La négligence à protéger les travailleurs de la Santé

Publié le 27 janvier 2022 | Temps de lecture : 7 minutes

Introduction

En temps de pandémie, on doit s’attendre à ce que certains travailleurs de la Santé puissent finir par l’attraper.

Ils peuvent être contaminés par leurs enfants puisque l’école est le principal lieu de contagion au Québec. Ils peuvent l’attraper dans le transport en commun (où il est difficile de respecter la distance sanitaire). Ou bien dans des commerces. Ou tout simplement d’un conjoint.

Mais s’il y a un lieu où personne ne devrait attraper le Covid-19, c’est bien dans un établissement de Santé. Lorsqu’un établissement de Santé contamine ses travailleurs, cela est toujours le résultat d’une négligence.

Anecdote

En avril 2020, le texte Covid-19 : la nécessité du port du masque a été écrit après avoir appris que dans un établissement de Santé où œuvrait un membre de ma famille, on interdisait le port du masque aux travailleurs. Et ce, sous la menace de sanctions administratives.

Cette parente m’avouait qu’un ami lui avait fabriqué une visière artisanale qu’elle avait l’intention de porter la fin de semaine suivante, à l’insu de son patron alors en congé.

La contamination au cours de la première vague

À l’époque, pour compenser la pénurie de masques N95 et de masques chirurgicaux — réservés aux médecins et aux professionnels qui travaillaient en zone rouge — on aurait pu permettre aux autres travailleurs de porter un masque artisanal.

Mais on le leur défendait. Sous le prétexte qu’on devait laisser se développer l’immunité ‘naturelle’ — ce qui veut dire qu’il faut que les gens l’attrapent — on forçait ces personnes à travailler sans protection.

Les autorités sanitaires croyaient naïvement que plus tôt les travailleurs de la Santé attraperaient le Covid-19, plus tôt ils en seraient immunisés et plus tôt on pourrait passer à autre chose.

La peur au ventre, ceux-ci étaient forcés de travailler dans des conditions telles que des milliers d’entre eux ont changé de vocation.

Ces démissions ont considérablement aggravé une pénurie de personnel déjà existante.

Ceux qui sont demeurés à sauver la vie des autres au péril de la leur ont représenté le quart de tous les cas de Covid-19 au Québec lors de la première vague de la pandémie.

La contamination ces jours-ci

Radio-Canada nous apprend aujourd’hui qu’au moins 360 éclosions sont actives dans les hôpitaux du Québec. Ce qui est pire que l’an dernier puisqu’on en comptait moins que cela d’aout 2020 à février 2021 (une période beaucoup plus longue).

Au cours de la vague ‘omicronne’, 1 982 employés d’hôpitaux ont attrapé le Covid-19 au travail.

Cela ne comprend pas ceux infectés dans des hospices. Et cela ne comprend pas non plus ceux qui travaillent en hôpital mais qui ont été infectés ailleurs (soit environ dix-mille travailleurs de plus).

La contamination des travailleurs entre eux, de même qu’entre des patients admis et ceux qui les soignent, est le signe que les mesures sanitaires qui prévalent en établissement de Santé sont insuffisantes.

L’État québécois tarde à se soumettre au jugement du Tribunal administratif du travail qui, il y a dix mois, lui ordonnait de fournir des masques N95 à ses travailleurs de la Santé. On le fait dans certains hôpitaux, pas dans d’autres.

Prétendre qu’il ‘faut laisser se développer l’immunité naturelle’ ou qu’il faut ‘apprendre à vivre avec le virus’ veut dire la même chose. Cela trahit le peu de détermination de ceux qu’on paie une fortune pour nous protéger.

Quand la capitulation au virus fait office de doctrine sanitaire, cela est inquiétant…

Une série de négligences

La première étape de la stratégie est le renseignement. Or dans une lutte sanitaire, le renseignement, c’est le dépistage.

Ne tester que les travailleurs symptomatiques est une négligence qui laisse les asymptomatiques contaminer leurs collègues.

Ne pas tester l’ensemble des travailleurs quotidiennement est une négligence quand toute personne nouvellement infectée devient elle-même contagieuse deux jours plus tard.

Même si on testait deux fois par semaine (ce qu’on ne fait pas), ce serait insuffisant; ce serait comme essayer d’attraper des moustiques avec une raquette de tennis.

Ordonner aux travailleurs positifs de retourner travailler avant la fin d’une période d’isolement suffisante (huit jours) est une négligence.

Conclusion

Un grand nombre de Québécois sont en attente de procédures médicales qui sont reportées de mois en mois depuis trop longtemps.

Alors on stigmatise — d’autres diraient qu’on emmerde — les non-vaccinés, accusés d’être responsables de la pénurie de lits disponibles.

Mais pourquoi y a-t-il autant de non-vaccinés dans nos hôpitaux ? La réponse simple est : précisément parce qu’ils ne sont pas vaccinés. Ce qui est partiellement vrai.

Oublions le fait qu’on aurait plus de lits sans ces politiques néolibérales qui ont réduit notre capacité hospitalière au cours des quarante dernières années.

On aurait moins de non-vaccinés à l’hôpital — et on aurait plus de lits disponibles — si on n’avait pas commis la négligence de laisser l’école devenir la plaque tournante de la contagion communautaire. Selon Radio-Canada, cinq fois plus d’écoliers sont infectés ces jours-ci qu’à la rentrée de janvier 2021.

Non seulement l’insuffisance des mesures de mitigation à l’école a entraîné dix fois plus d’admissions de courte durée dans nos hôpitaux pédiatriques, mais la contamination importante des mineurs se répercute sur les membres de leur famille, particulièrement lorsqu’ils ne sont pas vaccinés.

Voilà le fond du problème.

Et cela se répercute également sur la famille des travailleurs de la Santé dont certains ne sont toujours pas vaccinés.

On aurait plus de personnel pour s’occuper des gens hospitalisés si on n’avait pas commis la négligence de protéger insuffisamment ceux qui y œuvrent.

Bref, la situation dans laquelle nous nous trouvons tire son origine des décisions regrettables prises par la Santé publique du Québec. Un organisme qui, depuis la démission de son directeur incompétent, est comme une poule décapitée qui coure dans toutes les directions.

Références :
Au Québec, la grippe saisonnière est plus à craindre que le coronavirus
Cinq fois plus d’élèves infectés au Québec par rapport à la rentrée de janvier 2021
Cinquième vague : 2000 travailleurs de la santé infectés à l’hôpital au Québec
Covid-19 : la nécessité du port du masque
Covid-19 : le dépistage parmi les travailleurs de la santé
Covid-19 : l’utilisation ‘judicieuse’ des masques
Hypothèse : a-t-on donné naissance à un variant québécois ?
Legault mise sur l’«immunité naturelle» des Québécois
Les autorités sanitaires du Québec et la justice
Omicron : bond des hospitalisations d’enfants, mais peu de cas lourds
Travailler malade du Covid-19 en établissement de Santé

Parus depuis :
Plus de 2 millions de Québécois auraient eu la COVID-19 depuis décembre (2022-02-09)
Plus d’un adulte sur quatre infecté par la COVID-19 au cours de l’hiver (2022-05-09)
Le cercle vicieux des vagues de COVID-19 à répétition (2022-07-18)
COVID longue Des milliers de travailleurs de la santé atteints (2023-09-21)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les lecteurs de CO₂ à l’école : une tragicomédie caquiste

Publié le 24 janvier 2022 | Temps de lecture : 8 minutes

L’interdiction des purificateurs d’air

Les purificateurs d’air de type HEPA sont des machines équipées d’un filtre à Haute efficacité contre les particules aériennes (d’où le sigle HEPA).

Ces machines aspirent l’air, le débarrassent des particules de plus de 0,3 µm (0,3 millionième de mètre), et rejettent de l’air purifié. Signalons que la taille du virus du Covid-19 est comprise entre 80 et 120 µm. En somme, ces filtres débarrassent complètement l’air qui les traverse du Covid-19.

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) estime que le port du masque associé à l’usage de deux purificateurs d’air de type HEPA par classe réduit l’exposition des élèves au Covid-19 de 90 %.

Voilà pourquoi, en vue de la rentrée scolaire 2021, l’Ontario a ajouté 70 000 purificateurs d’air au nombre qu’elle possédait déjà.

Au Québec, l’installation de ces purificateurs est interdite par la Santé publique du Québec. On a poussé le zèle jusqu’à faire saisir les purificateurs que des parents avaient payés de leur poche.

Les choix de la CAQ

Pour s’éviter de dépenser des millions de dollars à l’achat de purificateurs dont l’utilité sera remise en question dès que la pandémie sera terminée, le gouvernement de la CAQ a plutôt décidé d’acheter 90 000 lecteurs de CO₂ (dont près des trois quarts ont été livrés).

Mais il ne suffit pas de suspendre un lecteur de CO₂ au mur et de le connecter; il faut le calibrer. Selon le ministère de l’Éducation, il faut compter en moyenne huit jours entre l’installation et le calibrage.

Le ministère de l’Éducation estime qu’un taux de CO₂ au-delà de 1 000 parties par million (ppm) nuit à la réussite éducative.

Dans les tests-bidons que le ministère a fait réaliser l’an dernier, l’immense majorité des classes avaient des taux acceptables de CO₂.

Mais une fois les lecteurs calibrés, on découvre les réalités du monde concret et notamment, un dépassement fréquent des normes acceptables.

Vive l’air vivifiant de l’hiver !

Les lecteurs de CO₂ n’abaissent pas les taux de gaz carbonique. Ils ne font que les mesurer.

Alors que fait-on lorsqu’il y a trop de CO₂ ? Les directives de la Santé publique prescrivent d’ouvrir les fenêtres et de les maintenir ouvertes au maximum (si le local en est muni).

Dans une classe où le lecteur de CO₂ indique 2 000 ppm — ce qui n’est pas rare — pour abaisser de moitié la quantité de CO₂, il faut que la moitié de l’air de la classe soit remplacé par de l’air hivernal.

S’il fait -4°C à l’extérieur — ce qui correspond à une journée de janvier relativement douce — on abaissera le CO₂ au niveau jugé acceptable quand la température de la classe passera de 22°C à 13°C.

Ce qui veut dire qu’une partie des écoliers du Québec devront porter leurs vêtements d’hiver en classe, particulièrement ceux qui seront assis près des fenêtres.

Si l’air de la classe contenait non seulement trop de CO₂, mais contenait également des virus de Covid-19 en suspension, réduire la température de cette classe à 13°C ne ferait que réduire de moitié la charge virale de l’air ambiant.

Pour atteindre l’efficacité des purificateurs d’air associés au port du masque en classe, on doit renouveler 90 % de l’air de la classe. Ce qui, dans l’exemple que nous avons donné, ferait descendre la température sous le point de congélation (-1,4°C).

Par contre, si aucun écolier dans cette classe n’est atteint par le Covid-19, tout le monde gèlera pour rien; le risque d’attraper le Covid-19 est nul quand personne dans une classe n’est atteint par le virus, peu importe de taux de CO₂.

Si enfant, on m’avait obligé à subir cela, aujourd’hui je poserais des bombes…

La véritable utilité des lecteurs de CO₂

Les lecteurs de CO₂ ont un rôle important à jouer dans toute politique de réussite scolaire.

En effet, les études scientifiques ont démontré que lorsque les taux de CO₂ sont élevés dans une classe, les étudiants sont portés à la somnolence et ils apprennent moins facilement.

Cet achat permet au Québec de combler son retard face aux provinces anglophones du pays où les lecteurs de CO₂ sont en service depuis quelques années.

Mais il n’y a pas de rapport entre les taux de CO₂ dans une classe et la quantité de coronavirus en suspension dans l’air. L’un dépend de l’aération tandis que l’autre dépend de la contagion. Or ce sont deux choses différentes.

Revenir à l’essentiel

Le laisser-faire conduit à des choix tragiques.

Dans toute pandémie, l’essentiel est de réduire la propagation; quand un virus cesse de contaminer de nouvelles personnes, la pandémie s’arrête net.

Et pour éviter sa propagation, il faut une stratégie. La première étape de la stratégie, c’est le renseignement. Or dans une lutte sanitaire, le renseignement, c’est le dépistage.

Actuellement, la CAQ fait le contraire. Elle fait le contraire parce que le fiasco de la lutte avaricieuse qu’elle mène depuis deux ans se retourne contre elle.

Le cas des lecteurs de CO₂ en est un exemple.

La CAQ a réussi à faire croire à la population québécoise que ces appareils étaient un moyen essentiel de combattre le Covid-19 à l’école. Peut-être présumait-elle que cette pandémie serait terminée lorsqu’elle les recevrait.

Si elle avait gagné ce pari, elle en serait à les déployer afin de favoriser la réussite scolaire.

Voilà maintenant qu’elle est prise à faire le contraire; au lieu de favoriser cette réussite, elle va dégouter nos jeunes de l’école en les forçant à étudier dans des conditions climatiques totalement inacceptables.

Pendant ce temps, la pandémie se répand sournoisement en l’absence de dépistage et de mesures destinées à réduire les contacts.

