Le tsunami de l’Omicron au Québec

Publié le 24 décembre 2021 | Temps de lecture : 6 minutes

Introduction

Si on en juge par l’expérience sud-africaine, la pandémie à l’Omicron est un tsunami; brutal et bref, affectant beaucoup plus sévèrement les personnes qui ne sont pas immunisées contre le Covid-19.

On compte officiellement 38 personnes infectées par le Covid-19 au Québec par cent-mille habitants, soit presque le double de la moyenne canadienne (21 personnes). Toutes les autres provinces sont sous cette moyenne, tirée vers le haut par le Québec.

Comment en sommes-nous rendus là ?

Naviguer à l’aveugle

Le renseignement est le fondement de la stratégie.

En mai 2020, nous avions qualifié de plaisanterie la campagne dite ‘massive’ de dépistage du Covid-19 au Québec, originellement de 14 000 tests par jour (équivalent à 0,16 % de la population québécoise).

En deux ans de pandémie, les autorités sanitaires du Québec ont négligé de se doter d’une capacité de dépistage digne de ce nom.

De nos jours, le nombre maximal de tests effectués par les laboratoires de Santé publique est de 50 000 par jour (équivalent à 0,6 % de la population québécoise).

Ce pouvoir lilliputien de dépistage est incapable de faire face à une crise, peu importe son importance.

Aux rentrées scolaires de 2020 et de 2021, nous avions suggéré qu’à défaut d’imposer le port du masque, il fallait tester tous les écoliers deux fois par semaine.

Cette suggestion s’appuyait sur les recommandations de l’Harvard Global Health Institute et de la Rockefeller Foundation, auxquels s’est ajoutée l’Organisation mondiale de la Santé en 2021.

Si cette suggestion avait été retenue, avec la fermeture des écoles, il aurait été possible de réaffecter cette capacité de dépistage à la population en général à l’arrivée de l’Omicron.

De l’aveu même des autorités sanitaires, elles ont maintenant perdu le contrôle du dépistage et de la recherche de contacts.

Ça fait dur.

Mais d’où provient cette explosion du nombre de cas ?

L’école, creuset de l’épidémie

Lors de la 2e vague — qui correspondait, en gros, à l’année scolaire 2020-2021 — c’est l’école qui fut le lieu principal de la propagation du Covid-19 au sein de la population.

Au cours de la vague actuelle, l’école le fut davantage.

Selon l’INSPQ, la deuxième vague s’étendait du 23 aout 2020 au 20 mars 2011, soit pendant sept mois. Quant à la quatrième vague, elle a cours depuis le 18 juillet 2021, soit depuis cinq mois.


Nombre cumulatif de cas de Covid-19 chez les mineurs au Québec

  2e vague 4e vague
Nombre de cas chez les 0 à 9 ans 21 267 cas 25 200 cas
Nombre de cas chez les 10 à 19 ans 31 656 cas 21 477 cas
Pourcentage représenté par les 0 à 9 ans 8,8 % 18,9 %
Pourcentage représenté par les 10 à 19 ans 13,1 % 16,1 %

En raison de la protection offerte par la vaccination (avant l’apparition de l’Omicron), le nombre cumulatif de cas a été moindre chez les adolescents au cours de la quatrième vague. Par contre, ce fut pire chez les écoliers du primaire, pour lesquels aucun vaccin n’était disponible jusqu’à tout récemment.

La population adulte a également bénéficié de la protection vaccinale. Si bien qu’avant l’arrivée de l’Omicron, les mineurs (surtout les enfants) ont représenté une proportion plus grande des cas, passant de 21,9 % des cas au Québec à 35,0 % (18,9 % + 16,1 %) le 23 décembre 2021.

Et ce, après un sommet de 38,5 % atteint le 13 décembre, avant la fermeture graduelle des classes pour le temps des Fêtes.

Ce qui était vrai de la deuxième vague, l’est encore plus pour la quatrième; l’école a été la plaque tournante de la propagation de l’épidémie.

Ceci étant dit, chez les mineurs, les données de l’INSP sont une grossière sous-estimation. Particulièrement à l’école primaire où on a manqué de tests, de préposés au dépistage, et même de formule de consentement parental.

Un contexte propice à l’explosion des cas

Avec un variant qui se propage aussi rapidement que l’Omicron, la qualité première d’une campagne de dépistage efficace, c’est la réactivité. Seuls des tests dont les résultats s’obtiennent en quelques minutes sont appropriés.

Effectuer des tests analysés en laboratoire dont les résultats sont communiqués deux, trois ou quatre jours après le prélèvement, cela est complètement inutile pour combattre la pandémie.

Combinez premièrement une campagne de dépistage inopérante, deuxièmement une distance sanitaire abolie ou réduite à un mètre, troisièmement l’abolition de l’obligation de porter le masque à l’école primaire (depuis le début) et aux autres écoles (depuis novembre), et vous avez la recette idéale pour permettre l’explosion des cas; les écoliers qui se contaminent entre eux se transforment alors (parce que très souvent asymptomatiques) en chevaux de Troie de la pandémie.

Finalement, toute la lutte sanitaire du Québec contre l’Omicron reposait alors sur le lavage des mains, une mesure d’une efficacité douteuse puisqu’aucune étude n’a réussi à démontrer que dans les faits, le Covid-19 se propage par le toucher.

Références :
Covid-19 : une rentrée scolaire idéale en 2020
Le dépistage ‘massif’ du Covid-19 au Québec : une plaisanterie
«La deuxième vague au Québec, c’est l’école qui l’a déclenchée» -Dr Karl Weiss
Le laisser-faire sanitaire à l’école primaire québécoise
L’« explosion » Omicron balaie le pays
Rentrée scolaire 2021 : l’OMS se réveille
Une rentrée scolaire sans dépistage (ou presque) au primaire

Parus depuis :
Des centaines de rendez-vous pour le dépistage de la COVID annulés (2021-12-30)
« Maman, je pense que je vais mourir » (2022-01-26)
« L’école ne nous dit plus rien » (2022-01-28)
Plus de 2 millions de Québécois auraient eu la COVID-19 depuis décembre (2022-02-09)
Plus d’un adulte sur quatre infecté par la COVID-19 au cours de l’hiver (2022-05-09)
Les trois quarts des Québécois ont contracté le virus (2022-10-15)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Travailler malade du Covid-19 en établissement de Santé

Publié le 23 décembre 2021 | Temps de lecture : 3 minutes

En octobre dernier, le ministre de la Santé du Québec avait, à juste titre, ordonné la vaccination obligatoire de tous les travailleurs de la Santé. Mais il avait dû y renoncer en raison de l’opposition syndicale à cette mesure.

À l’époque, la solution de compromis du ministre prévoyait qu’on n’imposait plus aux travailleurs de la Santé la vaccination obligatoire en contrepartie de l’obligation pour les non-vaccinés de se faire tester deux fois par semaine.

Le principe qui guidait l’action ministérielle, c’était d’éviter que des personnes vulnérables attrapent le Covid-19 du personnel soignant.

