L’arrondissement d’Alcântara, à Lisbonne

14 mars 2019
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Sur la carte ci-contre, un anneau bleu se trouve discrètement près du coin supérieur droit de l’image.

Il marque l’endroit où les Romains avaient construit un pont de pierre (aujourd’hui disparu) qui, pendant des siècles, enjambait un ruisseau.

À la conquête arabe, cet ouvrage jouissait d’une telle notoriété qu’il suffisait de l’appeler ‘le pont’ (al Qantara en arabe) pour le désigner.

À la reconquête catholique, on se servit du mot ‘Alcântara’ pour nommer le ruisseau enjambé par ce point. Depuis la Révolution portugaise, il désigne une paroisse civique devenue arrondissement en 2012.

Cet arrondissement occupe une bande de terrain d’un kilomètre de large le long du Tage sur 2,7 kilomètres de profondeur, recouverte d’un boisé au nord.

Cette partie boisée est une section l’immense parc Forestier Monsanto — le poumon vert de la capitale — dont les 10 km² chevauchent sept des 24 arrondissements de la ville.

La carte ci-dessus ne montre que la partie la plus au sud de l’arrondissement, là où se concentrent ses quatorze-mille citoyens.

Nous y visiterons quatre lieux :
• le Museu de Macao,
• le Museu Carris,
• la Capela de Santo Amaro,
• la Capela do Palácio Vale Flor.

Le Museu de Macao

Ce petit musée sur deux étages fut créé à l’initiative du dernier gouverneur portugais de Macao.

Il présente quelques centaines d’objets de Chine, dont une collection de pièces de monnaie remontant au deuxième siècle avant notre ère.

À l’exclusion de quelques facsimilés, tous les objets sont de qualité.

On trouvera à la fin du texte, une description de quelques objets en vedette dans le diaporama.

Le Museu Carris

Ce musée d’importance secondaire présente les modèles de bus et de tramways utilisés par la compagnie de transport Carris depuis la mise en place du réseau en 1901.

On y voit également l’atelier d’impression des tickets.

On doit distinguer le Museu Carris de l’extraordinaire musée des Carrosses (en réalité, Museu nacional dos Coches), que nous verrons ultérieurement.

La Capela de Santo Amaro

Attribuée à l’architecte Diogo de Torralva, cette chapelle circulaire fut construite en 1549. L’intérieur de la chapelle est dépouillé; on y trouve un maitre-autel et deux autels secondaires. Seulement une cinquantaine de fidèles peuvent y prendre place.

Ses portes en fer forgé datent du XVIe siècle.

Partout, le leitmotiv d’un bras et d’une jambe rappelle que saint Amaro est le patron des handicapés et des personnes atteintes de maladies des os (arthrite et rhumatisme).

Son attrait vient entre autres de ses extraordinaires azuléjos (créés au premier tiers du XVIIe siècle) qui décorent son portique semi-circulaire.

Sa sacristie (à 2:13) est normalement fermée au public.

De nos jours, l’esplanade de la chapelle est décorée de calades en forme d’étoiles (voir page titre du diaporama).

La Capela do Palácio Vale Flor

À cinq minutes de marche de la chapelle, on trouve l’hôtel Palace Lisboa, de la chaine hôtelière Pestana.

L’hôtel surplombe la colline de Santo-Amaro. C’est un des plus beaux palais de Lisbonne.

À l’origine, il s’agissait d’un édifice construit pour José-Luís-Constantino Dias, un propriétaire terrien qui a fait fortune dans la colonie portugaise de São Tomé-et-Principe.

Ayant obtenu du roi Don Carlos le titre de marquis de Vale Flor, il appela sa demeure Palácio Vale Flor.

La construction débuta en 1904 sous les plans de l’architecte Nicola Bigalia. Le palais fut terminé vers 1915.

On y trouve une charmante chapelle palatiale, ouverte aux clients de l’hôtel et aux visiteurs.


Détails des œuvres présentées dans ce diaporama :

• à 0:09 : ‘Vue de la grande plage de Macau’ (Anonyme, Chine, XIXe siècle),
• à 0:13 : Miroir de bronze (Chine, Dynastie Tang, entre 618 et 906),
• à 0:15 : Autel portable (Portugal, XVIIe ou XVIIIe siècle, en bois et cuir recouverts de damas rouge ou crème),
• de 0:21 à 0:24 : Globe terrestre (réplique en fibre de verre d’un globe de Manuel Dias Júnior, vers 1623),
• à 0:29 : Appui-tête (Chine, Dynastie Song, entre 960 et 1279, en grès glacé),
• à 0:33 : Boite de céramique pour cosmétiques (Chine, Dynastie Song, entre 960 et 1279, en grès glacé),
• à 0:33 : Boite de céramique pour cosmétiques (Chine, Dynastie Song, entre 960 et 1279, en grès glacé),
• à 0:37 : Assiette de porcelaine (Chine, Dynastie Qing, Époque Kangxi, entre 1662 et 1722),
• à 0:41 : Pot de chambre en porcelaine (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• à 0:43 : Assiette de porcelaine (Chine, Dynastie Qing, Époque Yongzeng, entre 1723 et 1735),
• à 0:43 : Écuelle de porcelaine (Chine, Dynastie Qing, Époque Xianfeng, entre 1851 et 1861),
• de 0:47 à 0:50 : Tasse et soucoupe en porcelaine (Chine, Dynastie Qing, Époque Tongzhi, entre 1862 et 1874),
• à 0:51 : Plateau laqué, incrusté de nacre et d’or (Chine, Dynastie Qing, Époque Kangxi, entre 1662 et 1722),
• à 0:53 : Soucoupe de porcelaine laquée, incrustée de nacre et d’or (Chine, Dynastie Qing, Époque Qianlong, entre 1736 et 1795),
• à 0:55 : Fiole de tabac à priser en porcelaine émaillée (Chine, Dynastie Qing, Époque Qianlong, fin du XIXe siècle),
• à 0:57 : Nécessaire de fumeur d’opium (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• de 0:59 à 1:02 : Pipes d’opium (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• à 1:03 : Lampes à pipe d’opium (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• à 1:05 : Récipients à opium (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• à 1:07 : Coffret de thé (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• à 1:09 : Plateau de rasage en cuir de porc laqué (Chine, Dynastie Qing, Époque Qianlong, entre 1736 et 1795),
• à 1:13 : Éventail en bois laqué et en papier peint (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• à 1:15 : Éventail en ivoire et soie peinte (Chine, Dynastie Qing, XVIIIe siècle),
• à 1:17 : Détail d’un éventail en ivoire et soie (Chine, Dynastie Qing, vers 1790),
• à 1:19 : Éventail en nacre, papier et soie peints (Chine, Dynastie Qing, vers 1840),
• à 1:21 : Éventail en soie et papier peints (Macao, le 25 juin 1920),
• à 1:23 : Plat ajouré ou passoire en écaille de tortue et nacre (Chine, Dynastie Qing, milieu du XIXe siècle).


Détails techniques : Le diaporama présente 67 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le PanLeica 25 mm F/1,4 (32 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (17 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (15 photos), et l’hypergone 8 mm F/1,8 (3 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel