Deuxième voyage à Paris : jour 22

Publié le 23 octobre 2015 | Temps de lecture : 5 minutes
Aperçu du musée de la Préfecture de police

La journée débute par une visite d’une attraction mineure de la capitale; le musée de la Préfecture de police. Il est consacré à son évolution, de la création du guet et du chevalier du guet par Louis IX en 1254 jusqu’à aujourd’hui, en passant par l’institutionnalisation de la lieutenance de police sous Louis XIV en 1667.

C’est un musée d’aspect conventionnel mais qui est très bien fait. On y voit les uniformes selon les époques, les armes des malfaiteurs, le matériel utilisé pour arrêter les suspects ou pour faire enquête sur les scènes de crime, quelques affaires célèbres, etc.

Entre autres, le musée nous présente Alphonse Bertillon, père de l’anthropométrie judiciaire. Avant l’invention de l’empreinte digitale, Bertillon a établi un système de mesures (principalement osseuses) et de caractéristiques corporelles destinées à identifier d’éventuels récidivistes.

Dessert à la boulangerie La Parisienne

Au sortir du musée, je m’arrête à la boulangerie La Parisienne, située au 52 boul. Saint-Germain. Tout y a l’air bon et les portions semblent un peu plus généreuses qu’ailleurs.

J’y achète une pointe de tarte aux pêches et aux pistaches pour 3 euros ou 4,50$. Délicieuse.

Aperçu de la biennale PhotoQuai 2015
Distributrice du catalogue de la biennale

Je mets le cap sur le musée du Quai Branly. Toutefois, sur la bande de terrain entre la Seine et ce musée, ce dernier présente gratuitement la cinquième édition de sa biennale de photographie.

Le travail de quarante photographes en provenance de toutes des régions du globe y est exposé en plein air, selon une scénographie en elle-même photogénique. Le catalogue de 232 pages de l’exposition peut être acheté par le biais d’une distributrice au cout de 27 euros (ou 40,50$).

Quant au musée du Quai Branly, dont le prix d’entrée est de 9 euros (13,50$), c’est tout simplement le Louvre de l’anthropologie.

Les Arts primitifs de tous les continents (sauf l’Europe) sont présentés. C’est probablement le plus grand musée au monde consacré à cette discipline.

Plan du musée du Quai Branly

Chaque continent possède sa propre couleur. On commence la visite par la partie consacrée à l’Océanie, dont le sol est peint en rouge.

Aperçu de la partie consacrée à l’Afrique

La photo ci-dessus a été prise dans la partie africaine puisque le sol est orange.

Côtelettes d’agneau

Je prends le repas du soir au Café Étienne-Marcel. Pour 20 euros (30$), je prends un potage aux carottes et trois tranches de côtelettes d’agneau, suivies d’un expresso.

Je me change à l’hôtel pour assister à un opéra chinois donné au Théâtre de la Ville. J’y mets les pieds pour la première fois. Contrairement au Châtelet qui lui fait face, c’est une salle dépourvue de charme.

Toutefois, l’acoustique y est excellente. La pente des gradins est suffisamment à pic pour que tous les spectateurs y voient bien. De plus, aucune cloison ou colonne ne bloque la vue.

L’opéra Les Femmes générales de la famille Yang fut composé en 1960. Il respecte rigoureusement les canons esthétiques de l’opéra de Pékin; pas d’airs mélodieux, importance des percussions, sentiments soulignés à gros traits, absence de développement psychologique et pirouettes acrobatiques (jouant le rôle des danses dans l’opéra occidental).

L’opéra est divisé en plusieurs actes, chacun caractérisé par son propre décor. Les actes se subdivisent en tableaux à l’issue desquels les chanteurs prennent la pose pendant un bref instant.

C’est une histoire simple. Au XIe siècle, les dirigeants militaires de l’empire ayant été décimés par des batailles successives, l’empereur se voit forcer de recourir — en désespoir de cause — aux veuves des généraux de la famille Yang qui lui offrent leurs services.

Celles-ci triompheront. On comprend donc comment une œuvre si conventionnelle par sa forme ait pu être autorisée par le régime; par cette transposition historique, il s’agissait de glorifier et de rendre hommage à la vaillance révolutionnaire des femmes.

Aperçu de l’opéra

Dans cette production, l’orchestre est à la droite de la scène, masqué par un rideau. Les costumes sont chatoyants, comme c’est toujours le cas. Les chanteurs jouent bien leur rôle mais leurs voix sont peu puissantes. Assis au quatrième rang (pour 30 euros ou 45$), je les entendais bien en général, mais à peine lorsque l’orchestre jouait avec force.

En somme, il s’agissait d’un spectacle unique, rarement présenté en Occident.

Pour terminer, je rentre à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re et 6e photos), PanLeica 25 mm F/1,4 (2e et 7e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 7 mm
2e  photo : 1/800 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 20 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
6e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 7 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 2500 — 25 mm
8e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 21

Publié le 22 octobre 2015 | Temps de lecture : 6 minutes

Au lever, il fait plutôt ensoleillé. Donc je marche jusqu’au parc appelé Square du Temple pour réaliser quelques photos infrarouges.

Beaucoup de rues à Paris portent le nom de la profession des gens qui y tenaient boutique. Encore aujourd’hui, nombre de rues sont spécialisées.

Le segment de la rue de Rhéaumur que j’emprunte (de Turbigo à ce parc), est bordé d’une succession de vendeurs de pierres précieuses. Il y a bien quelques bijoutiers, mais on y voit davantage des gens qui vendent des gemmes à l’unité.

Parmi ces boutiques, je trouve Mikael Decor (au 18 rue Rhéaumur). Celui-ci vend des accessoires pour bijoutiers; entre autres, des fermoirs de colliers et, dans le cas qui m’intéresse, des écrins de montre.

Il y a quelques années, j’ai eu une ‘crise de montre’; j’achetais des montres (comme je l’ai fait encore une fois au cours de ce voyage). Je me suis donc retrouvé avec une quinzaine de montres dont certaines doivent être vendues parce que je ne m’en sers jamais.

J’ai acheté ces montres le plus souvent sans écrin, mais je trouve qu’en tant que vendeur, j’offrirais un meilleur service si je les revendais avec un écrin. J’en ai donc acheté six, au prix unitaire de 3,5 euros (5,25$).

De retour à l’hôtel, je change d’appareil photo (je prends celui pour la photo en couleur). Je m’achète un Sub15 chez Subway que je mange en me dirigeant vers l’Académie de magie (qui est un musée de magie situé dans le 4e arrondissement). Mais il y est interdit de prendre des photos. Donc je n’y entre pas.

