Voyage à Lisbonne : jour 2

Publié le 5 octobre 2016 | Temps de lecture : 4 minutes

Une des choses qui vont me manquer en quittant Lisbonne, c’est le verre de gaspacho que je prends au début de mon petit déjeuner.

Depuis déjà des mois, j’ai remplacé le verre de jus d’orange par du jus de légumes dans le but de réduire ma consommation de sucre simple et d’augmenter ma dose de vitamines.

Mais au lieu du jus de légumes, lui substituer le goût frais et saisissant de la gaspacho — achetée au litre pour 1,62 euro sous la marque portugaise Pingo Doce — c’est vraiment très agréable.

Aperçu de mon studio

J’ai installé ma petite table de travail en face de la fenêtre, ce qui me permet d’écrire mes comptes-rendus en m’imprégnant de vie du quartier.

Au repas du midi, je vais à la terrasse d’un restaurant à proximité y commander une soupe du jour (qu’on oubliera de m’apporter) et un ragout d’agneau.

Ragout d’agneau

Puisque l’agneau contient des petits morceaux d’os très friables, je soupçonne qu’il s’agit de morceaux d’agneau qu’on a fait sauter, puis cuire lentement dans un bouillon parfumé au fenouil. La viande tendre et son bouillon sont servis sur un lit de quartiers de pommes de terre. Le tout est savoureux. L’addition : 10 euros.

Vue du Miradouro de Sto. Estevão

Après la publication de mon compte-rendu du premier jour, je me rends au Miradouro de Sto. Estevão (soit le belvédère de Saint-Étienne). Il est situé à moins de cent mètres de mon studio. Il offre une assez belle vue du Tage (la rivière à l’embouchure de laquelle Lisbonne est construite).

Largo do Salvador

Après avoir vadrouillé dans le quartier…

Statue de José Ier

…je me rends au centre-ville, à la Praça do Comércio (Place du Commerce). Celle-ci fut aménagée au XVIIIe siècle, après le tremblement de terre et le tsunami de 1755 (qui détruisirent la majorité de la ville).

Musée de la bière

Parmi les établissements qui bordent cette place, je me rends au musée de la bière. Il raconte l’histoire de cette boisson et plus précisément sur celle des principaux brasseurs du pays. Il est bilingue (portugais et anglais). La visite coute 3,5 euros et donne droit à environ 125ml de bière Bohemia.

Au restaurant du musée, je prends un Pastel de Bacalhau. Il s’agit d’une croquette à la morue truffée au fromage. Ici, le fromage utilisé est le Queijo Serra da Estrela. Il s’agit d’un fromage d’appellation contrôlée fait de lait de brebis dont l’aire de pâturage est la Serra da Estrela. Ce lait est coagulé par macération avec des fleurs de cardon (et non avec de la présure). Son goût est intense.

Le tout est bien, sans plus.

Pour le repas du soir, je me rends au Pátio 13. À mon arrivée, sa grande terrasse est presque pleine.

J’y commande une soupe de poisson, des sardines et une demi-bouteille de vin blanc.

Comme plusieurs autres restaurants de la ville, on vous apporte en plus un petit fromage, du beurre et du pain qui vous seront facturés si vous y goûtez mais qui ne le seront pas si vous n’y touchez pas.

Ma soupe est bonne, tout comme les sardines.

Sardines du Pátio 13

Ces dernières sont salées, puis cuites entières sur le grill.

Oubliez les petites sardines en conserve du Québec. Les portugaises ont environ 20cm de long. Les cinq sardines sont accompagnées de patates entières bouillies.

Les sardines sont savoureuses mais contiennent beaucoup d’arêtes.

Bref, après ce repas gargantuesque (au cout de 13,5 euros), je rentre chez moi pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (7e photo), M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (3e et 6e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 160 — 8 mm
4e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 7 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Lisbonne : jour 1

Publié le 4 octobre 2016 | Temps de lecture : 6 minutes

C’est la première fois de ma vie que j’entreprends un voyage avec le pressentiment qu’il va m’arriver malheur.

L’autobus 747 fait la navette avec l’aéroport. Son conducteur me dit que je ne peux pas utiliser ma carte OPUS pour prendre son autobus. De ses explications confuses, j’ai retenu qu’il n’acceptait pas d’être payé comptant non plus et que je devais me rendre au métro acheter un titre de transport.

Et puisque la presque totalité des entrées à la station Berri-UQUÀM n’ont que des escaliers mécaniques qui montent mais aucun qui descendent, je me rends donc deux coins de rues plus loin, à la bouche située à l’intersection de Berri et de Sainte-Catherine pour éviter de m’éreinter avec mes bagages.

Finalement, je prends le 747 avec un peu de retard sur mon échéancier.

Foule attendant de passer l’étape de la sécurité

À l’aéroport de Montréal, il y a foule à la sécurité. J’arrive juste à temps pour prendre mon avion. Il s’agit d’un vol pour Lisbonne avec escale à Amsterdam.

L’aéroport d’Amsterdam — que j’ai visité il y a une décennie — est demeuré tout aussi plaisant. Dans un de ses restaurants, je mange des tranches de saumon fumé sur du pain et finalement, un verre de jus de fruits.

Pour le vol Amsterdam-Lisbonne, j’ai choisi un siège à côté d’un hublot. Ceci me permet de voir une succession de vues aériennes qui témoigne des différences géographiques des régions que nous survolons.

Je vois donc les immenses serres utilisées par les maraichers et les producteurs de fleurs des Pays-Bas. Plus au sud, ce sera une juxtaposition de lopins de terre aux formes variées, ce qui ressemble du haut des airs à du trencadis. Puis, deux heures après notre départ, les Pyrénées.

Ferme de panneaux solaires

La campagne portugaise parait plus morcelée et plus aride. En descendant vers Lisbonne, nous distinguons une immense ferme de panneaux solaires et quelques éoliennes.

Aperçu de l’aéroport de Lisbonne

À Lisbonne, le propriétaire du studio que je loue doit me remettre les clés une heure après l’atterrissage. J’ai donc juste le temps de prendre mes bagages et de sauter dans un taxi.

La course me coutera 20 euros. J’arrive quelques minutes avant l’heure convenue.

Mon studio se trouve dans le quartier d’Alfama. Ce dernier est situé sur une des sept collines de la ville. De tous les quartiers actuels de Lisbonne, c’est le plus ancien.

Peuplé originellement par les Maures, c’est un dédale de rues étroites qui serpentent sur cette colline, se croisent et se succèdent. En marchand le long des rues, on réalise qu’elles sont reliées par une multitude d’escaliers qu’on ne découvre qu’au dernier moment.

Les rues sont pavées de blocs carrés de pierre d’environ 10cm de côté. Appelés calçadas, les trottoirs très étroits, sont recouverts de pavés composés de calcaire blanc d’environ 6cm de côté. Dans certains cas, ceux-ci sont en basalte, c’est-à-dire noirs.

Au milieu de cette multitude de ruelles, je croyais que ce serait terriblement compliqué de s’y retrouver. En fait, les rues se jetant les unes dans les autres, il suffit de monter jusqu’au niveau de la rue qu’on désire atteindre, de passer de l’une à l’autre en demeurant à peu près au même niveau et on finit par la trouver.

Le problème est de se rendre à un site touristique dont on ne connait pas l’altitude. À ce moment-là, une carte est indispensable.

Une rue d’Alfama

Le long de ces rues, on voit un grand nombre de restaurants, de petites épiceries, de boutiques d’artisans.

Il y a plusieurs mois, j’avais visité ma rue à l’aide de Google Street View. Franchement, ça faisait dur.

Mais en vrai, c’est sans prétention et plutôt sympathique.

Après avoir étendu mes vêtements sur mon lit, je vais à la station de métro Santa Apolónia afin d’acheter une passe mensuelle (Navegante urbano 30 dias). Mais j’apprends qu’il faut s’adresser à la station Marquês de Pombal. À celle-ci, on me dit qu’il n’en reste plus; on n’en émet que cent par jour. Donc je dois revenir le lendemain à 7h30. Cent cartes par jour. Pour une agglomération d’environ deux millions d’habitants.

En apprenant cela, j’ai pouffé de rire. De toute ma vie, je n’ai jamais rien entendu d’aussi ridicule.

Sur le chemin du retour, je me rends à un supermarché situé à la station Santa Apolónia acheter du lait, du gruau, de l’eau, du vin, et de la gaspacho (au lieu du jus de légumes).

Ce qui est étrange, c’est que les étiquettes des produits alimentaires ne sont qu’en portugais alors qu’ils sont multilingues (si je me souviens bien) dans tous les autres pays européens que j’ai visités.

Ragout de poisson-chat et croutons

Puis je me rends au restaurant Sagrada Familia. J’y prends une soupe de légumes, un ragout de poisson-chat et deux verres de vin pour 23 euros.

Les portions sont plutôt petites mais tout y est bon. De plus, le service y est ultrarapide.

De retour au studio, une mauvaise surprise m’attend; ma clé n’arrive plus à débarrer la serrure de l’escalier qui mène à mon studio au premier étage. J’ai le numéro de téléphone du propriétaire, mais sur un document demeuré dans le studio.

Parc devant mon studio

Les locataires du rez-de-chaussée, du 2e et du 3e sont absents. J’attendrai donc une heure à la porte d’entrée, puis deux autres heures couché sur un banc dans le parc en face de l’édifice.

Je finis par pouvoir entrer lorsque des locataires du dessus finissent par arriver. J’entre chez moi et retourne au restaurant appeler le propriétaire.

Ce dernier passera en fin de matinée pour réparer la serrure. Je présume que cette mésaventure était ce malheur pressenti avant de partir en vacances.

De retour au studio, je range mes affaires, modifie la disposition des meubles, prends ma douche et finalement me couche pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (5e photo), M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (6e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 31 mm
2e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 32 mm
5e  photo : 1/25 sec. — F/3,2 — ISO 6400 — 25 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 8 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel