Les masques sont des vaccins amovibles dont l’efficacité est constante.
Parce que ce sont des barrières physiques, les masque N95, par exemple, bloquent 95 % des particules virales, peu importe leur composition génétique. Conséquemment, leur protection est remarquable, peu importe le variant.
Par opposition, la protection offerte par les vaccins actuels — conçus sur mesure contre le Covid-19 ‘classique’, aujourd’hui disparu — diminue d’un variant à l’autre.
Si bien que les masques les plus performants, soit les masques N95 ou N99, sont aujourd’hui plus efficaces pour lutter contre la propagation de la pandémie que les vaccins.
L’atteinte
L’avantage des vaccins, c’est lorsque la protection échoue.
La personne qui porte généralement le masque, mais qui attrape le Covid-19 quand même subira de plein fouet les conséquences de la pandémie.
En effet, une fois le virus attrapé, le masque protège les autres de la contagion, mais n’est d’aucune utilité pour la personne atteinte.
Par contre, la personne vaccinée qui attrape le Covid-19 quand même bénéficie de la protection demeurée très grande des vaccins contre les effets graves de la pandémie, notamment l’admission aux soins intensifs et la mort.
Parce qu’essentiellement, la diminution de l’efficacité des vaccins concerne le risque d’attraper l’infection et leur protection contre les effets légers de la pandémie.
Conclusion
Les vaccins et les masques les plus performants ne sont pas des moyens concurrents de combattre la pandémie, mais plutôt des moyens complémentaires.
Ces derniers diminuent grandement le risque d’attraper le virus tandis que les vaccins révèlent toute leur efficacité lorsqu’on attrape le Covid-19 en dépit des moyens pris pour l’éviter.
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Dans certains pays, la cinquième vague du Covid-19 a fait très peu de victimes. Si bien que ces pays ont senti le besoin de lever toutes les restrictions sanitaires, présumant que la pandémie tirait à sa fin.
Au Québec, la cinquième vague a causé trois fois plus de morts que les troisième et quatrième vagues réunies. Et ce, en quatre fois moins de temps.
Quant à la dangerosité du Covid-19, voici les taux annuels de mortalité causée par la grippe (de 2010 à 2019) et par le Covid-19 (de 2020 à aujourd’hui).
Il est à noter que les 3219 morts de 2022 sont ceux pour les quatre premiers mois de cette année seulement.
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Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.
À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.
Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants. Tableau comparatif des pays les plus atteints en nombre cumulatif de morts par million d’habitants au premier jour du mois, en janvier et en juillet de l’an dernier, puis aux mois en 2022.
Pays
Jan’21
Juil.
Jan’22
Fév.
Mars
Avril
Mai
Pérou
1136
5753
6022
6108
6245
6284
6295
Bulgarie
1099
2620
4510
4866
5194
5331
5387
Bosnie-Herzég.
1249
2965
4136
4463
4761
4843
4860
Hongrie
1002
3113
4072
4310
4579
4732
4805
Macédoine du N.
