Voyage à La Havane-II : Jour 11

9 novembre 2013

Je vais d’abord dans la Vieille ville chercher l’éventail que j’ai fait faire exprès (et que j’ai payé d’avance).

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Au passage, j’entre sur la Drogueria Johnson, située sur la rue Obispo. Sans être aussi spectaculaire que les deux pharmacies que j’ai visitées l’an dernier, c’est quand même un très bel endroit, avec ses étagères de pots de faïence.

Puis je vais à la boutique Quitrin, également sur Obispo, afin de m’acheter une chemise à col Mao en coton (25$), que j’ai vue en vitrine, et qui me servira d’uniforme au Québec.

Puisque je suis à deux pas de là, je fais un petit détour par le Depósito del Automóvil afin de photographier de près la fameuse Citröen Méhari de Celia Sanchez. Contrairement à d’autres voitures exposées, celle-ci ne porte aucune mention.

À un jeune couple justement devant cette voiture, je demande s’ils la connaissent. Et comme ce n’est pas le cas, je leur répète comme un perroquet tout ce que M. Marc Dinet m’a appris sur ce blogue. Au grand plaisir de mes auditeurs, émerveillés par mon érudition.

À la Maison de l’éventail, il y a un imbroglio. On ne se rappelle plus où on l’a mis. On peut m’en faire un autre subito presto. Mais il n’en est pas question, leur dis-je : j’en veux un bien fait. Je repasserai dimanche.

Je prends le repas du midi à la Dulceria Doña Teresa, situé sur Obispo. Un Mojito en apéritif, du rôti de porc (délicieux) accompagné de riz et de légumes, un pudding au riz parfumé à la cannelle et un café expresso, pour 7$.

À deux pas, le long d’Obispo, un trio de musiciens jouent de la musique latino-américaine au bénéfice des passants. Même chose sur le patio de l’hôtel Florida.

Au Café Europa, le grand luxe; un quatuor est accompagné d’un couple de danseurs d’une élégance remarquable.

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En voulant éviter la foule dense sur Obispo, je passe par la rue O’Reilly. J’en profite pour visiter les couloirs de la Banque métropolitaine. Les plafonds sont à sept mètres. Le tiers inférieur des murs est recouvert de tuiles de céramique polychrome rythmées par des pilastres décorés de stucs de style néo-renaissant. L’espace entre les poutres du plafond est décoré à la manière des bagues de cigares.

Après avoir laissé mon ordinateur portable à la maison, je prends le taxi à destination du coin de la ville que je visiterai aujourd’hui. C’est le sud-ouest du quartier de Centro. Plus précisément, c’est le territoire limité à l’Est par la rue Padre-Varela, au nord par l’avenue Salvador-Allende, à l’ouest par Calzada de Infanta et au sud par l’avenue Arroyo.

Alors que les autres rues importantes de Centro ont perdu une partie de leurs édifices dotés de galeries à arcades, ceux le long de Padre-Varela forment une suite presque ininterrompue de cette architecture typique du début du XXe siècle. Il suffirait d’y voir circuler des gens à cheval pour se croire à une autre époque.

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Plus au sud, comme sur plusieurs rues de cette partie de la ville, les maisons ont un ou deux étages. De manière générale, on y trouve peu d’édifices remarquables. Autrefois, c’était le quartier de la prostitution. Néanmoins, çà et là, on pleut voir quelques petits trésors, comme cet ancien atelier de réparation de carrosses qui a conservé intact son fronton extraordinaire.

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Sur l’avenue Salvador-Allende, près de la frontière avec le quartier de Vedado, se trouve la Plaza Carlos-III. Il s’agit d’un centre commercial moderne. Au rez-de-chaussée, tout autour, on trouve les restaurants : au centre, des tables et des chaises, de même qu’une zone d’amusement pour les petits. Aux étages supérieurs, on accède aux boutiques par un long trottoir en tire-bouchon. La marchandise est principalement en libre-service.

Du territoire que je me proposais de visiter aujourd’hui, il me reste bien une petite section mais je brule d’envie d’aller chercher les lunettes que je me suis fait refaire. Je saute dans un taxi. Mon intention est de prendre possession de mes verres, de les tester pendant une quinzaine de minutes et, si le résultat est probant, de faire refaire également mes lunettes principales.

En les essayant, c’est tellement mieux qu’avec mes lunettes principales, que je leur laisse sur-le-champ à refaire. Ce sera prêt demain après-midi.

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En passant devant un salon de coiffure sur la rue Obispo, j’entre m’y faire couper les cheveux. En quittant, une belle me demande d’immortaliser ses nouveaux faux-ongles.

Puis je prends le repas du soir au bar La Llivio de Oro (la Pluie d’Or). Tranche de porc et légumes (rien d’autre) pour 4,80$.

À 19h30, peu de temps après mon arrivée à la maison, panne d’électricité. Évidemment, dans le noir, je pourrais continuer à taper mon texte puis que la pile de mon ordinateur est complètement rechargée.

Je décide plutôt de partir à la découverte de la ville dans le noir. Première constatation : la panne affecte certaines maisons, mais pas d’autres maisons voisines. Puis, comme c’est nuageux, ce couvert de nuages emprisonne et réfléchit la luminosité partielle du quartier. Ce n’est donc pas si sombre.

Je me rends observer la ville du toit de l’hôtel Parc central. La vue est extraordinaire. L’électricité semble être revenue. Je ne vous en dis pas plus puisque je compte y retourner demain et en rapporter quelques photos de jour.

Pendant que je m’y trouve, un orage éclate. La pluie tombe à 60 degrés. Vingt minutes plus tard, tout est terminé. Je rentre à la maison taper une partie du texte que vous lisez. Dodo, épuisé, dès 23h30.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 35 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
3e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 17 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 12

10 novembre 2013

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Je commence par me rendre sur le toit de l’hôtel Parc Central. La piscine qui s’y trouve comprend une pataugeuse circulaire de 30 cm de profondeur et une piscine plutôt carrée, réservée aux adultes, profonde de 1,4 mètre. Il s’agit d’une piscine à débordement, c’est-à-dire dont l’eau déborde dans une rigole tout autour, ce qui donne l’impression d’un grand miroir aquatique.

Hors champ, à droite de la 2e photo, sous une pergola circulaire, les adultes qui se prélassent dans le jacuzzi peuvent admirer la ville au travers des parois vitrées.

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Au loin, on aperçoit le dôme du Capitolio. Devenant lui, le Gran Teatro dont deux tours sont assombries par les échafaudages dressés pour leur restauration. À droite, la façade blanche de l’hôtel d’Angleterre. Dans le coin inférieur droit, l’hôtel Telegrafo. Devant lui, à gauche, le feuillage du parc Central. Au centre du parc, la statue du poète national José Martí, en marbre de Carrare. Au loin, à droite, la tour saumon d’Etecsa, le monopole d’État des télécommunications. Et cette grande rue en diagonale, c’est le Prado.

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Du côté opposé, c’est la promenade du Prado qui descend lentement vers la mer (comme le fait également les Ramblas, à Barcelone). À l’extrême droite, l’hôtel Sevilla, couronné par le restaurant panoramique Torre del Oro.

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La promenade du Prado est décorée de motifs en losange. De chaque côté, des bancs en marbre de Carrare permettent aux passants de prendre un peu de répit. Cachés sous les arbres, des artistes exposent leurs œuvres aux passants.

Je quitte l’hôtel après avoir publié mon compte-rendu quotidien. Je me rends sur la rue Obispo afin d’échanger des Euros en pesos convertibles. Mais la file d’attente est tellement longue que j’y renonce.

Je retourne à l’hôtel Parc central pour prendre la repas du midi (un club-sandwich à 9,75$). Au moment de régler l’addition, je me rends compte que je n’ai qu’un billet de 500 euros (il était destiné au bureau de change). Mais l’hôtel a pour politique d’accommoder les clients dans l’embarras. J’évite donc la prison pour défaut de paiement et je sors de l’hôtel, au contraire, avec entre autres une liasse de cent billets de cinq pesos obtenus en échange de mes euros.

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Mais avant de quitter l’hôtel, j’assume pleinement mon statut de nouveau riche en m’achetant un cigare de marque Cohiba. C’est la marque de cigares que Fidel Castro destinait en exclusivité aux chefs d’État. Mais les temps étant ce qu’ils sont, de simples parvenus comme moi peuvent maintenant s’en procurer librement.

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Il est déjà en milieu d’après-midi. Mes nouvelles lunettes sont déjà prêtes. Je vais les chercher chez Óptica El Almendares, rue Obispo.

Puis j’entame la dernière partie du Centro que je compte visiter, soit le coin sud-est. Comme il est tard, je n’en ferai qu’une partie. Je ferai le reste un autre jour.

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Un des premiers endroits rencontrés, c’est le marché public Egido.

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Et comme nous sommes un samedi, tout comme chez nous, c’est la journée des mariages.

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Puisque je passe à proximité de l’hôtel Saratoga, j’en profite pour photographier le Capitolio situé tout près, du toit de l’hôtel. Puis je traverse la rue afin de prendre d’autres photos infrarouges au Parc de la fraternité.

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En poursuivant ma visite du sud-ouest de Centro, plus précisément sur la rue Cárdenas, je rencontre de remarquables maisons dont l’architecture est inspirée de l’Art nouveau catalan.

Puis c’est déjà l’heure du repas du soir. Je vais manger cinq délicieux raviolis chinois au restaurant Tien Tan (2,75$) et une assiette de poisson et crevettes (un peu trop salées) au restaurent chinois Toi Sen (10,90$, service inclus).

Puis c’est le retour à la maison afin de taper le texte que vous venez de terminer.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
  1re photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 6400 — 28 mm
  2e  photo : 1/500 sec. — F/8,0 — ISO 200 — 13 mm
  3e  photo : 1/500 sec. — F/7,1 — ISO 200 — 12 mm
  4e  photo : 1/640 sec. — F/8,0 — ISO 200 — 12 mm
  5e  photo : 1/400 sec. — F/7,1 — ISO 200 — 29 mm
  6e  photo : 1/125 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 35 mm
  7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 35 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 19 mm
  9e  photo : 1/320 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 23 mm
10e  photo : 1/400 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 17 mm
11e  photo : 1/400 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 14 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 13

11 novembre 2013

Après avoir publié mon compte-rendu quotidien à l’hôtel Parc central, je vais à la Maison de l’éventail afin de prendre possession de l’éventail peint à la main que j’ai fait faire. En attendant mon tour, j’ai l’agréable surprise de voir que le livre (en français) que je leur ai donné est maintenant dans un comptoir vitré et sert en mettre en valeur les produits de la maison.

Puis je me rends au grand magasin Fin de Siglo afin d’y acheter deux Diamants de Gloud — un mâle et une femelle — que je désire offrir à mes hôtes. Je leur en ai parlé d’avance. Ils sont d’accord. J’ai acheté la cage hier soir dans le quartier chinois. Il ne reste plus qu’à acheter les pinsons et les amener à la maison.

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Mais comment les transporter ? Les Cubains ne sont jamais à court de solutions ingénieuses. La vendeuse s’adresse à des collègues afin de se faire donner deux bouteilles d’eau d’un litre, vides, en plastique. Elle y fait une entaille horizontale d’environ 10 cm, presse la paroi, y met un pinson, relâche la pression et l’oiseau est maintenant emprisonné dans la bouteille.

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Rendu à la maison, je répète une partie des étapes ci-dessus pour amener les volatiles à aménager dans leur nouveau domicile.

Aujourd’hui, je veux visiter ExpoCuba et le Parc zoologique national, tous deux situés à environ neuf km de la capitale. À cette fin, j’ai réservé une voiture (et son chauffeur) pour la journée. Nous avons convenu d’avance du prix : 25$. Nous partons vers 12h30. Puisque je n’ai pas encore pris le repas du midi, notre premier arrêt est dans une épicerie où je fais le plein d’eau et de biscuits.

