Le transport en commun finlandais : le matériel roulant

27 août 2018

Introduction

Avec sa population de 5,4 millions d’habitants et un rude climat hivernal, la Finlande est un ‘petit’ pays qui a de nombreux points en commun avec le Québec.

Le texte qui suit vise à présenter les moyens retenus par la Finlande pour desservir sa population en matière de transport. Et ce, en attachant une importance particulière à l’électrification des transports, un domaine où le Québec accuse un retard certain après des années d’immobilisme.

Le réseau routier finlandais

Allongé du nord au sud, le territoire finlandais occupe 338 424 km² soit 22% de la surface du Québec.

Située à l’extrémité sud du pays, Helsinki possède une latitude de 60°10, à mi-chemin entre celle de Montréal (45°37) et le Pôle Nord (90°).

En dépit de ce caractère septentrional, la Finlande s’est dotée d’un réseau routier de 78 162 km qui couvre l’ensemble du pays, toutefois de manière moins dense au nord du pays.

Le Québec a fait un choix différent qui tient compte du fait de sa population concentrée dans la vallée du Saint-Laurent. C’est donc là que se trouve la majorité de nos 185 000 km de routes. Quant à lui, le Grand-Nord est desservi par voie aérienne.

La circulation à Helsinki

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La coexistence des différents moyens de locomotion dans la capitale finlandaise nécessite un aménagement précis du territoire.

Dans les rues les plus importantes, piétons et cyclistes voyagent en périphérie, les tramways circulent au centre (encadrés par des embarcadères surélevés), alors que voitures, camions et autobus circulent entre les deux.

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Lorsque les tramways empruntent des rues plus étroites, ils perdent leurs voies réservées et se déplacent là où circulent les voitures.

Les tramways

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Helsinki possède deux modèles de tramways. Le vieux modèle ci-dessus et un modèle plus récent, aux mêmes couleurs, présenté sur la photo précédente.

Les uns et les autres ont le même empattement puisqu’ils sont susceptibles d’emprunter les mêmes voies ferrées.

Dans tous les cas, les passagers peuvent accéder aux tramways par n’importe quelle de leurs portes.

Les autobus

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Les autobus d’Helsinki ressemblent à ceux de Montréal. Dans certains cas, on n’y accède que par la porte située près du chauffeur.

Ils sont climatisés. Toutefois, cette climatisation n’est pas prévue pour le simple confort des passagers mais pour éviter les coups de chaleur. Par temps chauds, elle est donc mise en marche que pour ramener la température intérieure au niveau de la température extérieure, sauf en cas de canicule où là, la climatisation plus intense.

Le vélo-partage

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Tout comme Montréal, Helsinki a son système de vélo-partage.

Inauguré en 2016, il se compose de 1 500 vélos répartis dans 150 stations.

Le tarif est de 5€ par jour pour un nombre illimité de trajets qui ne doivent pas excéder trente minutes chacun.

Le métro

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Inauguré en 1982 et prolongé une vingtaine d’années plus tard, le métro d’Helsinki est le plus nordique au monde.

À l’origine, son but était principalement économique. Il coutait moins cher de faire face à la croissance rapide de la population en enfouissant sous terre l’augmentation prévue des déplacements.

En somme, pour éviter d’augmenter le nombre de tramways et d’autobus en surface — ce qui aurait congestionné la circulation automobile et nécessité la construction de plus de routes et d’autoroutes — on a fait un métro.

Or le réseau initial reliait le centre-ville à l’université d’Helsinki et à des quartiers où demeuraient de fortes concentrations de retraités et de salariés à faible revenu. Bref, on ciblait les utilisateurs des transports publics.

Les stations du métro originel ont l’air un peu datées. Les stations nées de son prolongement sont plus modernes (voir photo ci-dessus).

Les trains

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Afin de relier Helsinki à sa banlieue et aux autres villes du pays, la Finlande a développé un réseau de trains.

À l’époque de la création du réseau, en 1862, la Finlande était un duché russe. L’écartement des rails obéit donc au standard russe (1,542m). Celui-ci est plus large que l’écartement du standard de l’Union internationale des chemins de fer (1,435m).

Pour desservir un territoire qui représente 22% de la taille du Québec, le réseau finlandais est de 5 865 km de voies ferrées, soit à peine moins qu’au Québec (6 678 km).

Contrairement au réseau routier — qui dessert assez bien l’ensemble du territoire national — le réseau ferroviaire dessert très peu le nord du pays.

L’efficacité du réseau est telle que le nombre de véhicules en Finlande est de 4,95 millions d’unités (dont 2,85 millions de voitures), alors qu’au Québec, il est de 8,49 millions d’unités (dont 5,59 millions de voitures).

C’est 627 véhicules en Finlande par mille personnes, comparativement à mille véhicules par mille personnes au Québec (soit un véhicule par personne).

C’est en 1968 que la Finlande a débuté l’électrification de son système ferroviaire. Un demi-siècle plus tard, c’est le cas de près de la moitié du réseau. Mais c’est la partie la plus utilisée. Si bien que la traction électrique est responsable de 65% des déplacements par chemin de fer.

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Une bonne partie des tablettes situées près des fenêtres portent un symbole qui indique aux passagers que des prises de 230 volts se trouvent sous ces tablettes afin de permettre la recharge ou la connexion électrique d’appareils mobiles.

Discussion

Depuis des décennies, la Finlande a investi des sommes considérables afin de se doter d’un vaste réseau de transport en commun, fiable et efficace.

La création du métro d’Helsinki visait à enfouir sous terre l’augmentation prévue des déplacements de la circulation en surface dans la capitale finlandaise.