Références :
Cas de COVID-19 dans les classes : des parents et des profs prennent le relais
Consignes applicables en milieu scolaire en contexte de pandémie (Covid-19)
Covid-19 à l’école : le CO₂ et la senteur des pieds
Des enseignantes et des éducatrices se font refuser l’accès aux tests PCR
Efficacy of Portable Air Cleaners and Masking for Reducing Indoor Exposure to Simulated Exhaled SARS-CoV-2 Aerosols — United States, 2021
En retard, Québec ignore le nombre de lecteurs de CO2 livrés aux écoles
La FAE demande que les données soient rendues publiques
Le Covid-19 à l’école primaire : la CAQ met en péril la santé de nos enfants
Plus de la moitié des classes du Québec n’ont pas de lecteur de CO2 fonctionnel
Qualité de l’air et installation de lecteurs de CO2
Qualité de l’air : près de la moitié des classes dépassent la cible fixée par Québec
Québec a investi une infime partie d’une enveloppe d’aide d’Ottawa
Real-world data show that filters clean COVID-causing virus from air
Une « catastrophe annoncée », selon des experts
Une enseignante sommée de retirer des purificateurs achetés par des parents
Une stratégie basée sur des « tests rapides absents »

Parus depuis :
Cinq fois plus d’élèves infectés au Québec par rapport à la rentrée de janvier 2021 (2022-01-25)
« Maman, je pense que je vais mourir » (2022-01-26)
« L’école ne nous dit plus rien » (2022-01-28)
Taux de CO2 dans les écoles – Un syndicat dénonce le « petit jeu de cache-cache » de Québec (2022-02-04)
Plus de 2 millions de Québécois auraient eu la COVID-19 depuis décembre (2022-02-09)
Un enfant sur trois a récemment été en contact avec la COVID-19 (2022-02-23)
Plus d’un adulte sur quatre infecté par la COVID-19 au cours de l’hiver (2022-05-09)
COVID-19 : et si on pouvait offrir un purificateur d’air pour 100 $ par classe? (2022-08-16)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Hypothèse : a-t-on donné naissance à un variant québécois ?

Publié le 22 janvier 2022 | Temps de lecture : 5 minutes

Le 31 décembre dernier, nous avons prédit qu’au cours de ce mois-ci, nous assisterions à :
• une augmentation très importante des cas,
• une augmentation du nombre des hospitalisations de courte durée,
• une diminution probable des admissions aux soins intensifs, et
• une diminution marquée des décès.

C’est exactement ce à quoi on pouvait s’attendre en analysant l’expérience sud-africaine.


 
Les données de ce pays indiquent clairement que l’Omicron est beaucoup moins virulent que le variant Delta.


 
Or ce n’est pas ce qu’on observe actuellement au Québec. Ici, l’Omicron ferait beaucoup plus de victimes maintenant qu’en faisait le variant Delta cet automne.


 
D’autre part, selon l’Institut national de Santé publique du Québec (INSPQ), l’Omicron a remplacé le variant Delta dans la deuxième moitié du mois de décembre; du 12 au 24 décembre 2021, il est passé de 20 % à 95 % des cas.

Ce qu’on observe actuellement aux soins intensifs de nos hôpitaux, ce serait l’effet de l’Omicron sur une population vaccinée à 90 % avec une dose, à 82 % avec deux doses, et à 36 % avec trois doses.

Or du 1er au 20 janvier 2022, le nombre de personnes aux soins intensifs de nos hôpitaux est passé de 22 à 51. Ce qui correspond, en gros, à ce qu’on voyait au cours des deux premières vagues, c’est-à-dire avant que les campagnes de vaccination commencent à porter fruit.

Pour ce qui est des décès, ils sont passés de 22 à 51 entre le 1er et le 19 janvier 2022. Cela est bien pire qu’à l’époque récente du variant Delta, où on dénombrait moins de cinq morts par jour.

En d’autres mots, le coronavirus qui circule actuellement au Québec est plus virulent que le variant Delta. Ce qui est aux antipodes de l’expérience sud-africaine.

D’où la question : est-ce bien l’Omicron ?

En réalité, on l’ignore. Le site web de l’INSPQ parle de variant Delta présomptif et d’Omicron présomptif. Pourquoi cette nuance ?

En comparaison avec le Covid-19 ‘classique’, ces deux membres de la famille covidienne se distinguent par un grand nombre de mutations génétiques. Certaines d’entre elles affectent la composition interne du virus alors que d’autres affectent la composition des spicules à sa surface, c’est-à-dire des ‘ventouses’ qui lui permettent de se fixer à certaines cellules humaines.

La Grande-Bretagne et l’Afrique du Sud sont les chefs de file en matière de séquençage génétique. Dans ces deux pays, les membres de la famille covidienne sont identifiés avec précision.

Au Québec, l’INSPQ n’est pas équipé pour faire du séquençage génétique. On fait plutôt du ‘criblage’. Cette technique consiste à chercher la présence d’un nombre limité de mutations génétiques sur les spicules.

Si la mutation ‘X’ est spécifique au variant Delta, on présumera avoir affaire à ce variant quand c’est ce qu’on trouve. À défaut de quoi, on présumera que c’est de l’Omicron.

Sur son site, l’INSPQ écrit : “Dans le contexte où le variant Omicron est devenu largement dominant, les laboratoires ont progressivement arrêté le criblage.”

En d’autres mots, depuis le 8 janvier 2022, on n’a pas la moindre idée du virus qui circule au Québec; les yeux fermés, on présume que c’est de l’Omicron.

Le problème, c’est que cet ‘Omicron présomptif’ se comporte différemment du vrai Omicron, celui identifié très précisément par séquençage génétique en Afrique du Sud.

Depuis le début de la pandémie, les experts sont formels; lorsqu’on laisse un virus proliférer au sein d’une population — sous le prétexte de laisser se développer l’immunité ‘naturelle’, par exemple — cette population se transforme alors en incubateur à mutants.

Voilà comment sont nés les super-mutants (ou variants) découverts en Afrique du Sud, au Brésil, en Grande-Bretagne et en Inde.

Dans la mesure où nos autorités sanitaires luttent contre le Covid-19 les yeux bandés, rien n’empêche de penser qu’il puisse en être ainsi au Québec.

Ce qui expliquerait tout.

Références :
COVID-19 : interrogations sur un nouveau sous-variant d’Omicron
Covid-19 : les mutants
Données COVID-19 au Québec
L’Omicron : l’expérience sud-africaine

Parus depuis :
Plus de 2 millions de Québécois auraient eu la COVID-19 depuis décembre (2022-02-09)
Un enfant sur trois a récemment été en contact avec la COVID-19 (2022-02-23)
L’histoire du variant « québécois » dont vous n’avez jamais entendu parler (2022-03-29)
Plus d’un adulte sur quatre infecté par la COVID-19 au cours de l’hiver (2022-05-09)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Virulence comparative de l’Omicron et du variant Delta

Publié le 13 janvier 2022 | Temps de lecture : 4 minutes

En Californie, le premier patient atteint par l’Omicron fut découvert le 1er décembre dernier. Un mois plus tard, ce variant était responsable de 95 % de tous les cas de Covid-19 aux États-Unis.

Comme une course à relai, le mois de décembre fut celui où le flambeau de la pandémie passa du variant Delta à l’Omicron.

Des chercheurs ont comparé les dossiers médicaux de près de soixante-dix-mille patients californiens infectés par le Covid-19 entre le 30 novembre 2021 et le 1er janvier 2022.

Tous les diagnostics de Covid-19 ont été confirmés par des tests en laboratoire (de type PCR); 16 982 étaient atteints par le variant Delta et 52 297 (ou 75,5 %), par l’Omicron.

Parmi eux, le taux d’hospitalisation fut de 1,3 % parmi ceux infectés au Delta et de 0,5 % chez les infectés à l’Omicron. Ce qui signifie que l’immense majorité des diagnostics de Covid-19 en Californie sont posés dans la population ambulatoire.

Parmi les hospitalisés positifs, au-delà de 95 % étaient symptomatiques. Ce qui suggère que dans les hôpitaux californiens, on ne testait pas systématiquement ceux qui y étaient admis.

En effet, d’autres études ont révélé que ces jours-ci, une proportion appréciable des patients admis dans les hôpitaux pour différentes raisons s’avèrent être des porteurs asymptomatiques de Covid-19, qu’on découvre de manière fortuite en leur faisant subir un test.

Parmi les 187 hospitalisés symptomatiques atteints par le variant Delta, 23 (12,3 %) se sont retrouvés aux soins intensifs et 14 (7,5 %) en sont morts.

Parmi les 84 hospitalisés symptomatiques qui étaient porteurs de l’Omicron, 7 (8,3 %) se sont retrouvés aux soins intensifs et l’un d’entre eux est mort.

En raison de la moindre sévérité de l’atteinte, la durée médiane du séjour en hôpital des patients symptomatiques atteints par l’Omicron fut de 1,5 jour, soit 3,4 jours de moins que chez les hospitalisés symptomatiques atteints par le variant Delta.

Les assureurs américains imposant une franchise à leurs assurés (ce qui dissuade l’hospitalisation), on peut présumer que les personnes qui sont admises aux hôpitaux américains sont atteintes plus gravement que celles admises dans les hôpitaux du Québec.

Le pourcentage de Californiens non vaccinés est passé de 32,1 % le 3 décembre 2021 à 15,5 % le 13 janvier 2022. En moyenne, le quart des Californiens n’étaient pas vaccinés le mois dernier.

Si les vaccins actuels (conçus spécifiquement contre le Covid-19 ‘classique’) n’offraient aucune protection contre les variants rapides du Covid-19 (le Delta et l’Omicron), on devrait retrouver ce pourcentage de non-vaccinés parmi ceux qui attrapent l’un ou l’autre de ces variants.

Les non-vaccinés représentaient 49,7 % des gens dans le groupe de ceux qui étaient atteints par le variant Delta. Toutefois, ils comptent pour 26,6 % dans le groupe de ceux atteints par l’Omicron.

Cette sur-représentation des non-vaccinés parmi ceux qui sont atteints par le variant Delta confirme que les vaccins actuels sont encore efficaces contre lui. Toutefois, il ne suffit pas de recevoir au moins une dose de vaccin pour être protégé contre l’hospitalisation symptomatique causée par l’Omicron.

Pour terminer, les données de cette étude ne nous permettent pas de connaitre la protection offerte par les vaccins actuels contre les conséquences graves de l’un ou l’autre de ces variants, probablement en raison du petit nombre de cas sévères dans cette étude.

Références :
Clinical outcomes among patients infected with Omicron (B.1.1.529) SARS-CoV-2 variant in southern California
Omicron : bond des hospitalisations d’enfants, mais peu de cas lourds
‘The pandemic is still here’: California braces for Omicron even as strain from Delta continues

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : la quatrième vague chez les mineurs, du 15 octobre au 30 décembre 2021

Publié le 9 janvier 2022 | Temps de lecture : 3 minutes

Au début du mois d’octobre, l’Institut national de santé publique du Québec a modifié la présentation de ses statistiques.

Jusqu’alors, sur son site web, l’histogramme du nombre cumulatif des cas permettait de suivre l’évolution de la contagion selon les lieux où elle était décelée, notamment à l’école.

Depuis ce temps, on peut savoir le nombre cumulatif des cas décelés chez les mineurs sans pouvoir en suivre l’évolution, sinon en comparant globalement les quatre vagues actuelles de l’épidémie.

Pour connaitre l’évolution survenue au cours de la quatrième vague, il faut se rendre périodiquement sur le site de l’INSPQ et prendre en note les données qui disparaitront généralement le lendemain.

C’est ce que j’ai fait depuis le 14 octobre dernier au sujet des enfants de 0 à 9 ans, et depuis 5 novembre au sujet adolescents (quand le port du masque a cessé d’y être obligatoire à l’école secondaire).

Précisons que ce nombre cumulatif est calculé depuis le début de la quatrième vague au Québec, soit le 18 juillet 2021.


Nombre cumulatif de cas de Covid-19 chez les 0 à 9 ans au Québec au cours de la quatrième vague

  N. de cas % des fillettes % des garçons
Au 15 octobre 2021 7 753 cas 0,86 % 0,88 %
Au 22 octobre 2021 8 532 cas 0,95 % 0,97 %
Au 29 octobre 2021 9 195 cas 1,02 % 1,04 %
Au 5 novembre 2021 10 108 cas 1,12 % 1,15 %
Au 12 novembre 2021 11 182 cas 1,24 % 1,27 %
Au 19 novembre 2021 12 361 cas 1,37 % 1,40 %
Au 26 novembre 2021 13 866 cas 1,54 % 1,57 %
Au 3 décembre 2021 15 755 cas 1,75 % 1,79 %
Au 10 décembre 2021 18 222 cas 2,02 % 2,07 %
Au 17 décembre 2021 21 324 cas 2,37 % 2,43 %
Au 23 décembre 2021 25 200 cas 2,78 % 2,89 %
Au 30 décembre 2021 30 214 cas 3,34 % 3,46 %


 
Les données ci-dessus concernent les cas cas décelés à l’admission d’un hôpital pédiatrique, à une garderie publique ou à l’école primaire. De plus, elles constituent une grossière sous-estimation puisqu’au cours de cette période, on a manqué de tests, manqué de préposés au dépistage, et même manqué de formules de consentement parental.

Au sujet des adolescents, les données publiées ci-dessous couvrent en plus le congé scolaire du temps des Fêtes afin de montrer que cette période a été accompagnée d’une forte augmentation de la contagion.


Nombre cumulatif de cas de Covid-19 chez les 10 à 19 ans au Québec au cours de la quatrième vague

  N. de cas % des filles % des gars
Au 5 novembre 2021 8 578 cas 0,94 % 0,98 %
Au 12 novembre 2021 9 446 cas 1,04 % 1,08 %
Au 19 novembre 2021 10 276 cas 1,13 % 1,18 %
Au 26 novembre 2021 11 283 cas 1,24 % 1,29 %
Au 3 décembre 2021 12 547 cas 1,37 % 1,44 %
Au 10 décembre 2021 14 275 cas 1,57 % 1,63 %
Au 17 décembre 2021 16 803 cas 1,85 % 1,91 %
Au 23 décembre 2021 21 477 cas 2,37 % 2,43 %
Au 30 décembre 2021 31 060 cas 3,56 % 3,38 %
Au 7 janvier 2022 45 034 cas 5,25 % 4,71 %


Référence : Données COVID-19 au Québec

Parus depuis :
« Maman, je pense que je vais mourir » (2022-01-26)
« L’école ne nous dit plus rien » (2022-01-28)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : propager la contagion des hôpitaux vers les hospices

Publié le 8 janvier 2022 | Temps de lecture : 5 minutes

Ces jours-ci, la contamination des hôpitaux de la région des Laurentides par le Covid-19 atteint un point critique.

Actuellement en vigueur, le troisième niveau d’alerte prévoit qu’on y consacre 48 lits aux patients atteints par la pandémie. Or ils en occupent déjà 111.

Les autorités sanitaires de la région demandent donc à Québec de faire passer le niveau d’alerte à 4, soit le niveau maximal.

À l’hôpital de Saint-Jérôme, sept de ses unités sont touchées par des éclosions de Covid-19. Le quart de ceux qui travaillent à son urgence sont en quarantaine. Son propre laboratoire est touché, celui-là même qui analyse, entre autres, les prélèvements des patients soupçonnés d’être atteints par le Covid-19.

Aux soins intensifs de l’hôpital de Saint-Eustache, la moitié des lits sont fermés par manque de personnel. Neuf des quinze unités de l’hôpital sont touchées par des éclosions de Covid-19.

Affichant un taux d’occupation de 225 %, l’urgence de l’hôpital d’Argenteuil est, elle aussi, touchée par une éclosion de Covid-19.

Bref, ça va mal.

Pour pallier cela, les vieillards qui reçoivent des soins prolongés dans ces hôpitaux seront transférés vers les CHSLD (l’équivalent des Ehpad français), dans des chambres à occupation double.

Dans la directive à ce sujet, on notera que nulle part il n’est exigé que les patients soient testés avant d’être envoyés en CHSLD.

Toutefois, une autre directive, destinée aux hôpitaux, précise que chaque transfert doit être précédé d’un test de laboratoire négatif.

Malheureusement, cela laisse trop de temps entre le prélèvement et le transfert. Pour que tout cela se fasse de manière sécuritaire, ces patients devraient être testés immédiatement avant d’être transférés. Ce qui nécessite le recours à un test rapide.

Et comme il arrive que les choses ne se déroulent pas comme cela devrait, le principe de précaution exige que ces patients soient testés de nouveau, à l’aide d’un test rapide, à leur arrivée au CHSLD. Et ce, avant même de descendre du véhicule qui les a transportés.

Le CHSLD devrait avoir le pouvoir de refuser le transfert lorsque des vieillards sont positifs ou lorsqu’on a négligé de lui fournir les tests dont il a besoin pour effectuer cette vérification.

La directive ci-dessus, spécifique aux CHSLD, ne leur donne aucun moyen de se protéger des hôpitaux qui tourneraient les coins ronds dans leur hâte de se délester d’une partie de leurs patients.

À défaut de ces précautions, cette directive consiste donc à ‘pelleter’ des patients d’un endroit à l’autre — plus précisément de milieux fortement contaminés vers des milieux qui le sont moins — sans prendre les précautions qui s’imposent.

En testant deux fois, au départ de l’hôpital et à l’arrivée au CHSLD, on obtient, avec des tests rapides, une fiabilité beaucoup plus grande qu’avec un seul test analysé en laboratoire à partir d’un échantillon prélevé un ou deux jours plus tôt. Et ce, à moindre cout.

Dans le rapport qu’elle a remis le 23 novembre dernier, la Protectrice du citoyen déplorait justement qu’au cours de la première vague de la pandémie, “…les CHSLD ont été appelés à contribuer à l’exercice de délestage de lits hospitaliers, sans pour autant être pourvus de mesures ni de moyens additionnels pour faire face adéquatement aux éclosions à venir.”

Le gouvernement a promis de donner suite aux recommandations du rapport. Mais à la première occasion, il répète exactement les mêmes erreurs.

La seule différence entre le ‘pelletage’ de patients possiblement infectés au cours de la première vague et maintenant, c’est qu’à l’époque, ils étaient atteints par le Covid-19 ‘classique’ alors qu’aujourd’hui, les personnes infectées le sont, un peu par du variant Delta, ou surtout par de l’Omicron.

Or que sait-on de ce dernier ?

Celui-ci contamine autant les vaccinés que ceux qui ne le sont pas : toutefois, sa dangerosité semble relativement faible. Tout ce qu’on peut attendre de lui, c’est qu’il provoque une forte augmentation des cas et des hospitalisations de courte durée.

Donc, sans prendre les mesures appropriées, les vieillards qu’on fait sortir de nos hôpitaux par une porte feront entrer par une autre porte un nombre plus grand de vieillards qu’ils auront contaminés.

Et nous continuerons d’assister au risible cafouillage des petits génies qui dirigent la campagne sanitaire au Québec.

Références :
La COVID-19 dans les CHSLD durant la première vague de la pandémie
Niveau d’alerte rehaussé : des hôpitaux au bord de la rupture de services
Transferts vers les CHSLD : c’est pour lutter contre un « tsunami d’admissions »

Paru depuis :
Chaudière-Appalaches : des patients atteints de la COVID-19 sont renvoyés en CHSLD

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : le dépistage parmi les travailleurs de la santé

Publié le 6 janvier 2022 | Temps de lecture : 7 minutes

À quelle fréquence doit-on les tester ?

Si la capacité maximale de dépistage des laboratoires de Santé publique était exclusivement consacrée au personnel du réseau québécois de la Santé, cela prendrait six jours. En effet, le réseau compte un peu moins de 300 000 employés alors que la capacité maximale de dépistage des laboratoires est de 50 000 tests par jour.

En mettant en télétravail tous les employés qui peuvent l’être et en permettant aux employés qui ne sont pas de contact direct avec les patients de contaminer leur lieu de travail à leur guise, on pourrait, parait-il, tester tous les autres deux ou trois fois par semaine.

On le fait déjà pour les travailleurs de la Santé qui refusent d’être vaccinés.

À l’époque du Covid-19 et de ses variants ‘lents’, tester le personnel de la Santé deux fois par semaine était une idée excellente, réclamée en vain.

Entre le moment où on attrapait le Covid-19 ‘classique’ — en inspirant les gouttelettes respiratoires d’une personne contagieuse — et le moment où apparaissaient les premiers symptômes, il s’écoulait en moyenne 5,2 jours.

Tester deux fois par semaine permettait de dépister les personnes nouvellement contagieuses (même celles encore asymptomatiques).

Mais avec les variants ‘rapides’ du Covid-19, cela ne suffit pas.

Tant avec le variant Delta que l’Omicron, cet écart est réduit à deux jours. Tester deux fois par semaine, c’est comme essayer d’attraper des moustiques avec une raquette de tennis.

En réalité, avec l’Omicron, il faut tester quotidiennement à l’aide de tests rapides. Les tests PCR (en laboratoire) prennent trop de temps pour être utiles à empêcher la propagation de l’Omicron. Tout au plus, peuvent-ils servir à confirmer, si nécessaire, la validité du résultat d’un test rapide.

Évidemment, on nous répondra que tester quotidiennement est impossible dans le contexte actuel. Ce qui est vrai; le ‘contexte actuel’ est celui d’une Santé publique qui n’a pas su, en deux ans, se doter des moyens pour combattre efficacement cette pandémie.

Ne tester que les travailleurs symptomatiques ?

Même à cette fréquence de deux fois par semaine, on ne peut pas tester tous les travailleurs de la Santé parce qu’il faut aussi tester d’autres personnes prioritaires; les patients hospitalisés symptomatiques, les Autochtones, les policiers, les pompiers, les ambulanciers, et (bientôt) le personnel scolaire.

Bref, il faut prévoir que dans les semaines qui viennent, on ne testera plus que les personnes symptomatiques au sein des groupes prioritaires. Et ce, au nom de la ‘rationalisation’ du dépistage.

Depuis le 29 décembre 2021, on ordonne aux travailleurs essentiels positifs au Covid-19 – mais asymptomatiques – de retourner travailler avant la fin de la période d’isolement lorsqu’il y a risque de rupture de services.

Dans les faits, les gestionnaires des établissements de Santé jugent qu’il y a toujours risque de bris de service; ce risque est permanent.

Normalement, les travailleurs atteints devraient retourner au travail après deux choses; leur quarantaine de huit jours et un test rapide négatif.

Puisque la mise en quarantaine est recommandée aux personnes qui ont été en contact avec une personne contagieuse, les journalistes ont cherché à savoir si les patients hospitalisés pour des raisons autres que l’infection par Covid-19 seront prévenus s’ils ont été en contact avec un travailleur encore contagieux qui a été rappelé prématurément au travail.

Apparement, cela a pris au dépourvu les autorités sanitaires qui ont pris cette question en délibéré. La réponse est simple. La contagion par Covid-19 fait partie du dossier médical d’un travailleurs de la Santé. Qu’il soit atteint par le Covid-19 ou la syphilis, c’est confidentiel.

Ce qui veut dire que les personnes qu’on placera à risque d’attraper le Covid-19 dans nos hôpitaux n’en sauront jamais rien.

Répéter les mêmes erreurs

Sur les milliers de décisions prises par les autorités sanitaires, on peut comprendre qu’on puisse, çà et là, commettre quelques erreurs. Mais il est inacceptable qu’on répète continuellement les mêmes erreurs.

Pourquoi y a-t-il eu tant de personnes contaminées dans nos établissements de Santé au début de la pandémie ? Parce qu’on a voulu à tout prix éviter la rupture des services.

C’est pour cela qu’on a obligé des travailleurs symptomatiques à se présenter au travail dans l’attente du résultat de leur test de laboratoire.

C’est pour cela qu’on a continué d’employer des travailleurs d’agences de placement qui allaient ‘boucher les trous’ d’un endroit à l’autre car le système de Santé ne peut pas fonctionner sans eux.

Et c’est pour cela qu’on a continué d’imposer des heures supplémentaires obligatoires en pleine pandémie, poussant des centaines d’infirmières à changer de vocation. Accentuant ainsi les pénuries de personnel qu’on voulait prévenir.

Propager la contagion au sein du réseau de la Santé en permettant aux travailleurs encore contagieux d’y retourner prématurément généralise les bris de service au lieu de les éviter.

Des erreurs dont la gravité est inconnue

À l’heure actuelle, on connait la contagiosité extrême de l’Omicron. Selon la CDC américaine, elle serait le triple de celle du variant Delta, lui-même très contagieux.

Par contre, on le sait moins virulent que les autres membres de la famille covidienne. Selon l’expérience sud-africaine, il est rarement mortel, autant chez les vaccinés que chez ceux qui ne le sont pas.

Mais on ne connait pas précisément sa dangerosité.

Bon an, mal an, la grippe saisonnière fait environ mille morts au Québec et provoque l’admission de milliers d’enfants dans nos hôpitaux pédiatriques.

S’il s’avère que l’Omicron n’est pas plus mortel que la grippe ordinaire, les imprudences actuelles de la Santé publique lui seront pardonnées.

Souhaitons qu’il en soit ainsi…

Références :
Covid-19 : durée de la quarantaine
L’absentéisme loin du sommet enregistré en 2020
La présence du variant Delta encore «minime» au Québec
Le variant Omicron désormais dominant au Québec
L’Omicron : l’expérience sud-africaine
Niveau d’alerte rehaussé : des hôpitaux au bord de la rupture de services
« On est pris dans un étau »
Plus de 1 million de dollars payés aux travailleurs de la santé non vaccinés du Québec
Personnes prioritaires au test de dépistage
Une infirmière symptomatique dit avoir été forcée à se présenter au travail

Parus depuis :
Tests rapides – « Nous avons manqué le bateau », estime un virologue (2022-01-14)
COVID-19 : plus de 5000 tests PCR ont été jetés sans être analysés (2022-01-21)
Plus de 2 millions de Québécois auraient eu la COVID-19 depuis décembre (2022-02-09)
Plus d’un adulte sur quatre infecté par la COVID-19 au cours de l’hiver (2022-05-09)
Le cercle vicieux des vagues de COVID-19 à répétition (2022-07-18)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : évolution en 2021

Publié le 1 janvier 2022 | Temps de lecture : 3 minutes

Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.

À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.

Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants.

Tableau comparatif des pays les plus atteints en nombre cumulatif de morts par million d’habitants, au premier jour du mois, aux deux mois.

Pays Jan. Mars Mai Juil. Sep. Nov. Jan’22
Pérou 1136 1403 1843 5753 5918 5963 6022
Bulgarie 1099 1491 2382 2620 2751 3534 4510
Bosnie-Herzég. 1249 1552 2620 2965 3014 3567 4136
Hongrie 1002 1561 2874 3113 3121 3208 4072
Macédoine du N. 1205 1509 2348 2633 2863 3430 3825
Géorgie 634 884 1037 1338 1880 2536 3484
Rép. Tchèque 1093 1909 2733 2825 2833 2867 3369
Croatie 968 1354 1746 2012 2046 2272 3091
Roumanie 826 1065 1474 1772 1812 2521 3086
Slovaquie 412 1331 2148 2290 2297 2388 3050
Brésil 916 1198 1901 2430 2712 2833 2882
Lithuanie 588 1199 1463 1633 1706 2213 2777
Slovénie 1312 1854 2048 2125 2140 2287 2692
Arménie 953 1077 1391 1522 1636 2147 2684
Pologne 766 1158 1796 1985 1994 2038 2582
Argentine 954 1145 1407 2078 2452 2535 2558
Moldavie 746 987 1447 1539 1592 1947 2558
États-Unis 1074 1586 1776 1864 1980 2299 2537
Colombie 850 1168 1446 2083 2427 2467 2515
Lettonie 343 866 1145 1351 1385 1759 2467
Belgique 1681 1899 2083 2163 2179 2230 2429
Paraguay 315 445 899 1786 2182 2242 2289
Mexique 971 1430 1668 1789 1987 2206 2286
Italie 1235 1622 2004 2113 2142 2189 2279
Ukraine 428 598 1021 1205 1240 1568 2217
Royaume-Uni 1089 1805 1870 1878 1974 2058 2174
Tunisie 398 674 907 1262 1968 2107 2131
Russie 394 592 757 931 1260 1642 2121
Trinité-et-Tobago 91 99 122 610 927 1216 2050
Chili 868 1075 1374 1690 1913 1954 2022
Grèce 469 629 1007 1224 1319 1544 2015
Espagne 1087 1488 1672 1729 1806 1868 1911
France 991 1328 1601 1698 1751 1798 1891
Portugal 685 1607 1669 1682 1747 1788 1869
Équateur 790 888 1048 1206 1796 1831 1867
Uruguay 55 175 766 1612 1730 1742 1767
Panama 935 1341 1426 1493 1607 1661 1682
Bolivie 780 989 1099 1417 1556 1593 1652
Iran 655 710 849 992 1272 1480 1538
Autriche 693 948 1131 1182 1188 1253 1514
Afrique du Sud 484 836 908 1016 1371 1479 1509
Suède 861 1265 1384 1436 1440 1472 1498
Serbie 373 512 733 810 840 1153 1467
Estonie 180 451 878 956 974 1160 1459
Costa Rica 427 546 629 909 1073 1363 1424
Suisse 882 1148 1221 1250 1260 1288 1404
Namibie 80 165 248 601 1305 1366 1397
Québec 958 1214 1276 1321 1330 1348 1379
Liban 240 697 1074 1156 1187 1254 1348
Allemagne 410 845 996 1089 1103 1144 1340
Jordanie 376 460 862 947 1010 1069 1225
Pays-Bas 672 908 1000 1033 1048 1072 1219
Irlande 453 868 984 1001 1022 1085 1178
Albanie 411 631 833 854 870 1020 1120
Eswatini 185 558 573 578 947 1056 1110
Honduras 315 415 526 696 885 1012 1029
Botswana 18 150 323 483 939 996 1009
Turquie 248 337 476 584 667 828 963
Malaisie 14 34 46 160 515 880 955
Palestine 273 396 625 683 704 841 885
Israël 365 626 692 689 760 869 884
Guatemala 263 350 412 507 656 822 875
Jamaïque 101 142 260 360 516 753 831
Azerbaïdjan 262 316 445 488 554 692 814
Libye 212 316 433 457 611 732 814
Bahreïn 201 257 368 769 779 781 779
Oman 286 300 383 598 774 778 776
Cuba 13 29 58 115 476 728 735
Sri Lanka 10 22 32 145 437 639 696
Kazakhstan 94 120 168 230 495 635 681
RoC* 256 401 461 518 538 602 639
               
Vietnam 0,4 0,4 0,4 0,8 121 225 331
Japon 27,4 62,5 81,1 117 127 145 146
Singapour 4,9 4,9 5,3 6,1 9,3 71,4 140
Corée du Sud 17,9 31,3 35,7 39,4 44,7 55,7 110
Taïwan 0,3 0,4 0,5 27,7 35,0 35,4 35,6
Hong Kong 19,7 26,7 27,8 27,9 28,0 28,0 28,0
Chine 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2

*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.

Discussion : Pour la très grande majorité des pays ci-dessus, l’année qui vient de se terminer fut plus meurtrière que l’année 2020.

Pour la douzaine de pays où ce fut l’inverse, tout s’est joué dans les premières semaines de la pandémie; on les trouve déjà parmi les plus atteints dès le 1er avril 2020.

Plus récemment, en novembre et en décembre 2021, les augmentations les plus importantes ont été rapportées dans la partie orientale de l’Europe.

Dans les Balkans : en Bulgarie (+976) et en Boznie-Herzégovine (+569). Dans le Caucase : en Géorgie (+948). En Europe centrale : en Hongrie (+864) et en Slovaquie (+662). En Europe de l’Est, plus précisément en Croatie (+819). Puis dans les pays baltes : en Lettonie (+709).

À cette liste s’ajoute Trinité-et-Tobago (+834).

Signalons qu’en Afrique australe (où le variant Omicron a été découvert), on ne note pas d’augmentation importante de la mortalité en dépit d’un taux de double-vaccination très bas : en Afrique du Sud (+30), en Namibie (+31), au Botswana (+13), et en Eswatini (+54).

Références :
Covid-19 Coronavirus Pandemic
Covid-19 : le nombre de cas en temps réel
Données COVID-19 au Québec
Pays les plus atteints au 1er avril 2020

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’Omicron : l’expérience sud-africaine

Publié le 31 décembre 2021 | Temps de lecture : 5 minutes

L’Omicron fut détecté en Afrique du Sud aux environs du 10 novembre 2021.

Très tôt, on connut l’essentiel de ce qu’on devait savoir à son sujet.

En résumé, il est beaucoup plus contagieux que le variant Delta. Il échappe partiellement à la protection conférée par les vaccins (conçus spécifiquement contre le Covid-19 ‘classique’); vacciné ou non, on peut l’attraper, mais plus brièvement et moins sévèrement si on est vacciné.

Les deux seules propriétés importantes qu’on ignorait encore, c’est son pouvoir immunisant et sa virulence.

Protège-t-il les personnes atteintes de toute infection ultérieure par le Covid-19 ? On l’ignore toujours.

Est-il dangereux ? Oui, quelques personnes en sont mortes. Mais est-il plus mortel que les autres membres de la famille covidienne ? C’est à cette question que l’expérience sud-africaine permet de répondre.


 
Dans ce pays de 60,4 millions d’habitants qu’est l’Afrique du Sud, la vague provoquée par l’Omicron correspond à un tsunami aussi brutal que bref.

Le nombre cumulatif de cas de Covid-19 est passé de 2,9 millions le 10 novembre à 3,4 millions hier. Ce qui correspond officiellement à 504 226 cas en 50 jours, soit en moyenne dix-mille cas par jour.

Le sommet de la contagion a été atteint le 12 décembre 2021 (avec ses 37 875 cas). Mais depuis, la contamination a chuté.

En somme, à peine un mois après son apparition, le tsunami de l’Omicron a commencé à perdre de sa force.

Au cours de son passage, a-t-il fait des ravages ?


 
Entre le 10 novembre et hier, le nombre cumulatif de morts du Covid-19 dans ce pays est passé de 89 435 à 91 061, soit 1 626 de plus en 50 jours. C’est une moyenne quotidienne de 33 décès.

C’est infiniment moins qu’au cours des vagues précédentes.

Rapporté à la taille de la population du Québec, cela correspond à 4,6 décès par jour. Au cours de la même période, il y a eu au Québec 164 décès en 48 jours, soit une moyenne de 3,4 par jour.

Toutefois, il faut se rappeler que la population d’Afrique du Sud est plus jeune que celle du Québec; l’âge médian y est de 28 ans.

De plus, le tsunami de l’Omicron a frappé ce pays au cours de la saison estivale puisque les saisons y sont inversées par rapport à nous.

Et finalement, le taux de double-vaccination y est de 26,6 %, compensé par une immunité acquise à la dure avec le variant Delta (qui y a fait des ravages en juillet et aout 2021).

Compte tenu de cela, dans quelle mesure l’expérience sud-africaine est-elle pertinente au Québec ?

On peut anticiper une augmentation très importante des cas en raison de l’extrême contagiosité de l’Omicron.

Déjà, du 11 au 28 décembre 2021, le nombre quotidien de cas au Québec est passé de 1 690 à 11 762, officiellement. Dans les faits, c’est certainement beaucoup plus en raison des délais excessifs à obtenir un rendez-vous de dépistage.

Au cours de cette période, la proportion des cas causés par l’Omicron passait d’environ 20 % à 92,6 %.

Puisque l’infection à l’Omicron provoque souvent des symptômes légers chez le vacciné qui ne durent que trois ou quatre jours, une partie de ceux qui réussissent à obtenir un rendez-vous y renoncent le temps venu. Ce qui fait qu’ils ne sont jamais officiellement comptabilisés comme des cas.

Au cours des semaines qui viennent, l’augmentation des hospitalisations devrait être moindre qu’anticipée puisque la contamination massive (et voulue) du personnel des hôpitaux québécois devrait servir de repoussoir à une bonne partie de la population qui, autrement, s’y présenterait.

Contrairement au nombre de cas, on peut se fier au nombre actuel des admissions aux soins intensifs. Du 11 au 28 décembre, elles sont passées de 68 à 122. À la même date l’an dernier, on en comptait 148.

L’Omicron déferle sur le Québec depuis trop peu de temps pour qu’on ait la certitude de sa responsabilité à ce sujet. D’autant plus que l’expérience de pays comme l’Afrique du Sud, le Danemark et la Grande-Bretagne — où l’infection à l’Omicron a été beaucoup moins sévère qu’avec le variant Delta — porte à croire que cette augmentation pourrait s’expliquer autrement.

Par exemple, il suffirait que le nombre véritable de cas au Québec soit beaucoup plus élevé que celui compilé par les centres de dépistage — une hypothèse que personne ne peut exclure — pour que l’augmentation du nombre de contaminés au Delta, en nombres absolus, soit responsable de l’augmentation actuelle du nombre de personnes admises aux soins intensifs.

Puisque l’admission aux soins intensifs est le passage obligé entre la simple hospitalisation et le décès, si l’Omicron provoque moins de décès, il provoque nécessairement moins d’admissions aux soins intensifs. Donc ce n’est pas lui la cause de l’augmentation observée depuis la mi-décembre.

D’ici peu, l’Omicron aura complètement remplacé le variant Delta. Au mois de janvier 2022, on doit s’attendre à :
• une augmentation très importante des cas,
• une augmentation du nombre des hospitalisations de courte durée,
• une diminution probable des admissions aux soins intensifs, et
• une diminution marquée des décès.

Références :
Covid-19 in South Africa
Le variant Omicron : ce qu’on a appris depuis trois semaines
Que sait-on des hospitalisations causées par Omicron?

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : durée de la quarantaine

Publié le 30 décembre 2021 | Temps de lecture : 4 minutes

Le premier de ce mois-ci, le New England Journal of Medicine publiait les résultats d’une étude américaine effectuée auprès de 173 personnes atteintes du Covid-19.

En mesurant la quantité de virus présents dans 19 941 échantillons prélevés dans leur bouche, leur gorge et leur nez, on a étudié l’évolution de leur charge virale.

Puisque les gouttelettes respiratoires émises par les personnes infectées proviennent de la fragmentation du liquide qui baigne leurs voies respiratoires supérieures, plus les virus y sont concentrés, plus leurs gouttelettes en contiennent, et plus ces personnes sont contagieuses.

Contrairement à l’idée généralement admise, il n’existe pas de temps contact avec une personne contagieuse qui soit sécuritaire et au-delà duquel il faudrait se placer en quarantaine.

À l’époque où ces mesures ont été effectuées (du 28 novembre 2020 au 11 aout 2021), plusieurs variants circulaient aux États-Unis. Si on se limite aux 36 participants atteints par le variant Delta, 25 d’entre eux étaient vaccinés alors que 11 ne l’étaient pas. Ce qui correspond, en gros, à la proportion des personnes vaccinées ou non aux États-Unis à cette époque.

Entre la contamination (c’est-à-dire le moment où on attrape le virus) et le moment de la contagiosité maximale, le temps fut à peu près le même chez les vaccinés et ceux qui ne l’étaient pas, soit environ 2,5 jours.

Sans savoir si cela était une coïncidence, le groupe des vaccinés se divisait en deux sous-groupes; le premier dont la charge virale maximale était atteinte en deux jours et l’autre en trois jours.

Chez les non-vaccinés, l’infection dura en moyenne 10 jours, soit 7,5 jours après le maximum de la charge virale.

Chez les vaccinés, elle dura 8,5 jours, soit 6 jours après le maximum de la charge virale.

Toute centrée sur l’évolution de la charge virale, cette étude ne nous précise pas combien de jours après l’apparition des symptômes on peut s’estimer guéri du Covid-19.

En d’autres mots, en elle-même, cette étude ne nous permet pas de savoir combien de temps on devrait s’isoler après avoir noté l’apparition des symptômes.

Heureusement, d’autres études nous l’ont appris; il s’écoule deux jours entre la contagion au Delta et l’apparition des symptômes. Ce qui signifie que la quarantaine au variant Delta devrait durer huit jours chez les non-vaccinés après leurs premiers symptômes et 6,5 jours chez les personnes complètement immunisées.

Ceci étant dit, tout cela concerne le variant Delta, encore très présent au Québec. Dans les semaines qui viennent, l’Omicron deviendra le moteur de la pandémie.

Or ce qu’on sait de ce dernier, c’est qu’il est plus contagieux que le variant Delta et qu’il est moins virulent.

Parmi les choses qu’on n’a pas encore précisées, il y a la cinétique de sa prolifération; en d’autres mots, après combien de temps peut-on considérer en être guéri ?

À défaut de le savoir, si on applique le principe de précaution, on présumera que la quarantaine à l’Omicron devrait durer comme celle au variant Delta, soit huit jours après le début des symptômes ou, chez les personnes asymptomatiques, après le premier test positif.

Références :
Le variant Delta ou l’accélération de la vague
Le variant Omicron : ce qu’on a appris depuis trois semaines
Viral Dynamics of SARS-CoV-2 Variants in Vaccinated and Unvaccinated Persons

Parus depuis :
Omicron – Les gens infectés peuvent être contagieux jusqu’à dix jours, dit Dre Tam (2022-01-18)
COVID-19 : les aînés pourraient être contagieux plus longtemps (2022-01-19)

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Écrit par Jean-Pierre Martel