Crumble à la cerise à la pâtisserie Miss Manon

Pour me consoler, j’achète une pointe de crumble à la cerise à la pâtisserie Miss Manon de la rue Saint-Antoine (3,5 euros, soit 5,25$).

Je me dirige à pied vers l’Institut du monde arabe (situé dans le 5e arrondissement).

Mouches de R. Dubois

Sur mon chemin (plus précisément sur l’Île Saint-Louis), je croise la boutique de R. Dubois, confectionneur de mouches pour la pêche sportive.

Contrairement aux mouches ‘modernes’, dotées de parties métalliques et brillantes destinées à attirer l’attention des poissons, celles de cet artisan sont d’un réalisme dépourvu de tape-à-l’oeil.

Puis, c’est la visite de l’Institut du monde arabe. Prix d’entrée : 8 euros (12$).

La genèse de ce musée est assez extraordinaire. Dans les années 1970, la France avait décidé d’améliorer ses relations diplomatiques avec les pays arabes. À cette fin, elle leur a proposé de financer la création d’un lieu destiné à faire apprécier la richesse de leur civilisation.

Une fondation créée en commun par la République française et presque tous les membres de la Ligue arabe s’occupe donc du financement de ce musée.

Celui-ci présente surtout des pièces anciennes, mais aussi des créations contemporaines.

L’édifice a été conçu par Jean Nouvel, un des plus brillants architectes actuels. C’est un de ses chefs-d’œuvre.

La façade sud de l’édifice est inspirée des grillages de bois placés aux fenêtres des maisons traditionnelles arabes, et qui sont destinés à filtrer le soleil. Cette façade du musée est composée de 1 600 iris de métal dont l’ouverture est contrôlée par des cellules photo-électriques.

Feuillet d’un exemplaire du Coran du XIIIe siècle

Les textiles fabriqués au cours du premier millénaire de notre ère (qui m’avaient épaté lors de ma visite précédente, il y a une décennie) ont été retirés pour faire place à une exposition temporaire. Cette fois-ci, j’ai apprécié la calligraphie des manuscrits anciens.

Item présenté à l’exposition Osiris, mystères engloutis d’Égypte
Item présenté à l’exposition Osiris, mystères engloutis d’Égypte

Cette exposition temporaire (dont le prix d’entrée est de 15,5 euros ou 22,75$) s’appelle Osiris, mystères engloutis d’Égypte. Elle présente 250 objets issus de dix années de fouilles sous-marines menées à quelques kilomètres au large d’Alexandrie, provenant de cités submergées depuis le VIIIe siècle dans la baie d’Aboukir.

Il s’agit d’une exposition majeure, répartie sur 1100 m² au sein de l’Institut du monde arabe.

Je me promène ensuite sur le boulevard Saint-Germain vers l’ouest. J’y vois une succession de boutiques consacrées à la décoration intérieure; une boutique où on ne vend que des poignées d’armoires, une autre qui vend du papier-tenture, un atelier de fabrication d’armoires de cuisine, etc.

Au passage, je mets le nez dans l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, et j’arrive à la place Maubert (toujours dans le 5e arrondissement).

Tomates de J’M le bio

Je suis attiré par les couleurs des différentes variétés de tomates offertes par J’M le bio du 45 boul. Saint-Germain. J’y achète la plus grosse des tomates vertes et rouges qu’on peut voir dans le coin supérieur droit de la photo ci-dessus (prix : 3,48 euros, soit 5,22$).

Je retourne au Marais pour le repas du soir.

En me rendant à l’Académie de magie ce matin, j’avais remarqué Le Petit Saint-Paul. J’y retourne pour son Émincé de porc pour 11 euros annoncé comme un des plats du jour à l’extérieur du restaurant.

Une fois assis à l’intérieur, je lis sur l’ardoise que serait plutôt un Sauté de porc. J’aurais préféré un émincé, mais ce n’est pas grave.

Émncé de porc au Petit Saint-Paul

Une fois l’assiette devant moi, c’est bien un émincé, accompagné de légumes parfumés au bacon et au thym. Évidemment, ce mets est savoureux.

Je rentre à l’hôtel pour la nuit. J’en profite pour manger la tomate achetée plus tôt sur la rue puis, pendant que je développe une partie des photos ci-dessus, de boire de l’eau Volvic parfumée au concentré de jus de pêche.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re, 2e et 6e photos), PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 32 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 19 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 400 — 25 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/1,6 — ISO 3200 — 25 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 13 mm
7e  photo : 1/20 sec. — F/7,1 — ISO 6400 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 20

Publié le 21 octobre 2015 | Temps de lecture : 6 minutes

Même si la journée devait être consacrée au septième arrondissement, j’ai voulu jeter un coup d’oeil à une chapelle du 6e dont je n’ai vu hier que la façade de style baroque romain, soit l’église Saint-Joseph-des-Carmes.

Vue de biais de l’intérieur du dôme de l’église Saint-Joseph-des-Carmes

J’y arrive au moment d’une messe. Éclairé pour la circonstance, l’intérieur brille de tous ses ors, contrastant ainsi avec la sobriété de sa façade (qui ne laisse rien deviner de sa magnificence). Quelques musiciens et chanteurs ajoutent à l’enchantement.

Ce faste est d’autant plus étonnant que nous sommes un mardi matin.

Dès la messe terminée, les lumières sont éteintes. Conséquemment, les photos que je prends alors reflètent mal le charme qui en émanait quelques minutes plus tôt. Je compte y retourner si le temps me le permet.

Au passage, j’achète un muffin aux cassis et amandes chez Bagelstein (2,3 euros ou 4$).

Dans le septième arrondissement, je visite en premier l’église Saint-Thomas-d’Aquin.

J’avais été émerveillé par ce lieu de culte lors de ma première visite, au 21e jour de mon voyage de l’an dernier. La magie opère toujours.

À deux pas, j’essaie de visiter le musée des Lettres et des Manuscrits, mais il n’existe plus.

Rosace d’un transept de la basilique Sainte-Clotilde

Je me console en visitant la basilique Sainte-Clotilde, construite de 1846 à 1857. La sainte qu’on honore est la deuxième épouse de Clovis, roi des Francs, qu’elle convertit au christianisme.

C’est une église néo-gothique, dressée vers le ciel, dont l’intérieur essentiellement monochrome est décoré de grands bas-reliefs de pierre illustrant les stations du Chemin de Croix.

