Apple : disques électroniques et abus de monopole

Publié le 23 décembre 2020 | Temps de lecture : 5 minutes


 
Autrefois, les ordinateurs enregistraient leurs données sur des disques rigides. Ceux-ci étaient constitués de plateaux magnétiques superposés.

C’est en 2007 qu’est apparu le premier ordinateur dont les données étaient stockées sur des puces de mémoire flash. En anglais, on leur donna le nom de Solid State Drive ou SSD.

Ceux-ci avaient l’avantage de ne pas contenir de pièces mobiles et conséquemment, étaient beaucoup plus résistants aux chocs.

La principale raison de leur succès reposait sur le fait que leurs vitesses d’écriture et de lecture étaient considérablement plus rapides.

Par contre, ils étaient dispendieux. Ils le sont encore.

Disque rigide (poids : 123,5 g) et disque électronique (53,4 g)

Les premiers SSD avaient la taille des disques rigides à plateaux qu’ils remplaçaient.

Cela permettait aux personnes désireuses d’acheter un modèle d’ordinateur, de choisir de l’équiper soit d’un disque rigide ou soit d’un disque électronique : l’un ou l’autre prenait place au même endroit dans l’ordinateur.
 

 
En 2011, Apple a décidé de n’offrir ses petits ordinateurs portables (les Macbook Air) qu’équipés de disques électroniques. Ce faisant, leurs SSD n’avaient plus à ressembler à des disques rigides.

De fait, ces disques électroniques avaient l’aspect de minuscules barrettes de mémoire.

Cela permettait d’épargner de l’espace interne dans l’ordinateur et de mettre au point des ordinateurs portables plus légers et plus compacts.

Apple prit également une deuxième décision; opter pour des disques électroniques incompatibles avec tous les autres offerts sur le marché.

Sur la photo ci-dessus, le disque électronique du haut (celui de marque Crucial) possède, à droite, trois séries de contacts électriques séparés par deux échancrures. D’autres modèles de disques électroniques standards portent l’une ou l’autre de ces deux échancrures.

Mais les disques électroniques d’Apple (au bas de la photo) sont les seuls à posséder 18 contacts électriques (6+12) séparés par une seule échancrure située différemment.

À l’intérieur d’un Macbook Air, un frein placé exactement vis-à-vis cette échancrure empêche toute autre barrette de mémoire d’y être insérée.

Mais c’était sans compter sur l’ingéniosité des Chinois qui se sont empressés de fabriquer des adaptateurs (en haut à droite) qui permettent aux disques électroniques comme celui de Crucial d’être utilisés dans un ordinateur d’Apple.

En 2012, Apple équipa tous ses ordinateurs portables avec de nouveaux disques électroniques exclusifs comportant cette fois 24 contacts électriques (7+17).
 

 
Dans les Macbook Pro de 2013 à 2015, c’est pareil. Sauf que cette fois-ci, les disques électroniques d’Apple ont 28 contacts (12+16), toujours incompatibles avec les autres.

Dans la photo ci-dessus, le disque électronique ‘étranger’ est de marque Sabrent. Il suffit d’un adaptateur (en haut à droite) pour qu’on puisse l’insérer à la place d’un disque électronique authentique d’Apple (au bas de la photo).

Mais vers 2016, Apple en a eu assez; elle décida que dorénavant, ses barrettes de mémoire — autant pour la mémoire vive que pour les données enregistrées — seraient soudées à la carte maitresse.

Ce qui signifie que depuis ce temps, le marché des disques électroniques destinés aux ordinateurs Macintosh est fermé à tout autre fabricant que celui choisi par Apple.

Ce qui est un abus flagrant de position dominante.

Par défaut, un Macbook Pro de 16 pouces vient avec un SSD soudé de 1 To. Pour en acheter un avec un SSD soudé de 4 To, il faut débourser un supplément de 1 250 $ (ou 1 150 €). Alors que le SSD de 4 To de Sabrent (rendu incompatible par décision d’Apple) se vend 752 $, soit 40 % moins cher.

De plus, du strict point de vue environnemental, c’est la décision la plus stupide d’Apple à ce jour.

Pensez que dès que l’espace disque de votre ordinateur devient insuffisant, vous devez jeter tout l’ordinateur — plein de terres rares et d’autres métaux toxiques — pour acheter un nouvel ordinateur doté d’un disque électronique de plus grande capacité.

Avec le 5G qui s’annonce et la possibilité de télécharger des longs métrages sur votre ordinateur, n’importe quel disque électronique s’avèrera bientôt insuffisant.

Conséquemment, si vous songez à acheter un ordinateur Macintosh, évitez si possible d’acheter les nouveaux modèles d’Apple en dépit de leurs avantages technologiques indéniables.

Préférez l’achat d’un vieux Macintosh d’occasion dont le disque électronique est amovible.

Depuis mon premier disque rigide, la taille des données enregistrées dans mon ordinateur double aux deux ans. Ce qui fait que la capacité de mon disque électronique actuel est 100 000 fois plus importante que celle de mon tout premier disque rigide.

Chez Apple, on vous dira de vous habituer à utiliser des disques externes. C’est ce qu’on répète depuis des décennies.

Mais qui dit ‘géant de l’électronique’ dit aussi ‘obsolescence programmée’.

Vous devez savoir que dès qu’on aura trouvé plus rapide, les ordinateurs futurs d’Apple cesseront d’être dotés d’un port (USB, Thunderbolt ou autre) vous permettant d’y connecter votre disque externe.

Tout comme les disques externes haut de gamme du passé (SCSI ou Firewire) ne peuvent plus être connectés directement aux ordinateurs Macintosh d’aujourd’hui.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les États-Unis et le cryptage de l’iPhone

Publié le 18 février 2016 | Temps de lecture : 10 minutes

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Introduction

Dans le cadre de l’enquête sur l’attentat terroriste de San Bernardino — revendiquée par deux sympathisants de l’État islamique — les enquêteurs américains ont demandé à Apple son code de cryptage afin d’accéder au contenu de l’iPhone d’un des auteurs de l’attaque, ce qu’Apple a refusé de faire.

Il y a deux jours, en première instance, une juge de Californie a décrété qu’Apple devait fournir « une assistance technique raisonnable » au FBI, toujours incapable d’accéder au contenu du téléphone.

Portant la cause en appel, Apple refuse toujours de céder.

Depuis des mois, les dirigeants américains veulent que les éditeurs de logiciels créent des portes dérobées permettant aux agences de renseignement d’accéder aux téléphones multifonctionnels et aux ordinateurs des terroristes.

De leur côté, les éditeurs craignent que s’ils créent volontairement une telle vulnérabilité, celle-ci ne soit inévitablement trouvée par des malfaiteurs, ce qui nuit à leur réputation et à la fiabilité présumée de leurs produits.

De plus, n’importe quel régime totalitaire pourrait organiser un faux attentat terroriste sur son territoire afin d’avoir un prétexte lui permettant d’exiger d’Apple la clé de cette porte dérobée et espionner ainsi ses propres citoyens.

Réactions

Tom Cotton, sénateur républicain de l’Arkansas, s’est empressé de condamner Apple : « Apple a choisi de protéger un terroriste de l’État islamique plutôt que la sécurité du peuple américain.»

Par contre, l’avocat Alex Abdo, de l’Union américaine pour les libertés civiles, s’est inquiété du précédent : « Si le FBI peut forcer Apple à pirater les appareils de ses clients, alors tous les régimes répressifs du monde le peuvent également.»

Mark MacCarthy — vice-président de la Software and Information Industry Association (qui rassemble environ 800 entreprises du secteur technologique) — estime de son côté qu’une victoire des enquêteurs affectera la confiance des usagers dans tous les appareils dont les données sont censées être sécurisées.

