Bilan : Porto comparée

22 octobre 2017
Porto à la levée du jour

À quoi doit s’attendre le voyageur qui songe à visiter Porto ? Pour répondre à cette question, comparons Porto à l’autre grande ville portugaise qu’est Lisbonne et à ce qui est familier à une bonne partie des lecteurs de ce blogue, soit Montréal.

Les musées

Le musée d’Art contemporain à Porto ne peut rivaliser avec le remarquable musée Berardo de Lisbonne (le Centro Cultural de Belém). En Art contemporain, même Montréal n’a rien d’équivalent.

Le Musée des Beaux-Arts de Porto est un musée de niveau provincial alors que la capitale portugaise possède deux Musées des Beaux-Arts; le musée privé Gulbenkian de Lisbonne (de classe mondiale) et le Museu Nacional de Arte Antigua (qui lui est à peine inférieur).

Le palais d’Ajuda de Lisbonne est d’un luxe et d’une splendeur avec laquelle aucune demeure bourgeoise de Porto ou de Montréal ne peut rivaliser.

Les musées asiatiques, le musée des carrosses, le musée numismatique et le musée militaire de Lisbonne n’ont pas de rivaux sérieux ni à Porto ni à Montréal.

Toutefois, sans être submergée de gribouillages, Porto est un bouillon de culture fascinant quant à l’art de la rue. Ce n’est pas le cas de Lisbonne.

À Porto, on y voit toute la gamme des graffitis; des tags linéaires sans intérêt et des tags gras où la typographie est soulignée d’une ombre portée ou d’un trait gras (comme on en voit partout, banalement, en Amérique du Nord).

Mais on y trouve aussi des tags ‘artistiques’ où la typographie est texturisée dans un souci évident de transcender le genre (ce qui est rare à Montréal). Et finalement, on y voit le graffiti où pointe la personnalité de créateurs qui devraient s’affirmer à l’avenir.

Quant aux murales, on en trouve à Porto mais moins qu’à Montréal.

La vie musicale

Porto possède ce chef-d’œuvre d’architecture contemporaine qu’est la Casa da Música. En réalité, cette salle est sous-utilisée.

Durant mon séjour à Porto, on ne présentait que trois concerts par semaine à la Casa da Música. On est loin de la riche programmation des différentes salles de la Place des Arts de Montréal.

De manière générale, la vie culturelle à Montréal et à Lisbonne est plus intense. D’abord parce que ces deux villes sont davantage peuplées et conséquemment, parce que la demande de produits culturels y est plus grande.

Là où Lisbonne bat Montréal, c’est quant aux minuscules salles de concert. Les restaurants et cafés qui présentent des spectacles se comptent par dizaines à Lisbonne.

C’est le fado, un genre musical profondément ancré dans la culture populaire de Lisbonne, qui en est responsable.

Le fado est typique du centre du Portugal (Lisbonne et Coïmbre). On en joue pour les touristes distraits à Porto : on l’écoute ému(e) à Lisbonne.

En résumé, l’activité culturelle de Porto se compare à celle d’une métropole régionale de taille moyenne au Québec.

La bouffe

On mange bien partout à travers le monde. Mais la force du Portugal, c’est la fraicheur de ses aliments.

À Montréal, ce qu’on appelle du poisson frais, c’est simplement un poisson qui n’a pas été congelé. Il a été pêché sur les côtes du Canada, de Panama, du Chili ou d’ailleurs. Et il est réfrigéré depuis des jours. Peut-être au-delà d’une semaine.

Au Portugal, le poisson qu’on vous sert au restaurant a été pêché cette nuit ou ce matin. Les légumes qui l’accompagnent ont poussé à moins de cent kilomètres.

C’était vrai autrefois au Québec. De nos jours, à moins de vivre sur une ferme, presque personne n’a véritablement une idée de ce qu’il mange.

D’où est-ce que ça vient ? Pour ne pas avoir à le révéler aux consommateurs, l’étiquette précisera que c’est fait au Canada avec des ingrédients canadiens et importés. La boite de carton est canadienne et reste vient de quelque part.

Avec quoi c’est fait ? Avec de la viande déchiquetée et reconstituée, de la farine de soya modifiée, de l’huile de palme modifiée — modifié comment ? — du sirop de glucose-fructose, des améliorants de ‘flaveur’, et plein d’autres bonnes choses qui ont du méthyloxybenzène dans le nom.

Au Portugal, même un aliment aussi insignifiant que des pommes de terre bouillies goute bon. Au Québec, à moins d’être réduites en purée et d’être additionnées de beurre, les patates ne goutent rien d’autre que l’amidon.

La ville

Là où Porto bat Lisbonne et Montréal à plate couture, c’est dans la beauté de la ville. Montréal et Lisbonne ne sont pas laides. Mais Porto est beaucoup plus photogénique.

Les toits orange des maisons. Les ruelles médiévales qui révèlent de nouveaux secrets à chaque tournant. La pierre dorée de ses murailles. Cette lumière très ‘carte postale’ qui la baigne les jours ensoleillés. Et cette lumière grise et plate qui rend les paysages irréels les jours de pluie.

Lisbonne et Porto possèdent de nombreux belvédères.

Mais les rives de Lisbonne bordent un plan d’eau immense. Ce qui fait que sa rive opposée se perd dans la brume.

Les rives rapprochées de Porto permettent de voir ce fleuve conquérant, le Douro, qui creuse son lit et qui sépare Porto de sa ville jumelle, Gaia. De Porto, on admire Gaia. De Gaia, on admire Porto. Et des ponts qui les réunissent, on admire les deux.

Conclusion

Même si Porto est une ville d’affaires tournée vers l’exportation, elle offre à ses visiteurs le charme méridional des villes méditerranéennes en associant le soleil, le bon vin, la fraicheur des aliments et, à 30 minutes de métro, le sable fin d’une station balnéaire.

Plage de Matosinhos

Bref, Porto offre à ses visiteurs le simple plaisir de vivre. Voilà le secret de sa popularité croissance en tant que destination touristique.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e photo)
1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 7 mm
2e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 34 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Porto : jours 20 et 21 (fin)

18 octobre 2017

Au début de ce voyage, la propriétaire de mon studio m’avait invité chez elle à prendre le porto. J’avais suggéré que cette soirée ait lieu un jour de pluie.

Mais voilà, je n’avais pas prévu qu’il ferait ensoleillé continuellement pendant presque trois semaines à Porto.

Hier, on annonçait de la pluie pour aujourd’hui. Nous avons donc fixé notre rencontre pour ce soir à 21h.

Et comme son époux doit me fait gouter à un porto vieux de plus d’un siècle, je me suis fixé comme but aujourd’hui de compléter la formation que j’ai reçue hier chez Cálem afin d’en connaitre le plus possible au sujet des portos et d’être ce soir à la hauteur de l’honneur qu’on doit me faire.

Aperçu des chais de Sandeman

Chez Cálem, c’était simple; la visite régulière à 10 € et, pour 5 € de plus, la version de luxe à l’issue de laquelle on a le droit de gouter à un troisième porto.

Chez Sandeman, il y a quatre possibilités, de 10 à 21 €. Par exemple, en ajoutant 7 € au cout de la visite classique, on a le droit de visiter non seulement les chais à Gaia (au sud de Porto) mais également le vignoble de Sandeman dans la vallée du Douro. Toutefois, cela ne comprend pas le transport.

En d’autres mots, pour 7 € de plus, on gagne un magnifique voyage à pied de 90 km. J’ai préféré me reposer.

Aperçu des chais de Sandeman

Chez Sandeman, des guides multilingues expliquent verbalement ce qu’il faut savoir au sujet du porto. Contrairement à Cálem où cela se faisait par une présentation multimédia interactive. D’autre part, les chais sont ici éclairés de manière plus recherchée.

La dégustation chez Sandeman

À l’issue de la visite classique, on a droit de déguster deux portos, un blanc et un ruby : le premier ne sert qu’à mettre en valeur le second.

Aperçu des chais de Taylor’s

Sur une carte géographique, Taylor’s se trouve à proximité. Mais sur la carte seulement. De la rive du Douro (où se trouve son rival Sandeman), il vous faudra escalader une pente interminable à 45 degrés à l’issue de laquelle vous aurez l’impression d’avoir vieilli de dix ans. Prenez un taxi.

Au prix fixe de 12 €, la visite chez Taylor’s se fait à l’aide d’un audioguide.

Contrairement à ses rivaux dont les chais sont sur du bois ou du granite, les chais de Taylor’s sont sur un gravier de schiste. En y entrant, on est saisi par une odeur désagréable de roche mouillée.

Site de la dégustation chez Taylor’s

La montée épuisante chez Taylor’s est gratifiée d’un site champêtre qui surplombe la ville et qui sert de cadre enchanteur pour la dégustation des deux portos offerts aux visiteurs de ses chais.

Portos offerts chez Taylor’s

Je ne me rappelle plus du gout du premier porto offert (à droite sur la photo). Le deuxième m’a semblé gouter le moisi en plus d’avoir un gout de roche analogue à l’odeur de schiste mouillé à l’entrée des chais. Bref, je n’ai bu que la moitié de la dose du second verre.

Exposition Porto & Douro Altravés da Lente

En descendant de chez Taylor’s, je croise une exposition photographique (prix d’entrée de 5 €). Dans une usine désaffectée, on présente un grand nombre de clichés réalisés dans la région de Porto par l’Écossais Frederick-William Flower entre 1849 et 1859.

En dépit de sa présentation rudimentaire, j’ai trouvé cette exposition intéressante, notamment la vue de places de Porto qui étaient autrefois végétalisées et qui sont devenues purement minérales depuis.

À la fin, le visiteur a droit à un porto. Celui offert est porto rose. C’est la plus récente création des producteurs de porto. Cela se veut être le porto à boire en après-midi sur une terrasse ensoleillée.

Au Prato Xeio

Je prends le taxi pour Prato Xeio, ce petit restaurant de quartier que j’avais bien aimé au 9e jour de ce voyage.

Au menu, une soupe aux légumes et, en plat principal, les filets de poulet grillé, des croustilles maison et du riz blanc. Le tout accompagné d’un généreux verre de rouge. Prix : 5 €.

Puis je me présente à l’heure convenue chez la propriétaire de mon studio pour la dégustation promise d’un porto séculaire. Cela ne se refuse pas.

Avec la maitresse des lieux, nous parlons de la porcelaine haut de gamme de Vista Alegre et des œuvres d’art qui décorent les lieux. Sans savoir que je suis collectionneur de vieux livres, son mari me présente quelques-uns de ses trésors (dont un livre du XVIe siècle dont la typographie est admirable.

Deux des portos chez la propriétaire

On devait me faire gouter à un porto de 1871. En réalité, on m’a offert trois portos différents et une petite portion de vin produit à sa propriété. J’ignorais qu’il était viticulteur.

Le premier porto était un vin jeune, agréable, acheté à l’épicerie (celui à gauche sur la photo).

Le deuxième était un porto d’une quarantaine d’années au gout de compote aux pommes, d’ananas, de mangue, et de fruits divers. J’ai refusé l’invitation de passer aussitôt au ‘clou’ de la soirée, puisque ce deuxième porto laissait en bouche un gout plaisant qui a pris plus de cinq minutes à se dissiper.

Dès la première gorgée de porto de 1871 (celui de droite sur la photo), la maitresse des lieux s’est empressée de dire qu’il goutait plutôt comme le deuxième. Je n’étais pas de cet avis. Et je me demande même, à postériori, s’il ne s’agissait pas d’un piège destiné à vérifier si j’étais complètement nul en porto. Celui-ci avait un gout de caramel, d’épices et de chocolat. Son époux partageait mon avis.

Puis le mari et moi avons parlé de généalogie (la sienne et la mienne) et de politique jusque vers 0h30 du matin pendant que les yeux de madame sont devenus de plus en plus petits au fil des heures.