1205
2633
3825
4053
4333
4429
4455
Géorgie
634
1338
3484
3776
4074
4212
4229
Croatie
968
2012
3091
3418
3716
3837
3901
Rép. Tchèque
1093
2825
3369
3468
3601
3694
3737
Slovaquie
412
2290
3050
3267
3391
3544
3645
Roumanie
826
1772
3086
3159
3342
3421
3446
Lithuanie
588
1633
2777
2967
3171
3346
3429
Slovénie
1312
2125
2692
2826
3038
3122
3171
Latvie
343
1351
2467
2638
2839
3045
3117
Brésil
916
2430
2882
2922
3021
3067
3082
Pologne
766
1985
2582
2791
2954
3051
3073
États-Unis
1074
1864
2537
2735
2921
3014
3051
Chili
868
1690
2022
2051
2186
2919
2963
Arménie
953
1522
2684
2711
2852
2898
2900
Moldavie
746
1539
2558
2654
2794
2846
2860
Grèce
469
1224
2015
2283
2507
2668
2824
Argentine
954
2078
2558
2650
2752
2789
2797
Trinité-et-Tobago
91
610
2050
2426
2579
2667
2721
Italie
1235
2113
2279
2436
2570
2645
2713
Colombie
850
2083
2515
2600
2682
2694
2695
Belgique
1681
2163
2429
2490
2585
2640
2691
Paraguay
315
1786
2289
2391
2527
2562
2588
Russie
394
931
2121
2274
2413
2527
2575
Royaume-Uni
1089
1878
2174
2279
2356
2417
2552
Ukraine
428
1205
2217
2318
2437
2495
2506
Mexique
971
1789
2286
2335
2425
2460
2468
Tunisie
398
1262
2131
2194
2311
2354
2370
Espagne
1087
1729
1911
2001
2135
2192
2233
France
991
1698
1891
2005
2115
2173
2227
Portugal
685
1682
1869
1967
2078
2124
2197
Uruguay
55
1612
1767
1865
1999
2049
2059
Autriche
693
1182
1514
1554
1632
1749
1996
Équateur
790
1206
1867
1911
1947
1956
1963
Estonie
180
956
1459
1534
1694
1852
1912
Serbie
373
810
1467
1577
1761
1822
1845
Panama
935
1493
1682
1748
1826
1843
1844
Suède
861
1436
1498
1562
1686
1796
1835
Bolivie
780
1417
1652
1757
1796
1832
1831
Québec
958
1321
1379
1565
1649
1651
1764
Afrique du Sud
484
1016
1509
1575
1642
1651
1654
Iran
655
992
1538
1546
1598
1633
1641
Costa Rica
427
909
1424
1466
1554
1605
1623
Allemagne
410
1089
1340
1410
1469
1547
1613
Suisse
882
1250
1404
1466
1511
1564
1580
Liban
240
1156
1348
1420
1491
1522
1534
Namibie
80
601
1397
1519
1531
1533
1533
Irlande
453
1001
1178
1221
1294
1348
1407
Jordanie
376
947
1010
1277
1335
1349
1352
Pays-Bas
672
1033
1219
1237
1254
1279
1293
Hong Kong
20
28
28
28
98
1045
1224
Albanie
411
854
1120
1167
1209
1216
1217
Eswatini
185
578
1110
1166
1178
1180
1182
Turquie
248
584
963
1021
1103
1142
1149
Israël
365
689
884
957
1096
1125
1147
Botswana
18
483
1009
1064
1078
1103
1102
Malaisie
14
160
955
969
993
1057
1073
Honduras
315
696
1029
1034
1055
1069
1069
Danemark
256
444
564
650
798
982
1058
Palestine
273
683
885
916
986
1008
1007
Jamaïque
101
360
831
893
943
968
992
Guatemala
263
507
875
889
919
936
949
Azerbaïdjan
262
488
814
851
917
941
942
Libye
212
457
814
859
892
913
913
RoC*
256
518
639
711
777
799
833
Corée du Sud
17,9
39,4
110
132
159
323
447
Vietnam
0,4
0,8
331
383
407
430
435
Japon
27,4
117
146
149
188
223
235
Singapour
4,9
6,1
140
145
174
214
225
Taïwan
0,3
27,7
35,6
35,6
35,7
35,7
36,3
Chine
3,2
3,2
3,2
3,2
3,2
3,2
3,5
*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.
En avril 2022, la propagation de différentes souches virales pourrait expliquer pourquoi certains pays ont beaucoup moins été affectés que d’autres.
Dans le tableau ci-dessus, par million d’habitants :
• 25 pays ont eu entre 0 et 10 morts de plus,
• 15 pays ont eu entre 11 et 20 morts de plus,
• 13 pays ont eu entre 21 et 50 morts de plus,
• 13 pays ont eu entre 51 et 80 morts de plus.
Seulement huit pays ont eu plus de 80 morts supplémentaires : la Lithuanie (+83), la Slovaquie (+101), le Québec (+113), la Corée du Sud (+124), le Royaume-Uni (+135), la Grèce (+156), Hong Kong (+179), et l’Autriche (+247).
Voici la question posée mardi dernier à l’Assemblée nationale par la députée Monique Sauvé.
En moins d’une minute, elle donne concrètement une idée de la tragédie qui s’est déroulée à la Résidence Herron.
Cette résidence était un hospice privé (aujourd’hui fermé) dans lequel 47 des 133 résidents sont décédés en quelques jours du Covid-19.
Selon les protocoles sanitaires établis par la Santé publique, la visite des membres des familles était interdite afin d’éviter la contagion. Et derrière les portes closes et les fenêtres scellées, personne ne veillait à soigner les résidents, condamnés à mort par négligence…
La lutte de l’humanité contre la pire pandémie depuis plus d’un siècle correspond à une guerre sanitaire. Une guerre qui a fait des millions de victimes.
La Résidence Herron était un hospice privé (aujourd’hui fermé) dans lequel 47 des 154 résidents sont décédés du Covid-19 au début de la pandémie.
Déserté par son personnel insuffisant et sous-payé dès les premiers jours de la contagion, cet hospice a rapidement été mis sous tutelle par l’État. Ce qui n’a pas empêché l’hécatombe de se poursuivre.
Cette résidence est située dans la circonscription de Marquette, représentée depuis 2018 à l’Assemblée nationale par le député Enrico Ciccone.
Bénévolement et à titre personnel, M. Ciccone est allé prêter mainforte aux employés débordés, à l’époque où on trouvait chaque matin les cadavres des personnes décédées dans la nuit et qui jonchaient le sol en baignant dans leurs selles et leur urine séchée.
Voici la question essentielle que posait le député Ciccone mercredi dernier à l’Assemblée nationale du Québec.
Je vous dispense des platitudes qu’on lui a répondues.
Contrairement aux pertes civiles infligées par une puissance ennemie, les sévices subis à la Résidence Herron ont pour cause la négligence criminelle de l’État québécois envers son propre peuple.
La Santé publique a dernièrement annoncé que les Québécois qui le souhaitent pourront recevoir une nouvelle dose de vaccin contre le Covid-19.
La prise de rendez-vous se fait par le biais du site Clic Santé.
Parmi les questions auxquelles vous aurez à répondre, on vous demandera si vous avez déjà contracté le Covid-19.
Il est très important de ne pas répondre « oui » à cette question puisque dans ce cas, la Santé publique refusera de vous accorder un rendez-vous.
Au cours de la cinquième vague, l’école publique a été le tremplin de la contamination massive de la population québécoise. Environ deux-millions de personnes ont été contaminées par la pandémie soit, en quatre mois, le double de la contagion survenue au cours des deux années précédentes.
En excluant ces deux millions de personnes, la Santé publique espère épargner des doses de vaccin.
Cette décision n’est pas basée sur la science, mais sur l’avis des experts autoproclamés de son Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ).
Qu’on parle de la Santé publique ou de n’importe lequel de ses nombreux comités, il s’agit la même poignée de hauts fonctionnaires. Selon qui s’assemble avec qui, cela donne des comités différents. En un mot, tout cela est très consanguin.
Sur quoi se base le CIQ ?
Attraper le Covid-19 provoque la fabrication d’anticorps qui permettent habituellement à la personne infectée d’en guérir.
De plus, des expériences in vitro (c’est-à-dire en éprouvette) ont prouvé que les anticorps produits lors de la contagion par un variant sont capables d’inactiver d’autres membres de la famille covidienne.
Toutefois, il n’existe pas d’étude concrète (clinique ou populationnelle) qui ait mesuré dans quelle mesure attraper le Delta, par exemple, protège contre l’Omicron.
Tout ce qu’on sait, c’est que l’immunité ‘naturelle’ varie beaucoup d’une personne à l’autre. Elle dépend notamment de la sévérité de l’infection; les personnes ayant éprouvé des symptômes légers sont moins protégées à l’avenir que ceux qui ont été gravement atteints.
L’efficacité des vaccins décroit d’un variant à l’autre, au fur et à mesure que la génétique des variants s’éloigne de celle du Covid-19 ‘classique’ (contre lequel les vaccins sont taillés sur mesure).