Les faux prétextes

Équipé du système d’exploitation iOS9, l’iPhone est protégé par un système de chiffrement spécial développé par Apple dans la foulée des révélations d’Edward Snowdon sur les intrusions de la NSA dans la vie privée des citoyens ordinaires.

La clé d’encodage n’est détenue que par le propriétaire de l’appareil. Apple n’en possède pas de copie. Il s’agit d’une clé à six chiffres; deux sont spécifiques à l’appareil, tandis que les quatre autres chiffres sont ceux que l’utilisateur a choisi comme mot de passe.

En possession de l’appareil d’un malfaiteur, il faut tester 104 — soit 10 000 — possibilités. Le problème des autorités policières, c’est qu’après dix tentatives infructueuses d’accès à un appareil, l’ensemble de son contenu est automatiquement effacé. Or les enquêteurs ne veulent pas courir ce risque.

Mais qu’y a-t-il de si précieux sur cet iPhone ?

L’utilisateur d’un téléphone portable peut effacer l’historique de ses appels. Mais il ne peut pas modifier le registre de ses appels chez son opérateur de télécommunications.

Or justement, la facture mensuelle détaillée de n’importe quel opérateur de télécommunications (AT&T, Telus, Verizon, Public Mobile, etc.) précise la date, l’heure, et la durée de tout appel reçu ou envoyé, de même que le numéro de l’appelant ou de l’appelé.

Ces factures mensuelles sont conservées pendant des mois et même probablement des années, ce qui permet aux enquêteurs de remonter dans le temps et de savoir toutes les personnes contactées à l’aide de ce téléphone durant cette période. Que faut-il de plus ?

La teneur des propos échangés ? Mais cela n’est pas stocké sur l’iPhone. Pouvez-vous réentendre vos conversations ? Non ? Eh bien la police non plus.

Veut-elle la liste des contacts dans le bottin du suspect ? Elle n’a pas besoin du code de cryptage. Il suffit de la copie de ce bottin qu’Apple entrepose sur l’iCloud, c’est-à-dire sur ses serveurs.

Malheureusement, les enquêteurs ont tenté plusieurs fois d’accéder à cette liste de contacts sur l’iCloud, si bien que ces données sont maintenant verrouillées. Même Apple ne peut accéder à cette liste. Si les enquêteurs avaient obtenu un ordre de la cour, la politique d’Apple est d’obtempérer. Conséquemment, ce verrouillage ne serait pas survenu. Maintenant, il est trop tard.

La police veut-elle écouter les messages laissés dans la boite vocale ou les textos reçus ?

Les pays anglo-saxons (États-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande) ont mis sur pied un réseau d’espionnage — surnommé ECHELON — capable de filtrer toutes les conversations téléphoniques échangées sur la planète. Ce réseau ne peut pas analyser les appels acheminés par câble mais filtre tous ceux qui sont transmis par des antennes émettrices, ce qui est le cas des appels par téléphone multifonctionnel.

Ce réseau est complètement informatisé : des ordinateurs puissants analysent automatiquement chaque conversation téléphonique à la recherche de mots-clés. Les conversations suspectes sont ensuite écoutées par des préposés. Rien n’interdit de penser qu’on fasse la même chose au sujet des textos.

De plus, lorsque la pile de votre téléphone est à plat, tous les messages sont entreposés chez votre opérateur de télécommunications et vous sont communiqués dès que, votre pile rechargée, vous accédez à votre boite vocale. Rien n’est perdu.

Doit-on comprendre que les États-Unis, obsédés par la sécurité, n’ont pas demandé aux opérateurs de télécommunications (par qui tous les messages passent) de ne pas conserver de copie de tous les messages laissés dans les boites vocales, que l’accès à cette boite ait réussi ou non ? Cela est douteux.

Ce que les autorités policières veulent, c’est qu’Apple écrive une nouvelle version de son système d’exploitation — surnommée par dérision FBiOS — qui comporte une porte dérobée leur permettant d’accéder à ce téléphone.