Évidemment, je vous raconte ceci (qui est d’ordre personnel) pour illustrer l’hospitalité du peuple portugais.

Cimbalinho et pâtisserie à l’Empério

Le lendemain matin, j’ai voulu vérifier l’affirmation catégorique de mon hôte, faite la veille, selon laquelle le Portugal produit le meilleur café au monde grâce à sa composition en grains importés d’Angola.

Puisque mon hôte est non seulement un viticulteur, mais également un avocat, fils d’un juge, il me semble très imprudent de mettre en doute sa parole.

Mais j’entends déjà les protestations de mes amis italiens, néerlandais, et autres. Or jusqu’ici, les seuls cafés que j’ai bus à Porto sont les expressos produits à l’aide de ma petite cafetière à capsules.

Pour en avoir le cœur net, je me suis rendu au café Empério sur la Rua de Santa Catarina. Ses cimbalinhos — c’est comme ça qu’on appelle les expressos à Porto — sont fait à partir de grains torréfiés à la rôtisserie Sanzala, la meilleure de Porto. Pour juger, il n’y a pas plus authentique. Mon verdict ? Difficile à dire sans comparer successivement les cafés des autres…

Vue de Porto à partir du téléférique, les chais de Cálem au premier plan

Puis je me rends à Gaia (la municipalité-jumelle de Porto) afin d’essayer le téléférique qui effectue la navette entre deux points séparés d’un peu plus d’un demi-kilomètre au-dessus de la rive sud du Douro. En tant que photographe amateur, j’ai préféré le point de vue sur la ville qu’offre gratuitement le pont Dom Luís I que celui, payant, du téléférique.

Le prix de 6 € comprend la dégustation d’un porto. Je n’ai pas pris le mien; écoutez, quand on en rendu à déguster des portos de 146 ans, on ne peut plus boire n’importe quoi sous le prétexte que c’est gratuit… Sérieusement, cette dégustation avait lieu à un site que je n’ai pas trouvé.

Chais de Ramos Pinto

Au cout de 10 €, on peut visiter le musée et les chais d’un petit producteur de porto appelé Ramos Pinto. Plus que ses concurrents, le musée de cette maison présente le succès de son fondateur, un petit génie du markéting qui, au début de la vingtaine, a su faire parler de lui en utilisant avantageusement l’esthétique sensuelle de l’art nouveau et ce, dans un Portugal très conservateur.

Étonnamment, c’est le premier des deux portos offerts aux visiteurs — celui qui sert habituellement de faire-valoir — qui est le plus remarquable des deux.

Au Mesa No 56

Et pour cette dernière soirée à Porto, quoi de plus authentique que d’y manger de la sardine. À cette fin, je vais sur l’autre rive du Douro, à Porto, au restaurant Mesa No 56. Soupe aux légumes, quatre sardines grillées, pommes de terre bouillies et demie-bouteille de blanc pour 18 €.

Voilà ce qui complète ce voyage.

Dans le prochain texte, je résumerai ce que j’ai retenu de ce voyage.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 2e, 4e, 11e, 12e et 13e photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (3e, 9e et 10e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 11 mm
  2e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
  3e  photo : 1/6 sec. — F/8,0 — ISO 6400 — 25 mm
  4e  photo : 1/30 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 14 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 15 mm
  6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 12 mm
  7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 15 mm
  9e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 2000 — 25 mm
10e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 2000 — 25 mm
11e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
12e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 7 mm
13e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 9 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Porto : jours 18 et 19

16 octobre 2017

L’après-midi du 18e jour de ce voyage a été consacré à la visite du Museu Nacional de Soares dos Reis

Fondé en 1833, il fut le premier musée portugais des Beaux-Arts. L’année suivante, l’interdiction des ordres religieux proclamée par Dom Pedro IV fit en sorte que les collections du musée se garnirent soudainement des biens confisqués des couvents de la région.

Aperçu du Museu Nacional de Soares dos Reis

De nos jours, les musées ne craignent pas de suspendre leurs oeuvres sur des murs aux couleurs chaudes ou foncées.

Ce musée-ci présente plutôt ses tableaux de manière classique, c’est-à-dire sur des murs blanc cassé. Cela laisse une impression de monotonie en dépit du fait que ce qu’on y présente est assez bien.

O Desterrado (Le Banni, 1872) d’António Soares dos Reis

Une salle est consacrée au sculpteur académique António Soares dos Reis, originaire Vila Nova de Gaia (au sud de Porto), et qui donne son nom au musée.

Sans Titre d’Amadeo de Souza-Cardoso

Sont en vedettes l’art figuratif portugais, la faïence portugaise et la porcelaine chinoise, l’orfèvrerie religieuse et une collection de montres et de bijoux anciens.

Le 19e jour de ce voyage tombe un dimanche. Il sera consacré à la ville de Gaia, soit la municipalité-jumelle de Porto. Celle-ci occupe la rive sud de l’agglomération.

Sculpteur de pains de savon

Sur le rivage, les étals d’artisans offrent leurs produits aux passants.

Au Convento Corpus Cristi

Un peu à l’ouest de la station du téléférique se cache le Convento Corpus Cristi.

Son église néoclassique, de forme octogonale, est d’un intérêt limité. Toutefois, un escalier discret mène à la salle d’où les sœurs cloitrées dominicaines assistaient à la messe, séparées de l’église par un grillage. Cette salle est de toute beauté. Sa visite est chaudement recommandée.

Orgue de l’Igreja de Lapa

Puis je prends le taxi pour l’église Notre-Dame de Lapa. C’est la troisième fois que je m’y rends. Cette église est dotée du plus puissant orgue de la péninsule ibérique.

À l’office du tourisme de la ville, on m’avait précisé qu’une messe y était célébrée le samedi soir à 19h30. Mais j’y suis allé par erreur dimanche dernier à 9h30 du soir (soit 21h30). Elle était fermée.

Puis j’y suis retourné hier soir à 19h30 (la photo y a été prise à cette occasion). Il y avait bien une messe mais sans que l’orgue ne soit utilisé. À la sortie, on m’a informé que pour entendre l’orgue, il fallait venir le dimanche à midi.