Grâce aux tests, 3 650 travailleurs de la Santé étaient en quarantaine vendredi dernier. Leur nombre est passé à 4 223 lundi et à 5 185 hier, soit une augmentation de 42 % en six jours.

Au plus fort de la crise sanitaire, au printemps 2020, leur nombre était de 12 000.

Au cours des deux années écoulées depuis le début de cette pandémie, la Santé publique du Québec ne s’est toujours pas dotée d’une capacité de dépistage adéquate, limitée à 50 000 tests par jour. Soit l’équivalent de 0,6 % de la population québécoise.

Débordées à l’arrivée du variant Omicron, les autorités sanitaires annoncent que dorénavant, seules les personnes symptomatiques pourront se faire tester auprès de leurs centres de dépistage.

Ce qui signifie que les travailleurs de la Santé contagieux mais asymptomatiques pourront continuer de travailler parce qu’on n’aura jamais la preuve qu’ils sont atteints.

Même dans le cas des travailleurs de la Santé déclarés positifs (donc contagieux), Radio-Canada a appris que le ministère de la Santé songe à les maintenir au travail afin de limiter les coupures de service.

Références :
Covid-19 : la cigale québécoise
Date limite de vaccination : le repli stratégique du ministre Dubé
Des masques N95 réclamés pour le personnel de la santé au Québec
Le dépistage ‘massif’ du Covid-19 au Québec : une plaisanterie
Québec songe à maintenir au travail des employés de la santé infectés

Parus depuis :
Des centaines de rendez-vous pour le dépistage de la COVID annulés (2021-12-30)
Plus de 2 millions de Québécois auraient eu la COVID-19 depuis décembre (2022-02-09)
Le cercle vicieux des vagues de COVID-19 à répétition (2022-07-18)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Tests rapides et réceptions familiales au temps des Fêtes

Publié le 21 décembre 2021 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Dans les jours qui viennent, par l’intermédiaire d’environ deux-mille pharmacies, le gouvernement québécois rendra disponibles, gratuitement, des tests rapides pour détecter le Covid-19.

Le quota mensuel est fixé à cinq tests rapides par personne, jusqu’à épuisement des stocks.

Cette décision est excellente.

Avec ou sans symptômes ?

Lorsqu’on nous dit que les tests rapides doivent être utilisés seulement chez les personnes qui éprouvent des symptômes suggérant l’infection par Covid-19, cette recommandation n’est pas basée sur la science.

Lorsque le Covid-19 est apparu, les experts l’ont classé parmi les coronavirus particulièrement dangereux, appelés ‘bêta-coronavirus’.

Cette catégorie comprenait déjà deux représentants; les virus du SRAS et celui du Syndrome respiratoire du Moyen-Orient.

Chez les personnes atteintes par n’importe quel des deux, sans symptômes, on n’était pas contagieux.

Les experts ont présumé que cela devait être la même chose pour le Covid-19.

Mais bientôt, on s’est rendu compte que le Covid-19 faisait exception; depuis plus d’un an et demi, les études scientifiques ont prouvé qu’entre le tiers et la moitié des personnes contagieuses sont des porteurs asymptomatiques.

Pour ce qui est du variant Omicron, il est apparu trop récemment pour qu’on sache quelle est la proportion des personnes contagieuses asymptomatiques dans son cas à lui.

Combien de convives à une réunion du temps des Fêtes?

Les directives sanitaires à ce sujet varient de pays en pays parce que ce sont des choix arbitraires; tout ce que la science dit, c’est que la foule la plus sécuritaire est une foule d’une personne (sic).

Mais il peut avoir plein de raisons qui justifient qu’on tienne quand même une réunion familiale en temps de pandémie. Ma suggestion est de ne pas dépasser le nombre maximal permis par les autorités sanitaires.

Et durant cette réunion, on appliquera les recommandations d’usage.

Les voyageurs internationaux

Jusqu’à tout récemment, les personnes qui voulaient prendre l’avion devaient fournir la preuve d’un test négatif passé moins de trois jours plus tôt.

Dernièrement, les Pays-Bas ont décidé de vérifier si ces mesures étaient suffisantes; on a testé les passagers à leur arrivée d’un vol de 11h30 en provenance d’Afrique du Sud; 61 des 592 passagers étaient positifs au Covid-19.

Conclusion : seuls les tests effectués très, très récemment sont fiables en raison de la vitesse fulgurante avec laquelle l’Omicron se propage et se développe.

Tester au dernier moment

Il est tout à fait normal de se tester avant de participer à une réunion familiale durant le temps des Fêtes. Symptomatique ou non.

Quant aux tests, je recommande de les utiliser au dernier moment. Concrètement, le dernier moment c’est l’instant où la personne qui vous reçoit met les aliments au four ou c’est le moment où on s’apprête à s’y rendre.

Si le test est positif, on l’avise qu’on ne viendra pas. Et s’il est négatif (donc qu’on viendra), on le lui dit quand même pour la rassurer.

Il ne fait aucun doute à mon esprit que cette pandémie aura une fin. Et c’est alors qu’on organisera la plus extraordinaire fête de notre vie…

Soyons patients.

Références :
Covid-19 : évaluation actuelle de l’importance des porteurs asymptomatiques
Jusqu’à quel point les tests rapides sont-ils efficaces?
Le Covid-19 et les réunions du temps des Fêtes
Le variant Omicron : ce qu’on a appris depuis trois semaines

Paru depuis :
Tests rapides et masques: Québec invité à se mettre au diapason de la science (2021-12-24)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La vaccination au stade Olympique : à éviter

Publié le 17 décembre 2021 | Temps de lecture : 5 minutes
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S’il vous est possible de prendre rendez-vous ailleurs, évitez la vaccination au stade Olympique de Montréal.

Partout au Québec, le protocole élaboré par les autorités sanitaires prévoit l’obligation pour chaque personne de retirer le masque qu’elle porte afin d’en enfiler un neuf, fourni gratuitement.

À Cowansville, par exemple, la file d’attente se trouve à l’extérieur du centre de vaccination. Et c’est à l’extérieur, plus précisément à l’entrée, qu’un préposé offre un masque neuf à l’aide d’une pince.

Parfois, pour prendre un peu d’avance, ce préposé remonte dans la file plutôt que de rester à la porte. Dans tous les cas, le changement de masque s’effectue à l’extérieur, au grand air.

Ce n’est pas le cas au stade Olympique.

Après avoir fait la file dans un large couloir intérieur relié au métro, on franchit une porte. Et c’est là, dans un passage de quelques mètres de large — toujours à l’intérieur — que les gens sont obligés de retirer leur masque pour en mettre un neuf.

Pendant quelques secondes, à visage découvert, chaque personne respire quelques-unes des gouttelettes respiratoires laissées par les centaines ou les milliers de personnes qui l’ont précédé à cet endroit précis, dont quelque-uns sont nécessairement des porteurs asymptomatiques du virus.