Mais comment cette nouvelle version peut-elle y être installée ? Il faut le mot de passe que seul le terroriste décédé connait.

En réalité, cette nouvelle version permettrait plutôt aux autorités américaines d’accéder sans mandat à l’iPhone de n’importe quel citoyen américain.

D’où la question : se peut-il que les raisons invoquées par les autorités américaines cachent des motifs secrets ?

Les motifs présumés

S’ils obtiennent le code de cryptage d’Apple — probablement utilisé ailleurs que sur les iPhones — les États-Unis obtiendraient accès aux textes échangés par messagerie électronique, aux courriels et aux documents annexés.

La guerre au terrorisme devient donc le prétexte qui permet l’espionnage industriel massif. Plus besoin d’espions; les messages interceptés donnent la possibilité au gouvernement américain de refiler aux entreprises américaines l’information confidentielle qui leur permettra d’enregistrer avant tout le monde les brevets et inventions piratés d’entreprises étrangères. Dans les secteurs hautement stratégiques, cet espionnage peut aller du simple vol des plans d’étude jusqu’au pillage des données technologiques confidentielles.

Mais ce qui intéresse par-dessus tout les agences d’espionnage américains, ce sont les renseignements sur des appels d’offres qui, interceptés, confèrent aux entreprises américaines participantes un avantage sur leurs concurrents étrangers.

Une structure a même été spécialement créée pour épauler les entreprises américaines dans la conquête des principaux contrats internationaux : l’Advocacy Centre, chargé de faire le lien entre le secteur privé et les services de l’État.

Le mois dernier, le ministre de la Sécurité et de la Justice néerlandaise, de même que le ministre des Affaires économiques de ce pays, soulignaient « l’importance d’un chiffrement robuste (…) pour la protection des données des citoyens, des entreprises, du gouvernement et de l’économie néerlandaise tout entière.»

Les deux ministres s’inquiétaient du danger d’exposer le trafic internet à l’espionnage des criminels, des terroristes et d’agences de renseignement étrangères.

Jusqu’ici, le grand gagnant du bras de fer qui oppose le gouvernement américain à Apple est ce dernier. En effet, il vient de démontrer qu’il était en mesure de protéger les données personnelles de ses clients contre l’intrusion de la plus grande puissance du monde.

À ceux qui voyaient Apple comme un gros monopole inquiétant, cette controverse permet à Apple de jouer soudainement le rôle de David contre Goliath.

Références :
Apple reçoit des appuis dans son bras de fer contre le FBI
Cryptage: le patron d’Apple dans un bras de fer politique
Djihadisme: Washington veut enrôler les géants de l’internet
Fusillade de San Bernardino
Le gouvernement néerlandais défend le chiffrement des données
Le nerf optique espion
Les États-Unis et le sabotage de l’économie française
L’informatique dématérialisée et l’espionnage industriel
Terrorisme : pourquoi le FBI et la NSA s’attaquent au chiffrement des données
Silicon Valley appears open to helping US spy agencies after terrorism summit
The British Big Brother

Parus depuis :
Chiffrement : les enjeux du conflit Apple-FBI touchent la police française (2016-02-19)
Facebook and Twitter back Apple in phone encryption battle with FBI (2016-02-19)
Is the FBI v Apple PR war even about encryption? (2016-02-23)
La bataille entre Apple et la justice va se traduire par plus de cryptage (2016-02-24)
Une société israélienne peut percer les secrets de votre portable en quelques secondes (2016-11-24)
Apple aurait renoncé au chiffrement des sauvegardes iCloud après des pressions du FBI (2020-01-22)
États-Unis et Danemark sommés de s’expliquer sur l’espionnage d’alliés européens (2021-06-01)

Détails techniques de la photo : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8 — 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 35 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Steve Jobs doit se retourner dans sa tombe

Publié le 22 mars 2012 | Temps de lecture : 4 minutes

Lundi le 19 mars dernier, Apple annonçait sa décision de verser 45 milliards$ à ses actionnaires sous forme de dividendes et de rachat d’actions. Environ la moitié de toute la fortune accumulée par Steve Jobs depuis 1995 sera ainsi dilapidée au cours des trois prochaines années : c’est le premier dividende versé aux actionnaires depuis seize ans.

Pour n’importe quelle compagnie, il y a quatre moyens d’obtenir de l’argent. Elle peut emprunter auprès d’une banque. Elle peut émettre des actions. Elle peut obtenir des subventions gouvernementales ou des dons publics (dans le cas d’entreprises sans but lucratif). Ou elle peut réaliser des profits en vendant des biens ou des services.

Il est évident qu’Apple n’existerait pas si des financiers n’avaient pas investi à l’origine pour permettre à cette compagnie de démarrer ou investi à d’autres époques pour lui permettre de traverser des périodes difficiles. Mais voilà belle lurette qu’Apple n’a pas procédé à une nouvelle émission d’actions afin d’éviter de s’endetter. Depuis très longtemps, Apple se finance exclusivement à partir de ses profits mirobolants.

On doit savoir qu’une fois qu’une compagnie a émis des actions, toute augmentation ultérieure de la valeur de ces actions ne rapporte pas un sou de plus à la compagnie. Cette appréciation boursière, souvent spéculative, représente la rémunération des actionnaires pour avoir misé sur cette compagnie.

Or aujourd’hui, Apple est la compagnie qui jouit de la plus forte capitalisation boursière au monde. En effet, la valeur totale des actions en circulation représente une somme supérieure à celle de n’importe quelle autre compagnie.

Il y a un an, plus précisément le 25 mars 2011, l’action d’Apple valait 335.99$ à la bourse NASDAQ : au moment où ces lignes sont écrites, elle vaut 602.50$ soit une augmentation de 79% en douze mois.

D’où la question suivante : Pourquoi les actionnaires d’Apple doivent-ils recevoir des milliards$ en dividendes en plus de cela? Qu’ont-ils fait de si méritoire? Réponse : rien. Si Apple est prospère, ce n’est pas du tout à cause d’eux.

Si la trésorerie d’Apple est si riche, c’est grâce en premier lieu à tous ces gens comme vous et moi qui achetons ses produits. C’est surtout grâce à ses créateurs qui ont su matérialiser leurs idées originales tout en nous simplifiant la vie et qui sont su créer des objets tellement séduisants qu’on aimerait les acheter même lorsqu’on n’en a pas absolument besoin.

Apple doit aussi sa prospérité à ses travailleurs chinois qui produisent ses appareils en contrepartie de salaires dérisoires et sans jouir d’aucune protection sociale. Ceux-ci travaillent en moyenne 60 heures par semaine (la limite légale en Chine est de 49) pour un salaire hebdomadaire variant de 90$ à 114$.

Alors qu’Henry Ford augmenta unilatéralement le salaire des employés sur les chaines de montage de ses automobiles afin de leur permettre d’avoir les moyens de s’en payer une, aucun dirigeant de compagnie n’est passé à l’histoire pour avoir versé des dividendes à ses actionnaires. Verser des dizaines de milliards$ en dividendes, c’est le moyen le plus coûteux d’être oublié.

Apple serait mieux avisé de baisser les prix de ses produits afin de les rendre plus accessibles aux milliards de personnes qui n’en possèdent pas ou de récompenser ses employés méritoires, plutôt que de gratifier ses actionnaires, ces millions de petits menés suiveux qui ont acheté des actions d’Apple parce tout le monde le fait et qui les vendront le jour où tout le monde sera en train de faire pareil.