De la même manière, la création de son important réseau ferroviaire visait à prévenir une augmentation de la circulation automobile qui aurait nécessité des investissements encore plus importants dans la croissance du réseau routier.

Cette stratégie a fonctionné. Pour chaque tranche de mille citoyens, il y a 373 véhicules de moins sur les routes et autoroutes finlandaises en comparaison avec celles du Québec.

Cela équivaut, par exemple, à faire disparaitre 694 000 véhicules qui encombrent les voies de circulation sur l’ile de Montréal.

Pour l’ensemble du Québec, c’est comme enlever 3,1 millions de véhicules de nos routes.

Depuis toujours, des politiciens québécois cherchent à se faire élire ou réélire en promettant de créer plus de routes, plus d’autoroutes, et plus de ponts pour pallier les problèmes survenus en dépit des kilomètres de routes, d’autoroutes et de ponts que d’année et année on ajoute au système routier québécois.

L’exemple finlandais devrait nous inciter à nous demander si cela est la meilleure solution…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
 1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
 2e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
 3e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 24 mm
 4e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
 5e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
 6e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 500 — 15 mm
 7e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
 8e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 15 mm
 9e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
10e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm
11e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
12e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : mes petits amis d’Huopalahti

21 août 2018

Huopalahti est une banlieue située à 5,5 km au nord de la gare Centrale d’Helsinki.

C’est là où se trouvait l’appartement que j’avais loué pour ce voyage.

Fenêtre de la cuisine, vue de l’extérieur

Sa cuisine était éclairée par une minuscule fenêtre près de laquelle poussait un if.

La Finlande étant le pays le plus boisé d’Europe — elle est boisée à 86% — il est usuel que des arbres y poussent à proximité des maisons. Ma cuisine n’avait donc rien d’exceptionnel.

Arille rouge de l’if

L’arbre dont il est question (l’if) est un conifère qui possède la caractéristique de donner naissance à des graines qui ne sont pas contenues dans des cônes rigides, mais simplement enveloppées d’une gaine charnue, sucrée et mucilagineuse qu’on appelle arille.

L’arille est la seule partie de l’arbre qui ne soit pas toxique.

Fenêtre de la cuisine

En raison de la proximité de l’if, ma cuisine pouvait servir de poste d’observation ornithologique, comme s’il s’agissait d’une cabane construite à la cime des arbres.

Le conifère attirait les oiseaux tout au cours de la journée. Mais ils étaient plus nombreux vers 7h30.

Comme si, après la levée du jour, les oiseaux partaient déjeuner selon un circuit qui les amenait à mon arbre à cette heure-là.

Dans la deuxième moitié de ce voyage, j’avais pris l’habitude de prendre mon appareil-photo et de me placer à l’affut des petites bêtes qui me rendraient visite.

Voici quelques-unes d’entre elles.

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Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (3e photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 2e photos), M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 9 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 75 mm
5e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
6e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 3200 — 75 mm
7e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 75 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 18

18 août 2018

Aujourd’hui, c’est le dernier jour de ce voyage.

J’ai décidé de me faire plaisir. Mon programme est simple : aller prendre quelques photos qui me manquent du centre-ville et aller me baigner à l’Allas Sea Pool.

À la place Narinkkatori

Parmi les endroits que je n’avais pas photographiés jusqu’ici, il y a cette structure dont j’ignore l’utilité et qui vient à peine d’être achevée.

J’emprunte ensuite la rue Aleksanterinkatu vers l’est et arrive à l’Allas Sea Pool vers 14h30. Le prix d’entrée est de 14€ pour un adulte et de 7€ pour un enfant de 3 à 12 ans. Le prix de location d’une serviette est de huit euros. J’ai donc apporté la mienne.

Après avoir acquitté le prix d’entrée, on vous remet un bracelet électronique qui déverrouille les entrées et les sorties du site, de même que le casier que vous choisirez.

Bracelet électronique de l’Allas Sea Pool

Dans ce dernier cas, en enfonçant le verrou d’un casier à l’aide du bracelet, celui-ci retient son code et ne permettra qu’on accède à son contenu qu’en se servant du même bracelet.

Dans les saunas, le port du costume de bain est facultatif. Voilà pourquoi hommes et femmes ont des saunas séparés.

Cet après-midi-là, la majorité des hommes ont porté le maillot au sauna, de même que tous les enfants.

Sur le site extérieur, le maillot est obligatoire. Si vous désirez vous rendre au bistro du complexe récréatif, il est recommandé de porter des sandales ou des souliers parce qu’il pourrait y avoir des débris de verre au sol, ce qui n’est pas le cas ailleurs.

Complexe récréatif Allas Sea Pool

Il y a trois piscines à l’Allas Sea Pool. Sur la photo ci-dessus, la piscine à gauche et la barboteuse au centre sont chauffées à 27 degrés Celsius alors que celle à droite offre l’expérience unique de vous baigner dans de l’eau de la mer Baltique à 15 ou 16 degrés.

Vous noterez sur la photo ci-dessus que cette dernière est moins fréquentée.

Entre les piscines et l’édifice au premier plan — qui abrite les salles de déshabillage, les douches et les saunas — une terrasse permet aux clients de sa prélasser au soleil.

Exposées au vent, ces trois piscines sont un peu distantes du sauna. Par une journée moins chaude qu’aujourd’hui, apporter son peignoir est le luxe ultime.

Cathédrale luthérienne, vue du SkyWheel Helsinki

Vers 17h, j’ai quitté le complexe récréatif pour le SkyWheel Helsinki. Le tout dure environ douze minutes et vous effectuerez trois ou quatre lentes révolutions.

La soirée sera passée à nettoyer l’appartement et à préparer mes valises.

Sur mon iPad, j’ai mis l’alarme à 2h45 de manière à arriver à l’aéroport plus de deux heures avant le décollage.

Mais arrivé à la gare de Huopalahti (près de laquelle j’habite), je découvre qu’il n’y a pas de train pour l’aéroport entre 1h27 et 5h27. Or l’heure ultime pour confier mes bagages à ma compagnie aérienne est 6h19.

Je me dis que j’arriverai donc un peu juste aux comptoirs de KLM. Mais la compagnie en a probablement vu d’autres en décidant d’un vol qui quitte Helsinki à 7h.

Le train de 5h27 arrive à l’aéroport à 5h52. Au comptoir de KLM, il n’y a pas d’attente. L’enregistrement de mes bagages est complété à 6h03. Il ne reste un peu moins de trente minutes pour passer la sécurité et me rendre à la porte où je prendrai l’avion pour Amsterdam, puis un autre pour Montréal.

Sur le vol à destination de Montréal, j’achète au prix de 5€ un forfait pour 20 Mo de téléversement sur l’internet. Cela est suffisant pour téléverser ce dernier récit de voyage, de même que les quatre photos qui l’accompagnent.

En d’autres mots, le texte que vous lisez a été publié à douze kilomètres d’altitude. Il a toutefois été modifié à postériori pour relater ce qui suit et qui est survenu depuis.

À l’aéroport de Montréal, afin d’éviter le service pourri de la ligne d’autobus No 747, j’ai voulu prendre un taxi Théo.

Mais la réservation se fait à l’aide d’un téléphone multifonctionnel. Or je n’apporte jamais le mien en vacances et je ne l’ai donc pas à mon retour de voyage.

Au poste des taxis Théo, un jeune Montréalais originaire de Toulouse attend l’arrivée du taxi qu’il a réservé. Je lui offre de partager la course. Ce qu’il a aimablement accepté.

Comme convenu, on me débarque à une station de métro. Et me voilà rendu chez moi.

C’est ainsi que s’achève mon séjour dans la capitale finlandaise.

Dans les jours qui viennent, je vous parlerai de la planification de ce voyage et de la vie à l’appartement. Puis je terminerai en vous parlant de la place des saunas dans la vie des Finlandais.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm (à gauche)
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 15 mm (à droite)
3e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
4e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 17

17 août 2018

C’est aujourd’hui que je visiterai les derniers sites touristiques que je me proposais de voir.

Hier soir, en consultant hier l’internet, j’ai renoncé à voir le Jardin d’hiver d’Helsinki puisqu’il ne m’a pas semblé plus intéressant que le Jardin botanique (qui m’a déçu).

Quant au musée Mannerheim — consacré à un militaire et chef d’État qui a eu un importance considérable dans l’histoire récente du pays — c’est exactement le genre de résidence qui me déplait, dont les murs sont décorés de fusil de chasse et de panaches d’animaux tués.

Donc cette journée sera consacrée à me promener dans deux grands parcs de la ville, situés tous deux au sud-est de la gare Centrale.

Le plus au nord est le parc Tähtitorninmäki.

C’est un parc à l’anglaise aménagée sur une colline rocheuse qui surplombe le port.

Lit d’observation astronomique

On y trouve un observatoire astronomique de style néoclassique construit de 1831 à 1834 par Carl-Ludvig Engel.

Les télescopes de l’époque ne pouvant pivoter à 360° comme ceux d’aujourd’hui, l’observatoire comporte trois tours d’observation, une solution copiée par la suite par de nombreux autres observatoires.

Cessant ses activités astronomiques au début des années 1970, l’ancien observatoire est aujourd’hui un petit musée qui expose les divers instruments de précision qui ont jalonné son histoire.

On peut y voir ce lit d’observation qui a épargné bien des torticolis à ses astronomes.

Dans le parc de Kaivopuisto

Encore plus grand que le parc précédant, le parc de Kaivopuisto est également un parc à l’anglaise.

Au moment de ma visite, on y pratiquait le soccer bulle. Dans ce jeu, chaque participant joue à l’intérieur d’une énorme bulle gonflable, ce qui nuit un peu à sa visibilité et le rend vulnérable aux placages.

Ce qui permet aux observateurs masculins de rire de la maladresse des équipes féminines et, quand les rôles sont inversés, de permettre aux observatrices de constater que les équipes masculines sont tout aussi ridicules.

Vue de l’archipel du golfe de Finlande

Dans ce parc on trouve des installations pour les enfants et une importante colline rocheuse offrant une vue remarquable sur l’archipel du golfe de Finlande.

Au musée d’Histoire naturelle
Au musée d’Histoire naturelle

Puisqu’il me reste du temps, je prends le tramway jusqu’à la gare Centrale, puis à pied au musée d’Histoire naturelle.

J’y suis venu à mon quatrième jour à Helsinki. Mais c’était un jour où il était gratuit. Puisqu’il était plein de monde, je m’étais promis d’y revenir.

Puis le rendre en train à l’appartement pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 4e, 5e et 6e photos), et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e et 3e photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 10 mm
2e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
3e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 36 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 14 mm
5e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 7 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 16

16 août 2018

Je suis très heureux de ma journée.

Elle avait commencé sous de mauvais augures. La météo ne prévoyait que du temps nuageux. Mais il suffisait de regarder à l’extérieur pour voir ces gros nuages sombres qui annonçaient la pluie, voire l’orage.

Puisque j’ai déjà vu presque tous les endroits que je me proposais de voir à Helsinki, j’avais donc décidé de m’accorder une petite journée tranquille à faire un peu de lessive.

Mais après avoir lavé deux paires de bas — qu’on appelle chaussettes en France — j’ai décidé de tenter ma chance dans la capitale.

Effectivement, cette journée sans vent fut très agréable. Le soleil pointa même un peu du nez en fin de journée.

Hietalahden kauppahalli

Hietalahden kauppahalli signifie Halle du district d’Hietalahti. Cet édifice est une ancienne caserne russe construite en 1903 par l’architecte finlandais Selim-Arvid Lindqvist, à l’époque où la Finlande était un duché russe.

Convertie en halle en 1906, son intérieur ressemble à celui de la Veille Halle de la place du Marché (visitée au 14e jour de ce voyage).

Devant cet édifice se tient un marché aux puces un peu désaffecté aujourd’hui.

Au premier plan, sur la photo ci-dessus, des rectangles blancs indiquent à chaque marchand l’endroit où il doit dresser son étal.

Intérieur du musée Sinebrychoffin
Intérieur du musée Sinebrychoffin

À quelque pas se trouve le musée Sinebrychoffin.

En 1840-1842, le brasseur Nikolai Sinebrychoff se fait construire une somptueuse résidence adjacente à son entreprise. Mort sans enfant, il légua sa résidence à son frère Pavel-Petrovich (encore plus doué en affaires), qu’hérita à son tour Paul (fils de Pavel-Petrovich).

Or Paul Sinebrychoff et son épouse, l’actrice Fanny Grahn, étaient de grands collectionneurs d’objets d’art.

À la mort de Paul, leur collection était la plus importante collection privée de Scandinavie, rivalisant avec les plus grands musées publics des pays voisins (sauf la Russie, évidemment).

Cette résidence devint un musée en 1921.

Les bureaux administratifs et les quartiers des domestiques se trouvaient au rez-de-chaussée. C’est là que, de nos jours, se tiennent les expositions temporaires.

À l’étage vivait la famille Sinebrychoff. On peut y voir leur remarquable collection.

Le musée est à la fois un musée des arts décoratifs (dans les pièces meublées) et un musée des Beaux-arts où s’alignent les Corot, Cranach, Tiepolo, Watteau, en plus de peintres moins connus, mais remarquables.

Son Rembrandt (Moine franciscain lisant de 1661) m’a laissé indifférent.

Bref, tout amateur d’Art qui visite Helsinki doit absolument voir ce musée injustement méconnu.

En attendant le tramway qui passe à un jet de pierre du musée, un Finlandais vérifie pour moi quels sont les tramways qui desservent l’église Temppeliaukio.

J’en profite pour lui demander pourquoi, selon lui, les Finlandais sont présentement le peuple le plus heureux sur terre.

Il croit que la variété des moyens offerts gratuitement pour s’entrainer contribue à leur forme physique et, conséquemment, à leur sentiment de bienêtre.

Intérieur de l’église de Temppeliaukio

Dessinée par les architectes Timo et Tuomo Suomalainen en 1969, l’église de Temppeliaukio a été creusée dans le roc, à partir d’une colline rocheuse.

Elle symbolise l’idéal typiquement finlandais de spiritualité en communion avec la nature.

Elle est recouverte d’un dôme de 24m de diamètre soutenu par des planches de métal orientées pour laisser entrer la lumière.

Au sortir de l’église de Temppeliaukio, il me reste cinquante minutes pour me rendre à l’église de Kallio.

Je veux y être à 18h puisque c’est à midi et 18h seulement qu’une mélodie de Sibelius y est jouée par le carillon de cette église. Cette mélodie a été composée spécialement pour ce carillon.

Le premier tramway m’amène à la gare Centrale, où une préposée du service d’information touristique me précise le deuxième tramway à prendre.

Église de Kallio

J’arrive à 17h50 et le carillon se met à jouer à 18h pile. Cet air lent et triste dure une minute quarante-cinq secondes.

À la blague, un Finlandais rencontré m’explique que si les Finlandais se sont révélés être le peuple le plus heureux sur terre, c’est que ce sondage a probablement été réalisé l’été et non durant l’hiver rude et sombre du pays.

Puis, se ravisant, il me répond que c’est probablement parce que la capitale est très sécuritaire, que les forces policières sont efficaces et dignes de confiance, et qu’on peut obtenir dans le pays un filet de protection sociale efficace en matière d’éducation et de santé.

Sauna Arla

Sur le chemin du retour, je croise le sauna Arla, un des deux derniers saunas traditionnels d’Helsinki.

Après être passé à l’épicerie, mon souper à l’appartement sera composé de :
• 300ml de crème de chanterelles,
• généreuse portion de saumon fumé norvégien sur une tranche de pain de seigle, accompagnée d’une dizaine d’olives et d’un verre de Grand Noir blanc,
• deux cerises de terre
• une portion de fromage Appenzeller accompagnée de porto Tawny vieux de dix ans,
• environ 30g de groseilles rouges,
• environ 20g de chocolat noir à 70% parfumé à la menthe (de marque Fazer) accompagné du même porto.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e, 4e et 5e photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (3e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 6e photos)
1re photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 10 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 9 mm
5e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 11 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 15

15 août 2018

Le circuit que j’ai l’intention d’effectuer aujourd’hui couvre une partie de la ville située au nord-est de la gare Centrale.

Après être arrivé à la gare, je prends le métro et descends à la station Sörnäinen.

Tout près se trouve le sauna Kotiharjun, fondé en 1928. À Helsinki, c’est le dernier sauna public à cheminée, c’est-à-dire alimenté par un feu de bois.

Dans un texte séparé, j’aurai l’occasion de revenir sur la place du sauna dans la culture finlandaise : il y en a plus de deux millions dans ce pays de 5,5 millions d’habitants, dont trois sur mon chemin aujourd’hui.

Pour l’instant, je me contenterai de dire que le sauna Kotiharjun est un endroit parfaitement respectable. Si je ne vous montre pas la photo que j’ai prise de sa façade, c’est que l’édifice est en réparation.

Intérieur de la bibliothèque de Kallio

Non prévue au programme, la bibliothèque de Kallio est sur mon chemin vers l’église de ce quartier. Intrigué par cet édifice construit en 1912, je décide d’y entrer.

L’intérieur lumineux est décoré au pochoir dans la version finlandaise de l’Art nouveau (ou Style romantique national).

La partie sud de l’édifice est carrée. On y trouve les rayons de livres, disques compacts et vidéos.

La partie nord est constituée d’un atrium circulaire, abondamment fenêtré, qui sert de salle de lecture.

Autour de cet espace, le premier étage prend l’aspect d’une mezzanine consacrée à la consultation des périodiques; de larges tables individuelles sont conçues pour étaler les quotidiens.

Côté oriental de l’église de Kallio

De toutes les églises luthériennes de la ville, ma préférée est celle du quartier de Kallio, d’une capacité de 900 personnes.

Elle est située au sommet d’une colline étendue, haute d’une trentaine de mètres. Son clocher ajoute 64 mètres supplémentaires sur le niveau de la mer.

Quotidiennement, à midi et 18h, son carillon joue un air composé spécialement pour lui par Sibelius.

Alors que le style romantique national triomphait à Helsinki, ce temple fut achevé en 1912 selon les plans de Lars Sonck.

L’édifice a un côté brut et sauvage particulièrement évident à l’extérieur du chœur. La façade est décevante.

Intérieur de l’église de Kallio

L’intérieur est d’un exquis raffinement, discrètement décoré de motifs floraux rehaussés de dorure. Ceux-ci sont réalisés au pochoir ou creusés dans la pierre.

C’est un peu l’équivalent luthérien de l’église catholique Saint-Léopold-du-Steinhof de Vienne.

Chez Silvoplee

En descendant la colline vers le sud, sur la rue Toinen linja, on trouve le buffet végétarien Silvoplee. En tant que francophone, je ne peux m’empêcher de penser que phonétiquement, cela ressemble à ’S’il-vous-plait’.

Une trentaine de mets sont offerts. Afin de préserver les nutriments, 55% des aliments n’ont pas été chauffés au-delà de 40°C. Soixante pour cent des ingrédients sont organiques.

Sans soupe, le buffet coute 22,8€ du kilo.

Pour ne rien vous cacher, je ne suis pas de ceux qui salivent à l’idée de manger une tranche de rôti de tofu.

J’ai pris un peu de tout (pour 10,8€) avec l’idée de laisser ce que je n’aimerais pas. Pourtant, j’ai trouvé tout bon, sauf le fruit orangé au premier plan sur la photo ci-dessus, très amer.

Chez Silvoplee

La clientèle est principalement jeune. On y vient pour manger (évidemment), discuter et travailler à l’ordinateur.

Pour emporter, on vend des produits alimentaires et des cosmétiques bio, de même que le livre des recettes de Silvoplee (à 22,8€).

Plage Tokai de la baie du Zoo
Baie du Zoo

Puisque je suis à quelques pas de la Baie du Zoo (Eläintarhanlahti) et de sa plage, je décide de longer le rivage vers l’est.

Buffet Juttutupa

Sur mon chemin, je rencontre un buffet installé dans un édifice construit de 1906 à 1908 par l’Association des travailleurs d’Helsinki. Dès le départ, un restaurant s’y trouvait sous le même nom de Juttutupa. De nos jours, on peut encore y voir la ‘Table des révolutionnaires’ où Lénine se serait attablé.

Le long de la baie Kaisaniemi
Le long de la baie Kaisaniemi
Le long de la baie Kaisaniemi

La baie du Zoo n’est que la partie le plus profonde de la baie de Kaisaniemi.

Le long de sa rive, on peut constater la propreté de la capitale et son souci de bien ordonner les espaces communs entre piétons, cyclistes et automobilistes.

J’y rencontre également le SaunaShip, un sauna maritime que des groupes peuvent louer pour effectuer des excursions dans l’archipel d’Helsinki. Facultatives sont la restauration à bord et les escales sur les iles dotées d’équipements sportifs.

À l’embouchure de la baie se trouve un autre sauna, appelé Kulttuurisauna, ouvert de 16h à 20h (ou 21h) du mercredi au dimanche. Mixte (mais séparément), il regroupe plusieurs saunas individuels où un maximum de trois personnes du même sexe sont admises. La consommation d’alcool y est interdite.

Au parc Näkinpuisto

Vers le nord, afin de rejoindre la rue Hämeentie — où circulent des tramways qui m’amèneront à la gare Centrale — je croise ce parc réservé à de jeunes sportifs.

Bref, cette journée donne un aperçu de l’art de vivre des Finlandais.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 3e, 8e et 9e photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (4e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
 1re photo : 1/200 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 7 mm
 2e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
 3e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 500 — 14 mm
 4e  photo : 1/800 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 25 mm
 5e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
 6e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
 7e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
 8e  photo : 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 9 mm
 9e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
10e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
11e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm
12e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 14

14 août 2018

Je me suis levé en me demandant ce que je pourrais bien trouver d’intéressant à voir à Helsinki un lundi, alors que presque tous les musées sont fermés.

Je me suis donc rendu au service d’information touristique de la gare Centrale où les préposés sont remarquablement compétents.

Parmi ce qui me reste à voir, le Musée municipal est ouvert les lundis. Il est à noter que celui-ci doit être distingué du Musée d’Art d’Helsinki, visité au 8e jour de ce voyage.

Université d’Helsinki

En route, je croise l’université d’Helsinki.

Les entrées disent tout. Derrière une façade purement minérale, composée de verre et de béton, on trouve un intérieur tout revêtu de bois. Même le mobilier est en bois.

Détail à noter : les casiers ne sont pas verrouillés par des serrures ou des cadenas, mais par des verrous électroniques exigeant un mot de passe numérique.

Bibliothèque nationale de Finlande

Puis je visite la Bibliothèque nationale de Finlande. Celle-ci a été achevée en 1844 selon les plans de Carl-Ludwig Engel.

La bibliothèque contient des titres scientifiques, de la littérature finlandaise (dont plusieurs en livre d’Art), et des livres écrits dans diverses langues, dont l’anglais.

Sa magnifique salle d’apparat (ci-dessus) attire plus de photographes que de lecteurs.

Cathédrale luthérienne

Dominant la Place du Sénat, la cathédrale d’Helsinki est éblouissante avec ses coupoles vert-de-gris décorées d’étoiles d’or. C’est également une œuvre de l’architecte néoclassique Carl-Ludwig Engel.

Comme la très grande majorité des temples protestants, l’intérieur est sobre.

À la boutique située à proximité, j’achète un CD de chants de Noël interprétés par la maitrise de la cathédrale.

J’y rencontre une pasteure luthérienne.

Je savais qu’une femme rabbin avait été nommée en Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Que l’Église anglicane nomme depuis plusieurs années des femmes à la prêtrise. Et qu’une femme (considérée comme schismatique) dirige la prière dans une mosquée californienne. Mais j’ignorais que l’Église luthérienne avait emboité le pas.

Évidemment tout le monde sait que cela n’est pas possible au sein de l’Église catholique parce que Dieu s’y oppose… pour l’instant.

Au Musée municipal
Au Musée municipal

Puis j’atteins le Musée municipal.

Lauréat du trophée international Museums Heritage 2017, ce musée présente une remarquable collection de photographies et des objets reliés à l’histoire quotidienne des citoyens de la ville (dont cette photo de Signe Brander prise en 1909, que vous verrons plus bas).

En plus de pièces meublées selon différentes époques, on y trouve une section ludique adressée aux enfants.

Dans un des salons, une vieille radio y jouait la chanson Kulkuri Ja Joutsen, interprétée par le médaillé olympique Tapio Rautavaara, afin de contribuer à l’atmosphère rétro du lieu.

Entre le Musée municipal et le Palais présidentiel

Cette photo donne un aperçu du style néoclassique de cette partie la capitale.

Palais présidentiel

Tourné vers la place du Marché, voici le Palais présidentiel, fermé au public, créé par l’architecte Carl-Ludwig Engel.

Place du Marché en 1909

Située dans l’est de la capitale, la place du Marché est le lieu traditionnel où les habitants de la capitale s’approvisionnaient en vivres; aux producteurs maraichers s’ajoutaient alors les pêcheurs (qui pouvaient y accoster).

Encore de nos jours, on y trouve des cantines, des étals de souvenirs et de produits d’artisanat.

C’est de là que partent une bonne partie des bateaux qui offrent des croisières aux visiteurs.

La Vieille Halle
Intérieur de la Vieille Halle

En 1889, une halle y fut construite. De nos jours, on y trouve quelques restaurants et des épiceries fines.

J’y achète une tranche de fromage Appenzeller vieilli six mois, un 200ml de porto Tawny (entre autres, pour l’accompagner) et 200g de viande de caribou finlandais en conserve.

Puis je saute dans le tramway No 2 qui m’amène à la gare Centrale, d’où je prends le train pour l’appartement.

Et dire que je craignais m’ennuyer aujourd’hui.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 2e, 4e et 5e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/500 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 7 mm
  2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 9 mm
  3e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 24 mm
  4e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 2500 — 14 mm
  5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 14 mm
  6e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 24 mm
  7e  photo : 1/8000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  8e  photo : données inconnues
  9e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
10e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 20 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 13

13 août 2018
Terminaux finlandais de Verifone

Au deuxième jour de ce voyage, j’avais signalé la vitesse foudroyante des transactions par carte de crédit sur les terminaux finlandais de Verifone, utilisés presque partout à Helsinki.

Les cartes VISA en Finlande ont un NIP à quatre chiffres. Jusqu’ici, ces terminaux reconnaissaient automatiquement que les cartes VISA Desjardins se distinguaient par un NIP à cinq chiffres.

Depuis le 11 aout 2018, il semble que tous ces terminaux ont reçu une mise à niveau qui contient un bogue; ils exigent un NIP à quatre chiffres dans tous les cas.

Ce qui fait que ma carte de crédit est refusée partout où je tente de l’utiliser. Même l’épicerie où j’ai déjà payé trois fois avec ma carte : je ne le peux plus.

Mais, n’étant pas né de la dernière pluie, j’avais apporté suffisamment de billets en euros pour me débrouiller autrement.

Imaginez si la Finlande avait été le premier pays au monde à céder aux pressions des banques en faveur de l’abolition de toutes les transactions en argent comptant. Je ne pourrais même plus mendier l’aumône jusqu’à mon retour au Canada puisque j’aurais alors besoin d’un terminal pour ce faire.

Ateneum

En cette journée grise et pluvieuse, je passerai l’après-midi à l’Ateneum, c’est-à-dire le musée des Beaux-Arts d’Helsinki. Il se trouve dans un édifice de style néorenaissance construit de 1865 à 1867 par l’architecte finlandais Theodor Höijer.

Comme beaucoup de musées semblables, il ne couvre pas l’Art contemporain.

Si on exclut le rez-de-chaussée — consacré à la billetterie, au restaurant et à la boutique — le musée s’étend sur deux étages.

Derrière, devant et de côté

Le deuxième présente des expositions temporaires.

Au moment de ma visite, il s’agissait de Fantastico !, une présentation de peintres néoréalistes italiens. En dépit du fait qu’on y trouvait quelques toiles séduisantes, cette exposition m’a laissé indifférent.

Galerie des autoportraits
Aperçu de la salle ‘Personnes’
Pentti Lyytinen récitant un poème dans une maison de Savo, de Robert-Wilhelm Ekman (1848)

Beaucoup plus intéressant est le premier étage, où sont exposées quelques-unes parmi les 4 300 toiles et 750 sculptures du musée.

Si on y trouve le premier Van Gogh acquis par un musée et quelques toiles de peintres étrangers de réputation internationale, l’essentiel de la collection du musée est constitué d’œuvres finlandaises.

La Mère de Lemminkäisen, d’Akseli Gallen-Kallela (1897)

Digne d’intérêt, la salle ‘Kalevala’ est consacrée aux toiles qui ont illustré l’épopée mythologique homonyme, écrite au XIXe siècle par Elias Lönnrot.

Recueil de poèmes populaires, Kalevala eut un succès considérable. Au point d’avoir forgé l’identité finlandaise.

Aperçu de la salle centrale
Convoi d’un enfant, d’Albert Edelfelt (1879)

Le cœur du musée est représenté par sa salle centrale. Des toiles académiques remarquables côtoient d’autres œuvres tout aussi abouties.

En somme, pour un aperçu de l’art finlandais, la visite de ce musée est indispensable.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (4e photo) et objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (5e et 8e photos), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re photo) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 19 mm
2e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 1250 — 25 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 8 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/3,5 — ISO 6400 — 7 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 25 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 2000 — 25 mm
8e  photo : 1/30 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 7 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 12

12 août 2018

Le métro d’Helsinki est étrange; il traverse la ville en diagonale, du nord-est au sud-ouest.

Je me suis rendu au service de renseignements de la gare Centrale afin de savoir pourquoi.

Inauguré en 1982 et prolongé une vingtaine d’années plus tard, le métro d’Helsinki est le plus nordique au monde.

À l’origine, son but n’était pas d’offrir un nouveau mode de transport aux citoyens de la ville.

Son but était principalement économique. Il coutait moins cher de faire face à la croissance rapide de la population en enfouissant sous terre l’augmentation prévue des déplacements.

En somme pour éviter d’augmenter le nombre de tramways et d’autobus en surface — ce qui aurait congestionné la circulation automobile — et conséquemment, construire plus de routes et d’autoroutes, on a fait un métro.

Or le réseau initial reliait le centre-ville à l’université d’Helsinki et à des quartiers où demeuraient de fortes concentrations de retraités et de salariés à faible revenu. Bref, on ciblait les utilisateurs des transports publics.

Ma deuxième question concernant le très grand nombre de chantiers en cours dans la capitale. Il y en a partout, des petits comme des grands.

L’explication, c’est qu’à Helsinki, on ne fait pas de travaux publics l’hiver, contrairement à Montréal. Tout se fait l’été.

Au sujet de leurs latitudes respectives, Helsinki est à mi-chemin entre Montréal et le Pôle Nord. La latitude de Montréal est de 45°37 alors que celle d’Helsinki est de 60°10. Rappelons que le zéro est à l’équateur et le 90°, au Pôle Nord.

Fort de ces deux réponses, je prends le métro à la gare Centrale et je descends à la station Kalasatama. Mon but est de visiter quelques sites touristiques qui se suivent horizontalement vers l’ouest.

Sauna Alvarin

Mon premier arrêt est à la Helsinki Distilling Company. Malheureusement, l’édifice a été réservé pour un évènement privé.

Toutefois, à l’arrière, je note la présence du Sauna Alvarin.

On sait l’importance du sauna dans la culture populaire finlandaise. Or il s’agit ici d’un sauna ambulant construit dans une caravane en bois. Le forfait de location comprend le transport de la caravane, les serviettes, le bois de combustion, l’eau, et la présence d’un maitre de sauna. Celui-ci est responsable du chauffage et du bon fonctionnement du sauna.

Puu Vallila
Puu Vallila

Un peu au sud de la rue Strurenkatu et bordé par les rues Vallilantie au sud, Roineentie à l’est, et Vanajantie à l’ouest, on trouve un ensemble résidentiel dont l’histoire est étonnante.

Avant la création du quartier ouvrier d’Het Schip à Amsterdam, et avant Vienne la Rouge, Helsinki a construit dans les années 1910 une minicité ouvrière modèle appelée Puu Vallila.

Sans posséder l’audace architecturale des cité-sœurs dont on vient de parler, Puu Valilla était constitué de maisons de bois qui tournaient le dos à la rue; l’entrée se fait généralement sur les côtés ou à l’arrière.

Plus spacieuses que les maisons qu’on construisait à l’époque pour les ouvriers, elles possèdent à l’arrière un jardin arboré qui peut être clôturé ou qui peut être accessible aux voisins (comme ci-dessus). En somme, tout était conçu pour le plaisir de vivre de ses occupants.

Joosep et son épouse habitent là. Ils connaissent les noms de tous leurs voisins et réciproquement. Ils apprécient l’esprit d’entraide et de communauté qui y règne, après avoir habité d’autres coins de la capitale.

Lors d’une discussion à bâtons rompus, Joosep estime que son pays entretient des relations amicales avec tous ses voisins en dépit des réserves qu’il entretient avec la Russie au sujet des droits de la personne.

Interrogé quant à son explication du fait que les Finlandais sont, cette année, le peuple le plus heureux sur terre, il croit que l’optimisme et la confiance des gens en l’avenir pourraient expliquer cela.

Parc de Lenininpuisto

Helsinki possède une multitude d’espaces verts. Mais peu sont aménagés avec autant de soin que le parc à l’anglaise de Lenininpuisto. Créé en 1960-1961, le parc a été renommé en 1970 en l’honneur de Lénine pour marquer le centième anniversaire de sa naissance.

Parc d’attractions Linnanmäki
Parc d’attractions Linnanmäki

En ce samedi ensoleillé, le Parc d’attractions Linnanmäki est noir de monde.

Il offre une gamme étendue de manèges pour grands et petits. Comparé à la Ronde de Montréal, je crois que celui d’Helsinki est un peu mieux : à l’occasion d’une visite familiale dans la capitale, ce site touristique est chaudement recommandé.

Contrairement à la Ronde, on peut accéder au site sans détenir de billet pour les manèges.

Sea Life
Sea Life

Un peu après avoir pénétré dans le parc d’attractions, on trouve la billetterie pour Sea Life.

En gros, on y trouve une multitude d’aquariums et un grand bassin central que les visiteurs peuvent traverser. La présentation didactique a un peu vieilli mais le tout demeure intéressant.

Sur la rue Viipurinkatu, je prends le premier tramway qui se dirige vers le sud, présumant qu’il passera devant la gare Centrale.

À sa rencontre avec la station de métro Hakaniemi, je cesse de courir le risque qu’il en soit autrement; je descends du tramways pour sauter en métro jusqu’à la gare Centrale, et rentrer à l’appartement en train de banlieue.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (8e photo) et objectifs M.Zuiko 25 mm F/1,2 (7e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
3e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm
5e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 38 mm
6e  photo : 1/15 sec. — F/22,0 — ISO 100 — 12 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 800 — 25 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 3200 — 8 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 11

11 août 2018

Selon les prévisions météorologiques, ce vendredi devrait marquer la fin de la canicule à Helsinki.

On prévoit aujourd’hui une température maximale de 30°C alors qu’elle devrait chuter de six degrés demain et de dix degrés après-demain, pour remonter légèrement dans les jours suivants.

Je décide donc de passer la journée la plus chaude de mon voyage à l’une des deux plages naturistes de la capitale, celle de l’ile de Pihlajasaari.

Pour y accéder, on doit prendre une embarcation de la J-T Line qui prend les passagers à un quai à la droite du restaurant semi-circulaire Carusel situé sur la rue Merisatamanranta.

L’aller-retour coute 7,5€.

Si on désire naviguer à l’air libre sur le pont du batelet, on prendra soin de s’apporter un coupe-vent. Même lors d’une journée très chaude comme aujourd’hui, l’eau du golfe de Finlande est à 20°C et c’est également la température du vent en pleine mer.

N’ayant apporté qu’une serviette, une bouteille d’eau et mon iPad, j’ai donc pris place dans la cale fenêtrée de l’embarcation.

Ce qu’on appelle Pihlajasaari est en réalité deux iles jumelles.

La principale est la Pihlajasaari occidentale. Ronde et mesurant 300m de diamètre, celle-ci possède deux belles plages de sable fin, au nord et à l’ouest, où les baigneurs sont en maillot.

La plage à l’ouest est équipée de douches et d’une trentaine de cabines récemment construites pour se changer. L’intérieur en bois pâle contraste avec leur extérieur peint de couleurs intenses.

Dans le reste de l’ile, on trouve un restaurant et deux zones réservées au camping sauvage. Précisons que s’il existe bien des moustiques en Finlande, ils sont rares aux environs de la capitale : je n’en ai pas vu sur les iles de Pihlajasaari.

L’ile de Pihlajasaari orientale est plus petite et est invaginée d’une large baie. C’est au sud, sur un éperon rocheux qui s’avance vers la mer, qu’est située la plage naturiste.

Au début du chemin spécifique qui y mène, on trouve des toilettes et une salle commune de déshabillage. Plus près de la rive, on trouve des douches.

Cette plage est formée d’une succession irrégulière de grandes roches plates espacées par de plus petites qu’on enjambe. On doit donc être chaussé de manière appropriée.

Certains endroits sont protégés du vent. D’autres sont balayées par l’air frais du large. Dans ce dernier cas, dès qu’on s’allonge au sol, on bénéficie de la chaleur accumulée par la roche exposée au soleil.

Au moment de ma visite, une trentaine de personnes étaient présentes. Trois étaient des femmes. Environ les deux cinquièmes étaient des hommes dans la vingtaine ou la trentaine. Le reste était des hommes plus âgés.

Le temps se couvrant vers 16h, j’ai alors pris la décision de quitter les lieux.

Il est à signaler que le retour s’effectue selon un trajet différent. On arrive près du parc de Kellosaarenpuisto. Celui-ci est situé à proximité de la station de métro Ruoholahti, elle même à deux stations de la gare Centrale.

Petit détail : pour la première fois depuis le début de ce voyage, j’ai dû prendre la dose maximale de mon antihistaminique en quittant l’appartement ce matin. Mais sur les iles de Pihlajasaari, le vent du golfe de Finlande est totalement dépourvu de pollen.

Mes symptômes sont réapparus dès que l’embarcation de la J-T Line s’est approchée de quelques centaines de mètres de la capitale.

Au menu ce soir :
• 300g de crème d’épinard (2€),
• un cinquième de concombre finlandais,
• une darne d’environ 250g (à 14€ du kilo) de truite commune européenne (Salmo trutta), accompagnée de 300ml de Grand Noir blanc (un vin du Pays d’Oc),
• deux cerises de terre,
• deux minces tranches de charcuterie fine de renne finlandais fumé à froid,
• une généreuse portion de fraises finlandaises achetées hier (à 5€ du litre), et
• deux pâtisseries finlandaises, l’une fade et l’autre plutôt bien.


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Écrit par Jean-Pierre Martel