L’arrondissement de Misericórdia, à Lisbonne

Publié le 20 janvier 2019 | Temps de lecture : 8 minutes
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Introduction

La division territoriale de Lisbonne en différents quartiers est moins précise que son partage en unités administratives, appelées frequesias.

Pour faire simple, nous avons choisi de traduire frequesia par arrondissement.

L’arrondissement de Misericórdia englobe le quartier touristique de Bairro Alto et quelques paroisses situées plus à l’ouest.

Des 24 arrondissements de Lisbonne, Misericórdia est le 4e moins peuplé; sur ce territoire de 3 km², treize-mille personnes y vivent.

Le diaporama présente l’arrondissement du sud au nord, soit des rives du Tage jusqu’au Bairro Alto, la partie haute de l’arrondissement (et dont le nom signifie justement Haut quartier).

Nous y visiterons successivement :
• la rive du Tage,
• le Mercado da Ribeira,
• l’Igreja das Chagas,
• le Miradouro de Santa Catarina,
• l’Igreja de Santa Catarina,
• l’Igreja de São Roque,
• le Museu Igreja de São Roque,
• le Miradouro São Pedro de Alcântara,
• le Museu Geológico, et
• le Museu Nacional de História Natural e da Ciência.

Les rives du Tage

Notre entrée dans Misericórdia se fait par l’escalier qui borde le Tage au sud du quartier voisin, à l’est, soit ce lui du Chiado.

Il se prolonge dans Misericórdia par une promenade bordée de restaurants et d’échoppes de produits artisanaux (marqué sur la carte ci-dessus par une étoile rouge).

À 0:20, nous atteignons la gare de Cais de Sodré, puis le Mercado da Ribeira (ou Marché de la Rive).

Le Mercado da Ribeira

De toutes les aires de restauration de la capitale, le Marché de la Rive est l’endroit le plus agréable (de 0:23 à 1:03).

Ce vaste espace rectangulaire est bordé de restaurants spécialisés. Au centre, de longues tables obligent les clients à côtoyer des inconnus.

Tout s’achète à la pièce. Et tout est bon.

Immédiatement à l’ouest (à 1:05), on trouve le Jardim Sá da Bandeira (Jardin du Drapeau), au centre duquel se dresse le monument en hommage au premier ministre Bernardo de Sá Nogueira de Figueiredo (1795-1876).

À 1:07, il s’agit du Museu das Comunicações.

L’Igreja das Chagas

De 1:15 à 1:22, voici un aperçu de l’église des Plaies, complètement reconstruite dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle (à la suite du tremblement de terre de 1755).

Au plafond, une piéta intitulée La Vierge de la Pitié pour les plaies du Christ donne son nom à l’église. Elle est l’œuvre de Francisco de Figueiredo.

Ce lieu de culte adopte le plan rectangulaire typique des églises catholiques de la capitale, avec son chœur plus étroit et, dans ce cas-ci, quatre autels latéraux encastrés, protégés par une balustrade.

Le Miradouro de Santa Catarina

De 1:23 à 1:32, il s’agit du belvédère de Sainte-Catherine. La vue n’y est pas exceptionnelle, mais c’est un endroit ombragé où le visiteur sera heureux de faire une halte.

On y trouve la sculpture Adamastor, exécutée en 1927 par Júlio Vaz Júnior (à 1:31).

Ce géant des tempêtes est tiré du poème épique Les Lusiades, écrit à la Renaissance par Luís de Camões. Adamastor représente l’esprit maléfique du cap de Bonne-Espérance, ce cap redoutable qu’essayaient de franchir les navigateurs portugais au péril de leur vie.

À quelques pas de là se trouve un musée de pharmacie exceptionnel (qui fera le sujet d’un diaporama séparé).

L’Igreja de Santa Catarina

Commandée au XVIe siècle par le roi Joãn III de Portugal afin d’honorer la patronne de son épouse, Catherine d’Autriche, cette église fut rasée par le séisme de 1755 et reconstruite deux ans plus tard (de 1:35 à 2:06).

Derrière une façade austère qu’on remarque à peine (au loin, à 1:35), se cache une église rococo dont on admirera la richesse du plafond (exécuté par les stucateurs João Grossi et Sebastiano Toscanelli), l’orgue spectaculaire, et les autels latéraux en bois doré.

Une restauration en cours devrait révéler les coloris originaux des toiles hautes, assombries par la pollution, des peintres portugais Vieira Lusitano et André Gonçalves.

Par le bras gauche du transept, on accède au trésor de l’église (de 2:07 à 2:22).

De 2:27 à 3:32, nous apercevons quelques-uns des plus célèbres restaurants de la capitale à présenter des concerts de Fado hors du quartier d’Alfama (renommé à ce sujet).

L’Igreja de São Roque

De 2:37 à 3:18, nous visitons l’église Saint-Roch. C’est un des plus beaux lieux de culte de la ville.

Construite de 1565 à 1573 dans ce qui était le nord de Lisbonne à l’époque, cette église fut relativement épargnée par le séisme de 1755.

Contrairement à la plupart des autres églises de la ville dont la nef est décorée d’autels encastrés, les murs intérieurs de l’église Saint-Roch sont percés de profondes chapelles latérales richement décorées et clôturées par une balustrade.

L’exécution des œuvres témoigne du très haut degré d’expertise des artisans (parfois italiens) responsables de leur exécution.

Le Museu Igreja de São Roque

De 3:19 à 4:02, vous visitons de musée de l’église Saint-Roch, adjacent à celle-ci.

Lisbonne possède plusieurs musées d’art religieux. Celui-ci, très peu fréquenté, est un des plus beaux.

À 4:04, il s’agit de l’Elevador da Glória. Il ne parcourt qu’une distance d’environ 200 mètres. Il relie la Praça dos Restauradores au Miradouro São Pedro de Alcântara.

Le Miradouro São Pedro de Alcântara

Tourné vers l’Est, ce belvédère est situé dans un parc sur deux niveaux décoré de bustes de personnages célèbres de l’histoire portugaise, dont Ulysse, fondateur mythologique de la ville.

En effet, sous l’Empire romain, Lisbonne portait le nom d’Olissipo en honneur d’Ulysse. Selon la mythologie romaine (héritière de la mythologie grecque), Ulysse aurait fondé Olissipo après avoir quitté Troie.

Et d’Olissipo, la ville a porté le nom latin d’Olissipona au début du Moyen-Âge, puis Ulishbona en visigoth et finalement Lisboa en portugais.

De ce belvédère, on voit notamment le château Saint-George (à 4:25) et la cathédrale (4:27).

Le Museu Geológico

De 4:47 à 5:30, il s’agit du Museu Geológico. Celui-ci n’est ouvert que les lundis et les mercredis.

En dépit de son apparence vieillotte, ce musée est très intéressant.

Essentiellement, il comprend quatre salles. Dans des présentoirs anciens, le musée montre des fossiles, des minéraux, des outils préhistoriques et des répliques de crânes d’ancêtres évolutifs de l’homme.

Pour illustrer la provenance d’un artéfact (un minerai ou la mâchoire fossilisée d’un dinosaure, par exemple), on reliera, à l’aide d’une corde colorée, cet artéfact à une aiguille plantée dans une carte du Portugal. C’est simple, mais c’est efficace (à 4:59).

Au fond, la quatrième salle, rénovée récemment grâce à une subvention de neuf minières portugaises, permet de voir tout le potentiel de ce musée.

Bref, il intéressera tous les amateurs de géologie.

À 5:33, il s’agit de la maison où est né le marquis de Pombal, le 13 mai 1699. Ce premier ministre fut responsable de la reconstruction de Lisbonne après le séisme de 1755.

Le Museu Nacional de História Natural e da Ciência

Situé un peu au nord de l’arrondissement de Misericórdia, le musée des Sciences et d’Histoire naturelle clôt ce diaporama.

On y voit principalement des laboratoires et des instruments scientifiques qui ont déjà été à la fine pointe du progrès.

Le musée vise à illustrer les principes de la physique, à parcourir l’histoire de grandes découvertes scientifiques, à exposer l’histoire de notre planète, etc.

C’est ainsi que le professeur de Lisbonne qui veut parler de la pendule de Foucault à ses élèves trouvera les outils didactiques pour rendre son cours plus intéressant.

Par contre, pour le touriste pressé, ce musée est une attraction mineure de la capitale.

Conclusion

Se promener dans Misericórdia, c’est comme voyager dans le temps.

Le long de certaines rues et à l’intérieur de certains lieux, on se croirait au XVIIIe siècle. Dans les rues les plus achalandées, on baigne dans le style éclectique du XIXe et du début du XXe siècle.

Et partout ailleurs, on voit d’innombrables rues sans prétention qui, comme celles du quartier d’Alfama, respirent l’âme de Lisbonne.

Détails techniques : Le diaporama présente 198 photos et un clip vidéo réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (85 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (68 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (42 photos), et le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (3 photos).

Référence : Carte des arrondissements de Lisbonne

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le quartier du Chaido, à Lisbonne

Publié le 20 novembre 2018 | Temps de lecture : 9 minutes
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Le Chiado est le quartier chic du vieux Lisbonne. Situé à l’ouest de Baxia, il est à Lisbonne ce que la rue Laurier est à Montréal. À la différence qu’on y trouve de nombreuses églises (qui sont en vedette dans ce diaporama).

Partiellement endommagé par le séisme de 1755, ce petit quartier fut de nouveau ravagé en 1988 par un incendie qui fit 2 morts et 73 blessés (dont soixante pompiers).

Étalée sur une décennie, sa reconstruction est une réussite.

Ce diaporama présente successivement :
• le Museu Nacional de Arte Contemporânea do Chiado,
• la Praça Luíz de Camões,
• l’Igreja de Nossa Senhora do Loreto,
• l’Igreja de Nossa Senhora da Encarnacão
• la Basílica Nossa Senhora dos Mártires,
• l’Igreja do Santíssmo Sacramento,
• le Museu Arquelógico do Carmo, et
• le Museu da Guarda Nacional Republicana.

Le Museu Nacional de Arte Contemporânea do Chiado (de 0:06 à 1:15)

Étonnamment pour une ville d’un demi-million d’habitants, Lisbonne possède quatre musées d’Art contemporain.

En plus de celui-ci, on y trouve l’extraordinaire Museu Coleção Berardo, celui de la Fundação Calouste Gulbenkian, et le nouveau Museu de Arte, Arquitetura e Tecnologia (beau mais dégarni).

Parfois appelé Museu do Chado, celui-ci est l’un des deux plus intéressants de la ville. Il occupe deux bâtiments.

Celui au nord sert aux expositions temporaires. Au moment de ma visite en 2016, on y présentait des œuvres portugaises créées entre 1960 et 1990 et qui font partie de la collection du Secrétaire d’État à la Culture.

Le pavillon sud est établi dans un ancien monastère franciscain reconstruit après le séisme de 1755. L’Ordre ayant été aboli en 1834, l’édifice fut transformé en entrepôt par un marchand anglais avant d’être transformé en musée en 1911.

Entre autres, on y trouve une étonnante collection de photos stéréoscopiques (de 1:02 à 1:05) réalisées par Francisco-Afonso Chaves (1857-1926) et le vidéo interactif Atlantis d’André Sier (2016), inspiré de l’esthétique des jeux électroniques des années 1980.

À 1:16, il s’agit du Teatro Nacional de São Carlos. Construit en 1793, c’est la principale salle d’opéra de la ville.

La Praça Luíz de Camões (de 1:20 à 1:29)

Luíz de Camões (~1525-1580) est le plus grand poète portugais. La place qui l’honore est le cœur du Chiado. Cette place est dominée par un monument inauguré en 1856 (à 1:25).

À son sommet, on trouve le bronze du poète (œuvre de Vítor Bastos).

À ses pieds, il est entouré des marbres représentant huit personnages qui vécurent à l’époque du poète ou peu de temps avant lui : le chroniqueur Fernão Lopes (~1385-~1460), l’inventeur Pedro Nunes (1502-1578), le chroniqueur Gomes Eanes de Zurura (1410-1474), l’historien João de Barros (1496-1570), l’historien Fernão Lopes de Castanheda (~1500-1559), le poète Vasco Mouzinho de Quevedo (~1570-~1619), le poète épique Jerónimo Corte-Real (1533-1588) et le poète héroïque Francisco Sá de Meneses (~1600-1664).

L’Igreja de Nossa Senhora do Loreto (de 1:30 à 1:46)

Selon la légende, des anges transportèrent au XIIIe siècle la maison natale de Jésus de Nazareth dans la ville italienne de Lorette. De nos jours, la Santa Casa y est le sujet d’un important pèlerinage.

Parmi les églises élevées à la gloire de Notre-Dame-de-Lorette figure celle de Lisbonne.

Très endommagée par le séisme de 1755, l’église a été restaurée de 1777 à 1785. Elle est formée d’une nef rectangulaire flanquée de dix autels latéraux encastrés.

Bien au-dessus de chacun de ces autels, on trouve l’image en grisaille d’un personnage (un apôtre ?) logé dans une niche en trompe-l’œil.

On trouve également un autre autel de chaque côté du chœur, ce qui porte le nombre total des autels à douze (sans compter le maitre-autel).

Le plafond en berceau de la nef est décoré de la peinture allégorique Notre Dame de Lorette couronnée par la Trinité, exécutée par de Pedro-Alexandrino de Carvalho en 1780-1781.

Au-dessus de l’entrée à la gauche de l’église, un bas-relief représente la Vierge veillant sur la Santa Casa de Loreto (à 1:45).

Juste en face se trouve l’église Notre-Dame-de-l’Incarnation, reconstruite à la suite du séisme de 1755.

L’Igreja de Nossa Senhora da Encarnação (de 1:45 à 2:13)

C’est une belle église dont les murs en pierre de taille sont rehaussés de marbre rose. Sa voute en berceau est ornée de grisailles et d’une toile sur le thème de l’Annonciation de Marie.

Au-dessus du maitre-autel (à 2:00), le plafond est orné d’une magnifique toile en trompe-l’œil (2:02).

Cette église de style rococo comporte une nef sans transept flanquée à droite de quatre autels latéraux et, à gauche, de trois autels latéraux et d’une chapelle latérale (près du chœur, de 2:06 à 2:11).

Cette dernière est surmontée d’une coupole octogonale dont le plafond est richement décoré d’un agneau pascal entouré des symboles des quatre évangélistes.

La Basílica Nossa Senhora dos Mártires (de 2:14 à 2:43)

Un peu plus à l’Est se trouve la basilique Notre-Dame-des-Martyrs, consacrée en 1784 (après sa reconstruction à la suite du séisme de 1755).

Il s’agit d’une église dont la nef est flanquée de six autels latéraux, et de deux chapelles près du chœur. Les murs sont en pierre de taille et en marbre rose.

Verte et rouge, la décoration en trompe-l’œil du plafond est un peu excessive. À son centre, on peut voir la toile Alphonse Ier de Portugal offrant le temple des martyrs à la Vierge et à l’Enfant, peinte de 1782 à 1785 par Pedro Alexandrino de Carvalho.

Une brève promenade (de 2:44 à 3:19)

Tout comme à Paris, l’automne est la saison des marrons. À Lisbonne, ils sont cuits sur des fours à charbon très polluants (à 2:45). De plus, ils sont vendus couverts de suie blanche cancérigène.

À la boutique Via Alegre (de 2:46 à 2:51), on peut voir le service de table appelé Paço Real, créé en 1824 pour la famille royale portugaise.

À 2:52, le poète Fernando Pessoa est représenté attablé sur la rua Garrett, devant la boutique de cigares Casa Havaneza.

À 3:01, cette œuvre du sculpteur Teixeira Lopes rend hommage depuis 1903 au romancier Eça de Queirós.

Le Portugal possède une longue tradition viticole. Mais les amateurs de bière durent attendre jusqu’en 1836 pour que soit créée la première brasserie industrielle au pays.

Dans le couvent abandonné des frères de la Sainte-Trinité, Manuel Moreira Garcia y ouvrit une fabrique de bière et, peu de temps après, ouvrit son établissement à la dégustation (de 3:02 à 3:15).

En 1863, l’artiste Luís Ferreira en décora la façade de tuiles de faïence représentant des allégories de la Science, de l’Agriculture, de l’Industrie, du Commerce, de la Terre et de l’Eau.