Références :
Apple récompense ses actionnaires
Apple verse son premier dividende depuis 1995
L’action d’Apple atteint 600$ US pour la première fois
Report Alleges Labor Violations at Apple Supplier in China
Valeur actuelle de l’action d’Apple

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les 47 pages du contrat d’Apple

Publié le 9 juin 2011 | Temps de lecture : 2 minutes
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Se procurer des applications pour son iPad est une activité d’autant plus plaisante qu’une bonne partie d’entre elles sont gratuites et que les autres ne coûtent presque rien.

Depuis une semaine, je me suis procuré 19 de ces applications. Je me proposais de m’en procurer une vingtième quand mon iPad m’a informé que pour ce faire, je devais lire et accepter les nouvelles « Conditions générales et engagement de confidentialité d’Apple », un document de 47 pages dont chacune s’étend vers le bas, bien au-delà de ce que l’écran peut afficher.

Croit-on sérieusement que des centaines de millions de personnes se donneront la peine de lire et comprendre un tel document ?

J’aimerais bien que les pouvoirs publics votent une loi selon laquelle seuls les premiers 200 mots d’un contrat relatif aux droits d’utilisation d’un logiciel grand public sont valables et que tout ce qui suit n’a aucune importance.

Si tel était le cas, je suis certain que des compagnies comme Apple feraient ce petit effort de concision qui semble leur faire défaut actuellement…

On comprend pourquoi ces documents sont longs. À qui les compagnies s’adressent-elles pour faire rédiger de tels contrats ? À des avocats payés à l’heure. Pourquoi feraient-ils ça court ?

Pour terminer, quand j’entends tous ces dirigeants d’entreprises se plaindre de la paperasserie gouvernementale, j’ai l’impression que si les compagnies prospères comme Apple pouvaient acheter des gouvernements, ce serait pire si j’en juge à leur propension à nous écraser avec leurs contrats bavards et interminables destinés à les protéger de tout.

Parus depuis :
« L’absurdité » des conditions d’utilisation des applis démontrée en vidéo (2016-05-25)
Thousands sign up to clean sewage because they didn’t read the small print (2017-07-14)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le magasin Apple de Pudong

Publié le 11 février 2011 | Temps de lecture : 2 minutes

En général, les Chinois sont reconnus pour être économes : pas les Shanghaiens. Ceux-ci sont friands de nouveautés et depuis toujours, les femmes de cette ville sont reconnues pour leur élégance.

Dans les cafés Internet, on voit surtout des portables Macintosh et chaque nouveau produit d’Apple provoque des files d’attentes aux magasins de cette compagnie. C’est ainsi que trente minutes avant l’ouverture de la succursale située dans le quartier futuriste de Pudong, en juillet dernier, plus de 700 personnes s’étaient déjà amassées.

Il s’agit d’un magasin souterrain auquel on accède par un escalier en colimaçon surmonté d’un cylindre de verre.

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Ce cylindre monumental est entouré d’un plan d’eau — large deux à trois mètres, et profond d’une couple de centimètres — autour duquel s’enroule la file d’attente.

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En fin d’après-midi, au moment de ma visite, il faisait environ 30 degrés Celsius. Pendant que nous attendions, des employés d’Apple procédaient à la distribution gratuite de bouteilles d’eau froide. Quelques heures plus tôt, sous un soleil de plomb, chaque personne se voyait offrir un parapluie prêté par la compagnie.

Filmer tout en descendant un escalier en tire-bouchon n’est pas la chose la plus prudente à faire. Cette faute étant avouée (donc à moitié pardonnée), voici une vidéo qui donne une idée de l’impression que laisse la descente dans ce magasin.

Quant à l’intérieur, il est semblable à celui des aux autres boutiques Apple à travers le monde.

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Référence :
Shanghai’s Newest Apple Store Opens Today !!!

Détails techniques des photos : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/30 sec. — F/4,9 — ISO 100 — 25 mm
2e photo  : 1/40 sec. — F/3,5 — ISO 500 — 14 mm
3e photo  : 1/50 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm
4e photo  : 1/60 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel