Le respect volontaire des mesures anticovidiennes

Publié le 18 mars 2022 | Temps de lecture : 1 minute
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Entre le 1er et le 4 mars dernier, la maison de sondage Angus Reid a demandé à 2 550 Canadiens choisis aléatoirement s’ils ont l’intention, d’ici la fin de la pandémie, de poursuivre volontairement le respect de certaines mesures sanitaires même lorsque cela ne sera plus obligatoire.

De manière générale, les différentes régions du pays ont exprimé des intentions assez similaires.

Notons toutefois que seulement 38 % des Québécois comptent continuer de porter le masque à l’intérieur des endroits publics clos.

Puisque le masque est l’équivalent d’un vaccin amovible — dont l’efficacité n’est pas décroissante à chaque nouveau variant — il y a lieu de s’inquiéter de l’abandon de cette mesure protectrice.

Référence : As 24 months of pandemic restrictions lift, are Canadians ready – or reluctant – to let go?

Paru depuis :
Le cercle vicieux des vagues de COVID-19 à répétition (2022-07-18)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Grande peste et le Covid-19

Publié le 6 mars 2022 | Temps de lecture : 10 minutes

L’origine

Dans l’histoire de l’humanité, il y eut plusieurs pandémies de peste noire. Mais aucune ne fut plus mortelle que la Grande peste.

Pendant des siècles, on crut que cette pandémie était née en Chine et qu’elle s’était propagée le long de la route de la soie.


 
Depuis quelques décennies, on croit plutôt qu’elle serait apparue en Asie centrale, dans les rangs des Mongols qui assiégeaient en 1346 le port de Caffa, situé en Crimée.

Au cours de ce blocus terrestre (et non maritime) qui dura deux ans, des milliers de soldats mongols moururent de la peste.

Constatant leur impossibilité de conquérir la ville, l’armée mongole décida d’utiliser des trébuchets afin de catapulter les cadavres des pestiférés par-dessus les murailles de Caffa.

C’est un des tout premiers exemples de guerre bactériologique.

Atteints à leur tour par la peste, les assiégés signèrent une trêve avec les Mongols à la suite de quoi les premiers abandonnèrent la ville maudite pour se disperser dans les ports méditerranéens.

Réservoirs de la peste, les rats qui infestaient la cale de leurs bateaux propagèrent la peste dans tous les ports où on fit escale.

La propagation en Europe

En cinq ou six ans, plus précisément de 1347 à 1353, la Grande peste fit vingt-cinq-millions de victimes en Europe, soit entre 30 et 50 % de la population du continent.

Présentée comme une punition divine, la Grande peste provoqua un regain de ferveur religieuse au sein de la population médiévale, déjà encline à une grande religiosité.

Cette époque fut l’âge d’or des charlatans et des illuminés.

Les processions expiatoires de flagellants au torse ensanglanté déambulaient dans les villes, frappant l’imagination des spectateurs en prière et contribuant à l’anxiété générale.

Et bientôt les populations se laissèrent convaincre que les Juifs, les lépreux, les sorcières et les mendiants étaient la cause de la Grande peste.

En raison de la dépopulation, de nombreux villages furent abandonnés, les moins bonnes terres retournèrent en friche et les forêts s’étendirent.

D’outre-tombe, écoutons la voix du poète et compositeur Guillaume de Machaut. En 1349, sous le titre du Jugement du roi de Navarre, il écrit une chronique qui témoigne de son temps.

En voici un extrait (en français moderne) :

Nul ne faisait les champs labourer
ni les blés faucher ni les vignes faire,
même en donnant triple salaire, (…)
tant nombreux étaient les morts. (…)

Dans les champs, les bêtes mues
gisaient toutes éperdues.
Çà et là, elles paissaient (note : du verbe paitre)
partout où elles le voulaient.

Il n’y avait ni seigneur, ni berger,
ni homme qui leur allait autour.
Personne ne les réclamait.
Ni pour siennes, les revendiquait.

Des héritages, il y en eut plusieurs
qui restèrent sans seigneur.
Dans les manoirs, nul n’osait pénétrer
là où les morts avaient été…

Avant la pandémie, les gens s’étaient résignés à leur vie de misère. La pandémie bouleversa les mentalités.

La rareté de la main-d’œuvre agricole força les propriétaires terriens à améliorer les conditions de travail de leurs travailleurs et, dans certains pays, à abolir le servage.

La Grande peste en Angleterre

En Angleterre, la moitié de la population était serf. Ce qui signifie qu’on était tenu au travail forcé pour un propriétaire terrien (habituellement un noble ou un membre du clergé issu de la noblesse).

Dans la première moitié de la pandémie, plus précisément de 1348 à 1350, la pandémie provoqua d’importantes perturbations économiques; le prix des biens de consommation (sauf les céréales) augmenta de 27 %.

Et puisque la main-d’œuvre agricole se faisait plus rare, les travailleurs qui n’étaient pas liés par le servage exigèrent de meilleurs salaires. À défaut de quoi, ils partaient là où ils étaient mieux traités.

Cette hausse du cout de la main-d’œuvre agricole réduisit les profits des propriétaires terriens. Ce qui, à leurs yeux, était inacceptable.

Afin de combattre le ‘chaos’, le parlement de Londres — dont la chambre haute est peuplée exclusivement de propriétaires terriens — adopta en 1349 une loi destinée à plafonner les salaires à leur niveau d’avant la peste.

Peu appliquée, cette loi n’empêcha pas les conditions de vie du peuple anglais de s’améliorer en dépit de l’inflation. Mais elle rendit le pouvoir royal très impopulaire, apparemment à la solde des ennemis du peuple.

En 1381, soit plusieurs années après la fin de la pandémie, Richard II adopta une succession de taxes de plus en plus lourdes afin de financer la guerre de Cent Ans.

Les paysans se révoltèrent. Ils marchèrent sur Londres et y tuèrent toutes les personnes associées à l’autorité royale qu’ils rencontrèrent.

Cette révolte fut écrasée dans le sang quelques mois plus tard.

Covid-19 et guerres

La guerre culturelle américaine

Au cours de la pandémie actuelle, les opposants et les partisans des mesures sanitaires se sont affrontés aux États-Unis à coup d’insultes et de menaces de mort.

Au Moyen-Âge, les boucs émissaires de la Grande peste étaient les Juifs, les lépreux et les sorcières.

De nos jours, des millions d’Américains se sont laissé convaincre que leur belle ‘race blanche’ était en train d’être remplacée par les Juifs et les personnes à la peau foncée.

Ils avaient mis tous leurs espoirs dans un président messianique. Malheureusement pour eux, ce dernier devait perdre le pouvoir en raison des maléfices de sorciers ‘woke’ qui réussirent à imposer au pays un président illégitime.

Et les charlatans, de même que les illuminés du Moyen-Âge, renaissent aujourd’hui sur les médias sociaux.

La Grande démission

Cette guerre civile culturelle a entaché de nombreux milieux de travail d’un climat toxique.

Si bien que des millions de travailleurs américains ont quitté leur emploi pour un meilleur alors des millions d’autres, principalement des femmes, ont tout simplement abandonné le marché du travail.

Tout comme la pénurie de travailleurs agricoles au XIVe siècle, la Grande démission pousse actuellement les salaires à la hausse.

Pénuries et inflation

La congestion des ports américains donnant sur le Pacifique a raréfié l’approvisionnement de biens asiatiques.

Or il s’agit non seulement de biens de consommation courants, mais également d’items essentiels à la fabrication de produits américains.

C’est ainsi que l’industrie automobile a connu des ralentissements de production liés à une pénurie de semiconducteurs taïwanais.

S’ajoutent les sanctions économiques prises récemment contre la Russie qui font grimper le prix des matières premières dont ce pays est un important exportateur.

Tout cela a provoqué la plus importante hausse du taux d’inflation depuis quarante ans.

Alors que la mondialisation baignait dans l’huile depuis des décennies, aucun grand groupe industriel n’est aujourd’hui à l’abri de bouleversements économiques.

La guerre télévisée


 
La Grande peste n’a duré que cinq ou six ans, de 1347 à 1353. Mais elle fut accompagnée de la guerre de Cent Ans (de 1337 à 1453).

En France, celle-ci fut une guerre de pillage au cours de laquelle les armées anglaises ont méticuleusement détruit le bétail et les instruments de production agricole de centaines de villages français.

Au cours de ce conflit, les paysans étaient exposés aux horreurs de la guerre au fur et à mesure de l’avancée des chevauchées anglaises.

Par contre, de nos jours, des milliards de personnes assistent en temps réel aux reportages concernant le conflit russo-ukrainien.

Si bien que le jovialisme de nos autorités sanitaires, annonçant un peu vite la fin de la pandémie, a cédé le pas à une autre angoisse; celle de la guerre.

Le Yo-yo sanitaire

Le fiasco de la lutte sanitaire dans tous les pays occidentaux a sérieusement ébranlé la confiance des populations à l’égard de ceux qui ont pour mandat de les protéger.

Au lieu de dépister les personnes infectées et de les placer en quarantaine — comme on l’a fait en Extrême-Orient — on a adopté la stratégie du Yo-yo.

Celle-ci consiste à élaborer de savantes modélisations basées sur l’évaluation des contacts et sur les effets de leur réduction.

Concrètement, la politique du Yo-yo consiste à limiter la capacité d’accueil ou à fermer les petits commerces, les restaurants et les salles de spectacle lorsque les hôpitaux se remplissent. Et, au contraire, à jeter du lest lorsque les choses s’améliorent.

Et puisque le relâchement des mesures sanitaires occasionne toujours un rebond des hospitalisations, on se voit bientôt dans l’obligation de resserrer la vis. Ce qui diminue les hospitalisations…

Et ainsi de suite.

Cette succession de pénalités cycliques est l’équivalent moderne de la série de taxes imposées par Richard II au Moyen-Âge. Avec le même résultat.

Les propriétaires de milliers de petites ou moyennes entreprises ont été appauvris au cours de la pandémie : restaurants, salles d’exercice, salons de coiffure, salles de spectacles, créateurs de produits culturels, agences de voyages, etc.

Conclusion

Jusqu’ici, le Covid-19 a fait près d’un million de morts aux États-Unis et y a fait chuter l’espérance de vie, particulièrement chez les Américains à la peau très pigmentée.

D’une certaine manière, la pandémie au Covid-19 ressemble un peu à la Grande peste. Non seulement en raison de son pouvoir pathogène, mais également en raison des bouleversements économiques qu’elle a occasionnés.

Tout comme l’Église s’est avérée impuissante à combattre la peste, il en fut de même de nos gouvernements. Face à la pandémie, ils se sont empressés de jeter la serviette, déclarant qu’il fallait laisser se développer l’immunité ‘naturelle’ ou apprendre à vivre avec le virus.

Pour la population assiégée de Caffa, c’était l’équivalent de lui dire qu’elle devait apprendre à vivre avec ses conquérants.

La pandémie a révélé les faiblesses de notre filet de protection sociale, notamment dans le système hospitalier, et provoqué un retard académique chez nos enfants (dont on a volontairement provoqué la contamination sans que des catapultes aient été nécessaires).

D’autre part, le sous-investissement chronique dans le logement social fait actuellement flamber le prix des loyers.

Face à cela, les pays occidentaux ne trouvent rien de mieux à faire que de battre le tambour de la guerre afin de faire oublier le fiasco de leur lutte sanitaire.

Il est douteux que ceux qui nous ont si mal protégés depuis deux ans puissent échapper à l’âge des révoltes…

Références :
Covid-19 : du Yo-yo à la roulette russe
Guerre de Cent Ans
In Medieval Europe, a Pandemic Changed Work Forever. Can It Happen Again?
La Grande démission aux États-Unis
Ordonnance des Travailleurs
Peste noire
Révolte des paysans
Siège de Caffa

Paru depuis : The source of the Black Death in fourteenth-century central Eurasia (2022-06-15)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Mortalité comparative du Covid-19 aux États-Unis

Publié le 2 mars 2022 | Temps de lecture : 1 minute


 
En 2020, l’espérance de vie aux États-Unis a diminué d’un an. Elle a chuté de 2,7 ans dans le cas précis des Américains à la peau très pigmentée.

À la différence des guerres livrées par les États-Unis depuis leur indépendance, la pandémie a été la pire catastrophe vécue par les Américaines jusqu’ici; près d’un demi-million d’entre elles en sont mortes, souvent d’une contamination survenue au front de la pandémie à soigner les autres.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : évolution depuis quatorze mois

Publié le 1 mars 2022 | Temps de lecture : 2 minutes

Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.

À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.

Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants.

Tableau comparatif des pays les plus atteints en nombre cumulatif de morts par million d’habitants au premier jour du mois, en janvier et en juillet de l’an dernier, puis aux mois en 2022.

Pays Jan’21 Juil. Jan’22 Fév. Mars
Pérou 1136 5753 6022 6108 6245
Bulgarie 1099 2620 4510 4866 5194
Bosnie-Herzég. 1249 2965 4136 4463 4761
Hongrie 1002 3113 4072 4310 4579
Macédoine du N. 1205 2633 3825 4053 4333
Géorgie 634 1338 3484 3776 4074
Croatie 968 2012 3091 3418 3716
Rép. Tchèque 1093 2825 3369 3468 3601
Slovaquie 412 2290 3050 3267 3391
Roumanie 826 1772 3086 3159 3342
Lithuanie 588 1633 2777 2967 3171
Slovénie 1312 2125 2692 2826 3038
Brésil 916 2430 2882 2922 3021
Pologne 766 1985 2582 2791 2954
États-Unis 1074 1864 2537 2735 2921
Arménie 953 1522 2684 2711 2852
Lettonie 343 1351 2467 2638 2839
Moldavie 746 1539 2558 2654 2794
Argentine 954 2078 2558 2650 2752
Colombie 850 2083 2515 2600 2682
Belgique 1681 2163 2429 2490 2585
Trinité-et-Tobago 91 610 2050 2426 2579
Italie 1235 2113 2279 2436 2570
Paraguay 315 1786 2289 2391 2527
Grèce 469 1224 2015 2283 2507
Ukraine 428 1205 2217 2318 2437
Mexique 971 1789 2286 2335 2425
Russie 394 931 2121 2274 2413
Royaume-Uni 1089 1878 2174 2279 2356
Tunisie 398 1262 2131 2194 2311
Chili 868 1690 2022 2051 2186
Espagne 1087 1729 1911 2001 2135
France 991 1698 1891 2005 2115
Portugal 685 1682 1869 1967 2078
Uruguay 55 1612 1767 1865 1999
Équateur 790 1206 1867 1911 1947
Panama 935 1493 1682 1748 1826
Bolivie 780 1417 1652 1757 1796
Serbie 373 810 1467 1577 1761
Estonie 180 956 1459 1534 1694
Suède 861 1436 1498 1562 1686
Québec 958 1321 1379 1565 1649
Afrique du Sud 484 1016 1509 1575 1642
Autriche 693 1182 1514 1554 1632
Iran 655 992 1538 1546 1598
Costa Rica 427 909 1424 1466 1554
Namibie 80 601 1397 1519 1531
Suisse 882 1250 1404 1466 1511
Liban 240 1156 1348 1420 1491
Allemagne 410 1089 1340 1410 1469
Jordanie 376 947 1010 1277 1335
Irlande 453 1001 1178 1221 1294
Pays-Bas 672 1033 1219 1237 1254
Albanie 411 854 1120 1167 1209
Eswatini 185 578 1110 1166 1178
Turquie 248 584 963 1021 1103
Israël 365 689 884 957 1096
Botswana 18 483 1009 1064 1078
Honduras 315 696 1029 1034 1055
Malaisie 14 160 955 969 993
Palestine 273 683 885 916 986
Jamaïque 101 360 831 893 943
Guatemala 263 507 875 889 919
Azerbaïdjan 262 488 814 851 917
Libye 212 457 814 859 892
Bahreïn 201 769 779 784 809
Danemark 256 444 564 650 798
Oman 286 598 776 781 797
RoC* 256 518 639 711 777
           
Vietnam 0,4 0,8 331 383 407
Japon 27,4 117 146 149 188
Singapour 4,9 6,1 140 145 174
Corée du Sud 17,9 39,4 110 132 159
Hong Kong 19,7 27,9 28,0 28,0 97,9
Taïwan 0,3 27,7 35,6 35,6 35,7
Chine 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2

*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.

En février 2022, la pandémie a progressé plus rapidement dans les Balkans (en Bulgarie +328, en Bosnie-Herzégovine +298, en Croatie +298, et en Macédoine du Nord +280), en Europe centrale (en Hongrie +289), et dans le Caucase (Géorgie +298).

Dans un autre ordre de grandeur, la situation se dégrade à Hong Kong alors qu’elle se stabilise à Taïwan.

Références :
Covid-19 Coronavirus Pandemic
Données COVID-19 au Québec

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 et ainés : la quarantaine fantôme

Publié le 16 février 2022 | Temps de lecture : 3 minutes

Introduction

Depuis le début de la cinquième vague, le 5 décembre 2021, 1 834 personnes de 70 ans ou plus sont décédées du variant mystérieux qui circule actuellement au Québec et qu’on présume être de l’Omicron.

C’est 85,8 % de tous les décès de la pandémie au Québec depuis cette date.

Radio-Canada révélait hier que les pensionnaires d’hospices atteints de Covid-19 sont privés de douche et d’accès aux toilettes pendant leur isolement de dix jours. Concrètement, on leur fournit une chaise d’aisance et ils se lavent à la débarbouillette (ou gant de toilette).

Unanimement, tous les partis représentés à l’Assemblée nationale ont condamné ce nouvel exemple de maltraitance, selon eux, à l’égard des vieillards.

Quarantaine = maltraitance ?

Toute quarantaine est une privation de liberté. Toutefois, elle se justifie lorsqu’il s’agit de protéger la vie des autres.

La décontamination d’une toilette ou d’une salle de bain commune est très compliquée. Cela consiste à laver toutes les surfaces après chaque usage et y renouveler complètement l’air puisque la toux est un symptôme très fréquent chez les personnes atteintes de Covid-19.

Même si on adoptait des mesures sanitaires qui exigent une telle décontamination, cela ne se ferait pas par manque de personnel.

Bref, être privé de douche pour dix jours, une fois dans sa vie, ce n’est pas la mer à boire.

Quant aux toilettes communes, ce sont toujours parmi les endroits les plus contaminés dans une résidence pour personnes âgées.

Si en priver l’usage aux personnes contagieuses équivaut à de la maltraitance, condamner les autres pensionnaires à s’exposer inutilement à ses virus ressemble plutôt à de la négligence criminelle.

Conclusion

Si l’opinion publique est de plus en plus hostile aux mesures sanitaires, c’est que les décideurs publics ont choisi une lutte grossière qui condamne toute la population à la contrainte plutôt que de recourir à des mesures ciblées qui affectent ‘chirurgicalement’ les personnes contagieuses.

Placer aveuglément en quarantaine tous les ‘contacts’ d’une personne contagieuse — par exemple, tous ceux logés au même étage d’un hospice — cela fait partie de cette lutte grossière qui a assez duré. On doit plutôt tester quotidiennement ces contacts et ne mettre en quarantaine que ceux qui sont atteints du Covid-19.

La mise en quarantaine des personnes testées positivement est donc l’exemple parfait d’une mesure ciblée.

Sous le prétexte qu’on doit apprendre à vivre (sic) avec le virus, refuser d’appliquer la quarantaine aux vieillards atteints, c’est leur donner la liberté de contaminer les autres.

Si j’étais moi-même à la place de la personne contrainte à demeurer dans sa chambre pour dix jours, cela ne me ferait pas plaisir. Mais je comprendrais pourquoi cela est nécessaire.

Conséquemment, je trouve déplacée l’empathie des députés à l’égard des vieillards contagieux mis en quarantaine.

Déplacée parce que cette empathie, ils devraient l’avoir à l’égard de ceux qu’on condamne depuis deux ans à courir à des risques inutiles d’attraper et possiblement de mourir du Covid-19.

Référence : Aînés privés de toilettes : « Inadmissible », dit Legault qui promet des changements

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : les tests rapides et la fin des mesures sanitaires grossières

Publié le 15 février 2022 | Temps de lecture : 7 minutes

Introduction

Dans presque tous les pays du monde, on a surestimé le pouvoir de la vaccination à mettre fin, seule, à une pandémie dotée d’une remarquable agilité à contourner les moyens mis en œuvre pour la combattre.

Ce qui est une occasion de redéfinir la place des tests rapides, sous-estimés jusqu’ici.

Caractéristiques des tests rapides

La fiabilité

Depuis leur apparition peu de temps après le début de la pandémie, la fiabilité des tests rapides s’est considérablement améliorée. De nos jours, ils sont presque aussi fiables que les tests de laboratoire.

Par exemple, le test Rapid Response de la compagnie BTNX est spécifique aux membres de la famille covidienne et les décèle dans environ 95 % des cas.

La rapidité et ses conséquences

Avec le Covid-19 ‘classique’, l’écart entre le moment où quelqu’un attrapait l’infection et le moment où il devenait contagieux était de quatre jours : les symptômes apparaissaient dès le lendemain.

Avec le variant Delta et l’Omicron, cet écart est réduit de moitié.

Avec des variants rapides, le socle d’une stratégie de dépistage efficace est la réactivité. Ce qui n’est possible qu’avec des tests dont le résultat s’obtient en quelques minutes.

Différences quant au prélèvement

Le mode d’emploi de certains tests rapides exige que le prélèvement se fasse au fond du nez. Par contre, d’autres n’ont besoin que d’un prélèvement nasal peu profond (ce qui évite de recourir à du personnel spécialisé).

L’automatisation des tâches

Aucun test rapide n’est difficile à utiliser. Mais le nombre d’étapes à franchir varie considérablement d’une marque à l’autre.

Si bien que certain tests sont impropres à servir au dépistage généralisé.

Si on exclut le temps qu’il met à révéler ses résultats, il faut compter environ cinq minutes pour exécuter toutes les étapes d’un test ‘Rapid Response’ de la compagnie BTNX (ceux distribués gratuitement dans les pharmacies québécoises).

Ce qui signifie qu’un professeur mettra environ deux heures et demi à tester une classe de trente élèves. Ce qui rend impossible le dépistage quotidien en milieu scolaire.

L’exemple des cartes BinaxNOW

Avec ce produit d’aspect rudimentaire, un professeur peut tester une classe de trente élèves en trente minutes.

Il n’a qu’à retirer un écouvillon de son enveloppe transparente et le donner à l’élève devant lui.

