Le troisième arrondissement de Paris

26 mars 2021
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Présentation du diaporama

D’une superficie de 1,17 km², le troisième arrondissement de Paris est peuplé de 36 000 personnes, soit 1,6% de la population parisienne.

Principalement résidentiel, cet arrondissement est à cheval sur deux anciens quartiers; le nord du Marais (appelé ainsi parce qu’il comportait une importante zone marécageuse) et le quartier des Templiers (où était construit l’enclos des Templiers).

On entame le diaporama par une visite du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (de 0:07 à 0:29).

Celui-ci est installé dans l’hôtel de Saint-Aignan. Cet édifice a été construit de 1644 à 1650 pour le surintendant des finances de Mazarin, avant d’être racheté en 1688 par Paul de Beavilliers, le duc de Saint-Aignan (d’où son nom).

On y présente l’histoire de la culture des Juifs d’Europe et du Maghreb du Moyen Âge jusqu’au XXe siècle. Sa collection d’objets religieux, de manuscrits et d’œuvres d’art promeut la contribution des Juifs dans le domaine de l’art.

À 0:21, on voit une soukka, c’est-à-dire une de ces cabanes construites spécifiquement pour la fête de Souccot (ou Soukkot).

À 0:29, il s’agit de la statue Hommage au capitaine Dreyfuss créée en 1986 par Louis Mitelberg (alias Tim).

De 0:31 à 0:33, on voit la porte fortifiée et les deux tourelles qui sont les seuls vestiges de l’hôtel que le connétable Olivier de Clisson s’est fait construire à la fin XIVe siècle. C’est le seul témoin de l’architecture privée de cette époque à Paris.

Agrandi, en partie détruit, puis remodelé, il deviendra successivement l’hôtel de Laval, l’hôtel de Guise et finalement, devenu méconnaissable à force de changements, l’hôtel de Soubise.

En 1700, le site avait été acquis par le lieutenant-général François de Rohan, prince de Soubise, dont l’épouse fut brièvement maitresse de Louis XIV en 1669.

La nouvelle façade de l’hôtel (à 0:49) et sa colonnade furent construites en 1705 par l’architecte-urbaniste Pierre-Alexis Delamair.

En 1732, Hercule Mériadec de Rohan-Soubise hérite l’hôtel de son père. Quatre ans plus tard, il entreprend de faire mettre au gout du jour (soit le style rocaille) les pièces d’apparat de l’hôtel, confiant à l’architecte Germain Boffrand le soin d’en faire le lieu le plus éblouissant de Paris.

Ce dernier fait appel aux meilleurs artistes de son temps; Lambert-Sigisbert Adam, François Boucher, Jean-Baptiste II Lemoine, Charles Natoire, Jean Restout, Charles Trémolières, et Carle Van Loo, entre autres.

Le résultat est une célébration de la sensualité et du plaisir.

Au fond de la cour qu’on voit à 2:03, le coin droit correspond à l’arrière de la porte fortifiée et les deux tourelles que nous avons vu précédemment.

De nos jours, l’hôtel est occupé par le musée des Archives nationales. On y présente des facsimilés de quelques-uns des plus importants documents de l’histoire de France.

À titre d’exemple, à 1:01, il s’agit de la lettrine du certificat en latin que le roi Charles V envoie à son frère Jean, duc de Berry, attestant qu’il lui fait présent en 1372 d’un fragment de la Vraie Croix (conservée à l’époque dans la Sainte-Chapelle de Paris).

L’hôtel Hérouet (à 2:07) fut construit entre 1499 et 1501. Très endommagé par des bombardements le 6 aout 1944, il a été reconstruit à peu près à l’identique à l’exception de la tourelle, seule survivante des dommages de la Seconde Guerre mondiale.

En 1611, Pierre d’Alméras achète un l’hôtel particulier qui porte aujourd’hui son nom (de 2:09 à 2:11). L’édifice avait été construit en 1583 pour Jean de Fourcy, trésorier du roi, par le plus grand architecte de l’époque, Louis Métezeau.

De 2:14 à 2:40, il s’agit du musée Coqnacq-Jay.

Ernest Cognacq et son épouse Marie-Louise Jay formèrent un couple de commerçants qui ouvrirent, peu avant 1870, un petit commerce de nouveautés, La Samaritaine, qui deviendra, au fil des années, un des plus grands magasins de Paris.

À la mort de son épouse en 1925, Ernest Cognacq, sans enfant, décida de léguer sa collection d’œuvres d’Art à la ville de Paris qui en fit, en 1929, un musée consacré à l’art du XVIIIe siècle.

En 1990, le musée déménagea à son site actuel (dans hôtel Donon, restauré pour l’accueillir).

À quelques pas se trouve le musée Carnavalet, consacré à l’histoire de Paris (de 2:41 à 4:53).

Il est installé dans deux hôtels particuliers adjacents : l’hôtel Carnavalet (construit de 1548 à 1560) et l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau (construit vers 1690). Très intéressant, ce musée accueille plus d’un million de visiteurs par année.

L’hôtel de Châtillon (à 4:55) fut construit à la fin du XVIe siècle pour Henri de Daillon, duc de Lude. La duchesse douairière de Châtillon en fut propriétaire de 1762 à 1781.

À l’arrière du musée Carnavalet, la ville a aménagé deux parcs. Créé en 1923, le square Georges-Caïn (de 4:57 à 4:59) honore la mémoire du peintre de ce nom qui fut également conservateur du musée entre 1897 et 1914.

L’autre est le square Léopold-Achille (de 5:01 à 5:09). Créé en 1913, il rend hommage à un ancien conseiller municipal. On y voit des statues rescapées de l’incendie qui ravagea l’Hôtel de ville de Paris en 1870, dont Pomone (à 5:09) d’un sculpteur inconnu, et une petite alcôve (de 5:03 à 5:07) contenant des vestiges de l’époque de François Ier.

À 5:17, il s’agit de la fontaine de Joyeuse, créée en 1687. Toutefois la statue féminine actuelle date de 1847.

De 5:25 à 5:27, voici la plus vieille maison de Paris, terminée en 1407.

Le rez-de-chaussée — aujourd’hui occupé par un restaurant — était originellement voué au commerce. Les étages hébergeaient gratuitement les nécessiteux à la condition qu’ils récitent matin et soir un Pater Noster et un Ave Maria aux noms du maitre du logis et de son épouse (alors décédée).

Sous la corniche, juste au-dessus des fenêtres, on peut lire l’inscription : « Nous homes et femes laboureurs demourans ou porche de ceste maison qui fut faite en l’an de grace mil quatre cens et sept somes tenus chascu en droit soy dire tous les jours une paternostre et 1 ave maria en priant Dieu que sa grace face pardon aus povres pescheurs trespasses Amen » (Note: j’ai mis en italiques la partie du texte qu’on peut lire sur la photo ci-dessus).

À 5:31, on voit la fontaine des Haudriettes, inaugurée en 1764. Au-dessus du bassin, un bas-relief de Pierre-Philippe Mognot représente une naïade vue de dos, allongée sur des roseaux et appuyée sur son urne.

Un des plus célèbres collecteurs de la taxe royale sur le sel fut Pierre Aubert, seigneur de Fontenay. Il semble que ce dernier ne remettait pas à l’État la totalité des sommes perçues. C’est pourquoi le superbe palais qu’il s’est fait construire à Paris entre 1656 et 1659 — qui abrite de nos jours le Musée Picasso — était surnommé l’Hôtel Salé.

C’est un aperçu de ce musée qu’on présente de 5:35 à 5:43.

À 5:45, voici la façade de l’église Saint-Denis-du-Saint-Sacrement, érigée de 1826 à 1835 sur les plans de l’architecte Étienne-Hippolyte Godde. Attribuable au sculpteur Jean-Jacques Feuchères, le fronton triangulaire est décoré d’une allégorie de l’Espérance, de la Foi et de la Charité (de gauche à droite).

Quant aux deux statues nichées dans la façade, il s’agit de saint Pierre (à gauche) et de saint&nbdp;Paul (à droite), sculptées en 1849 par Jean-François Legendre-Héral.

À 5:47, nous entrevoyons l’hôtel particulier que l’architecte Libéral Bruant s’est fait construire en 1685. Professeur de Jules Hardouin-Mansart, on lui doit la basilique Notre-Dame-des-Victoires (dans le 2e), l’hôtel des Invalides (dans le 7e), et l’hôpital de la Salpêtrière (dans le 13e).

De 5:57 à 6:27, il s’agit de l’église Saint-Nicolas-des-Champs, érigée de 1420 à 1620. C’est une longue église (90 mètres) sans transept. Sa nef est formée de bas-côtés, de collatéraux et d’un vaisseau central. D’où la profusion de colonnes; il y en a 99.

Le maitre-autel est surmonté d’un retable dont les deux toiles au centre (dues à Simon Vouet) sont sur le thème de L’Assomption de la Vierge (à 5:59). Sur la toile du bas, on voit les apôtres stupéfaits entourant le sarcophage vide de la Vierge alors que celle-ci, dans la toile du haut, est accueillie au ciel.

De chaque côté du maitre-autel, deux portes latérales — surmontées des tableaux de saint Nicolas et de saint Jean l’Évangéliste (peints en 1775 par Thomas Boudin) — donnent accès à la chapelle de la Communion (à 6:17).

Celle-ci est décorée de la face postérieure de ce même retable. Au bas, la toile est Saint Charles Borromée donnant la Communion aux pestiférés de Jean-Ferdinand-François Godefroid. En haut, c’est Dieu le Père bénissant de Jean-Baptiste-Claude Robin.

À la Révolution, un entrepreneur reçut l’ordre d’enduire les murs et les plafonds d’une douzaine de chapelles afin d’y faire disparaitre les ‘signes de la féodalité et de la superstition’. Au XIXe siècle, une partie de ce badigeonnage a été soigneusement enlevé.

Exécuté entre 1632 et 1636, le buffet actuel de l’orgue (à 6:27) est de Guillaume Noyer.

Nous nous rendons ensuite à l’intersection des rues du Vertbois et de la rue Saint-Martin pour y voir la fontaine du Vert bois (à 6:29), érigée en 1712 par Pierre Buffet.

Originellement, cette fontaine était adossée au Pieuré Saint-Martin-des-Champs, disparu depuis pour faire place au Conservatoire national des Arts et Métiers, dont nous voyons le portail (construit de 1848 à 1850) et la Cour d’honneur (de 6:31 à 6:33).

Quelques pas plus au sud sur la rue Saint-Martin, nous voyons la façade de l’ancienne église Saint-Martin-des-Champs, construite du XIe au XIIIe siècle (à 6:37).

C’est dans cette église qu’a été installé le musée du Conservatoire national des Arts et Métiers (de 6:39 à 7:57).

Parmi ses trésors, mentionnons la machine à calculer à six chiffres, inventée en 1642 par Blaise Pascal (à 6:49), un microscope électronique à transmission daté de 1973 (à 7:07), un métier à tisser les étoffes façonnées de 1748 (à 7:09), une presse typographique rotative de Marinoni de 1883 (à 7:15), quelques automates, une Ford T de 1908 (à 7:35) et la pendule de Foucault (de 7:37 à 7:39) remplacée par une copie après s’être détachée de la voute de ce musée en 2010.

De 8:03 à 8:39, nous visitons l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie, érigée de 1628 à 1646.

Sur sa façade, on voit en bas les statues nichées de saint Louis et de sainte Eugénie. En haut, celles de sainte Élisabeth et de saint François d’Assise. Au-dessus de la porte, le tympan sculpté par Joseph-Michel-Ange Pollet représente une Piéta.

La fresque qui décore la demi-coupole du chœur (à 8:11) s’intitule La Glorification de sainte Élisabeth de Hongrie accueillie par les anges dans le Ciel (peinte par Jean Alaux).

L’église est photogénique pour ses bas-côtés tout en clair-obscur qui rappellent les intérieurs d’églises représentés dans les toiles de peintres néerlandais du XVIIe siècle.

Vivement colorés, les vitraux ont été réalisés en 1820 par l’atelier de peinture sur verre de la Manufacture de Sèvres, d’après les cartons d’Abel de Pujol.

Dans la chapelle de la Vierge (à 8:17), l’autel est surmonté d’une toile de Merry-Joseph Blondel intitulée Élisabeth déposant sa couronne au pied de l’image de Notre Seigneur.

À 8:39, l’orgue de 1853 est de Louis-Marie et Paul-Louis Suret.

Située dans un édifice construit entre 1864 et 1867 sur les plans de Victor Calliat, la mairie du troisième (à 8:47) fait face au square du Temple.

À quelques pas se trouve le Carreau du Temple (à 8:51), un ancien marché couvert devenu une grande salle de réunion.

À 9:02, il s’agit de la synagogue Nazareth, inaugurée en 1922.

Le diaporama se termine par quelques photos prises dans l’Est de l’arrondissement.


Détails techniques : Le diaporama présente 274 photos réalisées à l’aide de trois appareil : un Panasonic GH1 modifié pour prendre de la photographie infrarouge (1 photo), un Canon Powershot G6 (5 photos), et un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II (268 photos).

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (98 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (76 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (74 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (10 photos), l’hypergone 8 mm F/1,8 (5 photos) et le Lumix 14-45 mm II (1 photo).


Voir aussi : Liste des diaporamas de Paris

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Écrit par Jean-Pierre Martel