En plus des concerts gratuits offerts de 12h à 17h au centre-ville — plus précisément au square Phillips — le programme du festival comprenait aujourd’hui quatre concerts payants.
Les deux premiers étant à guichets fermés, je n’ai assisté qu’aux deux derniers.
Lina Tur-Bonet
À 16h, la violoniste Lina Tur-Bonet complétait la présentation de son intégrale des Sonates et partitas pour violon seul de Bach.
Ce troisième volet avait lieu dans le hall d’entrée du pavillon des Arts de l’université McGill.
Tout en marbre, cet endroit n’est pas suffisamment vaste pour produite de l’écho. Toutefois, ses dimensions amplifient considérablement la puissance du violon et sa réverbération se manifeste par l’augmentation de l’épaisseur du son.
Des trois volets présentés par Mme Tur-Bonet, celui-ci fut mon préféré. Au-delà d’une exécution entachée de quelques fausses notes, la petitesse des lieux et son acoustique particulière contribuaient à la vive impression que la violoniste jouait pour chacun d’entre nous.
C’est également dans les œuvres présentés aujourd’hui que Mme Tur-Bonnet a le mieux réussi à isoler les différentes voix de la partition et à les présenter comme probablement Bach les imaginait.
Eric Milnes et Jesse Blumberg
Entre la Sonate pour violon seul No 3 et la Partita pour violon seul No 3, le baryton Jesse Blumberg, accompagné du claveciniste Eric Milnes, interprétait l’air BWV 515a, tiré d’un petit livre de notes d’Anna-Magdalena Bach (l’épouse du compositeur).
Orchestre Montréal baroque
Le festival se terminait par la présentation de trois cantates de Bach.
Tous ceux qui se sont attelés à la tâche colossale d’en présenter l’intégrale — qui peut facilement occuper plus d’une cinquantaine de disques compacts — l’ont fait sur plusieurs années.
Montréal est une des trois seules villes au monde où une telle intégrale est en cours de présentation et d’enregistrement.
Si le chœur d’introduction de la cantate BWV 76, pris d’un pas alerte, manquait de cohésion, le reste de l’exécution fut impeccable.
À juste titre, on avait réservé l’éclatante cantate BWV 79 à la fin du concert.
Avec ses trompettes et sa percussion retentissante, et surtout grâce à l’enthousiasme de ses artisans, cette exécution a fait paraitre bien sages les forces réunies au disque par Gustav Leonhardt.
C’est donc sur une apothéose qui s’est conclue cette 14e édition du Festival Montréal Baroque.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 150 mm
2e photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 52 mm
3e photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 40 mm
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