Et pendant que l’élève effectue son prélèvement, le professeur extrait une carte pliée de son sachet, la déplie et verse six gouttes de réactif dans l’ouverture appropriée de celle-ci.


 
Reprenant l’écouvillon utilisé par l’élève, le professeur l’insère dans l’autre ouverture de la carte, le fait pivoter du bout des doigts et referme la carte sur elle-même.

Puis il tend à l’élève un crayon pour que ce dernier aille identifier la carte à son nom pour ensuite prendre place dans la classe.

En quinze minutes, ses trente élèves auront passé le test.

Après quinze minutes supplémentaires à attendre les résultats, le professeur jette les tests négatifs dans une poubelle dédiée aux déchets biomédicaux, prend la pile de tests positifs, pénètre en classe et demande aux élèves atteints d’aller dans une salle de quarantaine située près d’une sortie de l’école (où ils passeront les prochaines journées).

Le temps nécessaire aux cartes BinaxNOW peut même être plus court si le professeur dispose d’un aide qui extrait pour lui la carte, la déplie et verse les gouttes de réactif. Cet aide peut être un parent venu conduire son enfant à l’école et qui reste bénévolement une demi-heure de plus pour donner un coup de main à son professeur.

Par contre, les étapes de Rapid Response sont presque toutes séquentielles. Ce qui rend relativement incompressible le temps consacré à son utilisation.

Bref, seuls des tests dont le mode d’emploi se prête à l’automatisation peuvent servir au dépistage généralisé.

Àparté

Le mode d’emploi de tous les tests rapides exige que la personne se mouche immédiatement avant de passer ce test. Dans le contexte d’un dépistage scolaire généralisé, cela est approprié quand ce dépistage se fait à l’extérieur, avant de pénétrer dans l’école.

Se moucher génère une quantité considérable d’aérosols. Au cours de la saison froide, alors que le dépistage se fera à l’intérieur, cela risque de contaminer les personnes qui, les uns après les autres, respireront les gouttelettes respiratoires en suspension laissées par les personnes qui les ont précédées.

Sans compter qu’il faudra prescrire la désinfection des mains après avoir jeté le mouchoir de papier dont on se sera servi.

Conclusion

Ces jours-ci, les uns après les autres, les pays parient que la pandémie tire à sa fin.

Le Danemark a complètement levé ses restrictions sanitaires. La Nouvelle-Zélande compte sur la vaccination pour effectuer son retour à la normale. Et de très nombreux pays songent à les imiter.

Contrairement à ce qu’on pense, ce n’est plus qu’une question de semaines — au plus, de mois — avant que la pandémie reprenne de plus belle. Et le retour en force de la pandémie sera facilité par le fait qu’on aura abaissé la garde.

C’est donc le temps idéal pour commander des quantités colossales de tests rapides lorsque la demande baissera en raison de l’insouciance du public.

L’idéal serait même d’inciter dès maintenant les Laboratoires Abbott (ou un fabricant d’ici) à démarrer au Québec la fabrication de tests rapides d’utilisation simple. Et ce, autant pour servir le marché domestique que celui des pays étrangers pris au dépourvu par la menace d’un futur variant.

Du strict point de vue du développement économique, il est plus intéressant pour le Québec de produire des tests qu’on doit utiliser souvent, que des vaccins (à peine plus chers) qu’on injecte une fois par cinq ou six mois.

Le recours à ces tests permet de changer radicalement d’approche.

Jusqu’ici, ‘aplatir la courbe’ a consisté à essayer, très grossièrement, d’atténuer les vagues successives de Covid-19 en réduisant le nombre de contacts au sein de la population.

Mais en appliquant successivement le chaud et le froid depuis deux ans, ce Yo-yo sanitaire a fini par exaspérer une bonne partie de l’opinion publique.

D’où l’idée d’abandonner ces mesures grossières pour un dépistage routinier et anodin à l’école (révélateur des familles atteintes) et la mise en quarantaine ‘chirurgicale’ des personnes contagieuses.

C’est le contraire de ce qu’on a fait jusqu’ici, alors qu’on misait sur la contamination massive des écoliers pour immuniser à la dure la population québécoise.

Références :
Covid-19 : baisse des prix des tests antigéniques et des autotests en pharmacie
Covid-19 : du Yo-yo à la roulette russe
How much does a Covid test cost around the world?
Le Danemark tourne la page des mesures sanitaires
Plus de 2 millions de Québécois auraient eu la COVID-19 depuis décembre
The new normal: New Zealand braces for shift from Covid zero to Covid acceptance

Paru depuis :
Plus d’un adulte sur quatre infecté par la COVID-19 au cours de l’hiver (2022-05-09)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : du Yo-yo à la roulette russe

Publié le 10 février 2022 | Temps de lecture : 7 minutes

Le Yo-yo

Depuis le début de la pandémie, ce que veulent les autorités sanitaires du Québec, c’est que nous attrapions tous le Covid-19… mais pas tous en même temps.

Après un premier confinement destiné à éviter la répétition au Québec de ce qui se passait en Europe — où des centaines de médecins mourraient par manque d’équipement de protection — la Santé publique adopta la politique du Yo-yo.

À la suite de la réduction des mesures sanitaires, les hôpitaux se remplissent. Face au danger de la saturation de ces derniers, on reporte alors les procédures médicales qui peuvent l’être et on ferme les petits commerces, de même que les salles de spectacle.

Ce qui réduit le nombre de contacts et du coup, finit par améliorer la situation dans les hôpitaux.

Et quand cela arrive, on allège les mesures sanitaires.

Mais on le sait d’avance; quand on baisse la garde, le virus revient par les moindres fissures de notre bouclier de protection.

Conséquemment, la pandémie s’aggrave. Alors on reporte encore les chirurgies et on condamne de nouveau les petits commerces et les salles de spectacle.

Et ainsi de suite.

En somme, au lieu que la lutte sanitaire soit menée sur le terrain par des préposés qui testent la population et confinent sélectivement les gens atteints, elle est menée par des technocrates qui jouent ‘à la restriction sanitaire’ en recourant à de savantes modélisations basées sur la relation mathématique entre le nombre de contacts et la contagion par le virus.

L’exaspération

Au début du printemps 2021, 53 % des Canadiens souhaitaient un renforcement des mesures sanitaires. À l’opposé, 18 % souhaitaient leur allègement tandis que 27 % les jugeaient satisfaisantes.

Mais un an plus tard, soit après deux ans de Yo-yo sanitaire, une bonne partie de la population est exaspérée.

Mon impression est que la cause de ce renversement apparent de l’opinion publique, c’est moins les mesures sanitaires en elles-mêmes, que l’impossibilité de planifier notre vie.

Prenons le cas de ce restaurateur qui a rempli ses réfrigérateurs de nourriture et qui a réembauché du personnel à la suite de l’annonce officielle selon laquelle le temps des Fêtes se déroulerait en vertu de règles sanitaires allégées.

Mais quelques jours plus tard, volteface de l’État; il apprend qu’il devra fermer temporairement les portes de son établissement parce que la situation sanitaire s’est dégradée.

On peut imaginer que si ce restaurateur savait à l’avance que quoi qu’il arrive, son restaurant devra opérer à 50 % de sa capacité d’ici la fin de la pandémie, il pourrait choisir de le fermer jusque-là ou de l’opérer à capacité réduite.

Prenez également le cas de cette personne en attente de la chirurgie d’une hanche, d’un genou ou de quoi que ce soit qui la fait souffrir depuis deux ans et qui, la veille de l’opération qu’elle prie de tous ses vœux, apprend que celle-ci est reportée encore une autre fois.

Voilà ce qui, à mon avis, est probablement la cause principale de l’exaspération actuelle d’une bonne partie de la population.

La fin de la pandémie

Dire qu’il nous faut ‘apprendre à vivre avec le virus’, cela signifie que ceux qui ont pour tâche de nous protéger ont décidé de rendre les armes et de capituler face au virus. Pour un peuple assiégé, c’est l’équivalent de lui dire qu’il lui faut se résigner à vivre avec ses conquérants.

La pandémie se terminera lorsque toute l’Humanité aura été vaccinée (ce qui n’arrivera pas) ou lorsque l’Humanité aura été ‘variolisée’ au Covid-19 à l’aide d’un variant aussi contagieux qu’inoffensif.

En dépit du fait que l’Omicron ne peut pas être qualifié d’inoffensif, est-il le dernier de sa lignée ? Personne ne le sait.

La roulette russe

Le pari de l’Occident, c’est que la pandémie touche à sa fin.

Voilà pourquoi, d’un pays à l’autre, on lève actuellement toutes les mesures sanitaires. Les pays qui résistent subissent les pressions de leur population qui ne comprend pourquoi elle doit endurer la rigueur de mesures sanitaires abolies ailleurs.

Pourtant, d’un variant à l’autre, les vaccins actuels — taillés sur mesure contre le Covid-19 ‘classique’ aujourd’hui disparu — sont encore efficaces, mais de moins en moins.

Non seulement les pays du Tiers-Monde sont encore des incubateurs à variants, mais c’est maintenant le cas de certains animaux de compagnie.

Par exemple, la souris était totalement réfractaire au Covid-19 ‘classique’; en d’autres mots, il y a deux ans, c’était impossible pour elle d’attraper le Covid-19. On a découvert récemment que ce n’est plus vrai depuis l’Omicron; la souris peut contracter ce variant.

Il est donc inévitable que certains animaux domestiques, à l’instar de la chauvesouris, soient appelés à servir de réservoirs de coronavirus et retransmettent à l’humain un nouveau variant qui échappera à nos défenses immunitaires.

Voilà ce que signifie, concrètement, laisser trainer une pandémie; le laisser-faire entraine toujours des conséquences tragiques.

Conclusion

On apprenait hier que près de la moitié de la population québécoise a contracté le Covid-19 depuis deux ans, dont deux-millions de personnes depuis le 5 décembre dernier (début officiel de la cinquième vague).

Depuis ce 5 décembre, le nombre cumulatif de décès est passé de 11 569 à 13 617. La cinquième vague a fait deux fois plus de morts que les troisième et quatrième vagues réunies. Et la vague actuelle a fait cela en quatre fois moins de temps. En somme, elle fut huit fois plus mortelle.

Cela n’a rien d’étonnant; c’est la conséquence des choix de nos autorités sanitaires; faire de l’école le tremplin de la contamination massive de la population québécoise, soit deux millions de personnes infectées au cours de la cinquième vague.

Et c’est sans compter le syndrome postcovid qui affecte un nombre indéterminé de Québécois partiellement rétablis. Des gens absents des statistiques officielles parce leur sort est dépourvu d’intérêt, semble-t-il…

Et voilà qu’on fait le pari que la pandémie est terminée. Du coup, presque plus personne ne sent le besoin de se faire vacciner.

Si par miracle, cela devait s’avérer être vrai, je serai le premier à m’en réjouir.

Ce qui devrait nous inciter au pessimisme, c’est le fiasco, jusqu’ici, de la lutte sanitaire au Québec. Un fiasco qui, à quelques détails près, est celui de l’ensemble des pays occidentaux.

Et, dans une certaine mesure, c’est l’échec des vieilles démocraties parlementaires à protéger adéquatement leur population.

Lorsqu’on pense que près d’un million d’Américains sont morts du Covid-19, on se demande ce que signifient les droits de la Personne si ce n’est pas, en premier lieu, le droit à la vie…

Références :
La cafétéria sanitaire
L’âge des révoltes
L’appui aux restrictions sanitaires
L’histoire d’un fiasco
« On se tourne les pouces », déplorent des vaccinateurs du Québec
Plus de 2 millions de Québécois auraient eu la COVID-19 depuis décembre

Parus depuis :
Faire le deuil de sa vie d’avant à cause de la « COVID longue » (2022-02-12)
Les masques sont efficaces, disent les experts, pourquoi les retirer maintenant? (2022-02-27)
Faut-il « relancer » le dépistage de la COVID-19 au Québec ? (2022-03-08)
Plus d’un adulte sur quatre infecté par la COVID-19 au cours de l’hiver (2022-05-09)
Le cercle vicieux des vagues de COVID-19 à répétition (2022-07-18)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La cafétéria sanitaire

Publié le 4 février 2022 | Temps de lecture : 4 minutes

En raison du relâchement des mesures sanitaires dans certains pays européens, la fatigue sanitaire gagne du terrain au Québec.

De plus en plus de gens se disent qu’on devrait imiter les pays où on a levé presque toutes les restrictions sanitaires. En somme, on aimerait retrouver dès maintenant les libertés dont nous sommes privés depuis le début de cette pandémie.

Le problème, c’est qu’une pandémie, ce n’est pas une cafétéria. On ne peut pas se dire : « Euh moi je prendrais bien les mesures sanitaires à l’école de tel pays, celles concernant les restaurants de tel autre pays et comme dessert, celles au sujet des salles de spectacle de là-bas.»

L’allègement des mesures sanitaires a un prix. Comme dans une cafétéria.

On veut la liberté dont jouissent les gens en Floride ? Eh bien, le prix à payer est deux fois plus de morts qu’au Québec; 2 937 morts par million d’habitants en Floride vs 1 565 au Québec.

Nous voulons vivre comme en Grande-Bretagne ? C’est environ 50 % plus de morts qu’au Québec (2 279 vs 1 565).

Dans les pays où on a décidé d’éradiquer le virus du territoire national, les habitants des villes touchées ont été confinés de manière draconienne pendant des semaines ou pendant des mois.

Mais dans l’ensemble du pays, les citoyens ont vécu comme d’habitude. Et même les villes touchées ont connu plus de périodes de normalité que de contrainte.

Le chef de file de cette approche, c’est la Chine avec, toutes proportions gardées, 500 fois moins de morts qu’au Québec et presque mille fois moins de morts qu’aux États-Unis.

Parce qu’en Chine, ce qu’on appelle les droits de la Personne, c’est le droit à la vie et le droit de manger trois fois par jour.

Alors qu’aux États-Unis, les droits de la Personne, c’est le droit de choisir entre deux corrompus pour diriger la ville ou l’État, de même que le droit de voter ou non pour un escroc (Donald Trump) à la Maison-Blanche. Et c’est aussi le droit de crever de faim si on est mal né ou si on a la peau trop sombre…

Au Québec, depuis le début de la pandémie, ce que veulent les autorités sanitaires, c’est que nous attrapions tous le Covid-19… mais pas tous en même temps.

Voilà ce qu’on voulait dire par ‘aplatir la courbe’; diminuer la hauteur des flammes tout en laissant le feu de brousse continuer de causer des dommages jusqu’à ce que tout le paysage soit calciné.

Et ce, tout en détournant notre attention vers des mesures sanitaires inefficaces; le lavage des mains, les applications téléphoniques de recherche de contacts et les lecteurs de CO₂.

Après deux ans, la plupart des Québécois ont fini par comprendre la leçon.

À la suite de la réduction des mesures sanitaires, les hôpitaux se remplissent. Alors on ferme les petits commerces et les salles de spectacle. Ce qui réduit le nombre de contacts et du coup, finit par améliorer la situation dans les hôpitaux.

Et quand cela arrive, on allège les mesures sanitaires… et la contagion reprend de plus belle. Malheureusement, à ce jeu de Yo-yo, de plus en plus de petits commerces finissent par faire faillite.

Il n’y a qu’une minorité de la population québécoise qui n’a pas compris que la pandémie sera finie quand elle sera finie. Pas avant.

Référence : Covid-19 : évolution depuis treize mois

Parus depuis :
Plus de 2 millions de Québécois auraient eu la COVID-19 depuis décembre (2022-02-09)
Les masques sont efficaces, disent les experts, pourquoi les retirer maintenant? (2022-02-27)
Plus d’un adulte sur quatre infecté par la COVID-19 au cours de l’hiver (2022-05-09)
Le cercle vicieux des vagues de COVID-19 à répétition (2022-07-18)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : le déni

Publié le 2 février 2022 | Temps de lecture : 2 minutes

L’immunité acquise à l’occasion d’un épisode de Covid-19 est très variable; elle dépend notamment de la sévérité de l’atteinte.

Voilà pourquoi la CDC américaine ne reconnait pas l’équivalence entre attraper le Covid-19 et recevoir une dose de vaccin.

Mais les autorités sanitaires du Québec croient le contraire.

Sur le compte Twitter de Thomas Gerbet, journaliste de Radio-Canada

Selon la Santé publique, si on a été atteint du Covid-19 dernièrement et que les mêmes symptômes réapparaissent, c’est de la grippe ou autre chose de semblable. Mais pas du Covid.

En établissement de Santé, on ne doit pas forcer l’isolement de la personne qui semble ainsi atteinte de nouveau. Il n’est même pas nécessaire de la tester. Au boulot !
 

 
Si la Santé publique se donnait la peine de consulter les données du ministère de la Santé, elle apprendrait qu’il n’y a pas d’épidémie de grippe au Québec actuellement…

Références :
Covid reinfection: how likely are you to catch virus multiple times?
Suivi de l’activité grippale

Paru depuis :
Video: Do you need a booster shot or do you have immunity after you’ve had Covid-19? (2022-02-08)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : évolution depuis treize mois

Publié le 1 février 2022 | Temps de lecture : 2 minutes

Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.

À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.

Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants.

Tableau comparatif des pays les plus atteints en nombre cumulatif de morts par million d’habitants, au premier jour du mois, aux deux mois en 2021 et aux mois en 2022.

Pays Jan. Mars Mai Juil. Sep. Nov. Jan’22 Fév.
Pérou 1136 1403 1843 5753 5918 5963 6022 6108
Bulgarie 1099 1491 2382 2620 2751 3534 4510 4866
Bosnie-Herzég. 1249 1552 2620 2965 3014 3567 4136 4463
Hongrie 1002 1561 2874 3113 3121 3208 4072 4310
Macédoine du N. 1205 1509 2348 2633 2863 3430 3825 4053
Géorgie 634 884 1037 1338 1880 2536 3484 3776
Rép. Tchèque 1093 1909 2733 2825 2833 2867 3369 3468
Croatie 968 1354 1746 2012 2046 2272 3091 3418
Slovaquie 412 1331 2148 2290 2297 2388 3050 3267
Roumanie 826 1065 1474 1772 1812 2521 3086 3159
Lithuanie 588 1199 1463 1633 1706 2213 2777 2967
Brésil 916 1198 1901 2430 2712 2833 2882 2922
Slovénie 1312 1854 2048 2125 2140 2287 2692 2826
Pologne 766 1158 1796 1985 1994 2038 2582 2791
États-Unis 1074 1586 1776 1864 1980 2299 2537 2735
Arménie 953 1077 1391 1522 1636 2147 2684 2711
Moldavie 746 987 1447 1539 1592 1947 2558 2654
Argentine 954 1145 1407 2078 2452 2535 2558 2650
Lettonie 343 866 1145 1351 1385 1759 2467 2638
Colombie 850 1168 1446 2083 2427 2467 2515 2600
Belgique 1681 1899 2083 2163 2179 2230 2429 2490
Italie 1235 1622 2004 2113 2142 2189 2279 2436
Trinité-et-Tobago 91 99 122 610 927 1216 2050 2426
Paraguay 315 445 899 1786 2182 2242 2289 2391
Mexique 971 1430 1668 1789 1987 2206 2286 2335
Ukraine 428 598 1021 1205 1240 1568 2217 2318
Grèce 469 629 1007 1224 1319 1544 2015 2283
Royaume-Uni 1089 1805 1870 1878 1974 2058 2174 2279
Russie 394 592 757 931 1260 1642 2121 2274
Tunisie 398 674 907 1262 1968 2107 2131 2194
Chili 868 1075 1374 1690 1913 1954 2022 2051
France 991 1328 1601 1698 1751 1798 1891 2005
Espagne 1087 1488 1672 1729 1806 1868 1911 2001
Portugal 685 1607 1669 1682 1747 1788 1869 1967
Équateur 790 888 1048 1206 1796 1831 1867 1911
Uruguay 55 175 766 1612 1730 1742 1767 1865
Bolivie 780 989 1099 1417 1556 1593 1652 1757
Panama 935 1341 1426 1493 1607 1661 1682 1748
Serbie 373 512 733 810 840 1153 1467 1577
Afrique du Sud 484 836 908 1016 1371 1479 1509 1575
Québec 958 1214 1276 1321 1330 1348 1379 1565
Suède 861 1265 1384 1436 1440 1472 1498 1562
Autriche 693 948 1131 1182 1188 1253 1514 1554
Iran 655 710 849 992 1272 1480 1538 1546
Estonie 180 451 878 956 974 1160 1459 1534
Namibie 80 165 248 601 1305 1366 1397 1519
Suisse 882 1148 1221 1250 1260 1288 1404 1466
Costa Rica 427 546 629 909 1073 1363 1424 1466
Liban 240 697 1074 1156 1187 1254 1348 1420
Allemagne 410 845 996 1089 1103 1144 1340 1410
Jordanie 376 460 862 947 1010 1069 1225 1277
Pays-Bas 672 908 1000 1033 1048 1072 1219 1237
Irlande 453 868 984 1001 1022 1085 1178 1221
Albanie 411 631 833 854 870 1020 1120 1167
Eswatini 185 558 573 578 947 1056 1110 1166
Botswana 18 150 323 483 939 996 1009 1064
Honduras 315 415 526 696 885 1012 1029 1034
Turquie 248 337 476 584 667 828 963 1021
Malaisie 14 34 46 160 515 880 955 969
Israël 365 626 692 689 760 869 884 957
Palestine 273 396 625 683 704 841 885 916
Jamaïque 101 142 260 360 516 753 831 893
Guatemala 263 350 412 507 656 822 875 889
Libye 212 316 433 457 611 732 814 859
Azerbaïdjan 262 316 445 488 554 692 814 851
Bahreïn 201 257 368 769 779 781 779 784
Oman 286 300 383 598 774 778 776 781
Cuba 13 29 58 115 476 728 735 743
Sri Lanka 10 22 32 145 437 639 696 718
RoC* 256 401 461 518 538 602 639 711
                 
Vietnam 0,4 0,4 0,4 0,8 121 225 331 383
Japon 27,4 62,5 81,1 117 127 145 146 149
Singapour 4,9 4,9 5,3 6,1 9,3 71,4 140 145
Corée du Sud 17,9 31,3 35,7 39,4 44,7 55,7 110 132
Taïwan 0,3 0,4 0,5 27,7 35,0 35,4 35,6 35,6
Hong Kong 19,7 26,7 27,8 27,9 28,0 28,0 28,0 28,0
Chine 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2

*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.

Références :
Covid-19 Coronavirus Pandemic
Données COVID-19 au Québec

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