La ville d’Edmonton est très étendue. En automobile, se rendre de la maison de ma sœur au centre-ville prend environ trente minutes.
Il s’agit d’une ville moderne, où les voies de circulation Est-Ouest sont des avenues alors que celles en sens Nord-Sud portent des numéros de rues.
Pour visiter tout ce qui aurait pu m’intéresser, j’en aurais eu pour trois jours. Puisque mon temps disponible pour cette capitale provinciale n’est que d’une journée, je ne verrai que le centre-ville et, en soirée, un centre commercial renommé.
Au lever du jour, la chaleur du soleil dissipe lentement la brume qui recouvre la rivière et les plans d’eau du terrain de golf à l’arrière de la maison de ma sœur.
Après le déjeuner, j’entame la visite d’Edmonton.
Tous les pays du monde ont des sans-abris. Lorsque les visiteurs ne les voient pas, c’est que les autorités répriment leur présence dans les quartiers touristiques en les déplaçant ailleurs.
À la place Sir Winston Churchill (où commence ma journée), de même qu’au Quartier chinois et sur la 96e rue, il y en a beaucoup. Ils ne représentent pas une menace pour les touristes, mais ne soyez pas surpris de leur présence; ils sont le reflet des problèmes sociaux sur les réserves indiennes de la région.
Ceci étant dit, le place Sir Winston Churchill Square est un des endroits les plus intéressants de la ville.
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On y trouve l’hôtel de ville. L’architecture de celui-ci utilise différentes formes géométriques. Les bureaux municipaux entourent un atrium cubique dont les ouvertures sont des trapèzes. Cet atrium est surmonté d’une pyramide de verre. Tous les espaces accessibles au public sont tapissés de bois d’érable ajouré de minces arcs de cercle taillés au laser.
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À proximité se trouve la Galerie d’Art de l’Alberta. Pour cette réalisation — inspirée du style du Canadien Frank Gehry — l’architecte américain Randall Stout a remporté en 2012 l’American Architecture Award.
Les collections de cette galerie m’ont laissé sur mon appétit, mais l’édifice à lui seul mérite la visite.
Le Francis Winspear Centre for Music est une salle de concerts de 1 900 places où se produit entre autres l’Orchestre symphonique d’Edmonton. Cette salle dont l’acoustique serait excellente est située sur cette place, tout comme la bibliothèque municipale Stanley A. Milner.
À un coin rue, on trouve le nouvel édifice du Royal Alberta Museum, inachevé au moment de ma visite. Dès que les collections du musée auront été transférées, le centre-ville d’Edmonton sera indubitablement le cœur administratif et culturel de la ville.
J’emprunte ensuite la 97e rue vers le nord afin de traverser le modeste quartier chinois. Puis je tourne à droite sur la 106e avenue et immédiatement à gauche sur la 96e rue.
Sur neuf quadrilatères, c’est la ‘rue des églises’. J’y ai compté neuf églises ou temples de confessions religieuses différentes.
Ce samedi-là, la première qui était ouverte est la Church of the First Peoples (soit l’Église des Premières Nations). Dans cette église catholique, ce qui est intéressant est que toute l’iconographie est inspirée de la culture autochtone.
L’autre lieu de culte ouvert était le Temple bouddhiste Mui Kwok. Ce temple chinois est décoré de manière authentique.
Rendu à l’avenue 110a, je tourne à gauche puis de nouveau à gauche sur la 97e rue afin d’y voir la cathédrale orthodoxe St. Josaphat, la plus richement décorée des églises ukrainiennes de la ville.
Je tourne à droite (soit vers l’ouest) sur la 107e avenue, surnommée Avenue des Nations. Cette voie de circulation cosmopolite est d’un intérêt touristique limité.
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En tournant à gauche sur la 104e rue, on traverse le nouvel édifice en aluminium de la Place Rogers (en construction au moment de ma visite). Il suffit de traverser la 106e avenue pour rencontrer à droite le musée des Enseignes en néon d’Edmonton.
Il s’agit d’une collection d’une dizaine d’enseignes lumineuses montées sur le mur d’un édifice appartenant à Telus, le commanditaire de ce musée extérieur.
Jusqu’à l’avenue Jasper — la principale voie de circulation Est-Ouest de la ville — cette portion de la 104e rue est un des endroits à la mode de la ville.
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Les samedis de la saison estivale, cette rue devient piétonne alors que des producteurs et des artisans offrent leur production dans une série de kiosques à la queue leu leu. Certains viennent d’aussi loin que de Colombie canadienne (la province à l’ouest de l’Alberta). Ceux-ci y offrent les pêches de la vallée d’Okagana.
La production de cette vallée n’est pas suffisante pour approvisionner les marchés de l’Est du Canada. Leurs pêches, dont la pelure pâle est épaisse et légèrement velue, sont particulièrement juteuses est sucrées. À ne pas manquer.
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Sur l’avenue Jasper, je tourne à gauche pour aller à l’hôtel Macdonald. Nommé en l’honneur du premier Premier ministre canadien John-A. Macdonald, l’édifice a été conçu par les architectes montréalais Ross & MacFarlane et fut complété en 1915. Son style est celui du réseau des ‘châteaux’ hôteliers édifiés le long du chemin de fer qui traverse tout le pays (comme le Château Frontenac à Québec).
De l’autre côté de la 100e rue, j’emprunte le sentier pédestre ’Héritage’ (Heritage Trail) qui doit m’amener à proximité du Parlement albertain (Alberta Legislative Building).
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Inauguré en 1912, le parlement est un édifice en grès blond provenant de carrières de la région de Calgary. Il est situé dans un grand parc pentu planté d’arbres.
La fin de semaine, les bassins peu profonds de ses fontaines font office de pataugeuses aux enfants alors que les marches du parlement servent de décor aux séances photographiques des nouveaux mariés.
À 17h, on m’amène au West Edmonton Mall. À l’époque de son inauguration, c’était le plus grand centre commercial au monde.
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On y trouve un parc d’attraction intérieure, une patinoire de taille professionnelle ouverte à l’année, un mini-golf de 18 trous, un casino, une réplique d’un vaisseau de Christophe Colomb et une plage intérieure sur laquelle échouent des vagues créées artificiellement.
Oh ! j’oubliais on y trouve également 800 magasins.
En conclusion, comparé à celui de Calgary, le centre-ville d’Edmonton est moins décoré d’oeuvres d’Art. En contrepartie, les murales y sont légèrement plus réussies.
Les maisons d’Edmonton sont en bois, principalement à un ou à deux étages. Contrairement à Montréal, presque jamais ce bois est recouvert de briques. Assez rarement il est simplement peint. Mais plus souvent, il est recouvert de crépi ou d’un revêtement en aluminium qui imite des planches de bois.
L’agglomération urbaine de Calgary compte 1,4 million d’habitants alors qu’Edmonton en compte 1,15 million. La densité de leur population est respectivement de 1 448 et 1 187 habitants par km². Malgré ces différences modestes, Calgary semble une ville substantiellement plus importante que la capitale provinciale.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 7e et 8e photos), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
2e photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 12 mm
4e photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm
5e photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
6e photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
7e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 9 mm
8e photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
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