M’y voilà. Effectivement, on peut y entendre cet instrument. Sur mon appareil photo, j’en ai fait un enregistrement d’une minute.

C’est très impressionnant. Imaginez-vous en Transylvanie, le comte Dracula en personne montant lentement les marches de l’escalier d’honneur de son château poussiéreux alors que les chauvesouris tourbillonnent fébrilement vers les étages supérieurs, là où les invités disparaissent à jamais.

Eh bien, c’est exactement l’impression que vous laisse cet instrument lors de la procession religieuse au début de la messe. Pour entendre l’enregistrement que j’en ai fait, veuillez cliquer sur ceci

Après le repas du midi au studio, le prends le métro pour le Mosteiro da Serra do Pilar, situé sur un promontoire au sud du pont Dom Luís I.

Mosteiro do Serra de Pilar

Construit au XVIIe siècle, le cloitre n’est accessible que lors de visites guidées. Son entrée est à gauche sur la photo ci-dessus. À droite, c’est l’entrée de l’église circulaire — la seule de toute la péninsule ibérique — qui peut être vue en plus à l’occasion des offices religieux.

La visite du cloitre est limitée à sa cour extérieure circulaire.

Dans l’église, l’entrée fait face au maitre-autel, profondément encastré. Entre les deux, on trouve six autels latéraux en mauvais état : deux rudimentaires près de l’entrée, trois autels de bois doré ayant perdu leur dorure et un autel rococo.

Aujourd’hui à Porto, c’est la canicule; 29°C. Mais il doit faire six degrés de moins dans le cloître puisque ses pierres ont accumulé la fraicheur de la nuit, fraicheur qu’elles libèrent le jour venu.

Musée de la fabrique de porto Cálem

Une visite à Porto ne serait pas complète sans voir les chais d’un fabricant de porto.

La visite de Cálem (au cout de 10 euros) débute par celui de son musée interactif. Celui-ci est séduisant, jouissif et très intéressant. On y présente la région viticole du Douro. La géologie de son sol, son climat, les cépages utilisés, les types de vins de porto produits et les odeurs à rechercher lors de la dégustation.

Visite des chais de la fabrique de porto Cálem

Après la visite des entrepôts de porto, on a droit à une dégustation de deux ou trois vins de porto. Il s’agit-là d’une visite chaudement recommandée.

Sur les rives du Douro

En fin d’après-midi, en cette chaude journée, la foule se presse aux cafés et restaurants qui bordent le fleuve.

Et c’est en publiant cette photo que je réalise à quel point Porto est une ville photogénique.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 5e, 7e et 8e photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (2e et 3e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 7 mm
  2e  photo : 1/200 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
  3e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
  4e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 38 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 7 mm
  6e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
  7e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 9 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
  9e  photo : 1/13 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
10e  photo : 1/8000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Porto : jour 17

14 octobre 2017

Après la publication de mon compte-rendu des 15e et 16e jours, je prends le taxi pour le musée d’art contemporain de Porto.

Entrée du Museu de Arte Contemporânea de Serralves
Au Museu de Arte Contemporânea de Serralves

Sans égaler l’extraordinaire musée Berardo de Lisbonne, le Museu de Arte Contemporânea de Serralves de Porto mérite d’être vu.

Sculpture présentée à la Biennale de São Paulo

Au moment de ma visite, il était centré sur l’exposition de petites sculptures présentées à la Biennale de São Paulo (ci-dessus) et d’œuvres très intéressantes de Jorge Pinheiro.

Installation au Museu de Arte Contemporânea de Serralves

Signe des temps, le musée présentait une installation naturelle, plus précisément un terrarium mettant en vedette des insectes mimant des feuilles ou des branches.

De plus, le musée est couplé au plus fascinant jardin de sculptures qu’il m’a été donné de voir.

J’ai regretté de ne pas avoir d’appareil photo à l’infrarouge puisque ce parc est intéressant à la fois pour les sculptures qu’on y présente et pour son aspect photogénique intrinsèque.

D’habitude, un jardin de sculptures n’est qu’une galerie extérieure d’œuvres d’art. C’est la version moderne des statues du parc de Versailles.

Double Exposure

Ici, on rencontre des œuvres parfaitement intégrés à leur environnement dont Double Exposure (1995-2003) de l’Américain Dan Graham.

Il s’agit d’un pavillon dont deux des trois côtés sont parfaitement transparents. Le troisième est décoré d’une image semi-transparente représentant une forêt plus ou moins distincte.

Effet de Double Exposure

Selon l’heure du jour et la saison, l’environnement et l’œuvre créent une composition unique en s’amalgamant l’une à l’autre. D’où le titre Double Exposure (qui signifie Double exposition).

Au Jardin botanique de Porto

Puis je prends le taxi pour le Jardin botanique de Porto. Quelle déception.

La région de Porto possède un climat particulier propice à la fois à des feuillus semblables aux nôtres et à des plantes tropicales.

Ici les serres semblent à l’abandon. Les visiteurs déambulent dans un parc à l’anglaise banal, sans aménagement paysager. Mais c’est gratuit.

Intérieur du Mercado Bom Sucesso

En me rendant à pied au métro, je croise le Mercado Bom Sucesso.

On y trouve une série de comptoirs de restauration et de produits alimentaires artisanaux. Ils ont l’allure des galions des explorateurs portugais. Tout ce qu’on y présente est appétissant.

Vendeur de marrons rôtis

L’automne, tout comme à Paris, on voit à Porto et à Lisbonne des vendeurs de marrons sur la rue. Au Portugal, les marrons sont rôtis au charbon de bois et vendus couverts de suie blanche.

Pour se nettoyer les poumons de la fumée de charbon, quoi de mieux pour ce vendeur que de s’allumer une bonne cigarette…

Au studio, le repas du soir a consisté en une soupe achetée chez Pingo doce — je sais, c’est vague, mais je ne me donne même plus la peine de savoir ce que ça contient; c’est toujours bon — un tiers de concombre, une dorade achetée quelques minutes plus tôt (accompagnée d’olives et de vin blanc Castello d’Alba), un quart de fromage Queijo de Azeitão (accompagné d’un demi-verre de rouge Vila Real) et comme dessert, une orange ramenée du jardin de sculptures du musée d’Art contemporain de Porto.

Ah oui, j’oubliais de vous dire qu’on ne trouve pas que des sculptures dans ce jardin; on y rencontre aussi des arbres fruitiers.

Or en passant devant les orangers, je trouvais triste de voir toutes ces oranges tombées par terre en train de pourrir. Et la perspective que celles encore accrochées aux branches puissent demain ou le jour suivant subir le même sort m’a profondément attristé.

Après mure réflexion, j’en ai choisi une à pleine maturité et je l’ai — non pas dissimulé dans mon sac à dos — mais simplement protégé de la lumière.

Et c’est cette orange que j’ai mangée ce soir. Que goutait-elle ? Nettement moins sucrée que les oranges qu’on nous vend au Québec, plus acide et surtout, avec ce gout étonnant, mélange d’orange, de fraise et de framboise.

Photo expérimentale à la Casa da Música

Puis je me suis rendu à la Casa da Música afin de photographier cet immeuble de nuit.

J’ai passé un long moment à photographier la réflexion d’un planchiste dans les fenêtres de cette salle d’opéra. Et de retour au studio, je me suis amusé à en faire le montage ci-dessus. Après tout, je suis en vacances, n’est-ce pas…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e et 4e photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (3e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 12 mm
  2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 7 mm
  3e  photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
  4e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
  5e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  6e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  7e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  9e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 20 mm
10e  photo : ? sec. — F/2,8 — ISO 6400 — ? mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Porto : jours 15 et 16

13 octobre 2017

C’est dans un aéroport ultramoderne que Porto accueille ses visiteurs étrangers. Et c’est dans une salle d’opéra à l’architecture contemporaine qu’elle reçoit ses mélomanes.

Vue extérieure de la Casa da Música

Conçue par l’architecte néerlandais Rem Koolhaas, la Casa da Música fut terminée en 2005.

Entrée de la Casa da Música

L’esplanade ondulée qui entoure l’édifice est en marbre.

Escalier d’honneur de la Casa da Música

À l’intérieur de l’édifice, le mur des voies de circulation est soit laissé en béton poli gris perle, soit revêtu de plaques d’aluminium trouées.

Plan de la Casa da Música

L’édifice est un octogone irrégulier traversé par sa salle principale d’une capacité de 1 238 spectateurs.

Sur les côtés de cette salle, les murs sont revêtus de bois décoré d’un motif métallique qui correspond à l’agrandissement pixelisé du grain de ce bois. À chacune de ses extrémités, la salle s’ouvre sur le quartier à l’aide de deux grandes fenêtres panoramiques en verre ondulé à doubles parois.

Scène de la Casa da Música

Au moment de notre visite guidée, on procédait à des tests d’éclairage en vue du concert de ce soir. Sur la photo ci-dessus, on peut voir la lumière du jour qui pénètre du côté droit des rideaux tirés.

À la boutique de la Casa da Música, le seul coffret de fado en vente est celui de la fadista Amália Rodrigues. J’en profite pour me procurer ce coffret de quatre CD pour 25 euros, cautionné implicitement par l’institution.

À noter : le titre du coffret n’est pas ‘Les grands succès d’Amália’, mais plutôt ‘Le meilleur d’Amália’. Nuance.

Détail du Monumento aos Heróis da Guerra Peninsular

La Casa da Música est adjacente au carrefour giratoire Rotunda da Boavista au centre duquel un monument célèbre la victoire portugaise contre l’occupation française du pays durant la Guerre d’indépendance espagnole (1807-1814).

Ce monument a été érigé lentement entre 1909 et 1951.

Igreja Románica Cedofeita

Quelques rues à l’est de ce carrefour giratoire se trouve l’Igreja Románica Cedofeita.

Situé dans le quartier de Cedofeita (d’où son nom), il s’agirait de la plus vieille église chrétienne du Portugal. L’église originelle aurait été bâtie en 556 par ordre du roi franc Théodomir. Toutefois, l’édifice actuel date du XIIe siècle.

Lever du jour sur la rive nord de Porto

Au 16e jour de ce voyage, m’étant levé plus tôt que d’habitude, je me hâte de prendre le métro jusqu’à la station Jardim do Morro, surplombant au sud le Douro.

Ce fleuve traversant Porto d’est en ouest, la lumière incidente du matin donne à la ville un aspect particulier.

Voilà la meilleure des photos que j’en ai rapportées.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re et 8e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/5000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 27 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 12 mm
6e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
7e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
8e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 7 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Porto : jour 13 (3e partie) et jour 14

12 octobre 2017

En cet après-midi du 13e jour de ce voyage, je prends le taxi en direction des Jardins du Palais de cristal.

Au Palácio de Cristal de Porto

Site de l’exposition internationale de 1865, les jardins du Palais de cristal ont été aménagés par le paysagiste allemand Emille David.

Dans les annéres 1950, le pavillon central a été remplacé par une structure de béton couronnée d’un dôme qui abrite de nos jours une librairie de livres à prix réduit.

J’en profite pour me procurer pour 25 euros les quatre CD d’un coffret merveilleusement bien illustré appelé Fado português du photographe Louis Pavão.

Coq aux Jardim do Palácio de Cristal
Poule aux Jardim do Palácio de Cristal

Les jardins sont peuplés de paons, de poules et de coqs. Habitué de voir les poules québécoises, uniformément blanches, je commence à me demander si je ne devrais pas gouter à du poulet portugais au Portugal : peut-être que sa renommée mondiale ne tient pas seulement à son assaisonnement particulier, mais également à la variété de volaille utilisée. C’est à suivre…

À Porto, le Jardim do Palácio de Cristal est un refuge contre la canicule. Alors qu’il fait présentement 27°C en ville, il doit faire environ trois degrés de moins ici.

Vue sur le Douro

Sans donner directement sur le Douro, les jardins sont situés sur un promontoire qui offre une vue magnifique sur le fleuve.

Le lendemain, je descends à pied à l’Igreja de São Lourenço, également connue sous le nom de d’Igreja dos Grilos.

De tous les églises de Porto, c’est la plus difficile à trouver.

Située tout près de la cathédrale de Porto, on peut s’y rendre en empruntant les escaliers à l’ouest de cet édifice.

Ou bien on peut emprunter la Travessa da Bainharia et non pas descendre la première rue rencontrée (la Rua dos Mercadores), mais prendre brièvement la Rua da Bainharia et monter la Rua de Sant’Ana qui vous mènera directement à l’église.

Cette église baroque, édifiée par les Jésuites, tire son importance qu’elle est couplée au musée d’Art sacerdotal de Porto.

Même si c’est le plus élaboré des musées religieux que j’ai vu jusqu’ici à Porto, il constitue à mon avis une attraction touristique mineure de la ville.

Nef de l’Igreja de São Lourenço

Construite en 1577, l’Igreja de São Lourenço est en forme de croix latine. La nef abrite six chapelles latérales néoclassiques tandis qu’une septième se loge dans le bras droit du transept.

En face, le bras gauche du transept héberge un autel baroque en bois doré encore plus orné que le maitre-autel.

L’orgue de chœur est purement décoratif. Par contre, l’orgue néoclassique à l’arrière de l’église est fonctionnel.

Plat du jour au Fado Menor

Je prends le repas du midi au restaurant Fado Menor situé en face de l’église. La restauratrice ne parle que le portugais.

Le plat du jour — un carapau (ou chinchard, en français) — n’a pas l’air très appétissant. Pourtant, ce poisson légèrement pané (d’où son aspect ‘froissé’) s’est avéré très bon. Prix : 5 euros.

Maquette de la ville à la Casa do Infante
Scénographie à la Casa do Infante

Je descends ensuite à la Casa do Infante. Cette vieille demeure très remaniée depuis ses origines médiévales abrite le musée de la ville.

Si vous vous intéressez à l’histoire de Porto (ce qui est le cas de très peu de touristes ici), ce musée didactique, complet et très bien présenté, est un must.

Puis je me rends à l’Igreja de São João Novo. En forme de croix latine, il abrite un magnifique maitre-autel en bois doré, deux petits autels logés dans le transept et quatre profonds autels latéraux de qualité variable dans la nef.

Orgue de l’Igreja de São João Novo

À l’arrière, l’orgue rococo est particulièrement beau. Malheureusement il n’est pas fonctionnel.

Aperçu du chœur de l’Igreja de São Pedro de Miragaia

À proximité se trouve une église paroissiale sans prétention édifiée aux XVIIe et XVIIIe siècles. Celle-ci est décorée d’azuléjos autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Elle se caractérise par son clocher asymétrique (à gauche) et son maitre-autel profondément encastré.

Pour terminer la journée, je visite World of Discoveries.

Il s’agit d’un musée qui, sur 5 000 m², glorifie les navigateurs portugais lancés à la conquête du monde.

Il comprend une première section présentant les caractéristiques des navires et des instruments de navigation qui ont permis aux Portugais d’affronter les mers. Une autre idéalise un peu la vie à bord.

Un des tableaux de World of Discoveries

Les visiteurs montent ensuite dans des barques lentement tirées sous l’eau par des chaines. Ils parcourent successivement un certain nombre de tableaux tridimensionnels très bien faits qui montrent les merveilles rencontrées par ces explorateurs.

Très ‘Walt Disney’, ce musée présente de manière flatteuse le colonialisme portugais. Prix d’entrée : onze euros.

Après ces nombreux voyages à travers le monde, je rentre à mon studio pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (5e, 8e et 11e photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (10e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  2e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
  3e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 40 mm
  4e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
  5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 7 mm
  6e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
  7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 29 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 9 mm
  9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 22 mm
10e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 2000 — 25 mm
11e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 11 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Porto : jour 13 (2e partie)

11 octobre 2017

Dimanche soir dernier — le douzième jour de ce voyage — j’avais trouvé une manière de me rendre à l’église des Clercs en empruntant une succession de rues plutôt rectilignes qui se jettent les unes dans les autres en assurant une belle descente régulière et continue entre mon studio et cette église.

Il s’agissait d’emprunter successivement la Rua dos Mártires da Libertade, la Rua das Oliveiras, la Rua Sá de Noronha, et la Rua Doutor Ferreira da Silva.

Mais ce soir-là, j’ai réalisé que ces rues formaient une galerie à ciel ouvert de l’art de rue à Porto.

Plus tôt au cours de ce voyage, j’ai emprunté d’autres rues recommandées à sujet mais qui m’ont déçu.

L’explication est simple. L’art de rue à Porto est dynamique.

La ville ayant fait condamner certains muralistes à détruite leurs œuvres en les recouvrant d’une couche unie de peinture, cela a provoqué la transformation partielle de l’art de rue à Porto en art éphémère.

C’est ainsi que de nombreux muralistes impriment leurs œuvres sur papier — parfois en plusieurs exemplaires — et les collent çà et là dans la ville.

D’autres collent plutôt une grande feuille papier vierge sur un mur et peignent alors sur ce canevas alors qu’il est encore humide.

Le résultat est que tout propriétaire qui désapprouverait la décoration d’un de ses murs peut l’enlever très facilement et que, dans les autres cas, les intempéries condamnent inexorablement ces œuvres à disparaitre.

Le lundi matin, je suis retourné sur ces rues pour en rapporter le témoignage suivant. Et ce reportage photographique, fidèle à la réalité présentement, sera périmé dans quelques mois.

De plus, ces artistes ont souvent débuté par des tags typographiques. Présentement, ils font de l’art de rue. Et qui sait, demain, exposeront peut-être dans des galeries d’Art comme d’autres qui les ont précédés.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Dessin de Mesk (Gustavo Teixeira)
Dessins variés
Dessins variés
Peintures de #Berri Blue et de Costah
Détail de la peinture de #Berri Blue
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Dessin d’Aiem
Dessin de Mesk
Dessin d’Aiem à la Praça da República

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40 mm F/2,8
  1re photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 13 mm
  2e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
  3e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  4e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm
  5e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  6e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  7e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
  8e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm
  9e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
10e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Porto : jour 13

10 octobre 2017

Depuis des années, j’apporte toujours en voyage deux appareils photo : un pour la photographie en couleurs et l’autre pour la photographie infrarouge.

Et dès que je me propose de découvrir un parc, j’apporte l’appareil infrarouge.

Les quartiers que j’ai visités jusqu’ici à Porto sont très peu végétalisés.

J’ai bien traversé de nombreuses places. Mais une place n’est pas un parc.

Beaucoup d’espaces représentés en vert sous Google Maps ne sont pas réellement non plus des parcs. C’est ainsi que tous les cimetières de Porto y sont représentés comme des espaces verts. Nombreux sont les gens qui hésiteraient à y piqueniquer.

Et les rares vrais parcs que j’ai vus ne m’ont pas inspiré.

Mais il y a des exceptions.

Au Parque da Cidade de Matosinhos
Au Parque da Cidade de Matosinhos

La municipalité de Matosinhos n’est pas seulement une station balnéaire. Elle possède également un parc de 0,83 km² qui est le plus grand parc urbain du Portugal.

Il suffit de traverser une rue pour passer de la plage au parc.

Au Jardim do Palácio de Cristal de Porto

Par ailleurs, l’ancien Palais de cristal de Porto (devenu librairie de livres à prix réduit) est entouré d’un parc qui, sans donner directement sur le Douro, est situé sur un promontoire qui offre une vue magnifique sur le fleuve.

Et c’est dans ce parc plaisant que l’appareil infrarouge que j’utilise depuis 2013 a rendu l’âme en ce 13e jour de ce voyage…

Détails techniques : Panasonic GH1 transformé en appareil infrarouge de 720nm, objectif Lumix 12-42mm II
1re photo : 1/320 sec. — F/6,3 — ISO 100 — 21 mm
2e  photo : 1/400 sec. — F/5,6 — ISO 100 — 21 mm
3e  photo : 1/200 sec. — F/6,3 — ISO 100 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Porto : jour 12

9 octobre 2017

Je profite de ce dimanche pour jeter un coup d’oeil à des églises qui ne sont ouvertes que pour le culte.

Igreja da Nossa Senhora da Esperança

Au huitième jour, sur le chemin vers le musée Militaire, j’avais croisé l’Igreja da Nossa Senhora da Esperança.

Maitre-autel de l’Igreja da Nossa Senhora da Esperança

Construite en 1746 par le décorateur et architecte Nicolau Nasoni, c’est une église de plan rectangulaire décorée de quatre autels latéraux dont l’exubérance décorative est moindre que le maitre-autel, mais tous très bien exécutés.

Puis je prends le taxi pour l’Igreja de São Bento da Vitória.

Orgue de l’Igreja de São Bento da Vitória

Conçue par l’architecte Diogo Marques Lucas (?-1640), cette vaste église baroque en croix latine est dominée par un intérieur austère où la pierre est laissée à nue.

Les autels situés au fond des bras du transept sont encore plus beaux que le maitre-autel alors que les six autres autels latéraux y sont d’une qualité très variable.

Le très bel orgue rococo, pourtant restauré en 2001, n’a pas été utilisé au cours de la messe cet avant-midi-là.

À deux pas de là, on rencontre l’Igreja da Vitória (à ne pas confondre avec l’Igreja de São Bento da Vitória). Derrière une façade baroque beaucoup plus belle que sa consœur se trouve une église de plan rectangulaire d’un intérêt limité.

Livraria Lello & Irmão

Sur la Rua das Carmelitas, on croise la Livraria Lello & Irmão. Son style néogothique aurait inspiré l’auteure J.K. Rowling pour concevoir l’allure de l’école de Poulard dans les romans d’Harry Potter.

Excédés par tous ces touristes qui y viennent en foule pour photographier son intérieur spectaculaire sans rien acheter, les propriétaires exigent maintenant un droit d’entrée de cinq euros qui sera déduit à l’achat d’un livre.

Mon troisième poisson

C’est ce midi que je mange le troisième des quatre poissons achetés hier au marché municipal de Matosinhos.

Ce sont ses grands yeux tristes et sa belle couleur rose qui me l’ont fait choisir.

Sa chair est plutôt fade et contient beaucoup d’arêtes. Mais, pour quelques euros, j’aurais fait une nouvelle expérience. Nutritive à défaut d’être pâmante.

Puis je repars vers les vieux quartiers de la ville où je croise l’Igreja da Ordem do Terço.

Igreja da Ordem do Terço

Construite au XVIIIe siècle par João Joaquim Alão, l’église est dédiée à Notre-Dame du Rosaire. Sa façade rococo, décorée d’azuléjos non figuratifs, est dominée par une fenêtre centrale en forme d’ostensoir.

Murale An.Fi.Tri.Ão (2015)

Sur le chemin qui mène au pont Dom-Luís, on rencontre une des murales les plus célèbres de Porto, peinte par Frederico Draw en 2015.

En vapotant

Et en m’engouffrant dans les ruelles médiévales des alentours, je croise deux fumeurs en train de vapoter.

Art Stop

Ailleurs, toujours dans le quartier de Ribeira (le quartier de la Rive), une petite poche de sable repose au sol, à l’extrémité d’une corde qui suspend une pochette contenant des dessins.

Le passant est invité à les regarder et à les emporter après avoir laissé une somme à sa discrétion.

Et là-haut, à l’autre extrémité de la corde, comme le pêcheur au bout de sa canne à pêche, l’artiste souriante contemple le spectacle des passants intrigués.

Maitre-autel de l’Igreja dos Clérigos

Après le repas du soir au studio (où je mange le dernier de mes poissons de Matosinhos), je vais à l’Igreja dos Clérigos assister à une messe en portugais célébrée à 21h30.

Conçu par Manuel dos Santos Porto et exécuté par des artisans principalement entre 1767 et 1773, le maitre-autel est en marbre polychome plutôt qu’en bois doré.

La musique y est assurée par un quatuor de guitaristes.

Puis je rentre au studio pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (6e photo), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (10e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 16 mm
  2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 17 mm
  3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 14 mm
  4e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 800 — 38 mm
  6e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
  7e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
  8e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
  9e  photo : 1/60 sec. — F/3,2 — ISO 320 — 12 mm
10e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Porto : jours 10 et 11

8 octobre 2017

Une visite à Porto ne saurait pas être complète sans aller à Matosinhos. J’y suis allé deux jours consécutifs.

Adjacente et située au nord-ouest de Porto, la municipalité de Matosinhos est à la fois une station balnéaire huppée et un des plus grands ports sardiniers du monde.

Son marché municipal est le meilleur endroit pour s’y procurer du poisson. Du centre de Porto, on y arrive en métro en trente minutes.

Au jour 10, j’y suis arrivé vers 15h30. Ce peut être un bon temps pour aller se baigner.

Mais pour acheter du poisson, c’est une très mauvaise idée; les poissonniers ont vendu leurs prises et seuls quelques-uns d’entre eux sont encore sur place.

J’y retourne donc le lendemain matin.

Trains de Bombardier

Le métro de Porto utilise des trains de Bombardier. Ils sont beaux, propres et confortables.

Ayant attrapé un torticolis lors de mon premier voyage à Matosinhos, je me suis intéressé de près à sa climatisation le jour suivant.

Le réglage de la climatisation est l’objet d’un conflit incessant entre ceux qui ont toujours trop chaud et ceux qui ont toujours trop froid.

Dans les trains de Bombardiers, les bouches d’aération poussent de l’air conditionné à une température qui peut être différente d’une partie à l’autre d’un même wagon. Ce qui est invariable, c’est que l’air frais tombe toujours sur les passagers assis le long du bord. D’où mon torticolis.

Passagère

Depuis quelques années, le téléphone multifonctionnel a remplacé le chien comme meilleur ami de l’homme.

Murale de MrDheo

Sur la trajet vers Matosinhos, le muraliste MrDheo s’est permis cette plaisanterie à l’égard d’une marque de restauration rapide.

Sur le trajet, je remarque également les premières maisons en briques que je vois depuis mon arrivée à Porto.

Aperçu en plongée du marché municipal
Aperçu du marché municipal

Le marché municipal de Matosinhos est propre et très bien organisé. Toute la journée, des employés utilisent de larges raclettes pour pousser le sang répandu au sol vers des drains dans lesquels il est évacué. Le résultat est que ça sent le poisson. Mais le poisson frais.

On y trouve une grande variété de poissons et de fruits de mer.

Pour la fin de semaine, je me suis choisi quatre poissons, dont trois que je ne connais absolument pas. Je présume que s’ils étaient toxiques, on ne les vendrait pas dans ce marché.

Dès mes poissons achetés, je retourne au studio pour les réfrigérer. J’en profite pour manger l’un d’eux.

C’est un Eutrigla gurnardus (4 euros du kg). Sur l’internet, j’apprends que c’est un poisson qui n’est pas très savoureux et qui est plein d’arêtes.

Le mien était très bon. Prévenu au sujet des arêtes, je n’en ai eu que trois en bouche. Bref, je suis très satisfait de cet achat.

Plus tard, au repas du soir, ce sera un Helicolenus dactylopterus — un vrai nom de dinosaure — choisi pour sa beauté (8 euros du kg). Décrit également comme un poisson fade. Ce qui fut le cas.

Pour l’instant, je retourne en métro à Matosinhos y poursuivre mon exploration.

Jusqu’ici, mon application d’iPad surestime la température de Porto de 3 à 5 degrés. Mais aujourd’hui, il prévoyait 29°C et c’était vrai.

À Matosinhos, c’est toujours quelques degrés de moins parce qu’on est à la mer. Mais aujourd’hui c’est chaud pareil.

Bref, ce furent deux très, très belles journées.

Voici quelques images de la plage rapportées de ces voyages à Matosinhos.

Douche
Terminal sardinier
Plage de Matosinhos
Castelo do Queijo

Ce que j’aime bien dans la photo ci-dessus, c’est le contraste entre cette touriste solitaire qui se met en scène en prenant son égoportrait et ces Portugais qui se réunissent à la plage pour jouer aux cartes et qui s’amusent pour vrai.

Sea Life

À deux pas du Castelo do Queijo, se trouve Sea Life. On y voit de nombreux aquariums de poissons et de crustacés. Le ‘clou’ de la visite est ce court tunnel vitré que parcourent les visiteurs au fond d’un bassin.

Ce site touristique mineur s’adresse aux enfants. Prix d’entée d’un adulte : 13,5 euros.

Igreja de São João da Foz

À environ deux kilomètres plus au Sud se trouve l’église Saint-Jean-de-Foz. Construite de 1709 à 1736, c’est une église de plan rectangulaire, assez sobre, dont l’intérieur est décoré d’un maitre-autel et de huit autels latéraux en bois dorés tout aussi magnifiques les uns que les autres.

Robalo (bar commun) au Bar Vagas

Le soir du 10e jour, j’ai pris le repas du soir au Bar Vagas, situé sur la plage.

Soupe, poisson et verre de blanc (tous très bons) pour 14,7 euros.

À la brunante
À la brunante
She Changes (surnommé Anémona) de Janet Echelman (2004)

Puis je rentre au studio pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (10e photo), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (11e et 12e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm
  2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 17 mm
  3e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  4e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  5e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
  6e  photo : 1/5000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
  7e  photo : 1/8000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 25 mm
  8e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 34 mm
  9e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
10e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 9 mm
11e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
12e  photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
13e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
14e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 1000 — 18 mm
15e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
16e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 15 mm


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