Actuellement, le taux de positivité au Covid-19 est d’environ 5 % pour la région de Montréal. De plus, la proportion des contagions causées par le variant Omicron est d’une personne sur cinq.

Donc, sur cent Montréalais, quatre sont actuellement atteints par le variant Delta et un est atteint par l’Omicron. Et parmi ces gens, une proportion inconnue est constituée de porteurs asymptomatiques.

Le 6 avril 2021, je devais recevoir ma première dose de vaccin au stade Olympique. Mais j’ai rebroussé chemin parce qu’on m’obligeait de retirer mon masque N95 pour mettre un simple masque de procédure. J’ai plutôt choisi de me faire vacciner en pharmacie.

Les pharmaciens n’obligent le changement de masque qu’aux gens qui se présentent avec des masques non sécuritaires. C’est ainsi que je n’ai pas eu à retirer le mien.

Ce matin, j’avais de nouveau pris rendez-vous au stade Olympique afin de recevoir ma troisième dose. J’espérais que les choses s’étaient améliorées.

Cette fois, mon masque était un N99. En somme, la crème de la crème.

Mais j’ai de nouveau rebroussé chemin après qu’on ait exigé que je le retire afin de me conformer ‘au protocole’.

Lorsque les autorités sanitaires révisent leurs procédures, jamais on ne demande l’avis des préposés afin de découvrir les problèmes qu’ils ont rencontrés dans l’accomplissement de leurs tâches.

Seuls les cadres sont consultés. L’opinion d’un ‘vulgaire’ préposé n’intéresse personne.

Ceci étant dit, si un préposé a pris l’initiative de rapporter un problème, on en tiendra compte si le cadre a fait remonter l’information jusqu’au sommet de la pyramide décisionnelle. Sinon, on n’en entend jamais parler.

Voilà pourquoi j’en parle publiquement. Parce que huit mois après le 6 avril, rien n’a changé.

Faire changer de masque à tout le monde est un risque inutile. Comme les millions de risques inutiles auxquels la Santé publique a soumis la population en déconseillant le port du masque pendant des mois.

En réalité, seules les personnes qui se présentent avec des masques non sécuritaires (les masques à valve, ceux abimés, ceux tricotés en Phentex™, etc.) devaient être obligées de changer de masque.

Et même dans ces cas, jamais dans un espace clos.

Au stade Olympique, la Santé publique devrait embaucher deux préposés de plus dont la tâche serait de déceler, dans la file d’attente, les porteurs de masques inadéquats.

Lorsqu’un changement serait nécessaire, un préposé devrait retenir la place de la personne concernée dans la file d’attente, tandis que l’autre l’accompagne à l’extérieur pour le changement de masque.

Voilà comment on fait les choses correctement.

Compte tenu de la contagiosité fulgurante des plus récents variants du Covid-19, cette faille dans le protocole sanitaire devrait être corrigé dans les plus brefs délais.

D’ici là, évitez si possible la vaccination au stade Olympique.

Références :
État de la situation – ile de Montréal
La première vaccinée du Canada a contracté la COVID-19
Le N95 protège mieux que le masque médical, selon une experte des aérosols

Paru depuis :
Le CSSDM autorise le port du masque N95 à la demande du ministère (2022-01-18)

Postscriptum du 21 décembre 2021 : Dans les deux pharmacies Pharmaprix où j’ai reçu mes trois doses de vaccin, on n’oblige les gens à changer de masque que s’il est sale ou inadéquat. Je présume que dans toutes les pharmacies du Québec, on fait preuve d’autant de jugement.

Ceci étant dit, comme à Cowansville, on peut aller dans un des centres de vaccination mis sur pied par la Santé publique. Mais absolument pas dans ceux où on oblige tout le monde à retirer son masque ailleurs qu’au grand air.

Donc n’hésitez pas à rebrousser chemin et à prendre rendez-vous dans une pharmacie s’il s’avère que la Santé publique vous oblige à changer de masque dans un endroit clos, comme c’est le cas au stade Olympique.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : la nécessité d’une enquête au sujet de Santé publique du Québec

Publié le 13 décembre 2021 | Temps de lecture : 7 minutes
Mesures sanitaires recommandées au cours de la première vague

À la lumière d’aujourd’hui, presque tout ce que dit le Dr Arruda dans ce clip vidéo est faux :
• l’utilité du masque n’est pas limitée aux personnes symptomatiques ou aux travailleurs de la Santé qui œuvrent auprès d’eux,
• tousser dans son coude et se laver les mains ne sont pas les meilleurs moyens de lutter contre la transmission du Covid-19,
• en avion, ces deux mesures sont nettement insuffisantes,
• il est faux de croire que le Covid-19 n’atteint sévèrement que les personnes en mauvaise santé,
• même s’il existe des facteurs contributifs, il est également faux de prétendre que la durée de la maladie dépend de la condition physique préalable de la personne atteinte,
• il est faux de dire que le décès par le Covid-19 est limité aux personnes prédisposées,
• mais il est vrai qu’en absence de vaccin et de traitement curatif, la majorité des personnes atteintes guériront d’elles-mêmes.

La Santé publique, limace décisionnelle

On ne connait pas la date de la publication de ce clip vidéo.

Évidemment, il est facile de critiquer des mesures sanitaires anciennes à la lumière de ce qu’on sait aujourd’hui. Mais qu’en était-il autrefois ? En somme, y a-t-il déjà eu un temps où cela semblait vrai à la lumière des études publiées jusque-là ?

La réponse est non; il n’y a jamais eu l’ombre d’une preuve scientifique qui justifiait ces affirmations sauf la dernière.

La seule différence entre ce que nous savions au tout début de la pandémie et aujourd’hui, c’est qu’autrefois on ne savait pas si c’était vrai et qu’aujourd’hui on sait que c’est faux.

Prenons l’exemple du masque.

Le 10 avril 2020, je publiais le texte ‘Covid-19 : la nécessité du port du masque’. Ce texte était appuyé par plusieurs études scientifiques probantes.

De nos jours, la Santé publique est également de cet avis. Mais à quel moment s’en est-elle rendu compte ?

En juin 2020, la Santé publique ne recommandait pas le masque à la population en général. Sauf dans les situations où il lui était impossible de respecter la distance sanitaire. En somme, deux mois plus tard, si elle connaissait l’existence de ces études, elle choisissait encore de les ignorer.

En novembre 2020, en prévision du temps des Fêtes, elle ne recommandait toujours pas le port du masque lors des rassemblements. C’est pourtant plus de sept mois après que la science eut démontré formellement l’efficacité du port du masque.

Bref, il y a un écart inacceptable entre le moment de la publication d’études scientifiques et leur prise en compte par les autorités sanitaires au Québec.

Les éclaireurs de la littérature scientifique

Dans le jargon militaire, on appelle éclaireurs, les personnes envoyées en reconnaissance pour préciser la position des troupes ennemies.

Dans le cas de la guerre sanitaire contre le Covid-19, on peut se demander si les autorités sanitaires ont constitué des groupes de lecture chargés de dépouiller la littérature scientifique et d’informer formellement les décideurs quant aux plus récentes découvertes médicales.