Toutefois, leur pouvoir protecteur contre les conséquences graves de la pandémie se maintient. Il a été observé cliniquement et mesuré scientifiquement. Ce qui n’est pas le cas de l’immunité ‘naturelle’.
Voilà pourquoi l’Organisation mondiale de la Santé écrit :
Même si vous avez déjà eu la COVID‑19, vous devez être vacciné(e). La protection obtenue après avoir contracté la COVID‑19 varie fortement d’une personne à l’autre.
En somme, on ne peut pas se fier sur elle.
C’est également l’avis du Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Les autorités américaines précisent que les tests in vitro ne permettent pas de prédire qu’on attrapera ou non un variant lorsqu’on y est exposé.
Bref, les justifications de la Santé publique du Québec n’ont aucune base scientifique. Puisqu’il n’existe pas de danger à être ‘trop’ vacciné, son refus est une autre de ses économies de bouts de chandelles qui expliquent le fiasco de la lutte sanitaire au Québec (comme partout en Occident).
Dès qu’on est guéri d’un épisode de Covid-19, on devrait recevoir cette nouvelle dose si la vaccination précédente remonte à plus de quatre mois.
Voilà pourquoi il est nécessaire de répondre négativement à la question-piège de la Santé publique du Québec.
De plus, si possible, choisissez de vous faire vacciner en pharmacie plutôt qu’à un des centres de vaccination de la Santé publique.
Parce que dans ce dernier cas, on pourrait vous obliger à changer de masque à l’intérieur de ce centre, vous exposant inutilement à la contagion par les gouttelettes respiratoires laissées par des gens contagieux mais asymptomatiques qui vous ont précédé.
Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.
À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.
Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants. Tableau comparatif des pays les plus atteints en nombre cumulatif de morts par million d’habitants au premier jour du mois, en janvier et en juillet de l’an dernier, puis aux mois en 2022.
Pays
Jan’21
Juil.
Jan’22
Fév.
Mars
Avril
Pérou
1136
5753
6022
6108
6245
6284
Bulgarie
1099
2620
4510
4866
5194
5331
Bosnie-Herzég.
1249
2965
4136
4463
4761
4843
Hongrie
1002
3113
4072
4310
4579
4732
Macédoine du N.
1205
2633
3825
4053
4333
4429
Géorgie
634
1338
3484
3776
4074
4212
Croatie
968
2012
3091
3418
3716
3837
Rép. Tchèque
1093
2825
3369
3468
3601
3694
Slovaquie
412
2290
3050
3267
3391
3544
Roumanie
826
1772
3086
3159
3342
3421
Lithuanie
588
1633
2777
2967
3171
3346
Slovénie
1312
2125
2692
2826
3038
3122
Brésil
916
2430
2882
2922
3021
3067
Pologne
766
1985
2582
2791
2954
3051
Latvie
343
1351
2467
2638
2839
3045
États-Unis
1074
1864
2537
2735
2921
3014
Chili
868
1690
2022
2051
2186
2919
Arménie
953
1522
2684
2711
2852
2898
Moldavie
746
1539
2558
2654
2794
2846
Argentine
954
2078
2558
2650
2752
2789
Colombie
850
2083
2515
2600
2682
2694
Grèce
469
1224
2015
2283
2507
2668
Trinité-et-Tobago
91
610
2050
2426
2579
2667
Italie
1235
2113
2279
2436
2570
2645
Belgique
1681
2163
2429
2490
2585
2640
Paraguay
315
1786
2289
2391
2527
2562
Russie
394
931
2121
2274
2413
2527
Ukraine
428
1205
2217
2318
2437
2495
Mexique
971
1789
2286
2335
2425
2460
Royaume-Uni
1089
1878
2174
2279
2356
2417
Tunisie
398
1262
2131
2194
2311
2354
Espagne
1087
1729
1911
2001
2135
2192
France
991
1698
1891
2005
2115
2173
Portugal
685
1682
1869
1967
2078
2124
Uruguay
55
1612
1767
1865
1999
2049
Équateur
790
1206
1867
1911
1947
1956
Estonie
180
956
1459
1534
1694
1852
Panama
935
1493
1682
1748
1826
1843
Bolivie
780
1417
1652
1757
1796
1832
Serbie
373
810
1467
1577
1761
1822
Suède
861
1436
1498
1562
1686
1796
Autriche
693
1182
1514
1554
1632
1749
Afrique du Sud
484
1016
1509
1575
1642
1651
Québec
958
1321
1379
1565
1649
1651
Iran
655
992
1538
1546
1598
1633
Costa Rica
427
909
1424
1466
1554
1605
Suisse
882
1250
1404
1466
1511
1564
Allemagne
410
1089
1340
1410
1469
1547
Namibie
80
601
1397
1519
1531
1533
Liban
240
1156
1348
1420
1491
1522
Jordanie
376
947
1010
1277
1335
1349
Irlande
453
1001
1178
1221
1294
1348
Pays-Bas
672
1033
1219
1237
1254
1279
Albanie
411
854
1120
1167
1209
1216
Eswatini
185
578
1110
1166
1178
1180
Turquie
248
584
963
1021
1103
1142
Israël
365
689
884
957
1096
1125
Botswana
18
483
1009
1064
1078
1103
Honduras
315
696
1029
1034
1055
1069
Malaisie
14
160
955
969
993
1057
Hong Kong
20
28
28
28
98
1045
Palestine
273
683
885
916
986
1008
Danemark
256
444
564
650
798
982
Jamaïque
101
360
831
893
943
968
Azerbaïdjan
262
488
814
851
917
941
Guatemala
263
507
875
889
919
936
Libye
212
457
814
859
892
913
Bahreïn
201
769
779
784
809
815
RoC*
256
518
639
711
777
799
Vietnam
0,4
0,8
331
383
407
430
Corée du Sud
17,9
39,4
110
132
159
323
Japon
27,4
117
146
149
188
223
Singapour
4,9
6,1
140
145
174
214
Taïwan
0,3
27,7
35,6
35,6
35,7
35,7
Chine
3,2
3,2
3,2
3,2
3,2
3,2
*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.
En mars 2022, la pandémie n’a progressé significativement qu’à Hong Kong (+947) et au Chili (+733). Dans un autre ordre de grandeur, la situation se dégrade en Corée du Sud.
Au cours de la deuxième vague de la pandémie au Covid-19, plus précisément à l’automne 2020, des chercheurs ont trouvé au Québec un nouveau variant, unique au monde.
Son séquençage génétique a révélé qu’il descendait du variant B.1.160, détecté en France quelques mois plus tôt.
En comparaison avec ce dernier, le variant québécois se distinguait par au moins sept mutations additionnelles.
Il n’eut pas le temps de contaminer un grand nombre de personnes puisqu’il fut bientôt supplanté par le variant Alpha (B.1.1.7), découvert en Grande-Bretagne.
La Santé publique du Québec — qui connaissait l’existence du variant québécois — n’a pas cru bon de le signaler à l’Organisation mondiale de la Santé et a maintenu secrète sa découverte pendant un an et demi. Voilà pourquoi ce variant ne possède pas de nom officiel.
Puisque tout cela est une vieille histoire, pourquoi en parler maintenant ?
Selon la Santé publique, la cinquième vague aurait été causée par l’Omicron. Comme ce fut le cas ailleurs à travers le monde.
En quelques jours, en décembre dernier, notre Omicron présumé a remplacé le Delta comme principal agent infectieux au Québec.
Il a déjà infecté deux-millions de Québécois, soit le double en quatre mois de ce qu’ont fait tous les autres membres de la famille covidienne réunis en deux ans.
Quant à sa virulence, elle est incontestable.
Il a causé au Québec trois fois plus de morts (2 772) que les troisième (599) et quatrième (325) vagues réunies.
Et cela, en quatre fois moins de temps. En somme, il fut douze fois plus mortel que le variant ‘britannique’ et le variant Delta qui, respectivement, causèrent la troisième et la quatrième vague.
S’il fut plus mortel, ce n’est pas en raison d’un taux de mortalité plus élevé; c’est à cause de la contamination massive de la population québécoise, soit une personne sur quatre en cent-vingt jours.
Au contraire, en Afrique du Sud, l’Omicron (le vrai) causa beaucoup moins de morts que n’importe laquelle des vagues antérieures.
D’où la question : est-il possible que la Santé publique nous mente de nouveau et qu’elle ait caché l’existence d’un deuxième variant québécois ?
En supprimant ces jours-ci presque toutes les mesures sanitaires alors que celui-ci court toujours, on maintient une contagion résiduelle qui fait office de pouponnière à mutants.
En d’autres mots, l’agent causal de la cinquième vague au Québec aura toutes les occasions d’accumuler d’autres mutations et possiblement, de réapparaitre cet automne, au moment des élections, plus dangereux que jamais…
Entre le 1er et le 4 mars dernier, la maison de sondage Angus Reid a demandé à 2 550 Canadiens choisis aléatoirement s’ils ont l’intention, d’ici la fin de la pandémie, de poursuivre volontairement le respect de certaines mesures sanitaires même lorsque cela ne sera plus obligatoire.
De manière générale, les différentes régions du pays ont exprimé des intentions assez similaires.
Notons toutefois que seulement 38 % des Québécois comptent continuer de porter le masque à l’intérieur des endroits publics clos.
Puisque le masque est l’équivalent d’un vaccin amovible — dont l’efficacité n’est pas décroissante à chaque nouveau variant — il y a lieu de s’inquiéter de l’abandon de cette mesure protectrice.
Dans l’histoire de l’humanité, il y eut plusieurs pandémies de peste noire. Mais aucune ne fut plus mortelle que la Grande peste.
Pendant des siècles, on crut que cette pandémie était née en Chine et qu’elle s’était propagée le long de la route de la soie.
Depuis quelques décennies, on croit plutôt qu’elle serait apparue en Asie centrale, dans les rangs des Mongols qui assiégeaient en 1346 le port de Caffa, situé en Crimée.
Au cours de ce blocus terrestre (et non maritime) qui dura deux ans, des milliers de soldats mongols moururent de la peste.
Constatant leur impossibilité de conquérir la ville, l’armée mongole décida d’utiliser des trébuchets afin de catapulter les cadavres des pestiférés par-dessus les murailles de Caffa.
C’est un des tout premiers exemples de guerre bactériologique.
Atteints à leur tour par la peste, les assiégés signèrent une trêve avec les Mongols à la suite de quoi les premiers abandonnèrent la ville maudite pour se disperser dans les ports méditerranéens.
Réservoirs de la peste, les rats qui infestaient la cale de leurs bateaux propagèrent la peste dans tous les ports où on fit escale.
La propagation en Europe
En cinq ou six ans, plus précisément de 1347 à 1353, la Grande peste fit vingt-cinq-millions de victimes en Europe, soit entre 30 et 50 % de la population du continent.
Présentée comme une punition divine, la Grande peste provoqua un regain de ferveur religieuse au sein de la population médiévale, déjà encline à une grande religiosité.
Cette époque fut l’âge d’or des charlatans et des illuminés.
Les processions expiatoires de flagellants au torse ensanglanté déambulaient dans les villes, frappant l’imagination des spectateurs en prière et contribuant à l’anxiété générale.
Et bientôt les populations se laissèrent convaincre que les Juifs, les lépreux, les sorcières et les mendiants étaient la cause de la Grande peste.
En raison de la dépopulation, de nombreux villages furent abandonnés, les moins bonnes terres retournèrent en friche et les forêts s’étendirent.
D’outre-tombe, écoutons la voix du poète et compositeur Guillaume de Machaut. En 1349, sous le titre du Jugement du roi de Navarre, il écrit une chronique qui témoigne de son temps.
En voici un extrait (en français moderne) :
Nul ne faisait les champs labourer
ni les blés faucher ni les vignes faire,
même en donnant triple salaire, (…)
tant nombreux étaient les morts. (…)
Dans les champs, les bêtes mues
gisaient toutes éperdues.
Çà et là, elles paissaient (note : du verbe paitre)
partout où elles le voulaient.
Il n’y avait ni seigneur, ni berger,
ni homme qui leur allait autour.
Personne ne les réclamait.
Ni pour siennes, les revendiquait.
Des héritages, il y en eut plusieurs
qui restèrent sans seigneur.
Dans les manoirs, nul n’osait pénétrer
là où les morts avaient été…
Avant la pandémie, les gens s’étaient résignés à leur vie de misère. La pandémie bouleversa les mentalités.
La rareté de la main-d’œuvre agricole força les propriétaires terriens à améliorer les conditions de travail de leurs travailleurs et, dans certains pays, à abolir le servage.
La Grande peste en Angleterre
En Angleterre, la moitié de la population était serf. Ce qui signifie qu’on était tenu au travail forcé pour un propriétaire terrien (habituellement un noble ou un membre du clergé issu de la noblesse).
Dans la première moitié de la pandémie, plus précisément de 1348 à 1350, la pandémie provoqua d’importantes perturbations économiques; le prix des biens de consommation (sauf les céréales) augmenta de 27 %.
Et puisque la main-d’œuvre agricole se faisait plus rare, les travailleurs qui n’étaient pas liés par le servage exigèrent de meilleurs salaires. À défaut de quoi, ils partaient là où ils étaient mieux traités.
Cette hausse du cout de la main-d’œuvre agricole réduisit les profits des propriétaires terriens. Ce qui, à leurs yeux, était inacceptable.
Afin de combattre le ‘chaos’, le parlement de Londres — dont la chambre haute est peuplée exclusivement de propriétaires terriens — adopta en 1349 une loi destinée à plafonner les salaires à leur niveau d’avant la peste.
Peu appliquée, cette loi n’empêcha pas les conditions de vie du peuple anglais de s’améliorer en dépit de l’inflation. Mais elle rendit le pouvoir royal très impopulaire, apparemment à la solde des ennemis du peuple.
En 1381, soit plusieurs années après la fin de la pandémie, Richard II adopta une succession de taxes de plus en plus lourdes afin de financer la guerre de Cent Ans.
Les paysans se révoltèrent. Ils marchèrent sur Londres et y tuèrent toutes les personnes associées à l’autorité royale qu’ils rencontrèrent.
Cette révolte fut écrasée dans le sang quelques mois plus tard.
Covid-19 et guerres
• La guerre culturelle américaine
Au cours de la pandémie actuelle, les opposants et les partisans des mesures sanitaires se sont affrontés aux États-Unis à coup d’insultes et de menaces de mort.
Au Moyen-Âge, les boucs émissaires de la Grande peste étaient les Juifs, les lépreux et les sorcières.
De nos jours, des millions d’Américains se sont laissé convaincre que leur belle ‘race blanche’ était en train d’être remplacée par les Juifs et les personnes à la peau foncée.
Ils avaient mis tous leurs espoirs dans un président messianique. Malheureusement pour eux, ce dernier devait perdre le pouvoir en raison des maléfices de sorciers ‘woke’ qui réussirent à imposer au pays un président illégitime.
Et les charlatans, de même que les illuminés du Moyen-Âge, renaissent aujourd’hui sur les médias sociaux.
• La Grande démission
Cette guerre civile culturelle a entaché de nombreux milieux de travail d’un climat toxique.
Si bien que des millions de travailleurs américains ont quitté leur emploi pour un meilleur alors des millions d’autres, principalement des femmes, ont tout simplement abandonné le marché du travail.
Tout comme la pénurie de travailleurs agricoles au XIVe siècle, la Grande démission pousse actuellement les salaires à la hausse.
• Pénuries et inflation
La congestion des ports américains donnant sur le Pacifique a raréfié l’approvisionnement de biens asiatiques.
Or il s’agit non seulement de biens de consommation courants, mais également d’items essentiels à la fabrication de produits américains.
C’est ainsi que l’industrie automobile a connu des ralentissements de production liés à une pénurie de semiconducteurs taïwanais.
S’ajoutent les sanctions économiques prises récemment contre la Russie qui font grimper le prix des matières premières dont ce pays est un important exportateur.
Tout cela a provoqué la plus importante hausse du taux d’inflation depuis quarante ans.
Alors que la mondialisation baignait dans l’huile depuis des décennies, aucun grand groupe industriel n’est aujourd’hui à l’abri de bouleversements économiques.
• La guerre télévisée
La Grande peste n’a duré que cinq ou six ans, de 1347 à 1353. Mais elle fut accompagnée de la guerre de Cent Ans (de 1337 à 1453).
En France, celle-ci fut une guerre de pillage au cours de laquelle les armées anglaises ont méticuleusement détruit le bétail et les instruments de production agricole de centaines de villages français.
Au cours de ce conflit, les paysans étaient exposés aux horreurs de la guerre au fur et à mesure de l’avancée des chevauchées anglaises.
Par contre, de nos jours, des milliards de personnes assistent en temps réel aux reportages concernant le conflit russo-ukrainien.
Si bien que le jovialisme de nos autorités sanitaires, annonçant un peu vite la fin de la pandémie, a cédé le pas à une autre angoisse; celle de la guerre.
• Le Yo-yo sanitaire
Le fiasco de la lutte sanitaire dans tous les pays occidentaux a sérieusement ébranlé la confiance des populations à l’égard de ceux qui ont pour mandat de les protéger.
Au lieu de dépister les personnes infectées et de les placer en quarantaine — comme on l’a fait en Extrême-Orient — on a adopté la stratégie du Yo-yo.
Celle-ci consiste à élaborer de savantes modélisations basées sur l’évaluation des contacts et sur les effets de leur réduction.
Concrètement, la politique du Yo-yo consiste à limiter la capacité d’accueil ou à fermer les petits commerces, les restaurants et les salles de spectacle lorsque les hôpitaux se remplissent. Et, au contraire, à jeter du lest lorsque les choses s’améliorent.
Et puisque le relâchement des mesures sanitaires occasionne toujours un rebond des hospitalisations, on se voit bientôt dans l’obligation de resserrer la vis. Ce qui diminue les hospitalisations…
Et ainsi de suite.
Cette succession de pénalités cycliques est l’équivalent moderne de la série de taxes imposées par Richard II au Moyen-Âge. Avec le même résultat.
Les propriétaires de milliers de petites ou moyennes entreprises ont été appauvris au cours de la pandémie : restaurants, salles d’exercice, salons de coiffure, salles de spectacles, créateurs de produits culturels, agences de voyages, etc.
Conclusion
Jusqu’ici, le Covid-19 a fait près d’un million de morts aux États-Unis et y a fait chuter l’espérance de vie, particulièrement chez les Américains à la peau très pigmentée.
D’une certaine manière, la pandémie au Covid-19 ressemble un peu à la Grande peste. Non seulement en raison de son pouvoir pathogène, mais également en raison des bouleversements économiques qu’elle a occasionnés.
Tout comme l’Église s’est avérée impuissante à combattre la peste, il en fut de même de nos gouvernements. Face à la pandémie, ils se sont empressés de jeter la serviette, déclarant qu’il fallait laisser se développer l’immunité ‘naturelle’ ou apprendre à vivre avec le virus.
Pour la population assiégée de Caffa, c’était l’équivalent de lui dire qu’elle devait apprendre à vivre avec ses conquérants.
La pandémie a révélé les faiblesses de notre filet de protection sociale, notamment dans le système hospitalier, et provoqué un retard académique chez nos enfants (dont on a volontairement provoqué la contamination sans que des catapultes aient été nécessaires).
D’autre part, le sous-investissement chronique dans le logement social fait actuellement flamber le prix des loyers.
Face à cela, les pays occidentaux ne trouvent rien de mieux à faire que de battre le tambour de la guerre afin de faire oublier le fiasco de leur lutte sanitaire.
Il est douteux que ceux qui nous ont si mal protégés depuis deux ans puissent échapper à l’âge des révoltes…