Mais en cours de route, en relisant mon guide de voyage, je découvre qu’ExpoCuba ferme à 17h30 alors que le Parc zoologique ferme plus tôt, à 15h30. On inverse l’ordre du programme. On aboutit quand même, sans le vouloir, à ExpoCuba pour découvrir que c’est fermé; la 31e Foire internationale de la Havane se tenait du 3 au 9 novembre (nous sommes le 10).

Donc, plein gaz sur le Parc zoologique. Sur le chemin qui y mène, aucune signalisation ne nous aide à nous y rendre. À plusieurs reprises, il faut donc demander la route aux passants. On finit par arriver à 14h45. Le prix de l’admission (pour un touriste) : 5$.

Contrairement au Jardin zoologique de La Havane — où les animaux sont prisonniers de cages ou de petits enclos — les animaux du Parc zoologique vivent dans une savane pas tout à fait désertique mais qui ressemble à la nature cubaine éclaircie.

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Un petit autobus — on dit plutôt car en France — d’une capacité d’une trentaine de personnes, sillonne les 340 hectares du parc. En dépit du caractère délabré de l’intérieur du véhicule, le trajet se fait très confortablement, grâce au pavé en bon état du circuit.

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Dépourvu d’un système d’amplification, un guide fournit les explications d’une voix suffisamment forte pour couvrir les cris d’excitation des enfants.

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Sur notre chemin, nous rencontrons de nombreux zèbres, quelques éléphants, rhinocéros, autruches, girafes et antilopes.

La dernière partie de la visite est la Fosse aux lions. Il s’agit d’un grand enclos limité par un mur que rase l’autobus dans le sens des aiguilles d’une montre. Les félins ne peuvent donc être vus que par les fenêtres à droite.

Je tenais beaucoup à effectuer cette visite parce que pour moi, c’était un peu comme combiner un voyage à La Havane avec un safari en Afrique et ce, pour le même prix.

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Puisqu’il nous reste un peu de temps, je demande à mon chauffeur de me conduire dans une grande église néo-romane que j’ai aperçue l’an dernier de l’Aquarium national. Il s’agit de la basilique Jésus de Miramar.

Nous y arrivons à 16h40. Elle est ouverte puisqu’une messe s’y tiendra dans vingt minutes.

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Cette église a ceci de particulier que le Chemin de croix est illustré par des fresques — un peu frustres — qui décorent le haut du mur des bas-côtés.

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La pierre y est taillée avec soin et beaucoup d’éléments de la décoration font preuve de délicatesse et de raffinement.

Je règle la course en taxi au Café Neruda (25$, plus 15$ de pourboire). Le repas du soir sera composé de bruschettas, d’un filet de poisson et de légumes, le tout pour 11,50$ (sans le pourboire).

Puis je rentre à la maison.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (les 5e et 6e photos) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 33 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/4,1 — ISO 400 — 45 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/4,9 — ISO 200 — 89 mm
6e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 250 — 150 mm
7e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 18 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 14 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 14

12 novembre 2013

Ce matin, j’ai eu un peu de difficulté à me connecter sur le réseau Wi-Fi de l’hôtel Parc Central. Mais finalement, tout a bien été.

De retour à la maison, je signale à mes hôtes que le pinson femelle que je leur ai donné hier a les ongles des pouces trop longs, ce qui l’empêche de s’agripper fermement aux barreaux.

On amène la cage dans le salon. Afin que les oiseaux ne puissent pas s’échapper, on ferme les portes qui donnent accès aux balcons (normalement, elles sont ouvertes et laissent entrer l’air librement). Je saisis l’oiseau et, à l’aide de mon coupe-ongle, je montre à mes hôtes comment tailler les ongles des pinsons, en prenant bien soin de laisser intacte la partie traversée par un vaisseau sanguin.

Au tout début, je sentais le cœur du pinson battre vivement dans ma main, puis peu à peu, ralentir au fur et à mesure que la confiance s’est installée. Une fois relâchée dans sa cage, l’amélioration a été instantanée.

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Aujourd’hui, c’est ma dernière journée à ratisser le quartier de Centro. Je retourne sur rue Cárdenas parce que je ne suis pas satisfait des photos que j’ai prises en fin d’après-midi, il y a deux jours. Mais ce matin, la rue est utilisée comme lieu de tournage d’un film et je me vois dans l’obligation de rebrousser chemin.

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Toujours dans le coin sud-est de ce quartier, je rencontre enfin un complexe résidentiel qui avait attiré mon attention à la Maqueta de la Habana Vieja, le troisième jour de ce voyage.

Il s’agit d’un ensemble architectural érigé pour loger les familles des travailleurs de la centrale électrique située l’autre côté de la rue. On m’avait découragé d’y aller en me disant que le tout tombait en ruine et que j’allais être déçu. Mais je tenais à y aller, ne serait-ce que pour juger des intentions des architectes.

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C’est une cité-jardin comme on en a fait beaucoup dans le bloc soviétique. Toutefois, ici l’échelle est réduite avec seulement quatre étages, ce qui prévient les problèmes de surpeuplement et de délinquance observée ailleurs. Au total, le complexe permet de loger 144 familles (6 immeubles x 4 étages x 6 logements par étage).

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Les immeubles en arc de cercle se font face deux par deux pour former trois couples d’immeubles qui, du haut des airs, dessinent la forme d’une amande. Cette forme en amande se répète comme un leitmotiv un peu partout dans la décoration des lieux.

Il est à noter que la source de l’eau potable de La Havane est la Rivière aux amandiers. De plus, les Havanais surnomment les vieilles bagnoles américaines aux lignes arrondies des Amandes.

En rencontrant par hasard l’artiste Milton Diaz et son épouse, ceux-ci me recommandent le prendre le repas du midi au restaurant Flor de loto (c’est-à-dire Fleur de lotus), situé dans le quartier chinois. Ce repas comprendra une soupe aux fèves germées et aux crevettes dans un bouillon à peine plus goûteux que de l’eau, une portion généreuse de lapin dans une sauce brune en enveloppe, et un verre de vin rouge, le tout 12$ (service compris).

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Je termine mon exploration du quartier de Centro par une visite au Musée du chemin de fer. Il s’agit d’un site touristique mineur de la capitale. De vieilles locomotives, la plupart en assez mauvais état, y sont exposées.

Dans les prochains jours, j’irai visiter les quartiers touristiques de La Havane situés plus à l’ouest.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 31 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 640 — 35 mm
3e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 15

13 novembre 2013

Aujourd’hui, je vais à l’ouest du quartier de Centro. En premier lieu, je vais à deux endroits séparés par quelques rues dans le quartier de Cerro. Ce dernier est situé au sud de Vedado. Contrairement à celui-ci, Cerro n’est pas un quartier touristique.

Je vais d’abord à l’hôpital Salvador-Allende. Non pas parce que je suis tombé malade, mais simplement pour comparer cet hôpital avec l’hôpital Hermanos-Almeijeiras que j’ai vu le septième jour de ma visite.

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L’hôpital Salvador-Allende ressemble à un campus universitaire; il est formé de plusieurs pavillons dispersés dans un parc immense dont la superficie fait environ le cinquième de la Vieille-ville.

Ci-dessus, on voit l’immeuble le plus imposant, soit le pavillon administratif. Les autres sont à un seul étage, de style néo-classique. Il est à noter que cette photo n’a pas été prise devant l’hôpital, mais sur le site même de l’institution. Donc les haies et les bancs sont là pour l’agrément des patients et du personnel hospitalier.

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À quelques coins de rue de là se trouve la manufacture de rhum Bocoy. Autrefois, cette bâtisse appartenait aux Comtes de Villanueva. Sa façade se caractérise par cette balustrade décorée de cygnes blancs.

La visite est lieux est gratuite. Au rez-de-chaussée, l’embouteillage et l’étiquetage du produit vedette de la maison (soit le rhum de marque Legendario) se font à la vue des visiteurs. À l’étage, un petit musée explique la fabrication du rhum, alors qu’une boutique permet d’en acheter.

Il est à noter que Bocoy fabrique une édition spéciale de son rhum — La Isla del Tesoro, ce qui signifie L’Ile au trésor — dans un réceptacle de fantaisie offert exclusivement par Fidel Castro aux dignitaires étrangers.

Puis j’amorce ma visite du quartier de Vedado par une marche le long de l’avenue des Présidents, et de quelques rues avoisinantes.

Vedado est très certainement le quartier de la ville le plus agréable à visiter. Comparé à la Vieille-ville, Vedado est beaucoup moins riche en musées et son histoire ne remonte pas aussi loin.

En fait, « Vedado » signifie interdit. Parce que jusqu’au dernier quart du XIXe siècle, ce territoire était interdit de construction afin de voir venir de loin toute attaque maritime ennemie.

Mais ce que le quartier manque en raison de son histoire plus récente, il le compense par la qualité de la vie qui y règne.

Traversé par de larges avenues bordées d’arbres, de rues charmantes, de palais érigés à l’époque où l’argent coulait à flot dans la capitale cubaine, Vedado est un des plus beaux quartiers au monde.

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Lorsque les règles d’urbanisme ne prévoyaient pas de platebande entre le trottoir et la rue, les citoyens ont pris l’initiative de verdir leur terrain.

Après le repas du midi au restaurant Fabio — carpaccio, filet de poisson et verre de vin blanc pour 15$, sans le pourboire — je termine l’après-midi au Musée des arts décoratifs. Ce musée était en rénovation l’an dernier. J’espérais ardemment qu’il soit rouvert puisque c’est un des rares musées d’importance majeure à La Havane que je n’avais pas encore vu.

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Construit en 1927, l’édifice de style Louis-XVI était le palais de la femme la plus riche de l’ile, soit la comtesse de Revilla de Camargo. Dans ses salons et ses jardins, la comtesse recevait toute l’aristocratie européenne en visite à Cuba.

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La salle à manger est la plus luxueuse avec ses marbres, ses portes en bois sculpté, ses tapisseries d’Aubusson, sa porcelaine fine et son argenterie.

Les autres pièces sont surtout de style néo-rococco, mais aussi néo-classique et, dans le cas de la salle de bain, Art déco.

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Parmi tous objets luxueux qui décorent ce palais, ce qui m’a épaté, ce sont les quatre paravents chinois, des XVIIe, du XVIIIe et du XIXe siècles, en bois sculpté et peint. Même dans les musées que j’ai visités en Chine, je n’ai jamais vu de paravents aussi merveilleux. Ils illustrent de manière détaillée, des scènes fastueuses de la vie nobiliaire. De toute évidence, ils ont appartenu à de grands seigneurs puisque les dragons qui y sont représentés ont quatre griffes et non cinq (ce qui était réservé à l’Empereur et sa famille immédiate).

Puis c’est le retour à la maison en taxi et de la crème glacée comme repas du soir.

Détails techniques : Appareil Panasonic GH1 transformé pour faire de l’infrarouge et objectif Lumix 14-45 mm (troisième photo) et appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm
2e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/400 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 16 mm
4e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 19 mm


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Voyage à La Havane-II : Jours 16 et 17

15 novembre 2013

Le seizième jour

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Ce jour fut un jour de repos. Il a plu presque toute la journée. Donc je suis resté à la maison à ne rien faire. En fin d’après-midi, entre deux averses, je me suis décidé à sortir publier mon compte-rendu quotidien.

Et c’est par hasard que j’ai rencontré les deux touristes anglais qui, depuis deux jours, habitent également ma Casa Particular. Puisque nous étions à l’hôtel Parc central, je les ai invités à goûter au meilleur Mojito en ville, soit celui préparé au bar de la nouvelle annexe de cet hôtel. Mes invités se sont commandé ensuite, à leurs frais, une deuxième consommation : l’un a pris un second Mojito alors que son collègue a pris un Daïquiri, illustré ci-dessus.

Selon celui qui a goûté aux deux, le Daïquiri est encore meilleur.

Finalement, nous nous sommes rendus à pied prendre le repas du soir au quartier chinois.

Le dix-septième jour

Un des buts de ce deuxième voyage à La Havane était de photographier un des chefs-d’œuvres de l’architecture moderne cubaine, soit l’École des Beaux-Arts (ou Instituto Superior de Arte). Ce matin, je me suis rendu à Miramar pour le visiter. Mais c’est une journée portes ouvertes : ils ont d’autres soucis. La permission d’y accéder me sera accordée demain sur présentation de mon passeport.

J’en profite pour déambuler sur la 5e avenue de Miramar. Celle-ci est la rue des ambassades.

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Je prends le repas du midi au restaurant La Cecilia, nommé en l’honneur du personnage romanesque Cecilia Valdes dont j’ai précédemment parlé sur ce blogue.Le restaurant est noyé dans la verdure d’un vaste terrain. L’endroit est très agréable.

La soupe aux légumes, le porc fumé délicieux et tendre (qui goûtait le jambon sans en être) accompagné de riz blanc trop salé — quelle drôle d’idée que de saler du riz — m’ont couté 10,40 (service inclus).

Comme dans tous les pays du monde, les ambassades à La Havane sont aménagées dans des immeubles de prestige. L’avantage pour le gouvernement cubain de confier quelques-unes parmi les plus belles maisons de Miramar à des pays étrangers, c’est que ces derniers en prendront soin.

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Le premier hôtel rencontré est le Montearreto, situé sur une colline qui surplombe le quartier. La vue permet de constater à quel point Miramar se distingue de la Vieille-ville et de Centro, tous deux très peu végétalisés. De plus, contrairement à Vedado, où la densité urbaine est assez régulière, ici les tours côtoient les domiciles à un ou deux étages.

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Faisant face au Montearreto, le Meliá Habana est situé sur la rive du détroit de Floride. C’est un complexe hôtelier d’importance majeure, qu’il ne faut pas le confondre avec le le Meliá Cohiba, moins luxueux, situé à Vedado.

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À Miramar, en plus des boutiques, du salon de coiffure, de la salle d’exercice et de musculation, des innombrables restaurants spécialisés, et de son bar à vin, celui-ci possède une piscine extérieure immense, à l’arrière, qui serpente parmi les palmiers et ce, sur toute la largeur de l’hôtel.

Dans une de ses boutiques, je me suis acheté l’eau de toilette pour hommes Vegueros, haut de gamme, à 12$ le format de 100ml, dont le flacon ressemble à quatre cigares regroupés. Son parfum agréable est boisé, avec une petite pointe de muscade.

Et pendant que je regardais, au travers d’une paroi vitrée, ces clients de l’hôtel qui marchaient sur les tapis roulants de la salle d’exercice, je pensais que mes longues marches dans La Havane donnaient probablement le même résultat, mais en plus intéressant…

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Entre les deux se situe le Centre de commerce de Miramar.

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Un peu plus à l’Est, l’Occidental Miramar est l’équivalent d’un gros Holiday Inn. Propre, correct, avec une belle piscine à l’arrière, mais rien d’excitant.

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Situé près de la mer, l’Hôtel Panorama, de forme triangulaire, se caractérise par son lobby trop sombre, noir et blanc, qui contraste avec la décoration extraordinaire de son restaurant italien Don Alfredo.

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Cet établissement est probablement un des plus beaux restaurants au monde. Effectuée au début des années 2000, sa décoration est l’œuvre de l’artiste cubain Vicente Bonachea, décédé depuis. Ses fresques décorent tous les murs et colonnes du restaurant.

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De retour à la maison, je vais prendre le repas du soir à un des meilleurs restaurants de la ville, soit Los Nardos. Celui-ci est situé en face du Capitolio. Sans réservation, on y attend parfois jusqu’à une heure. L’intérieur y est sombre et hyper-climatisé. La nourriture y est excellente et, curieusement, très abordable.

La gaspacho, la généreuse portion d’agneau au romarin accompagnée de riz blanc et de chips de pommes de terre, de même que le verre de vin rouge, coûtent 11,70$ (sans le pourboire). Jamais je n’ai aussi bien mangé à La Havane.

Puis c’est la rentrée à la maison pour la nuit.

Détails techniques : Appareil Panasonic GH1 transformé pour faire de l’infrarouge et objectif Lumix 14-45 mm (les deuxième et cinquième photos) et appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 12 mm
  2e  photo : 1/80 sec. — F/5,2 — ISO 100 — 29 mm
  3e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
  4e  photo : 1/800 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
  5e  photo : 1/200 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 14 mm
  6e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
  8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
  9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 14 mm
10e  photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 22 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 18

16 novembre 2013

En soirée, après avoir transféré mes photos de mon appareil photo vers mon ordinateur, j’ai formaté la carte mémoire de mon appareil pour constater, une fois cela fait, que mes photos n’avaient pas été transférées. En d’autres mots, j’ai détruit par erreur toutes les photos de la journée.

J’ai mis de côté cette carte mémoire — j’en ai une autre pour le restant du voyage — et une fois revenu au Québec, je possède tous les logiciels qu’il me faut pour récupérer les photos qui s’y trouvent.

Donc aujourd’hui, il faudra me croire sur parole puisque je n’ai rien pour attester mes dires.


Post-scriptum : Les photos en question ayant été récupérées, elles ont été ajoutées ci-dessous à mon retour de vacances.

 
La journée a commencé par une deuxième visite infructueuse à l’École des Beaux-Arts (ou Instituto Superior de Arte). Obtenir la permission de photographier ce chef-d’œuvre architectural — ce qui devait être une simple formalité — est en réalité une tâche kafkaïenne.

Je vous fais grâce des détails. On m’a néanmoins donné le nom et le numéro de téléphone de la directrice qui gère les demandes internationales. Donc au début de la semaine prochaine, il me restera quelques jours pour essayer de devenir un des rares privilégiés qui ont pu photographier les pavillons de cet établissement académique.

Entre nous, plus c’est compliqué et plus mes photos seront précieuses… si je réussis, évidemment. Sinon, j’aurai connu une autre facette de la vie à Cuba.

Bref, après cette deuxième tentative ratée, je prends le taxi pour l’ambassade russe, située à peu près à l’endroit où j’étais rendu hier dans mon exploration de la cinquième avenue de Miramar et de ses environs immédiats.

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L’ambassade russe est une grosse tour carrée en béton, peu fenêtrée jusqu’à un renflement vers le haut. L’impression qu’elle laisse est celle d’un gros bunker inhospitalier (si on me permet ce pléonasme). Elle a sans doute été conçue pour résister à une invasion américaine de l’ile ou pour contribuer à la crainte d’une telle invasion parmi les Cubains.

L’église St-Antoine de Padoue était fermée au moment de ma visite. C’est un temple rectangulaire dressé vers le ciel. Il est constitué d’une seule nef, sans transept. Vu des airs, il n’adopte donc pas la forme d’une croix, contrairement à la grande majorité des églises chrétiennes.

Puis je prends le repas du midi au restaurant Fontana. C’est un endroit agréable, en ‘U’ dont le pourtour est constitué d’un bassin peuplé de gros poissons rouges, de quelques tortues et de quelques petits poissons. Au fond, dans la salle climatisée, celle-ci est dominée par un gros aquarium de poissons tropicaux. Le filet de rouget, des légumes sautés et le verre de vin blanc me couteront 22$, sans le pourboire.

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Le propriétaire du terrain ci-dessus élève des poules, qui picossent entre des bananiers. Et pour éviter que ses poules ne s’échappent, pas besoin de fil électrique, de chien de garde ou de mur infranchissable qui empêcherait également l’air de circuler : il suffit d’une simple haie de cactus.

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Puis je me rends à l’hôtel Copacabana, situé le long de la mer. Connaissant la réputation de cet hôtel mythique, je m’attends à quelque chose d’extraordinaire. C’est un hôtel de moyenne dimension, assez ordinaire, dont la seule chose remarquable est le mur arrière du comptoir de réception, aux couleurs chaudes, et décoré dans le style des années 1950. La photo que j’en ai faite est une des rares que s’espère vivement réussir à récupérer. Elle est d’autant plus précieuse qu’après l’avoir prise, la sécurité m’a avisé qu’il est interdit de prendre des photos dans l’hôtel, ce qui est rare à La Havane.

L’eau de la piscine semble propre, mais la peinture du bassin s’écaille, ce qui me fait penser qu’il y a peut-être quelque part dans le monde, un autre hôtel Copacabana, à la hauteur du mythe.

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Puis je visite l’église moderne Santa Clara de Casia, ample et dépouillée, caractérisée par sa succession d’arches ogivales très évasées qui supportent le toit.

Je termine ma visite au parc Prado. C’est un endroit plaisant, avec ses grands arbres dont les troncs semblent être nés de la fusion de dizaines de petits troncs. Au centre, une rotonde blanche.

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Puis je prends le taxi pour le Théâtre national, situé à la place de la Révolution (et qu’il ne faut pas confondre avec l’exubérant Gran Teatro, de style néo-baroque, situé sur le Prado, et présentement en rénovation). On y présente ce soir un gala mettant en vedette les élèves — des plus jeunes jusqu’aux adolescents — de l’école de ballet de La Havane.

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Plus tôt au cours de mes vacances, j’avais entendu la musique des répétitions de ce gala s’échapper des fenêtres ouvertes de l’immeuble situé en face de l’hôtel Sevilla. Séduit, j’avais voulu voir ce que cela donnait.

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Les numéros mettant en vedette les enfants sont charmants. Ceux exécutés par les plus vieux sont assez biens, voire excellents. Les adolescents les plus talentueux, que le public havanais a vus évoluer au fil des années, sont accueillis par des applaudissements dès leur entrée en scène. Commencé à 19h, le gala se termine à 20h45.

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Durant cette veille des célébrations qui marquent la fondation de la capitale, les rues sont pleines de jeunes. Le long du Malecón, évidemment, mais également dans tous les restaurants et bars de Vedado. Des dizaines de bancs placés le long du Paseo, aucun n’est libre. On y voit les couples d’amoureux, mais surtout des groupes jeunes entre 18 et 30 ans qui se regroupent autour de ceux qui ont apporté leur guitare acoustique.

Et c’est sous le charme de cette soirée sympathique, que j’ai involontairement détruit les photos de la journée… C’est la vie.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (les cinquième, sixième et septième photos) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 23 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/6,3 — ISO 1250 — 17 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 30 mm
5e  photo : 1/160 sec. — F/4,6 — ISO 500 — 66 mm
6e  photo : 1/250 sec. — F/5,3 — ISO 640 — 116 mm
7e  photo : 1/100 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 40 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 35 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 19

17 novembre 2013

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Comme toutes les fins de semaine, des artistes exposent leurs créations le long du Prado. Après avoir obtenu la permission de photographier une peintre à l’œuvre, j’ai fini par lui acheter ce qu’elle était en train d’exécuter.

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Ici et là, des professeurs en dessin enseignent bénévolement aux enfants du quartier.

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Je me rends en taxi à Miramar afin de terminer ma visite de la cinquième avenue et de ses environs. Sur la 7e avenue, près de la 28e rue, je prends le repas du midi à la Casa Española. Six tapas savoureuses et verre de vin blanc pour 8,50$ (sans le pourboire).

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Sur la 14e rue, je passe devant l’ambassade de France, située dans un édifice néo-classique austère auquel on accède sur rendez-vous seulement.

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Puis je prends le taxi pour la place de la Révolution, plus précisément pour le Théâtre national. Pour trois représentations, on y présente, pour la première fois à Cuba, le Vaisseau fantôme de Richard Wagner.

J’y vais par curiosité. Le prix de l’admission n’est que de 10$.

Je m’attends au pire. L’an dernier, au Festival de ballet donné au Gran Teatro (situé sur le Prado), les danseurs étaient extraordinaires mais l’orchestre jouait faux. La majorité des galas étaient présentés — Dieu merci — sur de la musique enregistrée. Je tiens pour acquis que la musique symphonique (et l’opéra par ricochet) est un art bourgeois qui, de ce fait, serait négligé par le régime.

Je suis au centre, dans la deuxième rangée, en dépit du fait que mon billet a été acheté deux jours avant la représentation. L’assistance est clairsemée.

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La salle est affreuse. Mat, le rideau de scène est de couleur tabac. À l’avant, les murs jaune sale semblent en tôle ondulée. En réalité, ils sont en bois, rythmés par des lisières verticales (également en bois) espacées avec une parfaite régularité. À l’arrière, les murs sont en béton granuleux, peint en bleu royal. Les sièges, du même bleu, sont très confortables.

Première surprise : l’orchestre est assez bien. Toutefois, il semble manquer de puissance. Plus tard je découvrirai que cela est dû à la profondeur de la fosse d’orchestre puisqu’on l’entend mieux au fond de la salle que tout près, séparé par le muret qui l’isole des premiers sièges où je suis situé.

Décors et costumes sont faits avec des moyens de fortune. La scène semble recouverte de sacs à poubelle étendus à plat. Les souliers à semelle caoutchoutée d’un des barytons y crisseront à chacune de ses présences sur scène.

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Les chœurs sont d’une grande justesse et surtout — deuxième surprise agréable — d’une puissance extraordinaire; on les croirait trois fois plus nombreux. Je soupçonne qu’ils sont composés de chanteurs qui mériteraient d’être en vedette mais qui manquent d’occasions de l’être.

Troisième surprise, les solistes sont de très bon niveau. Certains ne sont que convenables (avec une diction allemande améliorable) : d’autres sont exceptionnels. Je ne serais pas étonné d’apprendre que dans quelques années, il adviendra des chanteurs d’opéra cubains ce qu’il est advenu de ceux du Bloc soviétique, dont on n’avait jamais entendu parler à l’époque du Rideau de fer mais qui, aujourd’hui, brillent sur toutes les grandes scènes lyriques du monde.

En dépit du fait que je me souvienne vaguement du livret, je ne me rappelle pas que dans l’histoire de cet opéra, il y ait matière à ce qu’on agite une banderole où serait écrit ¡ Viva la Patria !.

Alors qu’on l’accuse d’avoir incité l’Allemagne des années 1930 à toutes sortes de dérives idéologiques, j’apprends donc qu’à La Havane, Wagner est le chantre de la Révolution cubaine. Décidément, je vais de surprise en surprise…

Commencé à 17h, l’opéra se termine à 20h.

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Je saute dans un taxi me changer et pour aller au Théâtre Karl-Marx, à Miramar. On y présente à 21h un Homemaje a Los Beatles. Je m’attends à un spectacle où on personnifie le quatuor britannique. En fait, c’est un gala au cours duquel des groupes rock cubains sont invités à présenter, pour deux chansons du quatuor, leur version de la musique des Beatles.

Le théâtre Karl-Marx est une grande salle, comparable à la Place des Arts (à Montréal) ou à la Bastille (à Paris). Ici la salle est presque pleine. Surtout des jeunes. Étonnamment, les gens sont ici habillés en tenue plus soignée que ceux rencontrés à l’opéra. Moi qui a été me changer à la maison — de la chemise et de la cravate au gaminet en hommage à Che Guevarra (croyant que ce serait plus approprié à une salle de spectacle nommée en l’honneur de Karl Marx) — je me sens tout à fait ridicule.

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Enregistré par trois caméras de télévision, le concert sera précédé par un discours interminable, prononcé par un barbu ressemblant à Fidel Castro, mais avec trente ans de moins. À Montréal, sa « conférence » aurait été huée après quelques minutes. Ici, tout le monde l’écoutera respectueusement jusqu’à la fin.

Les éclairages sont très professionnels. La sonorisation adéquate. Les artistes sont très bons. Parfois excellents. La diction anglaise est, disons, exotique…

Bref, une bonne soirée.


Post-scriptum : Ce texte est le millième article publié sur ce blogue.

 
Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (la septième photo) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
2e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 12 mm
4e  photo : 1/400 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 17 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 12 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 12 mm
7e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 49 mm
8e  photo : 1/500 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 35 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 20

18 novembre 2013

Ayant consacré mon samedi soir à voir deux spectacles (un opéra et un gala en hommage aux Beatles), j’ai n’ai eu le temps de rédiger mon compte-rendu quotidien que le dimanche matin. Si on ajoute l’heure à publier mon texte — la connexion internet étant soudainement redevenue lente à l’hôtel Parc central — et la demi-heure consacrée au repas du midi, je suis devenu disponible à visiter la ville que vers 14h.

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Le repas du midi a été pris au restaurant Paseo y Neptuno : calzone aux légumes et verre de vin rouge pour 10$ (sans le pourboire).

Ayant décidé de revoir dès 17h la production havanaise du Vaisseau fantôme de Wagner, je saute dans un taxi pour me procurer un billet au Théâtre national et pour visiter le Monument à José Martí, également situé à la place de la Révolution.

Mais le monument est fermé le dimanche. N’ayant pas le temps d’entreprendre un autre projet de visite, je retourne à la maison afin de me prendre une pile supplémentaire pour mon appareil-photo.

C’est alors que je suis confronté à un problème que vous aurez à vivre si vous décidez de visiter La Havane : l’impossibilité de prendre un taxi à la place de la Révolution et ses environs.

L’offre de taxi est abondante à La Havane. Les chauffeurs que vous croiserez un peu partout prendront même l’initiative de vous offrir leurs services. Sauf à la place de la Révolution. Les bureaux du ministère de l’Intérieur et ceux de la Défense nationale s’y trouvent : pour des raisons de sécurité, les autorités ont décidé que les taxis ne s’y arrêteraient pas pour prendre de passagers.

Avant 18h, celle-ci est desservie par les HabanaTourBus (aux trente minutes). Après 18h, même au terminus d’autobus situé à proximité, vous pourrez monter à bord des autobus qui desservent ce terminus. Mais aucun autre mode de transport.

Jeudi soir, après être descendu du dernier HabanaTourBus afin d’acheter des billets au Théâtre national, j’ai probablement marché 1,5km le long du Paseo (une des deux plus importantes voies de circulation nord-sud du quartier de Vedado) avant de finalement trouver un taxi disponible.

Le Théâtre national est une des plus importantes salles de spectacle de la ville. On y présente des opéras, des zarzuelas (des opérettes en espagnol) et des concerts de musique symphonique. À la sortie d’un spectacle, votre seule alternative à la marche sera le taxi illégal.

Tous les guides touristiques vous mettront en garde des risques d’accepter l’offre de taxi de simples citoyens. Comme dans toute autre ville, vous pourriez tomber sur n’importe qui, et plus spécifiquement sur des malfaiteurs. Mais à la place de la Révolution, vous n’aurez pas le choix.

Ceci étant dit, cela est comme la mise en garde relative à l’eau potable. Les guides ne recommandent que l’eau embouteillée (dont vous aurez débouché vous-mêmes le contenant). Pourtant, tous les Mojitos et les Daïquiris sont faits avec de la glace. Donc pour connaître le goût authentique de ces cocktails, vous aurez à prendre des risques. C’est la même chose pour les taxis.

L’an dernier, en trois semaines à La Havane, je n’ai pris aucun taxi illégal. Cette fois-ci, j’en ai pris quatre. J’entends déjà les reproches que certains pourraient m’adresser. Toutefois on doit comprendre qu’à titre d’auteur — qui vous présente la capitale cubaine hors des sentiers battus — j’ai à prendre des risques qui vous permettent de juger jusqu’où vous pouvez aller.

Après cette longue digression, revenons au vif du sujet.

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Donc de 17h à 20h, j’ai assisté à la dernière des trois représentations du Vaisseau fantôme de Wagner. Contrairement à hier, certains instruments à cordes n’étaient pas parfaitement accordés. Cela ne sonnait pas faux, mais c’était un tantinet à côté de la note, ce qui donnait à l’orchestre un son très légèrement acidulé qui me rappelait la musique de certains films des années 1930.

Tout comme hier, les chœurs ont été remarquables et les principaux chanteurs, aussi bons.

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Puis j’ai pris un taxi (illégal) pour le restaurant Los Nardos, en face du Capitolio. Gaspacho, paella et verre de vin rouge pour 11$ (sans le pourboire). À noter : l’intérieur de ce restaurant est principalement éclairé par les chandelles aux tables. Le temps d’exposition de la photo ci-dessus, prise à main levée, est d’un cinquième de seconde. Ce qui en dit long sur les performances exceptionnelles du stabilisateur d’image de l’appareil que j’utilise.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (deuxième photo) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les deux autres photos)
1re photo : 1/30 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 23 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 2000 — 40 mm
3e  photo : 1/5 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 13 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 21

19 novembre 2013

La Havane est une ville extraordinaire, entre autres pour son architecture. Celle-ci reflète son histoire — qui remonte à la Renaissance — jusqu’à aujourd’hui, avec des époques qui ont successivement marqué son développement.

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Ayant essuyé ce matin le refus définitif des autorités de me permettre de photographier l’École des Beaux-Arts (ou Instituto Superior de Arte) — chef-d’œuvre d’architecture contemporaine cubaine — je me suis intéressé à des réalisations architecturales nées depuis la Révolution. Sur les conseils de mon hôte, j’ai visité trois endroits, tous trois situés à moins de 15km à l’Est de la capitale : la cité ouvrière Camilio-Cienfuegus, le stade olympique créé à l’occasion des jeux panaméricains de 1991 et la ville d’Alamar.

La ville de Camilio-Cienfuegus

À Camilio-Cienfuegus, les autorités n’ont pas imposé un modèle exclusif de développement. On trouve donc des tours résidentielles d’une douzaine d’étages, mais surtout des groupes de bâtiments de quatre étages (ni plus ni moins) regroupés autour d’un espace public réservé au jeu ou à la détente mais qui, sauf exception, est peu végétalisé (donc sous-utilisé).

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Les parties des bâtiments qui servent à des fins communautaires — les escaliers notamment — sont parfois placées à l’extérieur, à l’instar des escaliers montréalais du premier tiers du XXe siècle.

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Ceux qui sont placés à l’intérieur ne sont jamais dans un endroit clos comme ils le sont, au contraire, les escaliers montréalais contemporains. Ici à Cuba, sous l’effet du climat tropical, ils deviendraient étouffants. On les isole généralement avec blocs de béton ajourés, ce qui constitue une solution économique et parfaitement adaptée au climat du pays.

Le stade olympique des Jeux panaméricains

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Il n’y rien qui ressemble plus à l’intérieur d’un stade, que l’intérieur d’un autre stade. Les nécessités de la tenue des jeux ont fait que les architectes cubains ont créé un stage d’une capacité de 55 000 places d’aspect conventionnel.

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À la Révolution, Alamar fut choisie pour devenir la première ville-dortoir érigée selon les principes qui animaient les nouveaux dirigeants du pays. La plomberie venait d’Union soviétique, le système électrique de Chine, les poêles de Corée du Nord, et des brigades de volontaires vinrent assembler les blocs de béton pré-fabriqué sur lesquels les unités d’habitation étaient basées.

À l’origine, la ville devait compter 10 000 habitants : elle en compte aujourd’hui dix fois plus.

Alamar ressemble à Camilio-Cienfuegus. Sauf que les tours d’habitation atteignent jusqu’à 18 étages et que les groupes de bâtiments ont cinq étages (au lieu de quatre). La ville est aussi végétalisée que le quartier de Vedado à La Havane, sans être basée sur un plan d’urbanisme aussi rigoureux.

Après une journée à marcher au soleil, le fait d’être assis dans un taxi en mouvement, la fenêtre ouverte, à voir le paysage tropical défiler devant soi, est un de ces petits plaisirs (d’apparence insignifiante) qui font le charme des vacances dans le Sud.

De retour dans la capitale, je prends le repas du soir au restaurant Los Nardos. Gaspachio, gigantesque brochette au poulet, et verre de vin rouge pour 13.70$ (sans le pourboire).

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Puis je vais prendre mon premier daïquiri à la nouvelle annexe de l’hôtel Parc central. Je ne sais pas si c’est le climat, la magie de la ville ou simplement mon imagination, mais il me semble que même la cerise goûte meilleure qu’ailleurs…

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/2500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 29 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 30 mm
5e  photo : 1/2500 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/2000 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
7e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
8e  photo : 1/1250 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 15 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 19 mm


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