La Fábrica de cerveja da Trindade ferma ses portes en 1935.

Le centre commercial Armazens do Chiado (de 3:20 à 3:29) héberge une cinquantaine de magasins et de restaurants.

L’Igreja do Santíssmo Sacramento (de 3:30 à 3:35)

L’église du Saint-Sacrement, détruite partiellement par le séisme de 1755, fut reconstruite (ou réparée) entre 1772 et 1807 sous la direction de Sebastião Alves.

Ce long délai fut causé par un conflit entre les autorités religieuses — qui insistaient pour que l’église conserve son orientation traditionnelle est-ouest — alors que l’urbaniste Eugénio dos Santos exigeait que l’église soit complètement reconstruite sur la rue Garrett, où elle aurait adopté une orientation vers le nord.

Il s’agit d’une magnifique église baroque dont l’intérieur est en pierre de taille rehaussée de marbre rose. Le plafond de l’église a été décoré en 1805 par Pedro-Alexandrino de Carvalho.

En plus de l’autel principal, l’église compte huit autels latéraux encastrés en pierre (une de chaque côté du chœur et trois de chaque côté de la nef).

Le Museu Arquelógico do Carmo (de 3:37 à 3:45)

Au Moyen-Âge, l’église gothique des Carmes était le deuxième plus vaste édifice religieux de Lisbonne, après la cathédrale.

Sur la congrégation réunie pour la messe matinale, le bâtiment s’effondra lors du séisme du 1er novembre 1755. Elle ne fut jamais reconstruite. Seul le chœur a résisté.

À l’abri des intempéries, le chœur abrite de nos jours un musée d’archéologie où la photographie est interdite. Une partie des œuvres sont disposées à ciel ouvert dans les ruines de la nef (où la photographie est permise).

Devant l’entrée principale du couvent, la Chafariz do Carmo (ou Fontaine des Carmes), décorée en son centre de quatre dauphins, a été sculptée au XVIIIe siècle par Ângelo Belasco (à 3:46).

Le Museu da Guarda Nacional Republicana (de 3:48 à 4:01)

À deux pas du musée archéologique des Carmes se trouve le Museu Guarda Nacional Republicana.

Il explique l’histoire de la Garde républicaine portugaise, montre les uniformes portés au cours des décennies, les armes utilisées, puis ses moyens de communication et d’enquête. Il est l’équivalent du musée parisien de la Police, mais avec une facture pédagogique un peu plus moderne.


Détails techniques : Le diaporama présente 119 photos et un clip vidéo réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (62 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (49 photos), et le PanLeica 25 mm F/1,4 (8 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Rossio, Avenida et plus

Publié le 1 octobre 2018 | Temps de lecture : 7 minutes
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Introduction

Le relief de Lisbonne correspond à une surface vallonnée, le tout légèrement incliné vers le sud, où coule le Tage.

La partie la plus basse est Baxia, la Basse Ville, visitée précédemment.

Au nord, Baxia se prolonge par une vallée allongée qui part de Rossio et qui est traversée de longues avenues parallèles formant le quartier d’Avenida.

C’est cette partie de la capitale portugaise que vous propose de visiter ce diaporama.

Rossio

Construite de 1888 à 1890 sur les plans de l’architecte José-Luis Monteiro, la gare du Rossio (à 0:06) fut longtemps la principale gare ferroviaire de la capitale. Elle se distingue, entre autres, par ses portes en forme de fer à cheval.

À l’automne, on trouve à Lisbonne, comme dans d’autres villes portugaises, des vendeurs de marrons cuits au charbon de bois (à 0:08). Ils sont vendus couverts de suie cancérigène.

La plus vaste de Lisbonne, l’Igreja de São Domingos (église Saint-Dominique, de 0:10 à 0:15) a connu une histoire mouvementée. Détruite par un séisme de 1531, puis par le grand séisme de 1755, elle fut reconstruite en 1807.

Jusqu’à la fin de la monarchie portugaise, on y célébrait les mariages royaux.

Une troisième destruction totale survint lors d’un incendie, le 13 aout 1959 : la charpente en bois du toit s’est alors effondrée, ne laissent debout que les murs endommagés. Elle fut reconstruite dans le style qu’elle possédait à sa deuxième reconstruction, en 1807.

Toutefois, on n’essaya pas de masquer les affronts subis en 1959. Le nouveau plafond est peint rose gomme à mâcher, de même qu’une partie des murs.

Le résultat est impressionnant.

Avenida

Le quartier d’Avenida débute par la Place des Restaurateurs (à 0:16), au centre de laquelle se trouve un obélisque érigé en 1886 pour célébrer la guerre de restauration portugaise.

Se déroulant de 1640 à 1668, cette guerre n’était pas un conflit culinaire mais une guerre d’indépendance à l’issue de laquelle le Portugal se libéra de la domination espagnole, ce qui entraina la restauration de la dynastie de Braganza sur le trône portugais.

Ses environs constituent le quartier des spectacles de la ville. En effet, si on exclut les innombrables clubs de fado ou de jazz disséminés dans les vieux quartiers, c’est dans les environs de la Praça dos Restauradores qu’on trouve plusieurs grandes salles dédiées au cinéma ou au théâtre.

On y trouve notamment le Teatro Eden de style Art Deco (à 0:18) dû à l’architecte Cassiano Branco (transformé en hôtel depuis), le Palàcio Foz de style baroque (à 0:20) et l’ancien cinéma Condes (à 0:22) construit en 1950 par Raul Tojal dans un style moderniste.

En empruntant la rue à droite de ce dernier, on accède à la rua das Portas de Santo Antão où se trouvent le Coliseu dos Recreios (à 0:24), le Teatro Politeama (à 0:26), l’Ateneu Comercial de Lisboa (à 0:28) et l’église Saint-Louis des Français (de 0:34 à 0:37). Détruite par le tremblement de terre de 1755, cette dernière fut reconstruite grâce à un don de Louis XV.

Plus loin, cette fois à l’ouest de l’Avenida de Libertade, on accède au Jardim Alfredo Keil (à 0:38) et à la pittoresque rua da Alegria (de 0:40 à 0:53).

En remontant plus au nord, on rencontre le Monumento aos Mortos da Grande Guerra en marbre de Carrare, dévoilé en 1931 (à 0:54).

Au nord d’Avenida

Le parc Édouard-VII est le plus vaste du centre-ville. Il offre une vue remarquable sur la rive nord du Tage (1:10).

À l’extrémité sud du parc, on trouve un monument érigé en l’honneur du Marquis de Pombal (de 1:06 à 1:09).

Ce premier ministre portugais est celui qui, au lendemain du séisme de 1755, fit reconstruire le quartier de Baixa selon un schéma de rues parallèles qui se coupent à 90 degrés. Une idée qui inspira beaucoup plus tard La Havane et Barcelone.

Dans le coin ouest de ce parc, on trouve l’Estufa Fría (la Serre froide), au moins dix fois plus grande que la serre des fougères Jardin botanique de Montréal.

L’Estufa Fría (de 1:12 à 1:28) n’est pas une serre de verre et de métal comme le sont généralement les serres des jardins botaniques. C’est un gigantesque espace dont les murs et le toit sont constitués de lattes de bois légèrement espacées pour y laisser entrer l’air et atténuer le soleil chaud du Portugal.

Ses espaces extérieurs sont très photogéniques.

Immédiatement au nord du parc Édouard-VII se trouve le Jardim Amália Rodrigues (de 1:29 à 1:36).

En traversant la rue dans son coin nord-est, on arrive au complexe muséal de la Fundação Calouste Gulbenkian.

Notre premier arrêt est au Centro de Arte Moderna, c’est-à-dire le musée d’Art contemporain Gulbenkian (de 1:41 à 1:58).

Lisbonne compte trois autres musées d’Art contemporain : le Museu Nacional de Arte Contemporânea do Chiado, le Museu Coleção Berardo et le Museu de Arte, Arquitetura e Tecnologia. À mon avis, celui de la Fundação Calouste Gulbenkian n’est pas le plus intéressant.

Entre ce dernier et son Musée des Beaux-Arts, on traverse le jardin de la fondation (de 1:59 à 2:08). C’est un endroit plaisant. Des oiseaux s’ébattent dans l’eau des étangs ou se cachent entre les tiges de papyrus.

Le clou du complexe est son Musée des Beaux-Arts (de 2:09 à 4:02).

Parlons de son fondateur, Calouste Gulbenkian. Pendant des décennies, cet entrepreneur obtenait une commission de 5% sur tout le pétrole vendu par l’Iran. Il est donc devenu immensément riche.

Et pour remercier le Portugal de l’avoir accueilli, lui pauvre réfugié du génocide arménien, il a légué sa riche et imposante collection d’œuvres d’art à sa nouvelle patrie.

Une partie de sa collection vient des œuvres de l’Ermitage que les autorités soviétiques, à court d’argent en 1929, lui ont vendu.

Ce musée est très, très, très intéressant. En fait, c’est une des plus belles collections privées d’Europe.

Sont remarquables, les statuettes égyptiennes. Les monnaies grecques. La faïence, les enluminures et le textile de Perse et de Turquie. La porcelaine chinoise. Les livres d’heures du Moyen-Âge. Et des toiles des maitres suivants : van Dyck, Guardi, Rubens, Rembrandt, Boucher, Fragonard, Turner, Degas (que Gulbenkian aimait particulièrement), Monet, etc. Et vous ai-je parlé de sa collection stupéfiante de bijoux Art nouveau de Lalique ?

Le diaporama se termine par les arènes du Campo Pequeno (à 4:23). Construites en 1891 par l’architecte António-José Dias da Silva, ces arènes sont le théâtre des corridas portugaises de la ville.


Détails techniques : Le diaporama présente 122 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 et 12 photos prises avec un appareil Lumix GH1 transformé pour prendre des photos infrarouges.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (61 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (39 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (22 photos), et le Lumix 12-42 mm II (12 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le quartier de Baxia à Lisbonne

Publié le 4 septembre 2018 | Temps de lecture : 6 minutes
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Introduction

En 1755, Lisbonne fut frappé par un séisme d’une magnitude de 8,75 suivi d’un tsunami. La partie de la capitale la plus touchée fut la Basse Ville (Baxia), cœur économique et politique de Lisbonne à l’époque.

Ailleurs, on se contenta de masquer la façade lézardée des immeubles à l’aide de tuiles de céramique — une mode encore populaire de nos jours — mais la Basse Ville, complètement anéantie, dut être reconstruite à neuf.

Doté de tous les pouvoirs en raison de cette catastrophe, le premier ministre portugais (le maquis de Pombal) fut à Lisbonne ce que le baron Haussmann fut à Paris un siècle plus tard.

Immédiatement au nord de la Place du Commerce (qui donne sur le Tage), on pava un réseau de rues parallèles se coupant perpendiculairement.

Les trottoirs étaient recouverts de pavés composés de cubes de calcaire blanc et de basalte d’environ 6 cm de côté. Le long d’eux s’alignent des édifices commerciaux de trois ou quatre étages, dotés souvent de balcons-juliette.

Les différents corps de métier de la ville se regroupèrent le long de certaines rues comme ils le faisaient déjà dans une ville comme Paris depuis le Moyen-Âge.

En raison de son plan d’aménagement parfaitement géométrique, Lisbonne devenait ainsi une des premières villes modernes d’Europe.

Dans cette visite du quartier, le diaporama présente successivement :
• l’Igreja Nossa Senhora da Conceição Velha,
• la Praça do Comércio,
• la Praça do Município,
• l’Igreja de São Nicolau
• la Capela de Nossa Senhora da Saúde, et
• les escaliers São Cristóvão.

L’Igreja Nossa Senhora da Conceição Velha

Notre premier arrêt est à la Vieille église Notre-Dame-de-la-Conception (de 0:09 à 0:33).

Son portail de style manuélin — un style exubérant apparu sous le roi Manuel Ier du Portugal — est tout ce qui reste d’une première église, achevée en 1534, mais entièrement détruite en 1755.

Elle se caractérise par sa nef rectangulaire, ses murs rose pâle, et son plafond magnifiquement décoré d’un bas-relief rococo en stuc peint de couleurs délicates (rose, jaune, orange brulée et bleu poudre).

Sur la rue da Magdalena, se trouve la boutique The Libon Walker (de 0:36 à 0:39).

On y vend des souliers et du vin. Mais quel rapport y a-t-il entre les deux ?

Un riche fabricant de souliers s’est acheté un vignoble. Et plutôt que de louer deux locaux, il a décidé de promouvoir tous ses produits au même endroit.

On peut gouter à son vin et en acheter une bouteille. Mais si vous décidez d’acheter plutôt des souliers, ils vous seront offerts dans un coffret de bois où une bouteille de vin gratuite séparera la paire de souliers.

La Praça do Comércio

Au centre de la place du Commerce se trouve la statue équestre du roi José Ier accueillant les navires qui venaient autrefois y décharger leur cargaison.

Du côté nord de cette place, la plateforme au sommet de l’Arco da rua Augusta (ou Arc de triomphe de la rue Augusta) offre une vue intéressante sur cette place.

Celle-ci s’ouvre sur le Tage au sud. Et sur ses autres côtés, cette place est bordée d’immeubles dont le rez-de-chaussée laisse courir une galerie qui protège les visiteurs des intempéries.

On y trouve le Musée de la bière (de 1:00 à 1:23).

Celui-ci présente l’histoire de cette boisson et plus précisément sur celle des principaux brasseurs du pays. Il est bilingue (portugais et anglais). La visite coute 3,5€ et donne droit à environ 125ml de bière Bohemia.

Au restaurant du musée, on peut déguster un Pastel de Bacalhau (à 1:20), c’est-à-dire une croquette à la morue truffée au fromage.

Ici, le fromage utilisé est le Queijo Serra da Estrela. Il s’agit d’un fromage d’appellation contrôlée fait de lait de brebis dont l’aire de pâturage est la Serra da Estrela. Ce lait est coagulé par macération avec des fleurs de cardon (et non avec de la présure). Son gout est intense.

La Praça do Município

C’est sur la Place municipale que sont situés l’Hôtel de Ville (de 1:39 à 1:44) et le Museu do Dinhero ou Musée numismatique (de 1:46 à 2:28).

À l’initiative de la Banque du Portugal, ce musée a été aménagé dans une ancienne église.

En plus d’exposer des pièces de monnaie depuis l’Antiquité, il explique l’histoire des devises, les métaux et alliages employés, les méthodes utilisées pour frapper la monnaie, les procédés d’impression pour les billets de banque, les poinçons et instruments de gravure, etc.

Bref, c’est un musée exhaustif, attrayant, disposé sur plusieurs étages, que tout collectionneur de monnaie devrait visiter.

L’Igreja de São Nicolau

Détruite par le séisme de 1755, l’église Saint-Nicolas (de 2:51 à 3:12) fut reconstruite en 1780. En voie d’achèvement, la restauration entreprise en 2003 lui a redonné sa splendeur d’origine.

Essentiellement, elle adopte la composition de Vieille église Notre-Dame-de-la-Conception. Toutefois, sa décoration intérieure fait appel à des matériaux plus nobles (différentes teintes de marbre).

La Capela de Nossa Senhora da Saúde

La chapelle Notre-Dame-de-la-Santé (de 3:13 à 3:18) fut construite en 1506 à l’initiative des artilleurs de la garnison de Lisbonne.

À l’origine, elle était dédiée à leur patron, Saint-Sébastien, protecteur de la peste dont une épidémie avait décimé leurs rangs cette année-là. Elle prit le nom d’église Notre-Dame-de-la-Santé (son nom actuel) en 1662.

Des azuléjos représentant des prophètes ornent le bas de ses murs. Immédiatement au-dessus d’eux, des croix de bois sont ornées des stations du chemin de croix.

Les escaliers São Cristóvão

Sur les murs qui bordent les escaliers qui mènent à l’église Saint-Christophe (située dans le quartier d’Alfama), différents artistes ont créé la murale ‘Fado Viado’ qui rend hommage au fado (de 3:19 à 3:26).


Détails techniques : Le diaporama présente cent photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (63 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (28 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (7 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 et l’hypergone 8 mm F/1,8 (1 photo chacun).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le nord et l’ouest d’Alfama

Publié le 18 juillet 2018 | Temps de lecture : 4 minutes
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Introduction

La colline sur laquelle est construit le quartier d’Alfama étant asymétrique, on trouve moins de sites touristiques dans le nord et l’ouest de ce quartier.

Le nord d’Alfama

La page titre du diaporama montre le Miradouro de Nossa Senhora do Monte, le point le plus élevé d’Alfama.

De 0:06 à 0:48, nous visitons le Castelo de São Jorge.

Le château Saint-George s’élève aujourd’hui sur des défenses romaines reconstruites et renforcées à la suite de la conquête des Maures en 711.

Ces derniers renommèrent la ville Al-Ushbuna (dont provient le nom Lisbonne).

Durant la Reconquête, la ville fut prise d’assaut en 1146 par Alphonse Ier de Portugal, aidé de croisés en route vers la Terre sainte.

Devenu chrétien, le château fut placé sous la protection de saint Georges à qui beaucoup de croisés vouaient un culte.

Très endommagé par des tremblements de terre, il doit son aspect actuel à une reconstruction qui dura un demi-siècle, à partir des années 1940.

De ses remparts et de son chemin de ronde, il offre sur la ville une vue exceptionnelle. On y trouve un petit musée archéologique — appelé Núcleo museológico (de 0:40 à 0:46) — où sont présentés des pièces de monnaie et des débris de poterie.

Près de la sortie du site, on trouve quelques restaurants, dont The World Needs Nata (de 0:49 à 0:51). Son plateau de petiscos (ou tapas portugaises) offre, de gauche à droite, des sardines aux poivrons rouges, du jambon de Serrano saupoudré de thym, et des tranches de poulet pressé recouvertes de fromage râpé et de tomates cerises. Le tout est très bon.

De 0:52 à 1:15, nous visitons l’Igreja da Graça et le belvédère situé sur son parvis (de 1:17 à 1:20).

En forme de croix latine, l’église de la Grâce est située dans le quartier de Graça, dans le nord d’Alfama.

L’édifice ayant été détruit par le séisme de 1755, l’église rococo qu’on voit aujourd’hui date de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

L’intérieur est en pierre de taille rehaussé de marbre rose.


Note : Pour consulter un guide illustré des termes techniques d’architecture religieuse, on cliquera sur ceci.

 
La nef sans bas-côtés est flanquée à droite (à 1:02) de quatre autels peu profonds. À gauche (à 1:04), on trouve trois autres autels peu profonds et une chapelle authentique, dotée de son propre tabernacle, soit la Capela do Santissimo, près du bras gauche du transept.

Chaque bras du transept dispose également d’autels latéraux.

Le plafond est magnifiquement décoré de faux marbre rose et de grisaille (à 1:09).

Étonnamment, l’orgue situé au-dessus de la sortie est traversé par une ouverture centrale qui laisse passer la lumière d’une fenêtre (à 1:15).

L’ouest d’Alfama

Notre visite de l’ouest d’Alfama se limitera à l’Igreja de São Cristóvão, située au sommet d’une pente escarpée.

Celle-ci est dédiée à saint Cristophe de Lycie, le patron des voyageurs.

Construite en 1610 et restaurée en 1672, l’église Saint-Christophe fut épargnée par le séisme de 1755. C’est un des rares exemples d’église du XVIIe siècle à Lisbonne qui ait conservé son aspect originel (y compris sa décoration intérieure).

Si le bois de son maitre autel a perdu sa dorure et si ses toiles ont été noircies par la suie des lampions, une restauration devrait lui permettre de retrouver son lustre d’antan.


Détails techniques : Le diaporama présente 42 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (18 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (17 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (4 photos), l’hypergone 8 mm F/1,8 (2 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (1 photo).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le sud d’Alfama

Publié le 17 juillet 2018 | Temps de lecture : 7 minutes
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Introduction

Alfama est le plus vieux quartier de Lisbonne. Son peuplement a débuté le long du Tage, c’est-à-dire dans la partie sud du quartier actuel.

Même si les aménagements portuaires modernes de la capitale portugaise ont légèrement fait reculer les rives de ce fleuve, la partie de la ville couverte par ce diaporama correspond au lieu de naissance de Lisbonne.

Mais d’où vient le nom d’Alfama ? Comme beaucoup de noms qui débutent par le préfixe ‘al’, il vient de l’arabe.

À l’époque musulmane, les fortifications de la ville étaient percées d’un nombre restreint de portes. L’une d’elles était située près d’un bain thermal. On l’appelait Bab al-Hamma (ou Porte des bains).

Le H étant prononcé de manière gutturale, ce nom fut déformé en Porta de Alfama après la conquête chrétienne.

À la toute fin du diaporama, on trouvera le plan des fortifications de la ville et le lieu précis de la Porte de Alfama.

Les attraits touristiques de cette partie de la ville se limitent à ses églises et à un musée. Ils sont ici présentés d’ouest en est.

Igreja da Madalena

L’église Sainte-Marie-Madeleine (de 0:05 à 0:08) fut reconstruire en 1783, après sa destruction par le tremblement de terre de 1755.


Note : Pour consulter un guide illustré des termes techniques d’architecture religieuse, on cliquera sur ceci.

 
C’est une église à vaisseau central sans transept ni bas-côtés. Séparés des banquettes par une balustrade, trois autels en bois peint s’alignent sur chaque côté de la nef.

Le maitre autel est dominé par une toile de Pedro-Alexandrino de Carvalho (1729-1810).

Igreja de Santo Antonio

Saint Antoine de Lisbonne est le saint patron du Portugal. Il est né dans la capitale portugaise en 1195.

Mort à Padoue en 1231, on l’appelle couramment saint Antoine de Padoue. Mais cela est inexact. La coutume veut que les saints soient caractérisés par leur lieu d’origine, afin de les distinguer d’autres saints ayant le même prénom. C’est ainsi qu’on parlera de sainte Jeanne d’Arc, née à Arc.

L’église qui lui est consacrée (de 0:08 à 0:30) est l’objet d’une grande dévotion de la part des habitants de la ville; à toute heure du jour, les fidèles y viennent prier.

Reconstruite deux ans après le séisme de 1755, l’église adopte la forme inhabituelle (pour l’époque) de croix latine dont le transept peu profond est surmonté d’une coupole.

Paré de marbre rose, l’intérieur est magnifique.

Au sous-sol, on peut visiter la crypte (à 0:22) qui marque l’endroit précis où ce saint serait né.

À la sortie, on vend des pains de Saint-Antoine (à 0:30) dont les profits servent à aider les pauvres de la paroisse.

À la gauche de l’église se trouve le Musée de Saint-Antoine (0:31 à 0:42). Celui-ci présente la lignée ancestrale du saint, et les grandes étapes de sa vie, de même que diverses œuvres d’Art ou d’artisanat à son effigie.

Se

Pour nous rendre à la cathédrale de Lisbonne — appelée Se, abréviation de siège épiscopal — nous empruntons le pittoresque tramway 28E.

La cathédrale (de 1:20 à 1:56) est une église romane construite en 1150, soit un peu avant le début de la construction de Notre-Dame-de-Paris.

La comparaison entre les deux permet de voir à quel point l’édifice parisien était révolutionnaire à l’époque.

Dotée d’une fenestration parcimonieuse, le Se s’apparente à une forteresse médiévale couronnée de créneaux.

Son vaisseau central est flanqué de bas-côtés qui se prolongent dans un déambulatoire. Ce dernier est entouré de neuf chapelles absidiales.

Le tout est très sobrement décoré. Tout au plus peut-on admirer la très grande variété de la décoration des chapiteaux, notamment dans les chapelles absidiales.

En entrant, à gauche, on trouve la cuve (de 1:33 à 1:36) dans laquelle saint Antoine a été baptisé en 1195, et la chapelle franciscaine (de 1:37 à 1:40).

L’achat d’un billet permet d’accéder à trois choses : le trésor de la cathédrale (où la photographie est interdite), les chapelles absidiales et le cloitre.

Le trésor est situé au haut d’un escalier auquel on accède en entrant dans la cathédrale, à droite (à 1:57).

On y trouve des habits sacerdotaux, de nombreuses reliques et de l’argenterie, le tout dans un état poussiéreux. Ce qui met involontairement en valeur la magnifique salle d’apparat qui est adjacente.

On se rend au cloitre par une des chapelles absidiales. L’une d’elles est la Capela de Santo Ildefonso (de 2:33 à 2:38) . On y trouve les sarcophages de Lopo-Fernandes Pacheco (compagnon d’armes du roi Alfonso IV) et de son épouse Maria Vilalobos.

Une autre renferme une crèche baroque de Joaquim Machado de Castro (de 2:42 à 2:45).

Casa dos Bicos

De 2:55 à 3:28, il s’agit d’une maison construite entre 1521 et 1523, fortement remodelée depuis. Sa façade est hérissée de pointes-de-diamant. D’où son nom; Casa veut dire maison et Bicos peut se traduire par becs (d’oiseaux), cornes ou mamelons.

Ce lieu possède une double fonction. Au rez-de-chaussée, c’est un centre archéologique. Aux trois autres étages, c’est une exposition consacrée à la vie et à l’œuvre de l’écrivain portugais José Saramago, prix Nobel de littérature en 1998.

Le scénario du film Enemy, du Québécois Denis Villeneuve, est basé sur le roman L’Autre comme moi de Saramago, paru en 2002.

En réponse aux pointes-de-diamant de la façade, l’architecture moderne de l’intérieur est basée sur le motif du trapèze. Tout y est oblique, sauf les planchers. On se croirait dans un décor du film expressionniste Le Cabinet du Dr Caligari.

L’igreja de São Joã da Praça

De 3:33 à 3:45, nous voyons l’église Saint-Jean-Baptiste de la Place.

Détruite par le tremblement de terre de 1755, elle fut reconstruite en 1789.

Sa nef octogonale est décorée d’autels latéraux encastrés dont celui, à gauche du maitre autel, dédié à la Vierge (à 3:39) et décoré d’une statue de Joaquim Machado de Castro.

Palacete Chafariz d’El Rei

De retour d’un voyage au Brésil où il s’était beaucoup enrichi, Joao-Antonio Santos se fait construite en 1909 un palais éclectique de style néomauresque dont l’intérieur est décoré dans le style Art nouveau brésilien (de 3:47 à 3:50).

De nos jours, il s’agit d’un hôtel de luxe ne comprenant que six suites. En raison de sa décoration précieuse, l’hôtel n’accueille pas les enfants de moins de douze ans.

Son nom signifie Palais de la fontaine du Roi en raison de la fontaine à ses pieds.

Pendant des siècles, celle-ci était un des principaux points d’approvisionnement en eau potable de la capitale. Son origine remonte à l’époque mauresque.

De nos jours, cette fontaine n’est plus opérationnelle.


Détails techniques : Le diaporama présente un clip vidéo et 101 photos réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (54 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (23 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (11 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (11 photos) et l’hypergone 8 mm F/1,8 (2 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’est d’Alfama

Publié le 15 juillet 2018 | Temps de lecture : 9 minutes
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Introduction

Le quartier d’Alfama est situé sur une des sept collines de Lisbonne. De tous les quartiers de la ville, c’est le plus ancien.

Peuplé originellement par les Maures, c’est un dédale de rues étroites qui serpentent sur cette colline, se croisent et se succèdent. En marchand le long des rues, on réalise qu’elles sont reliées par une multitude d’escaliers qu’on ne découvre qu’au dernier moment.

Les rues sont pavées de blocs carrés de pierre d’environ 10 cm de côté. Appelés calçadas, les trottoirs très étroits sont recouverts de pavés composés de calcaire blanc d’environ 6 cm de côté. Dans certains cas, ceux-ci sont en basalte, donc noirs.

Habitué à demeurer dans une ville dont les rues sont en damier, le touriste est d’abord déboussolé. Mais puisque les rues se jettent les unes dans les autres, il suffit de monter jusqu’au niveau de la rue qu’on désire atteindre, de passer de l’une à l’autre en demeurant à peu près au même niveau et on finit par trouver sa destination.

Le problème est de se rendre à un lieu dont on ne connait pas l’altitude. À ce moment-là, une carte est indispensable.

Le long de ces rues, on voit un grand nombre de restaurants, de petites épiceries, de boutiques d’artisans.

Sans parcourir un circuit précis, ce diaporama comprend quatre parties.

Du Panthéon national à l’église Saint-Vincent-hors-les-murs

Tout comme son équivalent parisien, l’édifice du Panthéon national du Portugal (de 0:11 à 0:37) devait originellement servir d’église. D’où la croix au sommet de son dôme.

Débutée en 1682, l’Igreja Santa-Engrácia (dédié à Sainte-Engrâce de Saragosse, dont on peut voir la sculpture à 0:16) fut terminée en 1966. Avant même son achèvement, l’église fut transformée en panthéon.

Il s’agit d’une bâtisse cubique surmontée d’un dôme. Autour de ce dôme et de son tambour, une grande terrasse (à 0:34), accessible au public, offre une vue remarquable du Tage et de la rive opposée de la capitale.

Seulement douze héros nationaux y sont inhumés. Six autres y ont un cénotaphe (ils sont inhumés ailleurs mais ont un monument funéraire au Panthéon).

Ont eu droit à cet honneur, les plus grands explorateurs portugais, cinq hommes de lettres, quatre présidents de la République, des dirigeants militaires, une chanteuse de fado et… un footballeur.

À proximité se trouve le Mercado de Santa Clara (de 0:47 à 0:52) où se tient un marché aux puces les mardis et samedis.

De 0:58 à 1:42, nous visitons l’Igreja de São Vincente de Fora (ou l’église Saint-Vincent-hors-les-murs).

Pendant que le Portugal était sous domination espagnole, Philippe II d’Espagne ordonna la reconstruction du monastère Saint-Vincent-hors-les-murs, alors en ruine. Le monastère originel avait été construit par le premier roi du Portugal en remerciement pour la conquête de Lisbonne aux mains des Maures en 1147.

Les dirigeants espagnols y joignirent une église. Celle-ci fut commencée en 1582 et terminée en 1627.

Le tout était un geste politique destiné à affirmer que les conquérants espagnols s’inscrivaient dans la lignée des souverains portugais.


Note : Pour consulter un guide illustré des termes techniques d’architecture religieuse, on cliquera sur ceci.

 
L’intérieur de l’église est un vaisseau central flanqué de bas-côtés où s’alignent des autels latéraux séparés des fidèles par une balustrade ou une grille.

Le maitre-autel est surmonté d’un baldaquin qui atteint presque le plafond. Étonnamment, c’est derrière le chœur qu’est placé l’orgue.

Les autels latéraux, richement décorés, ajoutent un brin de folie décorative à un lieu autrement relativement sage.

Adjacent à l’église, se trouve le monastère Saint-Vincent-hors-les-murs (de 1:43 à 2:26).

Le bas de presque tous les murs de ce vaste monastère est décoré d’azuléjos. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le mot azuléjo ne vient pas d’azul (bleu en portugais) mais de l’arabe al zulaydj, ce qui signifie ‘petite pierre polie’, désignant chaque pièce d’une mosaïque.

Ceux-ci sont des carreaux de faïence ornés, dans le cas du monastère, de représentations figuratives. À partir de la fin du XVIIe siècle, la mode s’est imposée au Portugal de peindre les azuléjos en bleu de cobalt.

Après la conciergerie (de 1:52 à 1:58), la visite se poursuit par le ‘musée’ du monastère qui devrait plutôt s’appeler le trésor du monastère.

Celui-ci est remarquable par la qualité des objets exposés, principalement de l’argenterie et de l’orfèvrerie.

Au premier étage, une galerie est consacrée à l’illustration des fables de La Fontaine (dont la fable Les deux chèvres à 2:10).

De 2:18 à 2:22, nous apercevons le panthéon des rois de Bragance. Le tout se termine par un aperçu l’extraordinaire sacristie (à 2:26).

Nous passons devant l’édifice de la Société Voz do Operário, siège de l’éditeur d’un journal ouvrier (de 2:30 à 2:32) puis, à proximité, devant la murale Pariz One & Mr. Dheo du Collectif Armu-Yama.

Du Musée militaire à l’église Saint-Étienne

Après un aperçu des étals de l’épicerie Pingo Doce de la station ferroviaire Santa Apolónia, nous entreprenons la visite du Musée militaire de Lisbonne (de 2:40 à 4:09).

Celui-ci est le reflet des guerres auxquelles le Portugal a participé. Qu’y trouve-t-on ? Beaucoup de canons, des armes, des uniformes militaires, quelques armures, des médailles, des casques de différents pays.

Ce musée vaut surtout pour la splendeur des lieux.

En entrant dans le musée, on se croirait dans un luxueux hôtel particulier parisien. À gauche, une salle (de 2:56 à 3:01) est décorée d’immenses toiles d’un gout exquis en hommage aux explorateurs portugais.

À l’étage, on trouvera, entre autres, deux salles Art déco (de 3:12 à 3:25) consacrées à la Première Guerre mondiale. Puis une enfilade de petites pièces de style néorococo rendent hommage aux grands dirigeants militaires portugais.

De 3:58 à 4:05, la cour intérieure est décorée d’azuléjos illustrant les grandes batailles qui ont jalonné l’histoire portugaise.

Bref, ce musée présente les œuvres de plusieurs des meilleurs décorateurs du pays au XIXe siècle. Et c’est cette décoration qui justifie amplement la visite de ce musée.

À 4:12, il s’agit de casiers de solidarité. Ceux-ci sont mis gratuitement à la disposition des personnes dites ‘itinérantes’ au Québec (ou SDF en France) afin qu’ils puissent y entreposer une partie de leurs possessions, leur évitant ainsi d’avoir à tout transporter.

De 5:07 à 5:22 nous voyons l’Igreja de Santo Estevão (l’église Saint-Étienne) et son mirador à 5:23.

Sur les fondations d’une église romane du XIIe siècle, l’église Saint-Étienne fut édifiée en 1733. Très endommagée par le séisme de 1755, elle fut rouverte au culte quarante ans plus tard.

Le maitre-autel est surmonté d’un portail baroque, lui-même surmonté d’un crucifix en stuc entouré d’anges et d’angelots (à 5:11).

Six autels latéraux sont placés dans autant de niches de sa nef octogonale. Une balustrade sépare ces autels des banquettes tout en laissant un peu d’espace pour venir se recueillir devant eux.

Rythmée de pilastres, la pierre des murs est à nue. Le plafond est orné d’une grisaille illustrant une clé de voute (à 5:21).

Notre visite se poursuit un peu au-delà de l’église Saint-Étienne.

De 5:24 à 5:32, voici Pátio 13, un restaurant aux portions généreuses, à cout raisonnable, et où tout est bon sauf la morue hypersalée.

À proximité du Musée du Fado

À 6:24, ce portail de style manuélin (ou de Renaissance portugaise) est tout ce qui reste de l’Igreja Nossa Senhora dos Remédios.

De 6:33 à 7:21, nous visitons le Musée du Fado. Apparu au début du XIXe siècle, le fado est un genre musical typique du centre du Portugal.

Le musée qui lui est consacré occupe trois étages d’une ancienne station de pompage située près du Tage.

À chaque étage, une grande fresque photographique présente les artisans de cette discipline, classés par époque.

Sur l’audioguide multilingue (indispensable), il suffit de pitonner le numéro que porte l’interprète pour entendre un de ses grands succès.

Les murs d’une salle sont tapissés des paroles des chansons. Plus loin, on présente les pochettes des disques, les instruments utilisés, des clips vidéos et une salle où deux bornes permettent aux visiteurs d’entendre les succès des grandes vedettes du fado.

L’extrait vidéo qu’on entend de 6:43 à 7:00 est tiré du film Fados de Carlos Saura; on y entend la fadista Carminho interpréter Fado das Hora.

De 7:22 à 7:27, il s’agit de l’Igreja de São Miguel, construite en 1673 (dont un clocher, en contrejour, conclura ce diaporama).

Aux alentours du Musée des Arts décoratifs

L’Igreja de Santiago (de 7:52 à 8:06) était l’église du village de Saint-Jacques, annexé depuis à Lisbonne. Ce nom fait également allusion au fait que cette église était sur le circuit emprunté par les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle (Santiago de Compostela en galicien et en espagnol).

Surmontée d’un plafond peint représentant l’apôtre Jacques agenouillé regardant l’Assomption de la Vierge (à 7:58), cette église asymétrique est dépourvue de transept.

Elle est flanquée de trois autels latéraux peu profonds à gauche (à 8:00).

À droite, tout le bas-côté est occupé par la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire (à 8:02) dont l’autel baroque, en bois doré, est entouré de cinq azuléjos.

À deux pas se trouve le Miradouro das Portas do Sol (à 8:08). Ce belvédère dit des Portes du soleil offre une vue splendide vers l’est de la ville. Au loin à gauche, on distingue l’Igreja de São Vincente de Fora (l’église de Saint-Vincent-hors-les-murs), au centre le dôme du Panthéon national, et à droite l’Igreja de Santo Estevão (l’église Saint-Étienne).

De 8:14 à 8:42, nous visitons le Musée des Arts décoratifs. Créé en 1953, ce musée abrite la collection privée d’un banquier portugais.


Détails techniques : Le diaporama présente six clips vidéos et 235 photos.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (101 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (92 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (32 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (5 photos) et l’hypergone 8 mm F/1,8 (5 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Aperçu de l’est de Lisbonne

Publié le 12 avril 2018 | Temps de lecture : 4 minutes
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Ce diaporama est moins un aperçu général de la partie est de la capitale portugaise qu’une présentation des deux sites touristiques qui s’y trouvent : l’Aquarium de Lisbonne (situé dans le Parc des Nations) et le musée national de l’Azuléjo.

Parque das Nações

Le Parc des Nations fut aménagé pour accueillir l’Expo’98.

Avant d’arriver à notre première destination, nous passons devant le Pavillon de la connaissance, œuvre du Portugais Carrilho da Graça (de 0:05 à 0:08).

Conçu par l’architecte américain Peter Chermayeff, l’Aquarium de Lisbonne (de 0:11 à 1:05) est le plus grand d’Europe. C’était la pièce maitresse d’Expo’98.

Il est formé de deux pavillons réunis par une passerelle.

Sa partie terrestre (de 0:13 à 0:23) sert de billetterie. Elle héberge également un restaurant et une exposition temporaire consacrée aux milieux aquatiques.

De 0:24 à 0:32, le long de la passerelle qui mène au pavillon principal, les visiteurs rencontrent des panneaux qui visent à les sensibiliser aux dangers de la surpêche.

La partie insulaire (de 0:33 à 1:05) présente tout ce qui est relié de près ou de loin au milieu aquatique : des oiseaux de l’Antarctique, des poissons (évidemment), des anémones, des coraux, des batraciens et des plantes aquatiques.

Quatre espaces distincts présentent les écosystèmes de l’Atlantique Nord, du Pacifique tempéré, de l’océan Indien tropical et de l’Antarctique.

Cette dernière partie n’étant pas vitrée (contrairement à son équivalent au Biodôme de Montréal), les visiteurs prendront soin de s’apporter un vêtement chaud.

Une trentaine de petits aquariums présente des poissons regroupés par catégorie ou par l’endroit du monde qu’ils habitent.

Sur deux étages, l’immense bassin central restitue partiellement les conditions de haute mer avec ses bancs de poissons, ses raies, et ses requins.

Il s’agit ici d’un des attractions touristiques les plus appréciées de Lisbonne.

De 1:22 à 1:29, il s’agit de la gare intermodale Oriente, construite pour desservir l’Expo’98 et créée par Santiago Caltrava Valls. Sa canopée de verre protectrice est caractéristique du style de cet architecte espagnol.

Museu Nacional do Azulejo

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le mot azuléjo ne vient pas d’azul (bleu en portugais) mais de l’arabe al zulaydj, ce qui signifie ‘petite pierre polie’, désignant chaque pièce d’une mosaïque.

Connu dans de nombreux pays depuis des siècles, cet art a atteint son apogée au Portugal au XVIIIe siècle.

À Lisbonne, en 1755, les édifices qui avaient résisté au séisme étaient souvent endommagés. Plutôt que de simplement calfeutrer les fissures, le recouvrement de plaques de faïence est soudainement devenu une mode.

Cette mode a persisté depuis et donne aujourd’hui un cachet particulier à la capitale portugaise.

Le pays se devait donc de créer un musée qui lui soit dédié (de 1:31 à 2:27).

Celui-ci a été aménagé dans l’ancien Couvent de la Mère de Dieu, construit en 1509 (de 2:28 à la fin).

De tous les azuléjos du musée, celui qui retient le plus l’attention est le grand panorama (composé de 576 tuiles faisant 23 mètres de large) de Lisbonne telle qu’elle était avant le séisme de 1755 (de 1:43 à 1:45).

Une partie des œuvres présentées le sont à l’étage, le long de la galerie du cloitre de style Renaissance de Diogo de Torralva (de 1:51 à 2:05).

Puis nous accédons à l’église Madre de Deus, une des plus belles de la ville.

Les religieuses assistaient aux offices dans le chœur supérieur (ou Coro Alto), situé à l’étage (de 2:39 à 2:51).

Les parties hautes de cette pièce sont décorées de toiles. Entre ces toiles et les stalles sur lesquelles les religieuses prenaient place, des niches fermées contiennent de saintes reliques.

Au fond de la pièce (à 2:49), une grande ouverture donne une vue en plongée de l’église proprement dite.

Au rez-de-chaussée, une antichambre (à 2:53) donne accès à l’église (à partir de 2:55).

Achevée à la Renaissance, celle-ci ne reçut sa décoration définitive qu’après le séisme de 1755. Cette décoration fastueuse est formée d’azuléjos hollandais, de toiles et d’une débauche de bois doré rococo.

À elle seule, elle justifie la visite du musée.


Détails techniques : Ce diaporama contient 85 photos et deux clips vidéos réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (39 photos), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (25 photos) et PanLeica 25 mm F/1,4 (21 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


De Montréal à Lisbonne

Publié le 27 mars 2018 | Temps de lecture : 1 minute
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Ce court diaporama résume le vol Montréal-Lisbonne (avec escale à Amsterdam) effectué sur les ailes de KLM les 2 et 3 octobre 2016.

Jusqu’à 0:32, nous sommes dans le segment Montréal-Amsterdam. Puis, de 0:33 à 1:04, c’est le vol Amsterdam-Lisbonne.

Le reste du diaporama, c’est la course en taxi vers le studio que j’occuperai dans le plus vieux quartier de Lisbonne, soit celui d’Alfama.

Loué pour 58,96 $Can (ou 37 €) la nuit, ce studio est au premier étage d’un immeuble étroit donnant sur un parc.


Détails techniques : Ce diaporama contient 29 photos et trois clips vidéos réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

Les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (27 photos) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Une corrida portugaise

Publié le 3 novembre 2016 | Temps de lecture : 6 minutes
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Préambule : Ce diaporama s’adresse aux adultes. Il comporte des scènes de violence et de cruauté qui pourraient ne pas convenir aux personnes sensibles.

Depuis des siècles, la corrida fait partie des coutumes des peuples de la péninsule ibérique (Espagne et Portugal).

Cette coutume est aujourd’hui contestée par les groupes de défense des droits des animaux.

À Barcelone, l’esprit indépendantiste des Catalans les a amenés à bannir cette pratique sous le prétexte qu’il s’agissait-là d’une tradition barbare et ‘étrangère’ (lisez : ‘castillane’).

À sa manière, le Portugal a également tenté de répondre aux critiques adressées à la corrida traditionnelle.

À l’issue de cette remise en question, la pratique de la corrida au Portugal s’est sensiblement renouvelée. Mais soyons clairs : cela demeure un spectacle brutal (comme l’est la boxe) et un spectacle cruel (comme l’est le combat de coqs).

La corrida portugaise se distingue de trois manières importantes.

Premièrement, elle ne se termine plus par la mise à mort du taureau.

À l’issue de la corrida traditionnelle, les toréadors tuaient le taureau en lui plantant une épée au cœur.

En réalité, la plupart du temps, ils lui perçaient un poumon. L’animal perdait connaissance et il était achevé en coulisse.

Deuxièmement, aux toréadors et aux picadors, s’ajoute un nouveau type d’artisans : les matamores.

Les toréadors se mesurent toujours seul à seul au taureau, mais armés seulement de leur muléta, ce carré de tissu avec lequel ils provoquent la charge de l’animal. Ils n’infligent plus de blessures à celui-ci.

Le picador chevauche toujours sa monture. Mais les flancs de sa jument ne sont plus recouverts d’une longue couverture protectrice.

Ce cavalier est maintenant le seul à blesser le taureau. À l’issue des affrontements, l’animal est soigné et remis en forme puisqu’un animal fougueux est plus précieux que sa viande.

Quant aux matamores, ils forment une équipe dont le but est de maitriser le taureau à mains nues.

La troisièmement et dernière distinction de la corrida portugaise est que la hiérarchie de ces artisans est complètement bouleversée.

Autrefois auréolés de gloire, les toréadors sont déchus de leur statut de vedette. Ce sont maintenant des tâcherons dont le modeste rôle consiste à essouffler le taureau pour diminuer sa dangerosité quand ce n’est pas simplement de faire diversion lorsque celui-ci devient incontrôlable.

Dans la corrida traditionnelle, les picadors et leurs montures jouaient le rôle de ‘palissades mobiles’ destinées à contenir le taureau. Ce sont maintenant de véritables vedettes.

Leurs juments sont des bêtes exceptionnelles capables d’exécuter des pirouettes et des pas savants.

Ces bêtes agiles exécutent des feintes et des parades de manière spectaculaire. Leur vue n’est pas bloquée par des ornières : elles sont donc parfaitement conscientes du danger et y réagissent d’instinct.

De plus, les cavaliers doivent commander leur monture par le biais de l’inconfort du mors et non par le biais de la souffrance infligée par des piqures d’éperons (puisqu’il ne semble pas que leurs bottes en soient équipées).

Le statut de vedette du picador est confirmé par le fait qu’il est toujours le seul cavalier en scène, assisté de plusieurs subalternes que sont les toréadors.

Après voir planté avec succès un nombre déterminé de piques, le picador cède la place aux matamores.

Ces derniers forment un groupe de huit hommes à pied. Leur but est de maitriser l’animal à mains nues selon un protocole scrupuleusement respecté.

Le chef des matamores s’approche de l’animal. Il s’avance pas à pas, les mains sur les hanches. Il s’arrête. Il frappe le sol du pied pour provoquer l’animal. Si ce dernier ne réagit pas, le matamore fait quelques pas de plus. Et ainsi de suite jusqu’à ce que l’animal décide de foncer sur lui, à toute vitesse, la tête baissée.

À l’impact, le matamore saisit le cou de l’animal afin de ne pas être propulsé dans les airs.

Aveuglé par cet obstacle, l’animal poursuit généralement sa course jusqu’à l’endroit où sont les autres matamores. Ceux-ci l’agrippent par la tête tandis que l’un d’entre eux le saisit par la queue.

Pendant que les autres matamores quittent la piste, celui qui tire le taureau par la queue oblige l’animal à tourner sur lui-même jusqu’à l’étourdissement, puis quitte à son tour.

Ceci est le scénario idéal. Mais ce n’est pas toujours le cas.

Si le taureau réussit à se dégager de lui-même (en d’autres mots, sans avoir été dompté), les matamores doivent recommencer.

Il est fréquent qu’une équipe soit obligée de s’y prendre deux ou trois fois avant de réussir.

À moins, évidemment, d’avoir subi de très graves blessures lors de leur essai. De petites blessures ne suffisent pas à leur exempter cette épreuve.

On admire donc le courage du chef d’équipe. Après avoir été piétiné par l’animal en furie, l’uniforme sale et déchiré, le visage lacéré de coupures, il se doit donc d’affronter de nouveau le même animal en combat singulier.

Lorsque l’équipe réussit finalement à s’acquitter de son mandat et à quitter la piste dignement, on doit faire sortir le taureau.

À cette fin, on fait appel à un groupe de génisses. Elles portent au cou des cloches, de manière à attirer l’attention du taureau.

Obsédé par les génisses, le taureau ne voit pas les vachers. Ceux-ci font sortir les génisses suivies du taureau, et quittent en dernier la piste.

Voilà les caractéristiques de la corrida portugaise. Celle-ci est essentiellement une mise en scène du courage humain au cours de laquelle le bœuf sert de faire-valoir.

Dans le cas particulier du spectacle en vedette dans la vidéo, il s’agissait d’une corrida ‘antique’ au cours de laquelle ses artisans étaient costumés à la manière du XVIIIe siècle.

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Écrit par Jean-Pierre Martel