Publié le 27 juillet 2012 | Temps de lecture : 2 minutes
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Pour la personne qui songe à visiter Vienne ou pour celle qui désire se remémorer des souvenirs de cette ville, les diaporamas disponibles sur ce blogue représentent plus de deux-mille photos en haute-définition et des dizaines de séquences vidéo au sujet de la capitale autrichienne.
Ces textes présentent les principaux attraits de chacun des quartiers touristiques de la ville.
Offerts gratuitement, ils constituent les chapitres d’un guide de voyage électronique dont il ne manque qu’une revue systématique des lieux d’hébergement et des meilleurs restaurants.
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Publié le 29 mars 2012 | Temps de lecture : 6 minutes
L’assèchement d’un grand territoire marécageux situé près du Louvre (qui était un palais royal avant de devenir un musée) et la mise en valeur de l’ile Saint-Louis (située près de Notre-Dame de Paris) a permis à la noblesse française de bâtir à Paris un grand nombre de résidences aristocratiques agrémentées de jardins.
Une telle chose n’était pas possible à Vienne. À l’époque, cette ville était cintrée de remparts qui en limitaient l’expansion urbaine. À l’intérieur de ces fortifications, il n’y avait pas suffisamment de terrains disponibles pour aménager de grands espaces verts : dans ce que nous appelons aujourd’hui la Vieille ville, seul l’empereur disposait de jardins privés dignes de ce nom.
C’est ainsi qu’à l’extérieur de la ville, les nobles construisirent de somptueux palais au moyen desquels ils étaient libres de faire étalage de leur puissance et de leur richesse.
Mais dans les préparatifs en vue du siège imminent de Vienne par les Ottomans, il fut décidé de raser tous ces palais — il y en avait plus de 400 — qui auraient pu servir de refuges aux assiégeants.
Après la victoire décisive des armées impériales dirigées par le Prince Eugène de Savoie en 1718 à Belgrade, tous les territoires rasés à l’extérieur de Vienne devenaient propices à l’érection de nouveaux palais nobiliaires.
Un des premiers à en profiter fut le grand héros national qu’était devenu Eugène de Savoie. Ses talents de diplomate et ses victoires militaires lui avaient permis d’amasser une immense fortune.
Il acheta un vaste terrain, situé à 450m au Sud-Est des remparts, et décida de confier à l’architecte Johan-Lukas von Hildebrandt le soin d’y construire un premier palais en 1714-1716.
Aujourd’hui, ce domaine s’appelle le Belvédère, ce qui signifie « belle vue ». Et ce premier palais, situé dans la partie la moins élevée du terrain en pente douce, s’appelle pour cette raison le Belvédère inférieur. Celui-ci devait constituer sa résidence d’été.
En 1721-1723, le même architecte réalisa un deuxième palais à l’extrémité opposée — c’est-à-dire sur la partie la plus élevée du domaine — et qu’on appelle Belvédère supérieur.
À la mort du prince Eugène, décédé sans progéniture, ses possessions furent acquises par la famille impériale. Sa dépouille repose aujourd’hui dans la chapelle Tirna de la Cathédrale Saint-Étienne.
Puisqu’il est interdit de photographier à l’intérieur des palais du Belvédère, la vidéo en montre les jardins.
À 0:05, c’est l’entrée principale du domaine. Sa grille en fer forgé a été exécutée par Arnold et Konrad Küffner en 1728.
La façade du Belvédère supérieur (de 0:12 à 0:18) est caractérisée par un pavillon central surélevé qui s’avance vers le plan d’eau et qui abrite un vestibule et un escalier qui mènent à la Salle de marbre. On raconte que son fronton en cloche évoquerait la toiture des tentes des dignitaires ottomans dressées lors du siège de Vienne en 1683.
Les ailes en retrait conduisent à deux pavillons octogonaux (un à chaque extrémité), surmontés de coupoles en cuivre, dont on trouve les doubles aux extrémités de la façade du côté cours (0:28).
Dans cet édifice, on présente une collection d’art autrichien, du Moyen-Âge à la Première guerre mondiale. On y trouve plusieurs œuvres de Klimt, dont son très célèbre baiser.
À l’origine, tous les murs et plafonds du palais étaient recouverts de fresques ou drapés de broderies. Les caprices de la mode ont fait que ces fresques ont disparues depuis. Dans environ la moitié des salles, on les a reconstituées de manière convaincante à partir de gravures d’époque.
À 0:21, la statue est inspirée ou a servi d’inspiration aux Chevaux de Marly (exécutés entre 1743 et 1745 par Guillaume Coustou) et dont les copies sont à la Place de la Concorde à Paris (les originaux sont au Louvre).
Les sphinx (0:42) symbolisent ici l’union de la force (avec leur corps de lion) et de l’intelligence (par leur tête de femme).
Les jardins (de 0:41 à 2:00) ont été créés par le Bavarois Dominique Girard, élève de Le Nôtre. Ils se divisent en trois parties.
La première partie est un jardin à la française agrémenté de deux bassins circulaires décorés d’une fontaine centrale. Sur les côtés, on passe de la première partie à la deuxième partie des jardins en suivant un chemin rectiligne en pente continue. Ce n’est pas le cas au centre, où la voie est interrompue par une fontaine en cascade.
Le centre de la deuxième partie (de 1:05 à 1:16) est plus bas que ses côtés. On y trouve également deux bassins d’eau carrés décorés de fontaines. La deuxième partie est séparée de la suivante par un talus.
Sur les côtés, on accède à la troisième partie (de 1:19 à 2:00) par deux escaliers ornés de six putti chacun, représentant les mois de l’année. Au centre, une fontaine impressionnante interrompt le parcours des visiteurs.
Les quatre bosquets de cette troisième partie évoqueraient les quatre éléments. Les haies et les arbres y sont plantés en parfaite symétrie. Juste devant le Belvédère inférieur, deux fontaines (2:00) complètent les jardins.
Extérieurement le Belvédère inférieur (de 2:02 à 2:09, et 2:18) possède un aspect plus sobre que celui du Belvédère supérieur. Mais l’intérieur est tout aussi spectaculaire, moins baroque et plus rococo.
Au centre, la salle d’apparat est en marbre de différentes teintes. À l’ouest, le cabinet doré — dont les murs et plafond sont couverts de feuilles d’or — est peint de chinoiseries rococo.
L’orangerie (au fond, à 2:21) présente une exposition consacrée à des peintres de style Biedermeier (début du XIXe siècle).
La vidéo se termine par une vue du portail du Belvédère inférieur (2:23), de la sortie gauche des jardins (2:25 à 2:30) et de l’entrée des écuries (2:33).
Dans les écuries, le foin était déposé dans des mangeoires en forme de très gros coquillages comme les bénitiers de certaines églises baroques. Les chevaux logeaient sous des plafonds décorés de stucs rococo.
De nos jours, ce bâtiment sert à une exposition permanente consacrée exclusivement à des statues religieuses en bois polychrome et à des retables, dont certains sont des chefs-d’œuvre de virtuosité.