Hôtel des Invalides

Je me rends ensuite au site touristique le plus important de mon programme de la journée; l’hôtel des Invalides. Prix d’entrée : 9,5 euros (14,25$)

Celui-ci est un vaste complexe dont la construction fut ordonnée en 1670 par Louis XIV afin d’héberger les soldats devenus invalides. Situé dans la banlieue parisienne de l’époque, il s’agissait d’un édifice imposant qui représentait la reconnaissance du roi envers les soldats devenus invalides en défendant la Nation.

En d’autres mots, cela servait à dire aux recrues : n’ayez crainte, si jamais vous êtes blessés, nous prendrons soin de vous.

En réalité, il s’agissait d’un lieu inconfortable, mal chauffé, où les milliers d’invalides s’entassaient et dormaient sur la paille.

Intérieur du dôme des Invalides

La partie sud des Invalides est constituée de deux églises siamoises, c’est-à-dire d’une chapelle immense (située sous le dôme et réservée à l’usage exclusif de la famille royale) puis, à l’arrière, collée dos-à-dos et séparée par une paroie vitrée, l’église des soldats, décorée des drapeaux ravis aux troupes ennemies.

La chapelle royale n’existe plus. Elle est devenue un mausolée en hommage à Napoléon Bonaparte.

Tombeau de Bonaparte

Depuis 1861, dans la crypte aménagée sous cette coupole, repose le corps de l’empereur dans un sarcophage de quartzite rouge. Comme les poupées russes, ce sarcophage renferme six cercueils successifs.

Sur les murs de cette crypte circulaire, des bas-reliefs rappellent aux visiteurs le legs de l’empereur.

Billet de zéro euro

À l’hôtel des Invalides, les amateurs de souvenirs ont la possibilité d’acheter (pour 2 euros, soit 3$) d’authentiques billets de zéro euro.

Quelle occasion ! Pensez : un seul de ces billets permet d’acquérir la totalité de ce qui est offert gratuitement à Paris…

Aperçu du musée de l’armée

Dans ce complexe qu’est l’hôtel des Invalides, on trouve un musée de l’armée qui est en fait un musée des armes et armures.

Aperçu du musée de l’armée

On y présente des costumes, des armures et des armes (poignards, épées, arbalètes, boucliers, canons, etc.) de toutes les époques et de tous les pays. Presque tout y est présenté dans des vitrines.

C’est un musée militaire extrêmement complet surpassant celui de Vienne en nombre d’items présentés. Même si j’ai beaucoup apprécié celui de Paris, j’ai préféré celui de Vienne pour la beauté des armures qu’on peut y admirer à l’air libre (c’est-à-dire sans en être séparé par une vitre).

On trouve également un musée des plans et maquettes qui venait de fermer au moment de ma visite, de même que l’historial Charles-de-Gaule (que je n’ai pas vu également).

La guide, le traducteur et le ministre de la Défense du Koweït

Le premier ministre et le ministre de la Défense du Koweït sont à Paris pour une visite de deux jours. Demain, ils devraient signer un contrat d’achat de matériel militaire français au cout de 2,5 milliards d’euros (3,75 milliards$).

Aujourd’hui, le ministre de la Défense s’accordait une petite visite guidée à l’hôtel des Invalides, à la veille donc de la signature de ce contrat. C’est alors que nos chemins se sont croisés.

Je prends ensuite le repas du soir au Réveil Bastille. Pour 14,5 euros (22$), je prends en potage un velouté de courgettes et ognons nouveaux puis, en mets principal, une côte de veau nappée de sauce normande accompagnée de tagliatelles.

Baignoire en bois et son pont

Sur le chemin du retour à l’hôtel, je me procure un pont de bain extensible pour 12,9 euros ou 19,25$ (à droite sur la photo). Réalisé en bambou, il possède un appuie-livre, et une glissière qui permet d’y placer une coupe de jus ou de vin, histoire de se faire plaisir en relaxant.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone 8 mm F/1,8 (5e photo), objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (3e, 7e et 10e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (2e, 6e et 9e photos) et PanLeica 25 mm F/1,4 (1re, 4e et 8e photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 400 — 25 mm
  2e  photo : 1/250 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
  3e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  4e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
  5e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 8 mm
  6e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 250 — 75 mm
  7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 12 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 3200 — 25 mm
  9e  photo : 1/320 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
10e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 16 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 19

Publié le 20 octobre 2015 | Temps de lecture : 5 minutes

Au tout début de ce voyage, je m’étais rendu à la Défense (un complexe moderne de tours de bureaux et de centres commerciaux) afin de commander une montre que j’avais regretté de ne pas avoir achetée l’an dernier.

Par courriel, la boutique Tempka m’annonçait samedi avoir reçu cette montre. Je passe donc aujourd’hui, en ce lundi matin, en prendre possession.

Montre au quartz de Yonger & Bresson

Il s’agit d’une montre fabriquée en France dont je ne connais aucun distributeur au Québec. Sur eBay, on trouve en vente d’autres modèles fabriqués par Yonger & Bresson, mais pas celui-ci (discontinué depuis). Aux intéressés, c’est le modèle HCR 1685/2.

Elle est encore mieux que le souvenir que j’en avais conservé. Le prix ? 219 euros (380$).

Cuisse de canard confite à La Penderie

Au retour vers l’hôtel, j’arrête à La Penderie prendre mon repas du midi.

En entrée, l’aumônière de gambas (un feuilleté aux fruits de mer épousant la forme d’une bourse d’argent qu’on donnait en aumône) accompagnée d’une petite salade et, en mets principal, une cuisse de canard confite nappée d’une sauce à l’orange et accompagnée d’une purée de pommes de terre. Prix : 14 euros.

Puis je mets le cap sur le sixième arrondissement. Puisque j’ai visité le Jardin du Luxembourg l’an dernier, il ne me reste plus que quelques autres endroits à visiter dans ce quartier.

En premier, je vais à la Monnaie de Paris. C’est un musée numismatique que j’ai visité il y a une décennie et dont je n’ai pas conservé un souvenir impérissable.

En raison de l’exposition d’art contemporain Take Me (I’m yours) emménagée dans ses locaux, le musée a retiré sa collection permanente.

À l’achat de son billet, chaque visiteur se voit remettre une enveloppe. Celle-ci a pour but de lui permettre d’emporter avec lui des morceaux de certaines des œuvres présentées. En somme, il participe à un effeuillage culturel.

Alors qu’y voit-on pour 12 euros (18$) ?

Une succession d’installations. Mais c’est quoi une installation : ce sont des objets disposés dans un espace et qui constitue une œuvre.

Je sais, c’est vague. Alors des exemples.