Normalement, chaque journée aurait dû commencer par une revue des études scientifiques publiées la veille et un résumé de leurs conclusions.

À la cellule de crise constituée pour conseiller le premier ministre, ou aux réunions où on décidait des politiques sanitaires, prévoyait-on un temps pour la présentation des plus récentes découvertes scientifiques ? De plus, a-t-on demandé aux ‘éclaireurs’ si les mesures qu’on s’apprêtait à prendre étaient de nature à s’avérer efficaces compte tenu de ce qui se faisait déjà ailleurs ?

Des enquêtes trop limitées

Le gouvernement de la CAQ a ordonné la tenue de trois enquêtes au sujet de la réponse québécoise au Covid-19; l’enquête de la Protectrice du citoyen, l’enquête du Bureau du coroner, et l’enquête de la Commissaire à la Santé.

Malheureusement, ces trois enquêtes sont limitées à l’hécatombe survenue en CHSLD (l’équivalent québécois des Ehpads français).

Le mois dernier, la protectrice du citoyen publiait son rapport. On n’y trouve rien au sujet de la prise en considération de la science par les autorités sanitaires du Québec. Ce n’était pas son mandat.

La coronaire Géhane Kamel n’a pas non plus le mandat d’enquêter sur le fonctionnement interne de la Santé publique du Québec.

Quant à la Commissaire à la santé, son rôle sera d’évaluer la performance du réseau de la santé, spécifiquement (donc limitativement) pour la gestion des soins et de l’hébergement des ainés dans le cadre du Covid-19. Bref, rien qui l’autorise à enquêter sur les lacunes des autorités sanitaires.

Bref, ces trois enquêtes ne nous apprendront rien du mystère qui entoure l’adoption des mesures sanitaires par la Santé publique du Québec.

Est-ce que les autorités sanitaires du Québec feront mieux la prochaine fois ? Sauront-elles prendre les décisions appropriées si un virus complètement différent devait nous frapper un jour ?

En définitive, est-il normal qu’on doive attendre que celle-ci nous frappe pour le découvrir ?

Conclusion

Jusqu’ici, le Covid-19 a fait deux fois plus de morts (par million d’habitants) au Québec que dans les provinces anglophones du Canada.

Ce fiasco ne s’explique pas seulement par la fragilisation de nos établissements de Santé causée par la réforme Barrette et le sous-financement chronique des CHSLD.

Il s’explique également par le combat rétrograde de la Santé publique du Québec contre le port du masque, contre les tests de dépistage rapides, et contre les purificateurs d’air de type HEPA. Bref, contre tout ce qui aurait pu nous protéger.

En prévision d’une pandémie complètement différente qui pourrait survenir un jour, il nous faut mettre en place des mécanismes qui feront en sorte que les autorités sanitaires, même aussi incompétentes que celles d’aujourd’hui, seront encadrées de manière à prendre les meilleures décisions possible.

Pour instituer cela, il nous faut comprendre les lacunes actuelles et envisager les moyens d’y remédier.

Voilà pourquoi il faut instituer une enquête sur le fonctionnement interne de la santé publique du Québec.

Rétroactivement, lorsqu’on lit les textes publiés sur ce blogue au sujet de cette pandémie, il n’est pas normal que le citoyen Jean-Pierre Martel apparaisse mieux renseigné, scientifiquement, que ceux qui sont grassement payés pour nous protéger.

Références :
Covid-19 : la nécessité du port du masque
Covid-19 : l’OMS et les mesures sanitaires non prouvées
Histoire d’un fiasco – la lutte québécoise contre le Covid-19
La COVID-19 dans les CHSLD durant la première vague de la pandémie
Résumé des mesures à prendre contre le Covid-19
Une publicité déplorable

Parus depuis :
Il faut revoir le casting pandémique (2021-12-28)
Plus de 2 millions de Québécois auraient eu la COVID-19 depuis décembre (2022-02-09)
La santé publique cherchait comment justifier le couvre-feu, 6 heures avant l’annonce (2022-03-02)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Covid-19 et les réunions du temps des Fêtes

Publié le 7 décembre 2021 | Temps de lecture : 4 minutes
Se protéger de la contagion des autres est plus simple qu’on pense…

Introduction

Au cours d’une réunion familiale, l’idéal est que tout le monde soit vacciné. Toutefois, même lorsque cela fait consensus, la grande majorité des familles comptent actuellement des membres dont l’immunité est sub-optimale.

Qu’il s’agisse des tout-petits (pour lesquels il n’existe pas encore de vaccin), des enfants de 5 à 11 ans qui n’auront pas eu le temps d’être doublement vaccinés, et des nombreux adultes dont l’immunité a commencé à perdre de sa vigueur.

Et surtout, on doit se rappeler que les personnes parfaitement immunisées contre le Covid-19 ‘classique’ peuvent quand même attraper ses variants les plus récents — comme s’il s’agissait d’une grippe saisonnière dans bien des cas — et les transmettre à d’autres.

Le masque

Le Covid-19 s’attrape en respirant les gouttelettes respiratoires d’une personne contagieuse. Or celle-ci se transforme en ‘fontaine à Covid’ dès qu’elle parle, crie, chante, tousse ou éternue.

Le port du masque est la meilleure manière de bloquer l’émission des gouttelettes respiratoires émises par celle-ci.

Mais après deux ans de pandémie, il arrive qu’on rencontre des gens qui portent des masques dont l’aspect témoigne qu’il est porté depuis beaucoup trop longtemps. Par exemple, des masques chirurgicaux dont la surface s’effiloche.

Puisqu’il est indélicat d’en faire la remarque, les personnes qui ont l’intention de recevoir pour le temps des Fêtes devraient commander dès maintenant des masques N95 afin de les placer bien à la vue dans le vestibule ou l’entrée de leur domicile.

D’eux-mêmes, les invités qui ont de vieux masques se feront un plaisir de se procurer un masque bien meilleur que celui qu’ils possèdent.

L’aération

Favorisez le renouvèlement de l’air ambiant en ouvrant légèrement quelques fenêtres. Quitte à placer des chaufferettes à proximité, pour le confort de vos invités frileux.

Laissez allumée votre hotte de cuisine, de même que celle de votre salle de bain.

Si vous possédez un ou plusieurs purificateurs d’air de type HEPA, faites-les fonctionner là où l’air est stagnant.

Le niveau sonore

Plus une personne contagieuse parle fort, plus elle émet des gouttelettes respiratoires.

En temps de pandémie, on devrait éviter toute musique d’ambiance. Ceci dans le but d’éviter que les invités aient à hausser la voix pour être entendus.

Cette année, se sont donc les rires de vos invités qui serviront de musique d’ambiance.

Minimiser le temps à visage découvert

Quitte à devancer l’heure du repas, évitez de servir des boissons, des croustilles et des amuse-gueules au cours de la soirée. Ce qui obligerait vos invités à retirer leur masque.

Ceux qui désirent griller une cigarette, ou boire une bière ou un verre de vin, devaient être invités à le faire sur votre balcon ou à l’extérieur.

À table, ce sera différent. Les invités devraient y être dispersés ou par groupes réunissant des gens qui habitent habituellement sous le même toit.

Conclusion

Aux siècles passés, il y a eu des épidémies récurrentes (de peste ou de choléra, par exemple). Mais dans toute l’histoire de l’humanité, il n’est jamais arrivé qu’une pandémie se soit maintenue en boucle pendant un grand nombre années.

En d’autres mots, l’époque dans laquelle nous vivons aura une fin.

De nos jours, on peut espérer l’apparition d’un variant extrêmement contagieux, mais totalement dépourvu (ou presque) de la virulence du Covid-19, y compris chez les non-vaccinés.

Puisque les pays riches promettent des vaccins aux pays pauvres sans tenir leurs promesses, c’est un virus comme cela qu’il nous faudrait pour varioliser rapidement le Tiers-Monde et provoquer ainsi la fin de cette pandémie.

D’ici là, il nous faut maintenir le cap, être prudents, et faire preuve de créativité pour éviter les occasions de nous contaminer.

Ne lâchons pas.
 

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : évolution au cours des onze premiers mois de 2021

Publié le 1 décembre 2021 | Temps de lecture : 2 minutes

Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.

À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.

Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants.

Tableau comparatif des pays les plus atteints au premier jour de certains mois, en nombre cumulatif de morts par million d’habitants

Pays Jan. Mars Mai Juil. Sep. Oct. Nov. Déc.
Pérou 1136 1403 1843 5753 5918 5944 5963 5984
Bulgarie 1099 1491 2382 2620 2751 3046 3534 4152
Bosnie-Herzég. 1249 1552 2620 2965 3014 3267 3567 3883
Macédoine du N. 1205 1509 2348 2633 2863 3208 3430 3644
Hongrie 1002 1561 2874 3113 3121 3136 3208 3606
Rép. Tchèque 1093 1909 2733 2825 2833 2839 2867 3091
Géorgie 634 884 1037 1338 1880 2255 2536 3046
Roumanie 826 1065 1474 1772 1812 1950 2521 2971
Brésil 916 1198 1901 2430 2712 2785 2833 2864
Croatie 968 1354 1746 2012 2046 2123 2272 2695
Slovaquie 412 1331 2148 2290 2297 2315 2388 2655
Arménie 953 1077 1391 1522 1636 1798 2147 2561
Argentine 954 1145 1407 2078 2452 2521 2535 2547
Lithuanie 588 1199 1463 1633 1706 1874 2213 2533
Slovénie 1312 1854 2048 2125 2140 2195 2287 2520
Colombie 850 1168 1446 2083 2427 2450 2467 2490
États-Unis 1074 1586 1776 1864 1980 2156 2299 2412
Belgique 1681 1899 2083 2163 2179 2197 2230 2317
Moldavie 746 987 1447 1539 1592 1691 1947 2273
Paraguay 315 445 899 1786 2182 2237 2242 2270
Lettonie 343 866 1145 1351 1385 1463 1759 2269
Mexique 971 1430 1668 1789 1987 2125 2206 2249
Pologne 766 1158 1796 1985 1994 2002 2038 2227
Italie 1235 1622 2004 2113 2142 2170 2189 2220
Royaume-Uni 1089 1805 1870 1878 1974 2002 2058 2122
Tunisie 398 674 907 1262 1968 2080 2107 2116
Ukraine 428 598 1021 1205 1240 1300 1568 1996
Chili 868 1075 1374 1690 1913 1940 1954 1982
Russie 394 592 757 931 1260 1426 1642 1893
Espagne 1087 1488 1672 1729 1806 1848 1868 1883
Équateur 790 888 1048 1206 1796 1822 1831 1845
France 991 1328 1601 1698 1751 1784 1798 1821
Portugal 685 1607 1669 1682 1747 1770 1788 1818
Grèce 469 629 1007 1224 1319 1434 1544 1762
Uruguay 55 175 766 1612 1730 1736 1742 1756
Panama 935 1341 1426 1493 1607 1643 1661 1670
Bolivie 780 989 1099 1417 1556 1578 1593 1613
Trinité-et-Tobago 91 99 122 610 927 1055 1216 1548
Iran 655 710 849 992 1272 1414 1480 1519
Afrique du Sud 484 836 908 1016 1371 1456 1479 1489
Suède 861 1265 1384 1436 1440 1457 1472 1485
Costa Rica 427 546 629 909 1073 1245 1363 1416
Autriche 693 948 1131 1182 1188 1214 1253 1383
Namibie 80 165 248 601 1305 1353 1366 1371
Québec 958 1214 1276 1321 1330 1340 1348 1364
Estonie 180 451 878 956 974 1022 1160 1358
Serbie 373 512 733 810 840 952 1153 1352
Suisse 882 1148 1221 1250 1260 1272 1288 1323
Liban 240 697 1074 1156 1187 1228 1254 1288
Allemagne 410 845 996 1089 1103 1120 1144 1219
Irlande 453 868 984 1001 1022 1048 1085 1138
Pays-Bas 672 908 1000 1033 1048 1058 1072 1132
Jordanie 376 460 862 947 1010 1039 1069 1124
Albanie 411 631 833 854 870 941 1020 1079
Eswatini 185 558 573 578 947 1038 1056 1060
Honduras 315 415 526 696 885 973 1012 1027
Botswana 18 150 323 483 939 982 996 1000
Malaisie 14 34 46 160 515 805 880 925
Turquie 248 337 476 584 667 752 828 900
Israël 365 626 692 689 760 833 869 879
Guatemala 263 350 412 507 656 743 822 868
Palestine 273 396 625 683 704 785 841 861
Jamaïque 101 142 260 360 516 628 753 804
Bahreïn 201 257 368 769 779 779 781 781
Libye 212 316 433 457 611 667 732 781
Oman 286 300 383 598 774 778 778 778
Azerbaïdjan 262 316 445 488 554 638 692 768
Cuba 13 29 58 115 476 661 728 734
Sri Lanka 10 22 32 145 437 602 639 667
Kazakhstan 94 120 168 230 495 589 635 665
RoC* 256 401 461 518 538 567 602 622
                 
Vietnam 0,4 0,4 0,4 0,8 121 197 225 258
Japon 27,4 62,5 81,1 117 127 140 145 145
Singapour 4,9 4,9 5,3 6,1 9,3 17,5 71,4 123
Corée du Sud 17,9 31,3 35,7 39,4 44,7 48,7 55,7 71,7
Taïwan 0,3 0,4 0,5 27,7 35,0 35,3 35,4 35,5
Hong Kong 19,7 26,7 27,8 27,9 28,0 28,1 28,0 28,0
Chine 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2

*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.

En novembre, les augmentations les plus importantes ont été rapportées dans la partie orientale de l’Europe.

Dans les Balkans : en Bulgarie (+618) et en Boznie-Herzégovine (+316). Également dans le Caucase : en Géorgie (+510), et en Arménie (+414). Puis en Europe de l’Est : en Roumanie (+450), en Ukraine (+428), en Croatie (+423), et en Moldavie (+326). Dans les pays baltes : Lettonie (+510) et Lithuanie (+320). Et finalement en Europe centrale : en Hongrie (+398),

Signalons qu’en Afrique australe (où le variant Omicron a été découvert), on ne note pas encore officiellement d’augmentation importante de la mortalité en dépit d’un taux de double-vaccination très bas : en Afrique du Sud (+10), en Namibie (+5), au Botswana (+4), et en Eswatini (+4).

Références :
Covid-19 : le nombre de cas en temps réel
Covid-19 Coronavirus Pandemic
Covid-19 : pourquoi le nombre de cas augmente fortement à Singapour, l’un des pays les plus vaccinés
Données COVID-19 au Québec

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Dépistage et vaccination des 5 à 11 ans

Publié le 30 novembre 2021 | Temps de lecture : 8 minutes

Introduction

À plusieurs reprises, je me suis exprimé en faveur du dépistage obligatoire du Covid-19 à l’école primaire, tout en reconnaissant le droit des parents de s’y opposer : en pareil cas, l’enfant ferait ses classes à la maison.

Mais il existe une différence fondamentale entre le dépistage obligatoire et la vaccination obligatoire; cette dernière viole l’intégrité physique de la personne qui reçoit le vaccin.

La vaccination s’apparente donc, dans une certaine mesure, à une opération chirurgicale; toute personne apte à décider par elle-même doit y consentir de manière libre et éclairée sauf lorsque cette personne en a le devoir en raison de son métier.

Même s’il n’existe aucun doute dans l’esprit du vaccinateur quant à l’innocuité de son vaccin, ce n’est pas à lui d’en juger; la décision appartient à la personne destinée à le recevoir.

Voilà pourquoi la vaccination obligatoire des enfants du primaire est inappropriée; c’est une décision qui incombe aux parents et non à l’État.

Les hésitations parentales

Au sein d’une population, le consentement des parents est proportionnel au taux de vaccination chez les adultes. Les parents opposés à la vaccination pour eux-mêmes s’y opposent aussi pour leurs enfants. C’est logique. Quant aux parents vaccinés, une partie d’entre eux hésitent au sujet de leurs enfants.

En France — où le taux de double-vaccination est actuellement de 69,6 % — les sondages révèlent que 62 % des parents d’enfants de 6 à 12 ans sont défavorables à leur vaccination; or ce pourcentage correspond au 30,4 % d’opposition parentale (pour eux-mêmes) auquel on ajouterait un parent sur deux parmi ceux déjà vaccinés.

Au Québec, où la vaccination a été très bien accueillie, la vaccination volontaire des enfants ne suscite pas de controverse.

Mais beaucoup de parents hésitent.

Les causes de l’hésitation

À leur face même, les arguments invoqués pour les convaincre ne sont pas de nature à susciter leur adhésion enthousiaste.

Le danger pour les grands-parents

En prévision des rassemblements familiaux à l’occasion du temps des Fêtes, on dit aux parents qu’il serait dommage que les grands-parents soient contaminés par leurs petits-enfants.

Mais on se rappelle l’époque où les épidémiologistes nous disaient que les enfants atteints étaient beaucoup moins contagieux que les adultes. C’était à l’époque où les écoles étaient fermées et du coup, où les enfants avaient beaucoup moins d’occasions de transmettre la pandémie.

Depuis, on sait que cela n’est pas vrai; les enfants peuvent transmettre assez facilement le Covid-19. Essayez seulement de dire à un enfant de quatre ans de tousser dans son coude…

D’autre part, depuis le 18 juillet dernier, les personnes de 60 ans ou plus comptent pour 9,5 % des cas alors qu’ils forment 25,4 % de la population.

Nos médias nous répètent que la pandémie est actuellement une menace sérieuse pour les non-vaccinés; ceux-ci constituent l’immense majorité des personnes admises aux soins intensifs de nos hôpitaux.

Ce que le grand public comprend par cela, c’est que grâce à la vaccination, il n’y a presque plus de danger pour les vieillards.

Même si on lui révélait que la presque totalité des 280 Québécois morts du Covid-19 depuis le 1er septembre dernier étaient des vieux, étant donné que cette pandémie a déjà tué 11 579 Québécois, 280 morts, c’est presque une bonne nouvelle…

À Noël, les vieillards du Québec seront au maximum de l’immunité conférée par la 3e dose de vaccin qu’on leur administre ces jours-ci.

En définitive, la question qu’on doit se poser est la suivante; l’argument du danger pour les grands-parents, est-ce que cela incitera les grands-parents à annuler leur participation aux réjouissances des Fêtes ou incitera les parents à faire vacciner leurs enfants ?

La protection des petits écoliers

Autre argument en faveur de la vaccination : on dit que la vaccination des enfants de 5 à 11 ans les protègerait des dangers de la pandémie. Mais de quoi parle-t-on ?

Cela fait des mois qu’on justifie la faiblesse des mesures sanitaires à l’école primaire en laissant sous-entendre que de toute manière, cela n’a pas d’importance puisque leur contagion est anodine.

Le Covid-19 chez les enfants

Depuis le 18 octobre 2021, le nombre cumulatif d’enfants officiellement atteints par le Covid-19 est passé de 8 146 à 14 587, soit une augmentation de 79 % en six semaines. Essentiellement, il s’agit d’écoliers du primaire.


Le Covid-19 chez les jeunes Québécois de 0 à 9 ans depuis six semaines

  18 oct. 01 nov. 15 nov. 29 nov.
Nombre de cas 8 146 cas 9 584 cas 11 677 cas 14 587 cas
Pourcentage 18,6 % 19,1 % 19,9 % 20,9 %
par 100 000 filles 906 cas 1 063 cas 1 292 cas 1 614 cas
par 100 000 garçons 920 cas 1 086 cas 1 325 cas 1 656 cas

En comparaison avec l’ensemble de la population québécoise, les enfants comptaient pour 18,6 % du nombre cumulatif des cas au Québec. Ce pourcentage est passé à 20,9 % depuis.

Par cent-mille personnes, le nombre de fillettes atteintes est passé de 906 à 1 614. Chez les garçons, c’est passé de 920 à 1 656.

Toutefois, ces données sont des sous-estimations.

Pour ce qui est des enfants d’âge préscolaire, les délais s’allongent pour la prise de rendez-vous à des fins de dépistage.

Aux États-Unis, n’importe quel parent peut aller à la pharmacie acheter un test rapide en vente libre possédant un taux d’efficacité de 94 %, soit à peine moins qu’un test de laboratoire.

Pourquoi n’est-ce pas le cas au Québec ? Officiellement, parce que la Santé publique veut pouvoir comptabiliser les cas. Dans les faits, sa lourdeur administrative ne fait que dissuader les parents à faire tester leurs enfants. Ce qui contribue à améliorer les statistiques officielles.

Pour ce qui est des enfants du primaire, les écoles manquent de tests, manquent de préposés pour tester, et manquent même de formules de consentement parental.

La Santé publique a eu des mois pour se préparer à la rentrée scolaire mais a manqué de temps. On nous assure que tout sera parfait dès que la pandémie sera terminée…

Ceci étant dit, doit-on s’inquiéter de cette contamination ?

Depuis le début de la pandémie, 259 enfants de 0 à 9 ans ont été hospitalisés au Québec en lien avec le virus, dont 44 aux soins intensifs. Mais aucun n’en est mort.

Puisqu’on sait que le syndrome postcovid affecte une bonne partie de ceux qui attrapent gravement l’infection, il est raisonnable de présumer que ces 44 jeunes traineront des séquelles de cette pandémie une bonne partie, sinon toute leur vie.

Conclusion

Le nombre exact d’enfants atteints par le Covid-19 n’est pas connu en raison des lacunes du dépistage au Québec.

Les données officielles prouvent qu’un nombre croissant d’enfants attrapent la pandémie à l’école primaire.

Même s’ils n’en meurent pas, il est inexact de croire que le Covid-19 est inoffensif puisque 44 enfants de 0 à 9 ans se sont retrouvés aux soins intensifs de nos hôpitaux jusqu’ici.

Les parents qui hésitent à faire vacciner leurs enfants ont l’impression qu’on leur demande de ‘sacrifier’ leur enfant à la vaccination parce que cela faciliterait la tâche de ceux qui sont responsables de la lutte sanitaire.

Avant de penser à rendre la vaccination obligatoire pour les enfants — ce qui ne semble pas être dans les intentions ni du gouvernement ni de nos autorités sanitaires — il serait plus opportun de chercher à convaincre les parents que les vaccins sont relativement sécuritaires pour tous ceux en âge de les recevoir, y compris les enfants de cinq ans ou plus.

Et qu’ils peuvent les protéger contre les dangers rares (mais probablement persistants) de cette infection.

Références :
Covid-19 : une rentrée scolaire idéale en 2020
Pour les parents, le dilemme de la vaccination des enfants de moins de 12 ans contre le Covid-19
Le laisser-faire sanitaire à l’école primaire québécoise
Parfois difficile d’obtenir un rendez-vous de dépistage
Transmission of SARS-CoV-2 in K-12 Schools and Early Care and Education Programs – Updated
Vaccins contre la COVID-19 – L’Université Laval se « dissocie entièrement » des propos d’un professeur

Paru depuis :
En Allemagne et en Autriche, les enfants testés deux à trois fois par semaine (2021-12-09)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le variant Omicron : ce qu’on a appris depuis trois semaines

Publié le 28 novembre 2021 | Temps de lecture : 7 minutes

Qu’est-ce qu’un variant ?

Au moment d’éclater et de libérer son contenu, une cellule infectée par le Covid-19 contient environ cent-mille copies du virus. Au maximum de sa maladie, l’humain infecté produit entre un et cent-milliards de particules virales.

Le mécanisme de réplication des virus est très grossier. En d’autres mots, il est fréquent que des erreurs se produisent au cours de la multiplication du virus, donnant naissance à une copie différente de l’original. Cette copie différente est un mutant.

L’immense majorité de ces mutants ne sont pas viables. Et parmi le petit nombre d’entre eux qui peuvent se reproduire, l’immense majorité ne sont pas plus dangereux que l’original.

Mais il arrive, rarement, qu’un mutant soit plus contagieux ou plus virulent. Ce mutant est alors appelé variant.

Le nom des variants

Au début, on qualifiait les variants selon leur lieu d’origine. Ou plus exactement, selon le lieu de leur découverte; par exemple, le variant était qualifié de brésilien, britannique, indien ou sud-africain.

Depuis, on lui attribue plutôt un numéro. En plus, on lui donne le nom d’une lettre grecque.

Ainsi, il y a eu le variant Alpha (le B.1.1.7), le Bêta (le B.1.351), le Gamma (P.1), le Delta (le B.1.617.2), etc. On en est rendu à la 15e lettre grecque, soit l’Omicron (le B.1.1.529).

C’est le deuxième découvert en Afrique du Sud.

Que se passe-t-il en Afrique du Sud ?

Chaque personne infectée est un incubateur à mutants. Et les pays où le Covid-19 se propage sont des pouponnières à variants.

Parmi les 37 pays au monde qui, actuellement, ont un taux de double-vaccination inférieure à dix pour cent, 32 sont d’Afrique sud-saharienne.

Or avant même le début de cette pandémie, l’Afrique du Sud était le deuxième meilleur endroit au monde quant au séquençage génétique. Voilà pourquoi c’est dans ce pays qu’on a déjà découvert deux variants, dont le dernier est l’Omicron.

D’où vient-il ? On l’ignore. Mais tel un canari dans la mine, l’Afrique du Sud décèle, avant les autres, les variants qui circulent en Afrique australe.

L’échantillon le plus ancien a été trouvé le 9 ou le 11 novembre au Botswana, le pays situé immédiatement au nord de l’Afrique du Sud.

Ses caractéristiques

On en sait peu de choses.

Seulement quant à la composition des spicules à sa surface (jouant le rôle de ‘ventouses’), il possède plus d’une trentaine de mutations en comparaison avec le Covid-19 originel.

Et ce, sans tenir compte des mutations survenues ailleurs dans l’anatomie du virus.

Évolutivement, ce n’est pas le simple mutant d’un variant déjà connu.

Il correspond à un ‘saut mutationnel’. Pour avoir autant de mutations, les savants présument qu’il est né chez une personne immunocompromise, c’est-à-dire chez une personne au sein de laquelle le Covid-19 se réplique depuis longtemps et accumule mutation par-dessus mutation.

Sa contagiosité

Depuis sa découverte au Botswana, on assiste à une résurgence de la pandémie dans la province de Gauteng, en Afrique du Sud.

Dans ce pays, le nombre de cas causés par l’Omicron est passé de 273 le 16 novembre à 1 200 six jours plus tard (selon The Guardian) ou à plus de 2 500 (selon Radio-Canada). De ce nombre, 80 % proviennent de la province en question, où il est déjà devenu le mutant dominant en seulement trois semaines.
 

 
Il y a deux jours, sur un avion en provenance d’Afrique du Sud qui a atterri aux Pays-Bas, 61 des 592 passagers étaient positifs au Covid-19. Depuis, tous les passagers descendus de l’avion ont été mis en quarantaine.

Mais puisque les Pays-Bas ne sont pas aussi bien équipés que l’Afrique du Sud en matière de séquençage génétique, on ne possède pas la certitude que tous ces gens sont atteints du nouveau variant.

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’une fois de plus, les mesures de précautions destinées à prévenir l’embarquement de passagers atteints par le Covid-19 sur un avion ne sont pas respectées par les compagnies aériennes ou que ces mesures sont inefficaces.

Puisqu’un vol entre Johannesburg et Amsterdam dure 11h30, on peut difficilement imaginer qu’aucune personne n’était atteinte au départ, mais que dix pour cent des passagers l’étaient à l’arrivée.

Voilà pourquoi une dizaine de pays (dont le Canada) ont décidé de ne pas se fier aux compagnies aériennes et de fermer carrément leurs frontières aux avions transportant des passagers en provenance d’Afrique australe.

Déjà l’Omicron a été décelé en Allemagne, en Belgique (chez un passager à l’issue d’un voyage en Égypte et en Turquie), en Grande-Bretagne (chez un passager en provenance d’Afrique australe), à Hong Kong, en Italie (chez un passager en provenance du Mozambique) et en Israël. Il est suspecté chez des voyageurs arrivés au Danemark et en République tchèque.

La lutte à l’Omicron

Contre le variant Delta — qui possède la moitié moins de mutations à ses ‘ventouses’ — les vaccins actuels sont encore très efficaces à prévenir les cas graves, mais préviennent beaucoup moins l’apparition des cas légers (dont ils abrègent néanmoins considérablement la durée).

Il est donc possible que l’efficacité des vaccins actuels contre le variant Omicron soit moindre que contre le variant Delta. On ne le sait pas.

Par exemple, on ne connait pas le statut vaccinal des 61 passagers atteints sur le vol de KLM, ni sur le pourcentage des autres qui ont été contaminés sur l’avion. Mais le suivi des passagers mis en quarantaine devrait nous l’apprendre dans les jours qui viennent.

Dans tous les cas, la technologie qui a servi à mettre au point les vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna est très souple. La compagnie allemande BioNTech (partenaire de Pfizer) a fait savoir qu’elle n’a besoin que de cent jours pour créer et commencer la commercialisation d’un vaccin taillé sur mesure contre l’Omicron.

La compagnie affirme également qu’elle saura dans deux semaines si son vaccin est efficace in vitro (c’est-à-dire à partir d’études en éprouvette) contre le nouveau variant.

Quant au médicament oral développé par Merck contre le Covid-19, il ne vise pas spécifiquement le Covid-19 ‘classique’. Il n’est même pas sélectif contre le Covid-19. Il sera donc tout probablement efficace pour retarder l’infection au variant Omicron. Comme il le fait déjà pour le Delta.

Références :
BioNTech says it could tweak Covid vaccine in 100 days if needed
Ce que nous savons du nouveau variant Omicron
Covid-19 : la force du nombre
Here’s why WHO skipped 2 Greek letters to name new variant ‘Omicron’
Les compagnies aériennes, voyous corporatifs
More European countries find Omicron cases as concern grows
Omicron: everything you need to know about new Covid variant
Plus de 60 passagers en provenance d’Afrique du Sud déclarés positifs

Paru depuis :
Two-thirds of passengers on first flight to Covid-free Kiribati diagnosed with virus (2022-01-21)

Postscriptum du 29 novembre 2021 : Parmi les 61 passagers atteints sur le vol pour Amsterdam, on ignore le nombre de ceux dont le prélèvement a été soumis à du séquençage génétique. On sait que treize d’entre eux ont été contaminés par le variant Omicron.

Placée en quarantaine depuis vendredi, une de ces personnes s’est échappée de son hôtel et a été arrêtée dimanche soir alors qu’elle était assise à bord d’un avion qui s’apprêtait à décoller pour l’Espagne.

D’où la question : que valent les mesures sécuritaires mises en place par les compagnies aériennes dans le but d’éviter de propager la pandémie aux quatre coins du globe ?

Référence : Dutch Police Arrest Couple Fleeing Quarantine Hotel

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le syndrome postcovid chez les vieillards vaccinés qui attrapent le Covid-19 quand même

Publié le 19 novembre 2021 | Temps de lecture : 3 minutes

Introduction

On sait qu’une personne vaccinée peut attraper le Covid-19 en dépit de sa vaccination. Et ce, pour plusieurs raisons.

Premièrement parce que les vaccins ont été conçus contre le Covid-19 ‘classique’, aujourd’hui disparu. Deuxièmement, parce que même contre ce dernier, leur efficacité n’était pas de 100 %. Et troisièmement, parce la protection des vaccins s’atténue avec le temps.

On dit souvent que la pandémie actuelle est celle des non-vaccinés. En réalité, c’est inexact. La pandémie au variant Delta peut être comparée à un iceberg.

Sa partie émergée, c’est celle qu’on voit aux admissions hospitalières, aux soins intensifs et chez ceux qui décèdent du Covid-19; ce sont presque exclusivement des non-vaccinés.

Et il y a la partie submergée; c’est l’explosion du nombre de cas de vaccinés qui attrapent le Covid-19 brièvement et de manière anodine.

Dans le cas particulier des vieillards, l’infection en dépit de la vaccination est sujette à plus d’inquiétude.

La question qu’on peut se poser est la suivante : même anodine, cette réinfection chez les vieillards laisse-t-elle des séquelles ?

C’est à répondre à cette question que se sont employés trois chercheurs américains.

L’étude américaine

À partir de la base de données du ministère des anciens Combattants de l’armée américaine, on a comparé le cas de 16 035 vétérans vaccinés qui ont attrapé le Covid-19 quand même à 3 569 525 vétérans (vaccinés ou non) qui ne l’ont pas attrapé. Ces derniers ont servi de groupe témoin.

Dans le premier groupe l’âge moyen fut de 66,6 ans et dans le second, de 63,8 ans.

Dans le premier groupe, la sévérité de l’infection n’a pas justifié l’hospitalisation de 13 683 d’entre eux (85 %).

Toutefois les symptômes furent suffisamment sévères chez les 2 352 autres (15 %) pour justifier leur admission à l’hôpital.

Chez ceux dont les symptômes furent légers, on nota une augmentation de la fréquence de symptômes postcovids (c’est-à-dire qui persistent au-delà de trente jours après l’infection proprement dite).

Toutefois, chez les vétérans dont l’infection au Covid-19 fut sévère, on nota une augmentation beaucoup plus importante de la proportion d’entre eux qui développèrent des séquelles.

Conclusion

Chez les vieillards vaccinés qui contractent le Covid-19 quand même, le risque d’être atteint de séquelles s’accroit avec la gravité de l’infection.

Références :
Cognitive deficits in people who have recovered from COVID-19
High-dimensional characterization of post-acute sequelae of COVID-19
Long Covid after Breakthrough COVID-19: the post-acute sequelae of breakthrough COVID-19
Long Covid after Breakthrough COVID-19 (données)
Population-Based Estimates of Post-acute Sequelae of Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 (SARS-CoV-2) Infection (PASC) Prevalence and Characteristics
Un Covid long peut également survenir chez des personnes vaccinées atteintes de Covid-19

Paru depuis :
Les problèmes neurologiques associés à la COVID-19 mieux compris (2021-11-26)

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Écrit par Jean-Pierre Martel