Festival Montréal baroque 2017 : Jour 4 (fin)

Publié le 26 juin 2017 | Temps de lecture : 4 minutes

Pour cette dernière journée du festival, on nous conviait dès 9h30 à trois récitals de clavecin.

Aina Kalnciema

C’est la claveciniste lettone Aina Kalnciema qui brisait la glace avec un programme très séduisant de sonates de Domenico Scarlatti. C’est dans les plus difficiles d’entre elles que la claveciniste a brillé.

Suivaient la mélodieuse sonate no 2 pour clavecin de Dimitri Bortnianski (1751-1825) et deux œuvres contemporaines dont elle est la dédicataire, notamment Nocturnes de Julius Karlsons (plutôt intéressante).

Artem Belogurov

Une heure plus tard, son compatriote Artem Belogurov lui succédait au clavicorde et au pianoforte.

Les œuvres au programme étaient essentiellement des pièces néoclassiques de compositeurs germaniques. Certaines d’entre elles fournissaient aux festivaliers une rare occasion d’entendre la sonorité particulière du clavicorde (ci-dessus, alors que son épouse, Octavie Dostaler-Lalonde, lui tourne les pages).

Skip Sempé

Le volet du festival consacré au clavecin se terminait par le Français Skip Sempé dont le programme était composé presque exclusivement d’œuvres de compositeurs baroques français dans lesquelles le claveciniste a démontré sa maitrise magistrale de l’ornementation.

Jacinthe Thibault et l’ensemble Sonate 1704
Jacinthe Thibault

De 14h à 15h30, l’ensemble Sonate 1704 présentait des sonates pour violon publiées en France par deux compositeurs protestants : Jean-Baptiste Lœillet (dit de Londres) et John Eccles.

À cela, le trio ajoutait quelques œuvres de compositeurs catholiques : un motet de Nicolas Bernier et des extraits de la cantate ‘Judith’ d’Élisabeth Jacquet de la Guerre, interprétée par Jacinthe Thibault, dont la présence forte et la diction impeccable en faisaient l’interprète idéale du rôle-titre.

Interprètes d’Althea of Tarzia

Le festival se terminait en beauté par la présentation de la cantate profane ‘Althea of Tarzia’ sur de la musique de Bach.

On doit au musicologue Bruce Haynes d’avoir imaginé que si Johann Sebastian Bach, en son temps, avait été estimé à sa juste valeur, il se serait retrouvé compositeur à la cour d’un prince allemand et à ce titre, aurait eu la tâche de composer des opéras.

Et comme Bach, débordé par ses nombreuses responsabilités, a eu l’habitude de réutiliser ses compositions à d’autres fins, il aurait fait de même pour ses opéras.

Parmi les tonnes de projets laissés en plan par le musicologue à son décès, il y avait les esquisses d’un opéra ‘de Bach’ (sic).

C’est sa compagne, l’infatigable Susie Napper, qui s’est engagée à terminer cet opéra pour le festival de cette année.

Mais voilà, le travail était moins avancé que prévu. Si bien que Mme Napper a fait l’essentiel du travail (même si elle s’en défend bien, par respect pour son époux).

L’opéra bilingue (anglais-français) était présenté en version concert, c’est-à-dire sans décor et avec quelques accessoires à la place de costumes.

Le résultat est convaincant. Et le travail enthousiaste des chanteurs et des musiciens de La Bande Montréal Baroque (sous la direction d’Éric Milnes) est admirable.

Fanfare Carmagnole

Au sortir de la salle, la Fanfare Carmagnole prolongeait cette atmosphère festive en interprétant de la musique enjouée inspirée du folklore juif.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (4e, 6e et 7e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 75 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 250 — 75 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 30 mm
5e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 75 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 40 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 22 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel