Après avoir tenté de faire dérailler les négociations de paix en assassinant sournoisement les négociateurs palestiniens réunis au Qatar, le gouvernement israélien vient de se livrer à une nouvelle fourberie.
En échange des 48 Israéliens encore retenus dans la bande de Gaza, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou avait convenu de libérer 250 Palestiniens (surtout de la bande de Gaza, mais aussi de Cisjordanie) condamnés à perpétuité par les tribunaux israéliens.
À cela devaient s’ajouter 1 700 otages Gazaouis qui ne sont accusés d’aucun crime mais qui ont été capturés par l’armée israélienne dans le seul but de servir de monnaie d’échange avec le Hamas.
On apprend aujourd’hui que 154 des 250 condamnés ne retourneront pas dans leurs familles, mais seront plutôt déportés par Israël dans un pays tiers.
Puisque ces exilés ne possèdent que la citoyenneté palestinienne, leur déportation dans un pays tiers est une nouvelle violation du Droit international par le gouvernement israélien.
En janvier dernier, à l’occasion d’un échange précédent de prisonniers, douze Palestiniens avaient été déportés dans des pays du Maghreb et du Proche-Orient, nommément en Algérie, en Tunisie et en Turquie.
On peut penser que cette nouvelle perfidie sert à saboter les autres volets du plan américain, de manière à permettre la poursuite de la guerre coloniale qu’Israël livre en Palestine depuis plus de 75 ans.
Références :
Frappes au Qatar : comment Israël pulvérise les perspectives de négociations sur Gaza
‘Inhumane’: 154 freed Palestinian prisoners forced into exile by Israel
Israël et le Hamas s’accordent sur une liste de prisonniers palestiniens à libérer
Paru depuis : Gaza medics find signs of torture on Palestinian bodies returned by Israel (2025-10-13)
Écrit par Jean-Pierre Martel