Dans une pièce, des capsules bleues et blanches tombent une à une d’une ouverture pratiquée au plafond en s’accumulant par terre. Dans la grande salle d’apparat du musée, quatre gros tas de linge froissé sont disposés sous les lustres dorés. Plus loin, dans une salle nue, un artiste a disposé par terre un grand carré de bonbons cyan (que les enfants, ou les adultes, peuvent emporter).

Dans une salle, une fontaine distribue gratuitement un liquide écru appelé Technical Food (dont la composition, précisée sur un contenant, ressemble à l’inventaire d’un laboratoire de chimie), tandis dans la salle suivante, on découvre un squelette couché sur un lit de cassonade foncée (note : ce squelette est en pâte de sucre).

Plus loin, une cabine de photomaton permet aux visiteurs de se faire photographier et de participer à la création de l’installation en garnissant les murs de la salle de leurs photos. Mais, par contre, dans l’esprit de Take Me (I’m yours), d’autres visiteurs peuvent choisir de s’approprier vos photos, contribuant au caractère éphémère et changeant de l’œuvre.

Bref, une exposition interactive et ludique.

Fronton de l’Institut de France

Au sortir de l’exposition, je passe devant l’Institut de France, un ancien collège créé par disposition testamentaire du cardinal Mazarin. De nos jours, il regroupe diverses institutions, dont l’Académie française.

Sculpture dans une galerie de la rue de Seine
Sculpture dans une galerie de la rue de Seine

J’emprunte ensuite la rue de Seine. On y trouve de nombreuses galeries d’Art contemporain. Tandis que les installations encombrantes que je viens de voir ne sont conçues que dans le but d’être exposées ou achetées par des musées, les œuvres offertes par les galeristes de la rue de Seine sont destinées au public fortuné.

Entrée de l’ancienne chapelle du Couvent des filles du Calvaire

Aux Jardins du Luxembourg, à la droite de l’édifice du Sénat, on trouve sur la rue Vaugirard l’entrée de l’ancienne chapelle du Couvent des filles du Calvaire.

Construite en 1625, la façade de cette chapelle accumule les références à leur protectrice, Marie de Médicis (1575-1642), épouse d’Henri IV et régente du royaume de 1610 à 1624; ‘M’ dorés couronnés et buste de la reine au sommet du fronton.

Détail de la façade de l’église Notre-Dame-des-Champs

Je visite ensuite la modeste église Notre-Dame-des-Champs, de style néo-roman.

Construite de 1867 à 1867, elle se caractérise par la galerie de 22 grandes toiles (noircies par la pollution) qui illustrent la vie de la Vierge et qui décorent le haut des murs latéraux du vaisseau central.

Sur le chemin du retour, j’achète un Sub30 chez Subway qui je mangerai dans ma chambre.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (les deux premières photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 640 — 25 mm
2e  photo : 1/1600 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 32 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 18 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
7e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 18

Publié le 19 octobre 2015 | Temps de lecture : 6 minutes

Ce matin, je dois effectuer la visite guidée d’un hôtel particulier.

Le compte-rendu de la journée d’hier — que j’aurais normalement écrit le lendemain, soit aujourd’hui — a été écrit le jour même, soit hier soir. Une fois terminé, il a été programmé pour être automatiquement publié à 7h30 ce matin, alors que j’étais serai encore endormi. Ah ! les merveilles de la technologie.

La visite doit débuter à 9h55. Après le petit déjeuner, je m’empresse de noter sur une carte les lieux à voir dans les environs, de photographier cette carte — photo qui me servira de référence — puis m’habiller et quitter l’hôtel.

Intérieur de l’hôtel de la Païva
Intérieur de l’hôtel de la Païva

Situé sur l’avenue des Champs-Élysées, cet hôtel particulier est celui de la marquise de la Païva, une courtisane devenue immensément riche.

Après avoir écouté l’opéra La Traviata ou vu le film Moulin Rouge, si vous aviez l’impression que toutes les courtisanes parisiennes mourraient de tuberculose dans les bras de leur beau ténor, la marquise de la Païva fait exception à cette règle.

Née pauvre en Russie, elle se prostituera, puis mènera une vie de courtisane à Londres et à Paris. Devenue riche, elle épouse (pour le titre) un noble portugais désargenté (le marquis de la Païva) qu’elle abandonne peu après.

En 1852, un riche cousin du chancelier allemand Bismarck tombe amoureux d’elle. Celui-ci négociera le paiement l’indemnité de six milliards de francs-or que la France doit payer à la Prusse pour lui avoir déclaré la guerre.

En remerciement, l’Allemagne le nommera gouverneur de la Lorraine (arrachée à la France par ses soins).

Sa collaboration indécente avec l’ennemi fait qu’elle est huée à l’opéra et décide de s’exiler dans le château à la française que son mari, toujours follement amoureux, a fait construire pour elle en Silésie.

Aussi charmante et pittoresque que puisse être la Silésie, elle n’est pas Paris. La marquise y décède d’ennui en 1884.

Mais l’ennui est beaucoup moins photogénique que la tuberculose. Voilà pourquoi personne n’a composé de mélodrame au sujet de la pauvre marquise de la Païva.

Mais son hôtel parisien est toujours là, presque identique à ce qu’il fut. C’est un édifice fastueux, dans le goût ostentatoire du Second empire.

Les frères Goncourt, qui y furent invités, disaient méchamment que c’était le Louvre du cul (sic). L’écrivain Alexandre Dumas fils aurait déclaré au sujet de l’hôtel tout neuf : « C’est presque fini; il ne manque que le trottoir ».

Mais c’est dimanche, cessons ces médisances.

Chapelle Notre-Dame de consolation

Il y a une décennie, j’ai visité la Chapelle Notre-Dame de consolation.

Inaugurée en 1900, elle est de style Louis-XV. Elle fut construite en mémoire aux victimes de l’incendie du bazar de la Charité en 1897.

D’après ce que je comprends de la note affichée sur sa porte, elle ne se visite plus que sur rendez-vous.

Intérieur du musée Jacquemart-André
Intérieur du musée Jacquemart-André
Intérieur du musée Jacquemart-André

Pour 12 euros (18$), je visite le musée Jacquemart-André.

Édouard André est un riche banquier qui se fera construire en 1876 un hôtel fastueux qu’il meublera dans un style Louis-XV. Le nom Jacquemart est celui de son épouse.

Autant j’ai été séduit par le musée des Arts décoratifs de La Havane, autant j’ai apprécié ce musée. Il est encore plus lumineux et plus beau que le musée musée Nissim-de-Camondo de Paris.

Si on le compare au pavillon des Arts décoratifs du Louvre, Jacquemart-André est plus ‘vivant’, dans la mesure où on se sent dans un lieu qui a réellement été habité. Au contraire d’une succession de pièces décorées avec goût comme celles qu’on voit dans certains magasins de meubles.

Bref, c’est LE musée d’arts décoratifs de Paris.

Détail de la façade de l’Arc de Triomphe l’Étoile
Vue à partir du sommet de l’Arc de Triomphe l’Étoile

Peut-on être dans le huitième arrondissement sans visiter l’Arc de Triomphe de l’Étoile ? Le billet pour accéder à sa plateforme panoramique est de 8,5 euros (13$).

Intérieur de l’église Saint-Augustin

Je mets le cap sur l’église Saint-Augustin.

Construite entre 1860 et 1871, c’était à l’époque le premier édifice à ossature métallique d’une telle ampleur. Grâce à cette structure, l’église est dispensée de contreforts, en dépit de son élévation.

On semble avoir entrepris sa restauration. Cela lui fera du bien. Pour l’instant, ce lieu est sombre et parait sale.

Puisque j’ai un opéra en soirée, je m’achète un Sub30 qui me servira de repas du midi et du soir, puisque je n’ai rien mangé depuis le petit déjeuner. Mais arrivé à ma chambre vers 17h30, c’est pour constater que ce spectacle est à 17h et non à 7h du soir.

Je mets le sandwich au frais sur le rebord de la fenêtre et saute dans le métro. J’arrive à temps pour la deuxième moitié de l’opéra.

Plafond du Théâtre des Champs-Élysées

C’est Theodora, un opéra anglais de Haendel présenté au Théâtre des Champs-Élysées. De la distribution, relativement bonne, se distingue le ténor Kresimir Spicer, exceptionnel.

L’œuvre est — disons-le franchement — un peu ennuyeuse. Très prêchi-prêcha, soulignant les vertus chrétiennes si prisées par la société britannique de l’époque comme celle d’aujourd’hui. La mise en scène m’a laissé indifférent. Bref, je ne regrette pas tant que ça d’avoir manqué le premier acte.

Puis je rentre à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone 8 mm F/1,8 (10e photo), objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (7e et 9e photos) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 8 mm
  2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 8 mm
  3e  photo : 1/320 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 7 mm
  4e  photo : 1/60 sec. — F/3,2 — ISO 2500 — 7 mm
  5e  photo : 1/50 sec. — F/3,2 — ISO 6400 — 14 mm
  6e  photo : 1/80 sec. — F/3,2 — ISO 1000 — 11 mm
  7e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
  8e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 7 mm
  9e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 13 mm
10e  photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 1000 — 8 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 17

Publié le 18 octobre 2015 | Temps de lecture : 5 minutes

Après la publication de mon compte-rendu d’hier, je me présente au Jardin des plantes à 12h40.

L’an dernier, j’avais visité ce site touristique. Mi-jardin botanique, mi-jardin zoologique, le Jardin des plantes m’avait déçu.

Cette foi-ci, je visite son musée d’histoire naturelle.

Wow ! Quelle différence.

Impression que laisse le musée en entrant
Moitié avant du rez-de-chaussée
Vue en plongée du musée
Un pensionnaire du musée

Le Muséum national d’histoire naturelle (c’est son nom officiel) est un musée à l’ancienne. Pas de tableaux multimédias. Pas de bornes interactives. Mais quelle collection; on y trouve les squelettes d’à peu près tous les êtres vivants sur Terre.

Certains de ceux-ci sont à l’air libre. D’autres sont dans des vitrines.

Le rez-de-chaussée est consacré à l’anatomie comparée. Une mezzanine permet d’avoir une vue d’ensemble des collections. Le deuxième étage est réservé à la paléontologie (c’est-à-dire l’étude des fossiles).

Mais je dois écourter ma visite puisque j’ai oublié d’apporter ma pile de rechange. Celle dans mon appareil photographique tire à sa fin.

Avant de quitter le Jardin des plantes, je m’achète une crêpe au jambon et au fromage pour 5,5 euros (environ 8$) que je mange en retournant à l’hôtel.

Ce matin, c’était brumeux. C’est devenu ensoleillé. Je mets le cap sur l’église Saint-Médard (dans le 5e arrondissement).

Une clé de voûte de l’église Saint-Médard

L’an dernier, mes photos étaient trop sombres. Cette fois-ci, j’espère faire mieux.

Malheureusement mes photos reflétaient la réalité; cette une église mal éclairée.

Au jour 14 de ce voyage-ci, j’avais visité le cinquième arrondissement. Ce que je ne vous ai pas dit, c’est qu’en passant devant l’église baroque de Val-de-Grâce, j’avais aperçu la boutique de la modiste Annie Mouvemble (au 8 Place Alphonse-Leveran).

Sa vitrine offrait en vente un exemplaire en parfait état de la tunique de l’uniforme de la garde républicaine française.

Noir dont le col Mao est décoré à l’avant un subtil motif végétal cousu au fil d’or, l’uniforme se ferme par une série de sept boutons dorés. L’extrémité des manches est rehaussée de deux bandes dorées horizontales recouvertes d’une bande verticale plus large en feutre rouge rehaussée de trois boutons dorés.

Depuis trois jours, je me demande à quoi un uniforme de la garde républicaine pourrait bien me servir au Québec. Mais je me pose cette question (dont la réponse est évidente) parce que j’éprouve une envie irrésistible et irrationnelle de l’acheter. Sinon, je n’y penserais plus depuis longtemps.

Depuis que j’ai vu cette tunique, je suis obsédé à l’idée qu’une fois revenu chez moi, je pourrais me rendre compte que cet objet unique, impossible à trouver au Québec, était une occasion unique que j’ai laissé me filer entre les doigts.

Et comme il est plus facile d’oublier une dépense folle que d’oublier le regret d’une occasion ratée, j’ai finalement acheté cette tunique. Je n’ose pas vous en dire le prix.

Parce que c’est ça, Paris. La capitale française est la ville des plaisirs et des tentations. Elle vous donne l’impression que vous, simple visiteur parmi des millions d’autres visiteurs, êtes un être unique et extraordinaire. Qui mérite les parfums les plus subtils, les chocolats les plus exquis, les vêtements les plus chatoyants, et des mets qui ne sont rien d’autre des œuvres d’art éphémères.

Faut-il se surprendre que tant de séduction vous fasse commettre de telles folies ?

Ceci étant dit, je mets ensuite le cap sur le Panthéon. En route, je croise la pâtisserie Aux Gourmandises d’Arago et m’y achète une gourmandise.

J’ai visité le Panthéon au 14e jour de ce voyage. Mais j’ai oublié de monter jusqu’à son lanternon afin de photographier la ville. J’apprends que je n’ai rien manqué; le lanternon est inaccessible au public jusqu’au printemps prochain.

Puisque demain j’ai une visite guidée à 10h20 et un concert en soirée, je décide de rentrer tôt à l’hôtel. En chemin, j’achète un Sub30 chez Subway, que je mange dans ma chambre en rédigeant le texte que vous lisez.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (4e photo), M.Zuiko 75 mm F/1,8 (5e photo) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 11 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 10 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 14 mm
4e  photo : 1/320 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
5e  photo : 1/50 sec. — F/1,8 — ISO 6400 — 75 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 16

Publié le 17 octobre 2015 | Temps de lecture : 5 minutes

Mes avant-midis sont habituellement occupés à la rédaction et à la publication de mes récits de voyage. Lorsqu’en plus, le milieu de l’après-midi est consacré à une visite guidée, je n’ai pas le temps de faire grand-chose ni avant ni après cette visite.

Puisque j’ai une de ces visites prévue à 15h aujourd’hui, je change mon emploi du temps.

Aussitôt après le petit déjeuner à l’hôtel, je me précipite à la Sainte-Chapelle. J’y accède trente minutes après l’ouverture. Il y a peu de monde en ce matin pluvieux.

J’en ai pris d’assez bonnes photos l’an dernier mais cette année, j’ai apporté des objectifs photographiques plus lumineux (alors que cette chapelle est relativement sombre), ce qui devrait me donner de meilleurs résultats.

Intérieur de la Sainte-Chapelle
Intérieur de la Sainte-Chapelle

Le prix d’entrée coute 8,5 euros (13$). L’an dernier, la rosace était masquée en raison de travaux de restauration. Elle est maintenant visible.

Plutôt que de me répéter, les intéressés peuvent se référer à la description que j’en ai déjà faite.

Je retourne à l’hôtel pour rédiger et publier mon texte. Je pars vers 14h15. Pas le temps de prendre mon repas du midi. Je cale le 250ml de jus d’orange qui m’est resté de mon petit déjeuner et je mange une pâtisserie au chocolat achetée en chemin au Pain de sucre du 14 rue Rambuteau

Cœur Caraïbe au Pain de sucre

D’une légèreté incroyable, on la croirait faite sans farine. Comme si le chocolat avait été incorporé à des blancs d’œuf montés en mousse.

Cour d’honneur de l’hôtel de Soubise

Puis c’est la visite de l’hôtel de Soubise. Sur les lieux d’un ancien palais médiéval — dont il ne reste que la porte avec ses deux tourelles visibles ci-dessus à gauche — un palais sera érigé au XVIe et XVIIe siècles.

Si les grands jardins à l’arrière ont disparu, cet hôtel particulier a conservé sa cour d’honneur à colonnade en demi-lune. Dans une ville où chaque mètre carré de terrain vaut une fortune, on peut avoir une idée de la valeur de cette propriété.

Aperçu de l’intérieur de l’hôtel de Soubise

Sa décoration intérieure sera refaite vers 1736 dans le style rocaille par les plus grands artistes du temps. Si l’hôtel de Lauzun est le plus bel hôtel particulier du XVIIe siècle, l’hôtel de Soubise est le plus beau du XVIIIe.

Encore une fois, notre guide sera Nathalie Gallois (archéologue et historienne d’art), tout aussi brillante et documentée ici qu’elle le fut lors des deux autres visites que l’ai eu le plaisir de suivre avec elle.

À l’issue de cette visite, il est 17h35. Je saute dans un autobus et vais au Pavillon de l’Arsenal. C’est un centre d’information de documentation et d’exposition très bien fait, consacré à l’urbanisme et l’architecture moderne de la métropole parisienne. L’entrée est gratuite.

Je prends le repas du soir au Réveil Bastille. Pour 15 euros (22,50$), je prends en entrée un velouté de champignon et, en mets principal, un filet de saumon accompagné d’une généreuse portion de purée de pommes de terre.

Filet de saumon du Réveil Bastille

Est-ce en raison de ma faim, mais ce repas m’a semblé être le meilleur que j’ai pris à Paris cette année.

Détail à noter : il est habituel au Québec de servir le mets principal avec deux accompagnements, habituellement de couleurs contrastantes. Dans les restaurants parisiens, c’est presque toujours un seul accompagnement. Or le filet de saumon est ici servi avec des pommes de terre (l’accompagnement déclaré au menu) et des tomates.

Puis je rentre à l’hôtel pour la nuit. C’est aussi l’occasion d’essayer la tondeuse à cheveux achetée la veille. Résultat : me voilà présentable de nouveau.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F1,8 (5e photo), objectifs M.Zuiko M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (3e photo), PanLeica 25 mm F/1,4 (6e photo) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 7 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 7 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 26 mm
4e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 400 — 8 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 15

Publié le 16 octobre 2015 | Temps de lecture : 5 minutes
Manifestation contre la loi Macron

Paris est une ville bien vivante. En quittant l’hôtel, je croise une manifestation contre la loi Macron (du nom du ministre français de l’Économie et des Finances).

Je prends le repas du midi à La Penderie. Ce restaurant est situé au 17 de la rue Étienne-Marcel.

En potage, j’y prends un velouté au potiron et basilic. Au bénéfice des lecteurs québécois, un potiron est une citrouille.

Suprême de pintade à La Penderie

En mets principal (sans vin), je prends un suprême de pintade. Sur la photo ci-dessus, on croirait une demie volaille : en réalité, tous les os avaient été retirés, sauf ceux de la cuisse. La cuisson était parfaite. La sauce, délicieuse.

Puisque j’ai une visite guidée du Palais de Justice à 15h et que j’arrive une heure en avance, je passe l’attente à vadrouiller aux alentours.

Horloge de la Tour de la Conciergerie

Sur le mur de la Conciergerie qui donne sur le boulevard du Palais, on peut apercevoir la première horloge publique de Paris. Plusieurs fois restaurée (dont l’an dernier), elle fut originellement commandée en 1372 par Charles V.

Puis à 15h débute la visite du Palais de Justice. Cette visite durera deux heures. Cet édifice occupe à lui seul presque le cinquième de l’Île de la Cité (c’est-à-dire l’île sur laquelle est construite Notre-Dame-de-Paris).

Il est construit sur le site de l’ancien Palais de la Cité — victime de plusieurs incendies aux XVIIe et XVIIIe siècles — dont les vestiges les mieux conservés sont la Conciergerie et la Sainte-Chapelle.

Je m’attendais à une décoration intérieure fastueuse. Ce n’est pas le cas.

Cette visite vaut essentiellement pour l’exposé magistral de notre guide, Bertrand Catry, dont la mémoire phénoménale nous permet d’apprendre tout de l’histoire des lieux, de l’évolution de l’application de la justice en France depuis deux millénaires, des causes célèbres et d’anecdotes savoureuses que seul un guide parfaitement compétent peut connaître.

Monument à Raymond de Sèze

Je suis enclin à croire que la profession légale est plus conservatrice que la moyenne des Français. C’est ainsi qu’on a élevé dans ces lieux un monument à la gloire Raymond de Sèze. Ce dernier est le magistrat qui a plaidé la défense de Louis XVI devant la Convention (très largement hostile à ce dernier).

À la droite du monument, un chien nous indique que l’allégorie qu’il accompagne est celle de la Fidélité (au roi, dans ce cas-ci).

Détail du monument à Raymond de Sèze

À gauche, appuyé sur un bouclier arborant les trois fleurs de lys symbolisant la monarchie, il s’agit d’une allégorie de la Nation. Mais comme cette nation avait eu le ‘culot’ du régicide de Louis XVI, le sculpteur s’est permis la licence de la représenter (discrètement) le postérieur à l’air.

Intérieur du Palais de Justice
Intérieur du Palais de Justice
Intérieur du Palais de Justice

Voici d’autres photos que j’en ai rapportées. Sur la dernière, précisons que Lex est le nom latin de loi.

Tondeuse à cheveux

Je vais ensuite au BHV (soit le Bazar de l’Hôtel-de-Ville) afin de m’acheter une tondeuse à cheveux rechargeable à 40 euros (60$).

Une molette permet de régler la hauteur de coupe au millimètre entre 3 et 36 mm. Selon le fabriquant, elle s’utilise dans 32 positions. En somme, j’ai acheté le Kamasutra de la tondeuse.

Au lieu de dépenser 18 euros pour me faire raser le crâne chez le coiffeur, je le ferai moi-même sous la douche.

J’ai déjà une tondeuse chez moi, mais elle ne fonctionne que sur le 110 volts (au lieu du 220 volts du courant électrique français).

Après être passé chez Subway, je rentre à l’hôtel pour manger mon Sub30 (un sandwich de 30cm) et passer la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re, 5e, 7e et 9e photos) et PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
  1re photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 24 mm
  2e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
  3e  photo : 1/50 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 25 mm
  4e  photo : 1/1250 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 15 mm
  6e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 1250 — 25 mm
  7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
  8e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 1250 — 25 mm
  9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
10e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 250 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 14

Publié le 15 octobre 2015 | Temps de lecture : 6 minutes

Après ma petite vérification des prix de la pâtisserie Stohrer (dont j’ai parlé hier), ma journée sera consacrée au cinquième arrondissement de Paris (dont le cœur est le Quartier latin).

Un chapiteau à l’église Saint-Julien-le Pauvre

Je me rends en vitesse à la minuscule église Saint-Julien-le-Pauvre, dont la construction a débuté quelques années avant Notre-Dame-de-Paris. C’est la plus vieille église de la capitale.

Sa façade actuelle date du XVIIe siècle. La cloison ornée d’icônes qui barre de chœur — cloison qu’on appelle iconostase — indique que cette église est vouée au rite orthodoxe, plus précisément dans ce cas-ci au rite grec melkite catholique (sous la dépendance du patriarche d’Antioche).

Façade de l’église Saint-Séverin

Puisque je suis à deux pas de l’église Saint-Séverin, j’y vais rapidement. Pour éviter les redites, je réfère les intéressés à la description que j’en ai faite l’an dernier.

Offrande à l’église Saint-Séverin

Cette fois-ci, mon attention est attirée par un détail; ces deux pommes laissées sur un banc. Je présume qu’il s’agit d’une offrande des religieux aux mendiants qui trouvent refuge contre le froid dans cette église.

Comme quoi ce symbole biblique de la tentation d’Ève trouve ici un sens nouveau…

Entrée de tomates et mozzarella

Parlant nourriture, je prends le repas du midi au Rendez-vous Saint-Germain. Pour 14,5 euros (22$), je prends en entrée un antipasto de tomates & mozzarella puis, en mets principal, un filet de saumon accompagné d’une purée de pommes de terre.

Détail de l’extérieur du musée de Cluny

Je me rends ensuite au musée de Cluny, aménagé dans l’hôtel des abbés de Cluny (d’où son nom et le symbole gravé au-dessus de la fenêtre de droite).

Le prix d’entrée est de 8 euros (12$).

Ce musée est consacré au Moyen-Âge. Il y a une décennie, je l’avais visité et l’avais trouvé ennuyeux. Mon seul souvenir était de la grande salle des thermes romains (en mauvais état) et celle consacrée aux statues originelles (endommagées) de la galerie des Rois, provenant de la façade de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris.

Rappelons qu’à la Révolution, on a détruit les statues de cette galerie, croyant qu’il s’agissait d’une représentation des rois de France (alors qu’il s’agissait des rois de Juda). Oupss !

Les pierres ont été vendues comme matériau de construction et n’ont été trouvées, par hasard, en 1977.

Aperçu de l’intérieur du musée de Cluny

À cette visite-ci, j’ai trouvé ce musée très intéressant. Des tapisseries médiévales superbes. Des toiles intéressantes et bien restaurées. Des retables, des statues et des vitraux. Et la plus belle collection d’objets réalisés par la technique de champlevé que j’ai vue de ma vie.

Vue intérieure du Panthéon

Puis je me rends au Panthéon. Prix d’entrée : 7,5 euros (11$). Destiné sous l’ancien régime à une fonction religieuse — d’où la croix qui surmonte le lanterneau de son dôme — on a refait son fronton à la Révolution et c’est devenu un temple accueillant dans sa crypte la dépouille des Français les plus illustres.

Pendule de Foucault

Au centre de la ‘nef’ du rez-de-chaussée, on peut y voir le pendule de Foucault. C’est à l’aide de cet instrument scientifique que Léon Foucault fit la démonstration publique irréfutable, en 1851, de la rotation terrestre. Précisons que l’animation ci-contre a été créée par Nbrouard en 2007 pour Wikipédia.

Détail de l’intérieur de l’église Saint-Étienne-du-Mont

À deux pas se trouve l’église Saint-Étienne-du-Mont.

Construite de 1494 à 1624, son extérieur combine harmonieusement des éléments de différents styles. Mais son intérieur vaut pour son immense jubé — le seul qui subsiste à Paris — véritable dentelle de pierre de style Renaissance.

Tout dans cette église est un enchantement; les clés de voûte, les vitraux de style Renaissance, les confessionnaux, la chaire, etc.

Clé de voûte de l’église Saint-Étienne-du-Mont

Sa clé de voûte centrale est entourée d’angelots et des animaux représentant les quatre évangélistes. Au bout de cette clé est décorée d’un agneau (ici à l’envers) portant un étendard décoré d’une croix de Saint-Georges.

De toutes les églises de Paris, c’est ma préférée.

Chapelle à la Vierge

Plus au sud, je fais un tour rapide dans l’église Saint-Jacques-du-Haut-Pas. C’est un lieu sobre, construit comme une étape sur le chemin des pèlerins nordiques en route vers Compostelle. Au fond, sa chapelle à la Vierge est mignonne.

Puis je rentre à l’hôtel pour la nuit. Comme repas du soir, je termine les provisions achetées à la pâtisserie Stohrer.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e, 6e et 11e photos), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (5e, 7e et 8e photos), PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm
  2e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
  3e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 3200 — 25 mm
  4e  photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 5000 — 25 mm
  5e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 30 mm
  6e  photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 14 mm
  7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 12 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 12 mm
  9e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
10e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
11e  photo : 1/60 sec. — F/2,2 — ISO 2500 — 7 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 13

Publié le 14 octobre 2015 | Temps de lecture : 5 minutes
Cour du Musée Carnavalet

Ma journée commence par une visite du Musée Carnavalet. Celui-ci est consacré à l’histoire de Paris. Il est installé dans deux hôtels particuliers adjacents : l’hôtel Carnavalet (construit de 1548 à 1560) et l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau (construit vers 1690).

Depuis ma première visite à ce musée en 2003, j’ai toujours eu une affection particulière pour lui. Et ce en raison d’une anecdote que j’ai déjà racontée.

Qu’est-ce qu’un musée spécialisé, consacré à une ville en particulier, peut-il avoir d’intéressant pour quelqu’un qui ne l’habite pas ? C’est que Paris est Paris.

On y voit des maquettes qui nous font réaliser l’étendue des destructions qui ont permis de dégager les immeubles qu’on admire aujourd’hui mais qui, voilà un siècle ou deux, étouffaient sous la promiscuité de maisons voisines.

Maquette de l’Île-de-la-Cité

La maquette ci-dessus représente l’Île-de-la-Cité vers la fin du XVIe siècle. On y reconnait Notre-Dame-de-Paris à l’Est, le Palais Royal (dont la Sainte-Chapelle) à l’Ouest. Mais on y voit également plus d’une vingtaine d’églises et une multitude de maisons aujourd’hui remplacées par un petit nombre d’édifices administratifs imposants.

De plus, c’est dans ce musée qu’on peut voir les boiseries d’hôtels particuliers aujourd’hui disparus.

Ancienne devanture de la bijouterie Fouquet
Salle d’exposition de la bijouterie Fouquet

En 1901, c’est à l’illustrateur et graphiste Alfons Mucha que le bijoutier George Fouquet fit appel pour concevoir la salle d’exposition de sa nouvelle bijouterie parisienne du 6 rue Royale. L’Art Nouveau faisait alors rage dans la capitale.

Mais en 1923, l’Art déco brulait de ses premiers feux. Désireux de rafraîchir le décor de sa bijouterie, Georges Fouquet fit don de ses boiseries démodées au musée plutôt que de simplement les détruire.

Le musée présente également une galerie de portraits de personnes (dont beaucoup d’artistes) qui ont fait sa gloire de la ville. On y voit aussi des toiles illustrant à quel point Paris fut souvent le théâtre d’événements historiques majeurs.

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À deux pas de là se trouve le musée Cognacq-Jay. Également gratuit, il présente la collection d’Ernest Cognacq. Ce dernier fut le fondateur (avec son épouse Marie-Louise Jaÿ) du grand magasin La Samaritaine.

Cette collection est centrée sur le XVIIIe siècle, plus particulièrement sur l’époque rococo (que j’aime beaucoup). Fait à noter : les œuvres sont simplement numérotées et le visiteur doit se référer à de grandes feuilles plastifiées pour obtenir plus de détails à leur sujet.

Ceux qui, comme moi, ont les mains occupées à transporter du matériel photographique y verront là un inconvénient.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Pour terminer, je visite le musée de la poupée. Dans des vitrines servant de décor, ce musée présente des centaines de poupées classées selon les époques et selon des thèmes.

L’entrée est de 8 euros (12$). Il s’adresse aux enfants.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Plutôt que de prendre le repas du soir au restaurant, je décide d’acheter des provisions chez Stohrer et de manger dans ma chambre.

Lors de son mariage en 1725 avec Louis XV, la princesse polonaise Marie Leszczynska exige que son pâtissier la suive à Versailles.

Cinq ans plus tard, celui-ci s’installe à Paris, sur la rue Montorgueil (où sa pâtisserie se trouve toujours). C’est à lui qu’on doit la création du Baba au rhum (appelé originellement Ali-Baba).

Il ne reste aucune trace de la boutique originelle. Le décor actuel date de la seconde moitié du XIXe siècle.

Il est extrêmement imprudent de se rendre dans la pâtisserie Stohrer le ventre vide. Hélas, c’est une faute que j’ai commise.

J’en suis ressorti avec 35 euros (50$) d’aliments. Puis, rendu à mon hôtel, je me suis dit que ce n’était pas possible, que la vendeuse s’était probablement trompée.

Malheureusement, chez Stohrer, on ne vous remet pas un reçu détaillé de votre commande : seulement un talon de caisse qui indique le total.

La seule manière de savoir si on s’est trompé, c’est d’acheter de nouveau chaque item séparément. Le lendemain matin (au 14e jour du voyage), j’y suis retourné pour acheter deux de ces items séparément et, d’après ce petit test, j’ai acquis la conviction qu’il n’y avait pas eu d’erreur.

Voici le détail de mes achats, en euros :
 2,5€ Pain
 6,5€ Tranche de terrine de saumon (à 4,6€ le 100 g)
   ? € Tranche de pâté en croute au foie gras (à 3,9€ par 100g)
   ? € Portion de rillette d’oie
   ? € Portion de salade sicilienne (à 2,4€ par 100g)
 6,2€ Deux marrons confits
 4,4€ Clafoutis à la rhubarbe
35,0€ TOTAL

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (5e et 6e photos), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e et 7e photos) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 11 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 15 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 7 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
6e  photo : 1/160 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
7e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à Paris, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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Écrit par Jean-Pierre Martel