Les contraires s’attirent… ou se repoussent

31 décembre 2014
Édifice du ministère de l’Intérieur à Cuba

On apprend aujourd’hui qu’une douzaine de dissidents ont été arrêtés à Cuba pour avoir participé à une minuscule manifestation non autorisée.

L’artiste cubaine Tania Bruguera, à l’origine de cette manifestation, voulait organiser une séance de discussion libre « à micro ouvert » sur la place de la Révolution — devant les bureaux du redoutable ministère de l’Intérieur — sans avoir obtenu les autorisations nécessaires.

Pour les autorités cubaines, il s’agissait d’une provocation politique. Au contraire, pour le département d’État américain, c’est une tentative de brimer la liberté d’expression.

En septembre 2012, 130 personnes ont été arrêtées à New York parmi les 600 qui marchaient dans les rues de cette ville pour souligner le premier anniversaire du mouvement Occupy Wall Street. C’est dix fois plus d’arrestations qu’hier à Cuba.

Afin de débusquer le terrorisme qui sommeille dans chacun de ses citoyens, les États-Unis espionnent leurs courriels, épient leurs appels téléphoniques, et localisent leurs déplacements par le biais de leurs téléphones multifonctionnels. Il est temps que les autorités cubaines fassent du respect des droits de l’Homme aux États-Unis une condition de la normalisation avec ce pays.

Mais qu’est-ce que je suis en train d’écrire ? Suis-je en train de réaliser que la vérité est une chose relative, et qu’elle peut être déformée par l’aveuglement idéologique…

En réalité, chaque pays possède ses propres dissidents. Et il les réprime comme il peut. Les participants au Printemps érable en savent quelque chose…

Références :
Anniversaire d’Occupy Wall Street : 135 arrestations
Cuba arrête une douzaine de dissidents, Washington « préoccupé »

Détails techniques de la photo : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm — 1/640 sec. — F/8,0 — ISO 200 — 31 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel