La freguesia de Bonfim à Porto

Publié le 26 février 2020 | Temps de lecture : 5 minutes
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C’est quoi, une freguesia ?

Autrefois, ‘freguesia’ et ‘paróquia’ étaient synonymes de paroisse.

À la Révolution portugaise de 1911, on a divisé le pays en unités administratives. Le territoire de chacune d’elles coïncidait parfaitement avec celui de la paroisse dont elle adoptait le nom.

Ces communes ou circonscriptions furent désignées sous l’appellation générique de freguesias, obligeant les paroisses qu’elles chevauchaient à ne se désigner dorénavant que comme paróquias.

Plus récemment, des villes comme Porto et Lisbonne ont procédé à une réorganisation administrative qui a eu pour effet de fusionner des freguesias, donnant naissance à des arrondissements (qu’on continue d’appeler freguesias).

Puisque les diaporamas de Porto présenteront au total près de 1 600 photos, nous avons choisi de les diviser selon les anciennes freguesias (plus petites) plutôt que selon les deux grands arrondissements qui regroupent maintenant presque tous les quartiers touristiques de cette ville.

Bonfim

Bonfim signifie ‘bonne fin’ en portugais. La freguesia de Bonfim tire son nom de l’église (et de la paroisse) Notre-Seigneur-de-la-Bonne-fin (surnom religieux de Jésus de Nazareth).

Peuplé de près de vingt-cinq-mille personnes, Bonfim occupe une superficie de 3,05 km². C’est la freguesia la plus à l’Est parmi celles que nous visiterons.

Nous en verrons successivement :
• l’Igreja de Nossa Senhora da Esperança
• la Biblioteca Pública Municipal do Porto
• le Museu Militar do Porto et
• le Cemitério Prado do Repouso.

L’Igreja de Nossa Senhora da Esperança

La page-titre du diaporama montre le revêtement (ou calçada portuguesa) qui décore les trottoirs de l’avenue Rodrigues de Freitas.

Très variés, ces revêtements sont formés de pavés cubiques d’environ six centimètres de côté. Ces pavés sont en calcaire (blancs) ou en basalte (noirs).

De 0:09 à 0:11, on voit quelques-uns des graffitis éphémères qui sont imprimés ou peints sur papier, découpés à la main et collés ici et là dans la ville.

De 0:14 à 0:38, il s’agit de l’église Notre-Dame-de-l’Espérance.

Construite en 1746 selon les plans de Nicolau Nasoni — le plus célèbre architecte baroque de la ville — cette petite église peu connue des touristes est une des plus belles de Porto. On ne peut la visiter qu’au cours des offices religieux.

De plan rectangulaire, l’église est décorée de quatre autels latéraux encastrés et d’un maitre-autel, tous en bois doré et remarquablement bien exécutés.

La Biblioteca Pública Municipal do Porto

À quelques pas de là se trouve la bibliothèque municipale.

Créée sur ordre du roi Pierre IV du Portugal en 1833, la bibliothèque ne fut réellement aménagée qu’en 1842 dans l’ancien couvent de Santo António da Cidade (construit au siècle précédant). Elle devint publique en 1876.

Son entrée (de 0:42 à 0:44) est décorée d’azuléjos créés aux XVIIe et XVIIIe siècles et récupérés du couvent Saint-Barthélemy de Coïmbre, du réfectoire du monastère Saint-Benoit de Victoria, du couvent Sainte-Claire de Porto et du monastère Saint-Benoit d’Ave-Maria.

La fontaine au centre de la cour (à 0:45) provient du couvent Sainte-Claire de Porto.

La salle destinée aux enfants compte plus de sept-mille titres.

Le Museu Militar do Porto

Plus à l’est, on rencontre le Musée militaire de Porto (de 0:55 à 1:24).

Dans sa cour arrière, on y présente une petite collection de pièces d’artillerie d’un intérêt limité.

Toutefois, à l’intérieur de la bâtisse principale, le musée présente une collection ahurissante de seize-mille figurines de plomb réparties évidemment en plusieurs salles.

Disposées dans des vitrines, les figurines portent un numéro de référence dont on trouve la signification sur des fiches placées à proximité.

Certains sont des personnages historiques (hommes ou femmes) présentés individuellement. D’autres sont des bataillons ou des régiments entiers qui vont de l’antiquité à l’époque moderne.

Ce musée ravira les amateurs de soldats de plomb. Prix d’entrée : 3 euros.

Le Cemitério Prado do Repouso

À quelques pas du Musée militaire se trouve très justement un cimetière…

Aménagé en 1839, le cimetière du Pré de la tranquillité permet de constater la dévotion des Portuans (les citoyens de Porto) pour leurs parents et amis disparus.

Les allées principales sont bordées de monuments qui n’ont pas la splendeur de ceux de Prague, de Paris, de Barcelone ou de La Havane.

Mais ce qui est frappant, c’est de voir que presque toutes les tombes sont décorées de fleurs (artificielles ou naturelles) et/ou de lampions. Au moment de ma visite, de nombreux employés s’affairaient à nettoyer les pierres au sol ou à tailler les arbres.


Détails techniques : Le diaporama présente 49 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (31 photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (15 photos), et le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (3 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


De Montréal à Porto

Publié le 25 février 2020 | Temps de lecture : 1 minute
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Ce court diaporama résume le vol direct de Montréal à Porto effectué sur les ailes d’Air Transat, les 26 et 27 septembre 2017.

Jusqu’à 0:19, nous sommes à l’aéroport de Dorval : de 0:28 à 0:40, à celui de Porto.

De 0:40 à 0:58, le métro nous transporte au studio — loué pour 25€ (35,95$Can) par jour — situé à quelques minutes de marche de la station de la Trinité (Trindade, en portugais).

Finalement, le diaporama donne un avant-gout de Porto (que nous verrons plus en détail au cours des prochaines semaines).


Détails techniques : Le diaporama présente 34 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (27 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (4 photos), le M.Zuiko 25 mm F/1,2 (2 photos), et l’hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (1 photo).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’ouest de l’arrondissement de Belém, à Lisbonne

Publié le 1 juillet 2019 | Temps de lecture : 6 minutes
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Ce diaporama met en vedette deux sites touristiques de la capitale portugaise :
• le musée de la collection Berardo et
• la Tour de Belém.

Situé immédiatement à l’ouest du monastère, le planétarium Calouste-Gulbekian (à 0:06) s’ajoute à ces deux sites. Il ne fait pas partie du diaporama parce que je ne l’ai pas visité.

Le Museu Coleção Berardo (de 0:08 à 2:11)

Dans l’édifice néomédiéval du Centro Cultural de Belém, on peut admirer gratuitement la remarquable collection d’Art contemporain du mécène José Manuel Rodrigues Berardo.

Le rez-de-chaussée du centre comprend deux petits jardins de style japonisant, réinterprétés à la portugaise. En effet, le sable peigné est ici remplacé par des calades, ces pavés cubiques en calcaire, typiques de Lisbonne.

Les étages supérieurs du musée exposent près de mille œuvres de plus de cinq-cents artistes modernes.

C’est donc un vaste survol de la création artistique du XXe siècle qu’on peut y admirer. Il y a bien quelques sculptures mais on y voit surtout des toiles.

Au sous-sol, on présente des vidéos et des œuvres d’artistes modernes portugais : peintures, sculptures, installations et photographies.

Contrairement au Musée d’Art contemporain de Montréal (très centré sur des installations et les vidéos), le Museu Coleção Berardo résume à lui seul tout l’art pictural du XXe siècle.

On trouvera à la fin de ce texte le détail des œuvres présentées dans le diaporama.

Du musée à la Tour de Belém. nous passons devant le restaurant Espaço Espelho d’Água (à 2:12), le Museu de Arte Popular (à 2:14), la marina devant l’Altis Belém Hotel & Spa(à 2:18), le restaurant Vila Latina (à 2:20), et l’édifice de Garde côtière (à 2:22), pour atteindre le Jardim da Torre de Belém (de 2:24 à 2:28).

La Tore de Belém (de 2:29 à 3:03)

Au moment de sa construction, de 1515 à 1521, ce dispositif défensif de cinq étages s’avançait davantage dans le Tage.

Le fleuve s’étant retiré depuis, il suffit d’une passerelle pour y accéder. On a aménagé du côté nord un bassin de rétention qui fait en sorte qu’en matinée, à marée basse, des poissons y demeurent prisonniers alors que des enfants peuvent ramasser des coquillages sur le sable qu’on y a mis.

Et puisque Lisbonne est située près de l’embouchure du Tage, ce fleuve subit en fin d’après-midi la marée haute de l’Atlantique : la tour se trouve alors entourée d’eau et des petites vagues frappent les marches en hémicycle qui bordent le bassin de rétention submergé.

Le rez-de-chaussée de la tour correspond à la salle des canonniers. Le premier étage possède une grande terrasse permettant les manœuvres qui jalonnaient la vie de garnison. Le deuxième est la salle du capitaine, dotée de trois balcons et d’une belle loggia du côté sud.

À 2:46, la façade du côté sud du troisième étage est décorée des armoiries de Manuel Ier. De chaque côté, on peut voir une sphère armillaire.

Il s’agit d’un instrument de navigation qui modélise la sphère céleste et qui était utilisé par les navigateurs portugais pour montrer également le mouvement apparent des étoiles et du soleil. C’était aussi l’emblème de Manuel Ier, commanditaire de la tour.

Cet instrument fait donc partie des nombreux symboles et allusions maritimes typiques du style manuélin. On le trouve donc sur des édifices manuélins civils (comme ici) ou religieux (comme au monastère).

Le quatrième étage correspond à la chapelle, entourée d’un chemin de guet. Le toit plat de la chapelle offre une deuxième plateforme d’observation pour guetter les vaisseaux ennemis.

Un peu plus à l’ouest (de 1:52 à 1:57)

À l’ouest de la tour, on trouve le Museu do Combatante (de 3:04 à 3:19). Il comprend une partie payante (où sont exposés des jeeps et des cannons modernes) et une chapelle (qu’on peut visiter gratuitement) construite en hommage aux soldats portugais qui ont sacrifié leur vie pour leur patrie.

Plus à l’ouest, on peut voir le Centre Champalimaud (de 3:20 à 3:31). Il s’agit d’un très bel édifice blanc consacré à la recherche médicale et dont l’architecture moderne est photogénique.


Détails des œuvres de la Coleção Berardo :
 
Sans Titre (1968), d’Alexander Calder (à 0:16)
Guitare, chaise et formes (1925), de Clément-Serveau (à 0:24),
Plakatentwurf (1930), de Gustav Klucis (à 0:28),
Tableau avec jaune, noir, bleu, rouge et gris (1923), de Piet Mondrian (à 0:30),
Relief;Rythmes (1932), de Robert Delaunay (à 0:34),
Constructivo en Gris y Negro con Centro Rojo (1933), de Joaquín Torres-García (à 0:36),
Sans Titre (1939), de Mauro Reggiani (à 0:38),
Figure à la bougie (1925), de Joan Miró (à 0:40),
La Rencontre (1936), de Jacques Hérold (à 0:42),
Téléphone blanc aphrodisiaque (1936), de Salvador Dalí (à 0:44),
café (1948), de Man Ray (à 0:48),
Borne au Logos V (1967), de Jean Dubuffet (à 0:54),
Sans Titre (1979), de Sam Francis (à 0:58),
Head (1938-1941), de Jackson Pollock (à 1:02),
Composition (1948), de Maria Helena Vieira da Silva (à 1:04),
Orient IV (1970), de Bridget Riley (à 1:06),
Clous fluorescents no 18 (1968), de Bernard Aubertin (à 1:10),
Fleet (1971), d’Anthony Caro (au premier plan à 1:14),
Beta Tau (1961), de Morris Louis (au mur, à 1:14),
Expansion valise (1970), de César (au premier plan, à 1:16),
Sombra Projetada de Micheline Presie (1965), de Lourdes Castro (à 1:18),
Déjeuner sur l’herbe (1964), d’Alain Jacquet (à 1:20),
Brillo Box (1964-1968), d’Andy Warhol (au premier plan, à 1:26),
Judy Garland (1979), d’Andy Warhol (à 1:28),
Thought (1965), de Phillip King (à 1:32),
Virnaburger (1965), de Mel Ramos (à 1:34),
Smoke Dream (1963), d’Allan D’Arcangelo (à 1:36),
Positivo Negativo (1988-1989), d’Alighiero Boetti (à 1:50),
Abstraktes Bild (1967), de Gerhard Richter (à 1:54).


Détails techniques : Le diaporama présente un clip vidéo et 104 photos réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (50 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (38 photos), et le PanLeica 25 mm F/1,4 (16 photos), .

 

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le monastère des Hiéronymites

Publié le 30 juin 2019 | Temps de lecture : 10 minutes
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Introduction

Le monastère des Hiéronymites (surnommé ‘monastère de Belém’) est un complexe muséal aménagé dans un monastère qui a échappé, en raison de son éloignement, aux grandes destructions du séisme de 1755 à Lisbonne.

Confié jusqu’en 1834 aux moines soumis à l’Ordre de Saint-Jérôme, le monastère porte le nom de ces religieux (les Hiéronymites).

D’ici à ce que le métro soit prolongé vers l’ouest, les visiteurs qui s’y rendent en autobus à partir de la station Cais do Sodré doivent descendre non pas à l’arrêt Betlém, mais plutôt à l’arrêt suivant, environ 400 mètres plus loin, appelée spécifiquement Mosteiro Jerónimos.

Ce diaporama met en vedette les différentes parties de ce complexe muséal :
• la sacristie,
• l’Igreja Santa Maria de Belém,
• le cloitre,
• le Museu Nacional de Arqueologia,
• le Museu de Marinha.

Un style spécifique au Portugal

Le monastère de Belém est l’œuvre la plus aboutie du style manuélin, du nom du roi Manuel Ier qui régna sur son pays de 1495 à 1521.

Édifié en pierre calcaire de Lioz, le monastère fut financé par la ‘taxe du poivre’ prélevée sur la vente des épices et des matières précieuses importées. Elle débuta à partir de 1502 et dura près d’un siècle.

Sous le règne de Manuel Ier, le Portugal est la première puissance maritime du monde. Grâce à la découverte de la route des Indes par Vasco de Gama et à la découverte du Brésil par Pedro Alvares-Cabral, des trésors sont ramenés des quatre coins du monde. Le Portugal est au sommet de sa puissance économique.

C’est une période heureuse pour le pays. Dans le domaine des arts, cet enthousiasme suscitera la naissance d’un style décoratif exubérant qui, en dépit du fait qu’il est contemporain du gothique flamboyant ailleurs en Europe, fait penser à des styles qui naitront ailleurs beaucoup plus tard.

Le style manuélin célèbre le triomphe des explorateurs maritimes portugais. Parmi les motifs favoris de ce style, mentionnons les cordages (incluant les colonnes torsadées), les vagues, les poissons, les coquillages — vus de l’extérieur, et non de l’intérieur comme ce sera le cas à l’époque rococo — les ancres, les instruments de navigation, etc.

La décoration manuéline est appliquée au pourtour des fenêtres et des portes, sur les colonnes et les piliers, de même que sur les arches intérieures de l’édifice. Cette exubérance contraste avec la sobriété des murs, laissés nus.

En raison de la durée de la construction, plusieurs styles se sont succédé à l’église Sainte-Marie.

Son premier architecte, Diogo Boitaca, de même que son successeur, João de Castilho (créateur de la voute et des piliers) marquèrent l’église du style manuélin. Aux bras du transept, Jérôme de Rouen imposa la sobriété relative du style baroque. À partir de 1565, le chœur initial de Diogo Boitaca est refait par Diogo de Torralva et achevé par Jerónimo de Ruão dans le style maniériste.

Le diaporama s’ouvre sur une œuvre de Felipe Lobo intitulée ‘Vue du monastère et de la plage de Belém’ (1657). On y voit des femmes puisant l’eau de la fontaine située devant le monastère.

La page-titre du diaporama (à 0:04) montre la fontaine qui l’a remplacée et qui se trouve depuis 1940 au milieu de la Praça do Império.

La sacristie (de 0:08 à 0:29)

De l’extérieur, on accède à la sacristie par une entrée située à l’est du monastère.

Conçue par João de Castilho, elle fut construite de 1517 à 1520.

Autour d’un pilier soutenant une voute gothique remarquable, la sacristie aligne les bahuts servant à entreposer la multitude des vêtements liturgiques nécessaires au culte et aux grandes occasions.

Les toiles au-dessus d’eux représentent des scènes de la vie de saint Jérôme. Dues au peintre maniériste Simão Rodrigues, elles furent réalisées entre 1600 et 1610.

L’Igreja Santa Maria de Belém (de 0:31 à 1:37)

Plan du monastère


Note : Pour consulter un guide illustré des termes techniques d’architecture religieuse, on cliquera sur ceci.

En forme de croix latine, les travées de l’église furent ajoutées vers l’ouest à l’instar du mouvement apparent du soleil (symbolisant le Christ) sur la voute céleste.

La nef se compose de trois vaisseaux; un vaisseau central flanqué de vaisseaux latéraux aussi hauts que lui (et qu’on ne peut pas appeler ‘bas-côtés’ pour cette raison). C’est le premier architecte de l’église, Diogo Boitaca, qui introduisit au Portugal le concept d’église-halle à Sebútal et, quelques années plus tard, au monastère de Belém.

Tabernacle du chœur en argent massif

Traversées par le vaisseau central, les deux dernières travées (à l’ouest) font office de vestibule contenant la chapelle dorée à Notre-Seigneur-des-marches (à 1:28), de même que les sarcophages de l’explorateur Vasco de Gama (de 1:22 à 1:26) et du poète Louís de Camões (de 1:12 à 1:18). Ces monuments funéraires furent sculptés au XIXe siècle par Antonio Augusto da Costa Mota dans le style néomanuélin.

S’étendant sur toute la largeur de l’église, la croisée du transept crée un volume impressionnant de plus de vingt-mille mètres cubes dégagé de tout pilier (à 0:38).

Tout comme sur les côtés du chœur, les bras du transept contiennent des niches où sont placées les tombes de membres de la famille royale.

Soutenus par deux éléphants de marbre et surmontés d’une couronne, on trouve le tombeau du roi cardinal Henri Ier de Portugal (au fond du bras gauche du transept) et celui (vide) de Sebastião Ier de Portugal (au fond du bras droit).

Si on exclut le passage discret de la sacristie à l’église (à 0:54), on entre dans l’église par deux portails richement décorés.

De 1:30 à 1:37, nous voyons le portail ouest, conçu par Diogo Boitaca et João de Castilho, puis exécuté par Nicolas Chantereine. À 1:32 se distinguent les statues de Manuel Ier agenouillé, derrière lequel se tient saint Jérôme et à 1:36, Marie d’Aragon, épouse du roi, agenouillée devant saint Jean Baptiste. Entre les deux, au-dessus de l’entrée, on peut voir trois niches représentant l’Annonciation, la Nativité et l’Adoration des Mages (à 1:34).

Haut de 32 mètres et large de 12 mètres, le portail sud (de 2:36 à 2:44) est de João de Castilho. Il est décoré de 40 statues représentant, entre autres, une Vierge à l’Enfant (à 2:38), les apôtres (2:40 et 2:44), alors que son tympan présente des bas-reliefs dédiés à saint Jérôme (à 2:42).

Le cloitre (de 1:39 à 2:24)

Adjacent au nord se trouve le cloitre du monastère. Carré, il s’étend sur deux étages et mesure 55 mètres de côté.

Son rez-de-chaussée a été construit par Diogo Boitaca. Celui-ci dote le cloitre de larges galeries dont les arcades s’ouvrent sur le jardin au travers de fines colonnes de pierre.

Le premier étage est de João de Castilho. Ses arcades sont moins profondes et sont décorées de remplages différents.

C’est par cet étage que les visiteurs peuvent accéder à la galerie à l’arrière de l’église — qu’on appelle jubé au Québec — (à 1:50) où les moines assistaient aux offices. C’est également par cet étage qu’on y accède à l’exposition consacrée à l’histoire du monastère (de 2:00 à 2:06).

De nos jours, la climatisation est une des principales dépenses énergétiques d’un immeuble. Le monastère de Belém est doté d’un système de climatisation parfaitement écologique.

Dès la tombée du jour, les murs épais accumulent la fraicheur de la nuit. Une fraicheur qu’ils libèrent durant le jour.

Enfants jouant par journée très chaude

Combiné à l’ombre des galeries extérieures et au fait que le cloitre est refermé sur lui-même (ce qui empêche le vent de dissiper au loin la fraicheur), cet effet est encore perceptible en fin d’après-midi.

Le Museu Nacional de Arqueologia (de 2:50 à 3:08)

À l’ouest de l’église, le long bâtiment qui complétait originellement l’ensemble a été endommagé au début du XIXe siècle par les troupes anglaises de Wellington venues s’opposer à l’envahissement du Portugal par les troupes napoléoniennes.

Cet édifice fut reconstruit en style néomanuélin au XIXe siècle. De nos jours, on y trouve deux musées.

Le premier est le Museu Nacional de Arqueologia. Sa salle principale est consacrée à la période romaine. On y présente beaucoup de statues décapitées, des stèles funéraires érodées et quelques mosaïques remarquables.

Vers le fond, on rencontre successivement le trésor (exposant essentiellement des bijoux archéologiques en bronze et en or), la salle des antiquités égyptiennes (salle très intéressante où sont en vedette deux sarcophages de bois peint et une momie enveloppée de bandelettes de lin), et finalement une exposition temporaire d’un intérêt limité (de 3:10 à 3:26).

Le Museu de Marinha (de 3:28 à 4:40)

Comme on pourrait s’y attendre d’un pays dont l’histoire est marqué par de grandes découvertes maritimes, le musée de la Marine est un musée attrayant dont on a soigné tous les aspects.

N’y cherchez pas des navires richement décorés qui seraient les équivalents maritimes des carrosses extravagants du Museu Nacional dos Coches; on y présente plutôt de belles maquettes (de différentes tailles) de tous les bateaux dont se sont servis les navigateurs portugais, leurs instruments de navigation, les uniformes des marins et de leurs officiers.

Bref, c’est un autre site touristique de qualité, à caractère encyclopédique, dont je recommande la visite.


Détails techniques : Le diaporama présente 137 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (59 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (44 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (30 photos), le M.Zuiko 8 mm F/1,8 et le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (2 photos chacun).

 

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’est de l’arrondissement de Belém, à Lisbonne

Publié le 27 juin 2019 | Temps de lecture : 7 minutes
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Belém — déformation de Bethléem — est l’arrondissement le plus à l’ouest de Lisbonne. Sur un territoire de 5,6 km² (7% de la capitale) vivent environ seize-mille habitants. Cela représente 3% de la population lisboète.

Le moyen le plus rapide de se rendre à Belém est par train. Les autobus qui relient l’arrondissement au centre-ville partent tous de la station Caís do Sodré ou transitent par elle.

Le trajet est alors de six kilomètres.

L’arrondissement de Belém est le plus riche en sites touristiques. Le plus important d’entre eux, que tout touriste devrait visiter, est le monastère des Hiéronymites. Celui-ci sera le sujet du deuxième des trois diaporamas consacrés à l’arrondissement.

Celui dévoilé aujourd’hui met en vedette quatre sites touristiques situés à l’est du monastère :
• le musée d’art, d’architecture et de technologie (MAAT),
• le Musée national des carrosses,
• la Pâtisserie de Belém, et
• le Jardin botanique tropical.

Le MAAT (de 0:07 à 0:24)

Inauguré en 2016, le Museu de Arte, Arquitetura e Tecnologia est le plus récent des quatre musées d’Art contemporain de Lisbonne.

Au cout de seulement vingt-millions d’euros, le musée a été réalisé par la firme d’architectes londoniens AL_A.

Ce cabinet a conçu un édifice qui, vu au loin sur le Tage, s’apparente à une dune de sable. Les parois extérieures inclinées sont recouvertes de carreaux de céramique blanche et le toit de l’édifice (qui sert aussi de belvédère sur le fleuve) est en bonne partie végétalisé.

Au cours des années, le MAAT se dotera progressivement d’un fond d’œuvres contemporaines. Ce qui est une manière polie de dire que pour l’instant, l’architecture du musée est plus intéressante que ses collections.

À 0:30, on voit le terminal des traversiers de Belém.

Le Museu Nacional dos Coches (de 0:34 à 1:34)

À 0:32, voici l’ancien édifice du musée des Carrosses, situé à quelques pas de son nouvel écrin, dessiné par l’architecte brésilien Paulo Mendes da Rocha.

C’est le plus beau musée des carrosses qui m’ait été donné de voir. Sa visite est chaleureusement recommandée.

À la fin de ce texte, on trouvera le détail des véhicules représentés ici.

L’Antiga Confeitaria de Belém (de 1:52 à 1:57)

Immédiatement à l’ouest du musée des Carrosses, on rencontre (de 1:36 à 1:39) le monument à l’explorateur portugais Afonso de Albuquerque, inauguré en 1902 au centre de la place homonyme.

De 1:40 à 1:45, il s’agit de photos infrarouges réalisées au Parque infantil do Jardim Vasco de Gama, situé à l’ouest du parc précédent.

Sur la rua de Belém qui longe au nord ces deux parcs, on trouve (de 1:52 à 1:57) la pâtisserie antique de Belém, reconnaissable à ses auvents bleu royal.

On y vient principalement pour les Pastéis de nata (ou pâtisseries à la crème), originellement vendues au XIXe siècle par les moines de Belém et dont la recette est demeurée secrète jusqu’ici.

Il s’agit d’un flan composé d’une pâte feuilletée (comme celle d’un millefeuille) remplie de crème anglaise. On les vend accompagnés de deux sachets : l’un de sucre à glacer et l’autre de cannelle qu’on saupoudre (ou non) selon ses préférences.

En 2009, ce dessert obtenait la 15e place au palmarès des cinquante meilleurs mets au monde établi par le quotidien The Guardian de Londres.

Le Jardim Botânico Tropical (de 1:58 à 2:15)

Créé en 1905 sous le nom de Jardin colonial, le Jardin botanique tropical présente sur sept hectares (dont cinq accessibles au public) des plantes tropicales collectionnées conjointement par le Jardin botanique de Lisbonne et le Muséum national d’histoire naturelle et des sciences, sous l’autorité de l’université de Lisbonne.

Cet arboretum contient plus de 500 espèces végétales provenant de Madère, des Canaries, d’anciennes colonies portugaises, et d’autres pays africains.

En plus de nombreuses espèces végétales, ce parc est habité par de nombreux paons, de nombreux canards et quelques poules.

L’immense portail de style chinois (à 2:08) représentait la colonie de Macao à l’Exposition du monde portugais de 1940.


Détails des carrosses présentés dans ce diaporama :
 
• de 0:38 à 0:41, voiture d’apparat que Louis XIV a offert à sa cousine Marie-Françoise-Élisabeth de Savoie à l’occasion de son mariage en 1666 avec Alfonso VI de Portugal,
• à 0:42, voiture réalisée en France et ayant appartenu à Marie-Françoise-Élisabeth de Savoie, épouse (successivement, il va sans dire) de deux rois portugais : Alphonso VI et son frère Pedro II (seconde moitié du XVIIe siècle),
• à 0:44, voiture réalisée au Portugal et ayant appartenu au roi Pedro II de Portugal (fin du XVIIe siècle),
• de 0:46 à 0:51, carrosse que Joseph Ier, empereur d’Autriche, a donné à sa sœur Marie-Anne d’Autriche à l’occasion de son mariage avec le roi João V de Portugal en 1708,
• de 0:52 à 0:55, voiture d’apparat portugaise commandé par le roi João V. Les boiseries sont des sculpteurs José et Vincente de Almeida. Les peintures sont de José da Costa Negreiros (première moitié du XVIIIe siècle),
• à 0:56, il s’agit d’un carrosse italien que le pape Clément XI a offert en 1715 au roi João V à l’occasion du baptême du prince héritier José (futur José Ier de Portugal). Le putto doré brandissant un cœur en flamme symbolise l’Amour,
• à 0:58, il s’agit d’un carrosse français utilisé par Louis de Camara, ambassadeur extraordinaire du Portugal à la cour de Louis XIV (début du XVIIIe siècle),
• de 1:02 à 1:05, carrosse de triomphe fait en Italie et utilisé en 1716 par l’ambassadeur que João V de Portugal délégua auprès du pape Clément XI. À l’arrière, on peut voir les figures allégorique de Lisbonne (au centre), entre l’Abondance (à gauche) et la Renommée (qui couronne la ville), sous lesquelles sont assises l’Afrique (à gauche) et l’Asie (à droite, accompagné d’un dragon), deux continents sur lesquels s’étendait alors l’empire portugais,
• à 1:06, carrosse portugais de l’Infante António, frère de João V de Portugal (XVIIIe siècle),
• à 1:08, carrosse portugais des filles de José Ier (première moitié du XVIIIe siècle),
• à 1:10, carrosse espagnol utilisé par Mariana Victória de Bourbon à l’occasion de son mariage avec José Ier de Portugal en 1729,
• de 1:14 à 1:17, berline portugaise de style néorenaissance utilisée par la reine Maria Ire de Portugal (fin du XVIIIe siècle),
• à 1:18, voiture portugaise de voyage, de style anglais (fin du XVIIIe siècle),
• à 1:20, décoration de la portière d’une chaise italienne à porteurs (XVIIIe siècle),
• à 1:22, chaise à porteurs au toit amovible (XVIIIe siècle),
• de 1:24 à 1:27, voiture d’apparat commandée en 1824 à Londres pour le roi João VI de Portugal,
• à 1:32, voiture de la poste portugaise (XIXe siècle).


Détails techniques : Le diaporama présente un clip vidéo et 47 photos réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 et 16 photos prises par un appareil Panasonic GH1 modifié pour prendre des photos infrarouges.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le PanLeica 25 mm F/1,4 (32 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (30 photos), et le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2 photos).


 

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’arrondissement d’Ajuda, à Lisbonne

Publié le 2 avril 2019 | Temps de lecture : 4 minutes
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L’ancien village d’Ajuda donne son nom (qui signifie Aide en portugais) à un arrondissement situé dans l’ouest de la capitale.

Son territoire de 3,15 km² est peuplé d’environ dix-huit-mille habitants.

Nous y visiterons deux lieux :
• l’Igreja de Nossa Senhora da Ajuda (de 0:04 à 0:17),
• le Palácio Nacional da Ajuda (de 0:23 à 2:31).

Également connue sous le nom d’Igreja da Boa-Hora (église du Bon-Temps), l’Igreja Nossa Senhora da Ajuda (ou église Notre-Dame d’Ajuda) fut construite l’année qui suivit le tremblement de terre de 1755.

Sa façade est d’une grande sobriété. Mais quelle surprise en y pénétrant; les murs y sont couverts de magnifiques azuléjos. Dans chacun d’eux, la partie centrale bleue est encadrée de pilastres à chapiteaux ioniens typiques de passage au style néoclassique.

Puisque l’église appartenait aux Augustins, ces azuléjos représentent des scènes de la vie de saint Antoine de Lisbonne (appelé aussi saint Antoine de Padoue), un ermite qui adhérait lui aussi la règle monastique de saint Augustin.

Sur les côtés de la nef rectangulaire, on trouve deux autels latéraux et, plus près du chœur, deux chapelles dont l’une (à 0:08) est clôturée d’un portail doré.

C’est dans cette chapelle qu’on trouve (à 0:12) la statue de Notre-Dame d’Ajuda.

Essentiellement, ce sont ces azuléjos qui donnent à cette église toute sa valeur artistique.

Le plafond en grisaille serait du peintre José-Maria Pereira Cão (1841-1921).

Plantée dans le stationnement situé à quelques pas du palais royal d’Ajuda, la Torre da Paroquial, surnommée Torre do Galo (ou Tour du coq) est tout ce qui reste de la chapelle d’un palais royal construit après le tremblement de terre, mais détruit par le feu en 1794 et démoli en 1843 (de 0:19 à 0:22).

Aprés l’incendie de 1794, on débuta la construction d’un nouveau palais royal l’année suivante. Elle fut interrompue en 1807 par l’invasion française et l’exil de la monarchie portugaise au Brésil. Jamais achevée, la construction reprit avec la restauration de 1821. Le palais fut la résidence officielle du roi du Portugal jusqu’à son abdication en 1910.

Sans porter ce nom, le palais est implicitement devenu un musée des Arts décoratifs.

C’est une bâtisse de trois étages dont deux sont accessibles au public. Au rez-de-chaussée et au premier, les appartements sont disposés en enfilade.

Les visiteurs empruntent donc un couloir et assistent à une succession de pièces toutes plus ravissantes les unes que les autres.

Parmi les pièces visitées, mentionnons :
• la Conciergerie (à 0:43),
• la Salle d’audience (de 0:45 à 0:52),
• le Salon de musique (à 0:55),
• la chambre de Luís Ier (de 0:57 à 1:03),
• le Salon bleu (à 1:11 à 1:13),
• le Salon rose ou Salon de saxe (de 1:15 à 1:25),
• le Salon vert (de 1:26 à 1:29),
• le Salon de marbre ou Jardin d’hiver (à 1:31),
• le Salon rouge (de 1:33),
• la Chambre de la reine (de 1:35 à 1:39),
• le Vestiaire (à 1:43),
• le Grand Escalier (à 1:49)
• la Chapelle palatine (à 1:55),
• le Vestibule (à 1:57),
• la Salle de réception (de 2:03 à 2:05),
• l’ancienne Salle de billard (à 2:06)
• la Chambre verte (à 2:12)
• l’Antichambre diplomatique (de 2:15 à 2:18)
• la Salle du Trône (de 2:18 à 2:22),
• l’ancienne Salle de bal (de 2:23 à 2:25)
• la Grande Salle de banquet (de 2:27 à 2:29).


Détails techniques : Le diaporama présente 78 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (41 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (19 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (16 photos), et l’hypergone 8 mm F/1,8 (2 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’arrondissement d’Alcântara, à Lisbonne

Publié le 14 mars 2019 | Temps de lecture : 6 minutes
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Sur la carte ci-contre, un anneau bleu se trouve discrètement près du coin supérieur droit de l’image.

Il marque l’endroit où les Romains avaient construit un pont de pierre (aujourd’hui disparu) qui, pendant des siècles, enjambait un ruisseau.

À la conquête arabe, cet ouvrage jouissait d’une telle notoriété qu’il suffisait de l’appeler ‘le pont’ (al Qantara en arabe) pour le désigner.

À la reconquête catholique, on se servit du mot ‘Alcântara’ pour nommer le ruisseau enjambé par ce point. Depuis la Révolution portugaise, il désigne une paroisse civique devenue arrondissement en 2012.

Cet arrondissement occupe une bande de terrain d’un kilomètre de large le long du Tage sur 2,7 kilomètres de profondeur, recouverte d’un boisé au nord.

Cette partie boisée est une section l’immense parc Forestier Monsanto — le poumon vert de la capitale — dont les 10 km² chevauchent sept des 24 arrondissements de la ville.

La carte ci-dessus ne montre que la partie la plus au sud de l’arrondissement, là où se concentrent ses quatorze-mille citoyens.

Nous y visiterons quatre lieux :
• le Museu de Macao,
• le Museu Carris,
• la Capela de Santo Amaro,
• la Capela do Palácio Vale Flor.

Le Museu de Macao

Ce petit musée sur deux étages fut créé à l’initiative du dernier gouverneur portugais de Macao.

Il présente quelques centaines d’objets de Chine, dont une collection de pièces de monnaie remontant au deuxième siècle avant notre ère.

À l’exclusion de quelques facsimilés, tous les objets sont de qualité.

On trouvera à la fin du texte, une description de quelques objets en vedette dans le diaporama.

Le Museu Carris

Ce musée d’importance secondaire présente les modèles de bus et de tramways utilisés par la compagnie de transport Carris depuis la mise en place du réseau en 1901.

On y voit également l’atelier d’impression des tickets.

On doit distinguer le Museu Carris de l’extraordinaire musée des Carrosses (en réalité, Museu nacional dos Coches), que nous verrons ultérieurement.

La Capela de Santo Amaro

Attribuée à l’architecte Diogo de Torralva, cette chapelle circulaire fut construite en 1549. L’intérieur de la chapelle est dépouillé; on y trouve un maitre-autel et deux autels secondaires. Seulement une cinquantaine de fidèles peuvent y prendre place.

Ses portes en fer forgé datent du XVIe siècle.

Partout, le leitmotiv d’un bras et d’une jambe rappelle que saint Amaro est le patron des handicapés et des personnes atteintes de maladies des os (arthrite et rhumatisme).

Son attrait vient entre autres de ses extraordinaires azuléjos (créés au premier tiers du XVIIe siècle) qui décorent son portique semi-circulaire.

Sa sacristie (à 2:13) est normalement fermée au public.

De nos jours, l’esplanade de la chapelle est décorée de calades en forme d’étoiles (voir page titre du diaporama).

La Capela do Palácio Vale Flor

À cinq minutes de marche de la chapelle, on trouve l’hôtel Palace Lisboa, de la chaine hôtelière Pestana.

L’hôtel surplombe la colline de Santo-Amaro. C’est un des plus beaux palais de Lisbonne.

À l’origine, il s’agissait d’un édifice construit pour José-Luís-Constantino Dias, un propriétaire terrien qui a fait fortune dans la colonie portugaise de São Tomé-et-Principe.

Ayant obtenu du roi Don Carlos le titre de marquis de Vale Flor, il appela sa demeure Palácio Vale Flor.

La construction débuta en 1904 sous les plans de l’architecte Nicola Bigalia. Le palais fut terminé vers 1915.

On y trouve une charmante chapelle palatiale, ouverte aux clients de l’hôtel et aux visiteurs.


Détails des œuvres présentées dans ce diaporama :

• à 0:09 : ‘Vue de la grande plage de Macau’ (Anonyme, Chine, XIXe siècle),
• à 0:13 : Miroir de bronze (Chine, Dynastie Tang, entre 618 et 906),
• à 0:15 : Autel portable (Portugal, XVIIe ou XVIIIe siècle, en bois et cuir recouverts de damas rouge ou crème),
• de 0:21 à 0:24 : Globe terrestre (réplique en fibre de verre d’un globe de Manuel Dias Júnior, vers 1623),
• à 0:29 : Appui-tête (Chine, Dynastie Song, entre 960 et 1279, en grès glacé),
• à 0:33 : Boite de céramique pour cosmétiques (Chine, Dynastie Song, entre 960 et 1279, en grès glacé),
• à 0:33 : Boite de céramique pour cosmétiques (Chine, Dynastie Song, entre 960 et 1279, en grès glacé),
• à 0:37 : Assiette de porcelaine (Chine, Dynastie Qing, Époque Kangxi, entre 1662 et 1722),
• à 0:41 : Pot de chambre en porcelaine (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• à 0:43 : Assiette de porcelaine (Chine, Dynastie Qing, Époque Yongzeng, entre 1723 et 1735),
• à 0:43 : Écuelle de porcelaine (Chine, Dynastie Qing, Époque Xianfeng, entre 1851 et 1861),
• de 0:47 à 0:50 : Tasse et soucoupe en porcelaine (Chine, Dynastie Qing, Époque Tongzhi, entre 1862 et 1874),
• à 0:51 : Plateau laqué, incrusté de nacre et d’or (Chine, Dynastie Qing, Époque Kangxi, entre 1662 et 1722),
• à 0:53 : Soucoupe de porcelaine laquée, incrustée de nacre et d’or (Chine, Dynastie Qing, Époque Qianlong, entre 1736 et 1795),
• à 0:55 : Fiole de tabac à priser en porcelaine émaillée (Chine, Dynastie Qing, Époque Qianlong, fin du XIXe siècle),
• à 0:57 : Nécessaire de fumeur d’opium (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• de 0:59 à 1:02 : Pipes d’opium (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• à 1:03 : Lampes à pipe d’opium (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• à 1:05 : Récipients à opium (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• à 1:07 : Coffret de thé (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• à 1:09 : Plateau de rasage en cuir de porc laqué (Chine, Dynastie Qing, Époque Qianlong, entre 1736 et 1795),
• à 1:13 : Éventail en bois laqué et en papier peint (Chine, Dynastie Qing, fin du XIXe siècle),
• à 1:15 : Éventail en ivoire et soie peinte (Chine, Dynastie Qing, XVIIIe siècle),
• à 1:17 : Détail d’un éventail en ivoire et soie (Chine, Dynastie Qing, vers 1790),
• à 1:19 : Éventail en nacre, papier et soie peints (Chine, Dynastie Qing, vers 1840),
• à 1:21 : Éventail en soie et papier peints (Macao, le 25 juin 1920),
• à 1:23 : Plat ajouré ou passoire en écaille de tortue et nacre (Chine, Dynastie Qing, milieu du XIXe siècle).


Détails techniques : Le diaporama présente 67 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le PanLeica 25 mm F/1,4 (32 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (17 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (15 photos), et l’hypergone 8 mm F/1,8 (3 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’arrondissement d’Estrela, à Lisbonne

Publié le 5 mars 2019 | Temps de lecture : 7 minutes
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Estrela est le nom d’un des 24 arrondissements de Lisbonne. Sur ses 2,71 km², vivent environ vingt-mille personnes.

Cette partie de la ville est essentiellement résidentielle, traversée de rues le long desquels s’alignent des commerces de proximité.

L’arrondissement est né en 2012 de la fusion de trois ‘paroisses civiques’ (ou freguesias) : celle de Lapa, de Prazeres et de Santos-o-Veljo.

Puisque la visite du Museu Nacional de Arte Antiga a fait l’objet d’un diaporama distinct, ce diaporama-ci présente les lieux suivants :
• le Museu do Oriente,
• l’Igreja de São Francisco de Paula,
• la Casa Fernando Pessoa (située en réalité dans l’arrondissement de Campo de Ourique),
• la Basílica da Estrela,
• le Jardim da Estrela,
• la Assembleia da República.

Le Museu do Oriente (de 0:06 à 1:36)

Détail de Wensu (bois polychrome chinois, XIIIe siècle)

Pour l’atteindre, il faut prendre le métro jusqu’à la station Cais do Sodre, puis un autobus en direction de Belém.

On débarque à l’arrêt Alcantara Mar. On va à la première rue à l’Ouest, on tourne à gauche et on prend un passage souterrain (de 1:38 à 1:41) tapissé de graffitis qui permet d’atteindre l’autre côté de la voie ferrée. Puis on revient vers l’Est jusqu’au musée.

Murs et plafonds du musée sont noirs de manière à minimiser les reflets dans les vitres derrière lesquels les milliers d’artéfacts sont présentés.

Contrairement au Museu de Macau, centré sur des trésors rapportés de Macao (une ancienne colonie portugaise en Chine), le Museu do Oriente présente un panorama complet de l’Art asiatique.

C’est un musée remarquable dont je recommande chaleureusement la visite.

Les lecteurs intéressés trouveront à la fin du texte les détails au sujet des œuvres présentées dans ce diaporama.

L’Igreja de São Francisco de Paula (de 1:48 à 2:05)

À environ 300 mètres à l’ouest du Museu Nacional de Arte Antiga, se trouve l’église Saint-François-de-Paule (à ne pas confondre avec saint Vincent-de-Paul).

Construite de 1743 à 1765, l’église accueillit en 1778 la dépouille de Dona Mariana Vitoria de Bourbon (épouse du roi José I et bienfaitrice de l’église) avant son transfert au Panthéon royal de la dynastie des ducs de Bragance (à l’église São Vincente de Fora).

C’est une église typiquement portugaise composé d’une nef rectangulaire sur les côtés desquels sont encastrés quatre autels latéraux et, près du chœur, deux chapelles latérales plus profondes. Comme si extérieurement, l’église adoptait, grâce à ces chapelles, la forme d’une croix latine (ce qui n’est pas le cas).

La Casa Fernando Pessoa (de 2:25 à 2:48)

Casa Fernando Pessoa

C’est la dernière résidence du plus grand poète portugais du XXe siècle. Celui-ci y a vécu de 1888 à 1935.

Quelques-uns de ses vers sont écrits sur la façade de l’immeuble et sur les murs à l’intérieur (dont ceux de l’ascenseur).

Graphiquement, l’étage le plus réussi est le rez-de-chaussée où les éléments didactiques sont présentés dans le style des années 1910.

Effectivement, c’est à cette époque que ce poète publiera la revue Orpheu dans laquelle tout, y compris la typographie, est une création d’Avant-garde.

Essentiellement, ce musée intéressera le visiteur lusophone (c’est-àidire celui qui parle portugais) ou tout admirateur du poète.

La Basílica da Estrela (de 2:50 à 4:07)

Clochers et dôme de la Basilique de l’Estrela

La basilique d’Estrela (c’est-à-dire basilique de l’Étoile) fut érigée de 1779 à 1790 sous les ordres de la reine Maria Ire du Portugal. Celle-ci réalisait ainsi une promesse faite à la naissance de son premier fils.

C’est une église à dôme en forme de croix latine. Sa façade élégante est décorée de statues. Ses deux clochers sont de style rococo.

À l’intérieur, l’ampleur de la nef, la qualité des matériaux, la beauté du maitre-autel et des autels de chacun des bras du transept contribuent à la majesté de l’ensemble.

Seules les œuvres d’art des autels latéraux ne sont pas au même niveau d’excellence.

Dans le bras droit du transept se trouve le tombeau de la reine Maria Ire (la commanditaire de la basilique). Cette dernière régna sur le Portugal de 1777 à 1816.

Un passage discret, de chaque côté de ce monument (à 3:26), permet d’accéder à une petite salle où se trouve une crèche exposée dans une vitrine.

Cette crèche baroque, commandée par la reine en 1781, est le chef-d’œuvre de Joaquim Machado de Castro. Aidé de ses artisans, celui-ci mit cinq ans à réaliser ses 480 figurines.

Pour un euro, on peut accéder au toit de la basilique d’où on peut admirer le quartier (de 3:57 à 4:12)

Le Jardim da Estrela (de 4:12 à 4:33)

Dans les Jardins de l’Étoile

En face de la basilique, on trouve un charmant parc à l’anglaise. Il contient une grande variété d’arbres (dont des bananiers, des jacarandas et des platanes) et des animaux : cygnes, paons, perroquets, tortues, etc.

En descendant la Calçada da Estrela (à partir de 4:35)

Assemblée de la République

Le diaporama se termine par une promenade sur la Calçada da Estrela. Celle-ci est en pente du Jardim da Estrela à l’édifice de l’Assemblée nationale portugaise (à 4:45). De son vrai nom, l’Assembleia da República ne se visite que sur rendez-vous.

Le diaporama se termine par la statue de José Estêvão de Magalhães (1809-1862), président du Parlement portugais.


Détails des œuvres présentées dans ce diaporama :

• à 0:13 : Paravent (Dynastie Qing, époque Kandxi, milieu du XVIIe siècle),
• à 0:17 : Costume féminin en soie (Chine, XIXe siècle ?),
• à 0:19 : Palanquin (Chine, XIXe siècle ?),
• à 0:23 : Assiette (Dynastie Qing, époque Daoguang, 1840),
• à 0:25 : Assiette (Dynastie Qing, époque Qiantong, 1736-1795),
• à 0:25 : Assiette (Dynastie Qing, époque Qiantong, 1736-1795),
• à 0:37 : Vase provenant du palais impérial (Japon, époque Meiji, 1868-1912),
• à 0:39 : Vase en bronze (Japon, époque Meiji, 1868-1912),
• de 0:41 à 0:44 : Kimono féminin (Japon, années 1950 ou 1960),
• à 0:45 : Autel à Shibayama avec Boudha assis (Japon, époque Meiji, 1868-1912, en bois et en ivoire),
• à 0:51 : Bodhisattva Manjushri ou Wensu (Chine, dynastie Jin ou Yuan , XIIIe siècle, en bois polychrome),
• de 0:53 à 1:00 : Tunique marine pour femme (Chine, dynastie Qing, XIXe siècle, en soie) et jaquette aux trois dragons pour homme (Chine, dynastie Qing, XVIIIe siècle, en soie),
• de 1:16 à 1:23 : Peintures sur soie de Chen Zhenji (Chine, dynastie Qing, époque Daoguang, entre 1821 et 1850),
• à 1:24 : Carnet d’aquarelles de Ma Yuan Yu (Chine, dynastie Qing, XVIIe ou XVIIIe siècle),
• à 1:26 : Carnet d’aquarelles de Gai Qi (Chine, dynastie Qing, XIXe siècle),
• à 1:28 : Détail d’une aquarelle sur rouleau de Gai Qi (Chine, dynastie Qing, époque Daoguang, entre 1821 et 1850),
• à 1:32 : Paravent ‘Ville de Canton vue de la rivière aux Perles’ (Chine, seconde moitié du XVIIIe siècle),
• à 1:34 : Paravent ‘Ville de Macao’ (Chine, seconde moitié du XVIIIe siècle).


Détails techniques : Le diaporama présente 137 photos et un clip vidéo réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 et 3 photos prises avec un appareil Lumix GH1 transformé pour prendre des photos infrarouges.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le PanLeica 25 mm F/1,4 (50 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (45 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (37 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (3 photos), le Lumix 12-42 mm II (3 photos) et l’hypergone 8 mm F/1,8 (2 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Museu Nacional de Arte Antiga de Lisbonne

Publié le 18 février 2019 | Temps de lecture : 7 minutes
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Aujourd’hui, je vous invite au musée. Nous le parcourrons en seulement quatre minutes.

C’est à la fin du XVIIe siècle que le premier comte d’Alvor se fit construire un palais qui fut transformé en 1879 afin d’abriter le plus important musée des Beaux-Arts du Portugal.

Il est situé au sommet d’une falaise à mi-chemin entre le centre de Lisbonne et un de ses quartiers les plus excentriques (soit Belém).

Voilà, essentiellement, ce qu’il vous faut savoir.

Le restant du texte sert à fournir les détails des photos et à préciser comment se rendre au musée.


Détails des œuvres présentées dans ce diaporama :

• à 0:18 : Gloire d’anges (XVIIIe siècle, de Joaquim-José de Barros Laborão),
• à 0:22 : Crèche de l’évêché de Saint-Vincent-hors-les-murs (XVIIIe siècle, de Joaquim-José de Barros Laborão),
• à 0:24 : Joueur de vieille à roue (XVIIIe siècle, de Joaquim-José de Barros Laborão),
• à 0:26 : Crèche du palais d’Ajuda (XVIIIe siècle, de Faustino-José Rodrigues)
• à 0:30 : Porcelaine de Chine (Dynastie Ming, époque Jiajing, milieu du XVIe siècle),
• à 0:32 : Porcelaine de Chine (Dynastie Qing, époque Kangxi, 1700-1720),
• à 0:34 : Porcelaine de Chine (Dynastie Qing, époque Kangxi, 1690-1700),
• à 0:36 : Porcelaine de Chine (Dynastie Qing, époque Yongzhèng, 1725-1730),
• à 0:38 : Porcelaine de Chine (Dynastie Qing, époque Qialong, 1736-1795),
• à 0:40 : Plat de service (Portugal, XIXe ou XXe siècle),
• à 0:44 : Ostensoir du couvent de Saint-Vincent-hors-les-murs (XVIIIe siècle, en argent doré),
• de 0:46 à 0:51 : Ostensoir de l’évêché de Saint-Vincent-hors-les-murs (XVIIIe siècle, en argent doré, émeraudes, rubis, diamants, topazes, grenats et saphirs),
• à 0:54 : Ostensoir du Couvent de Notre-Dame-du-Paradis d’Évora (XVIe siècle, argent doré, verre coloré),
• à 0:56 : Coffre eucharistique (Portugal, XVIIe siècle, en argent et bois),
• de 0:58 à 1:03 : Ostensoir de Bemposta (Portugal, XVIIIe siècle, en argent doré, diamants, rubis, topazes, émeraudes, saphirs, cristal de roche et améthystes),
• à 1:06 : Ostensoir indo-portugais (XVIIIe siècle, en argent doré),
• de 1:08 à 1:10 : Ostensoir de Belém (1506, or et pierres précieuses),
• à 1:12 : Calice et patène (Portugal, XVIe siècle, en argent doré, améthystes, grenats et émaux),
• à 1:16 : Pendentif du XVIe ou XVIIe siècle,
• à 1:20 : Coffret du XVe ou XVIe siècle,
• à 1:30 : Paravent japonais (1593-1600, en bois, papier peint rehaussé de feuilles d’or, soie, laque, cuivre doré),
• à 1:32 : Maitreya méditante (bronze japonais ou coréen, VIIe siècle, époque Asuka ou Reino de Paekche),
• de 1:34 à 1:36 : Paravent japonais (Seconde moitié du XVIIe siècle, en papier peint, rehaussé d’argent ou d’or),
• à 1:42 : Piéta (1450-1460, calcaire peint de João Afonso),
• à 1:44 : ‘La Trinité’ (1537, huile sur bois de Garcia Fernandes),
• à 1:50 : Priant de Dom Manel de Lima (vers 1570, attribué à Jerónimo de Ruão),
• à 1:52 : ‘La Présentation de l’Enfant Jésus au temple’ (1538, huile sur bois de Garcia Fernandes),
• à 1:56 : La Communion de sainte Catherine d’Alexandrie (1653, en argile peinte),
• à 1:58 : ‘L’Annonciation’ (1750, toile d’André Gonçalves),
• à 2:04 : L’Archange Gabriel (Lisbonne, 1765-1790, en genévrier doré et peint, yeux de verre),
• à 2:06 : ‘Saint Bruno priant’ (1799-1800, toile de Domingos-António de Sequeira),
• à 2:08 : ‘L’Adoration des mages’ (1828, toile de Domingos-António de Sequeira),
• à 2:10 : Étude pour ‘Allégorie de la constitution’ (1821, toile de Domingos-António de Sequeira),
• à 2:16 : Retable du monastère d’Almeirim (1515-1518, huile sur bois attribué Maitre de Lourinhã),
• à 2:18 : ‘L’Annonciation’ (1523, huile sur bois du Frère Carlos),
• à 2:22 : Triptyque du Calvaire (1520-1530, huile sur bois du Frère Carlos),
• à 2:24 : ‘Le Martyre des onze-mille vierges’ (XVIe siècle, école portugaise),
• de 2:26 à 2:29 : Retable de sainte Auta (1522-1525, anonyme). Recto à 2:26 : ‘Le Pape Sirice bénit sainte Ursule et le prince Conan en présence de sainte Auta’. Verso à 2:28 : ‘Le Mariage de sainte Ursule et du prince Conan’),
• à 2:30 : ‘Portrait d’un chevalier de l’Ordre du Christ’ (1525-1550, huile sur bois anonyme),
• à 2:32 : ‘L’Annonciation’ (1535-1540, huile sur bois de Gardia Fernandes),
• à 2:34 : ‘Saint Antoine prêchant aux poissons’ (1535-1540, huile sur bois de Garcia Fernandes),
• à 2:38 : Secrétaire (milieu du XVIIe siècle, Anvers, en chêne, ébène, écales de tortue, ivoire, cuir, miroir et cuivre — peinture sur bois de Peter-I. Kasteels),
• à 2:40 : Coffre (vers 1600, Venise, en cristal de roche, bois peint et doré, argent doré et cuivre argenté),
• à 2:44 : ‘L’Adoration des bergers’ (1616-1622, détrempe sur parchemin d’Estêvão-Gonçalves Neto),
• à 2:46 : Calice (1626, attribué à António Gorges, en argent doré, émaux et cristal de roche),
• à 2:48 : ‘Portrait de monsieur de Noirmont’ (vers 1700, toile de Nicolas de Largillière),
• à 2:50 : ‘Intérieur de la Vieille église de Delft’ (1653, toile centrale et huile sur bois périphérique de Louys-Aernouts Elsevier),
• à 2:52 : Détail de ‘La conversation’ (1663-1665, toile de Pieter de Hooch),
• à 2:56 : ‘Vierge à l’Enfant’ (XVe ou XVIe siècle, Florence, en marbre et terre-cuite d’Andrea Sansovino),
• à 2:58 : ‘Œuvre de miséricorde’ (première moitié du XVIIe siècle, huile sur bois de Pieter Brueghel le Jeune),
• à 3:00 : ‘Le Mariage mystique de sainte Catherine’ (vers 1660, toile de Bartolomé-Esteban Murillo),
• à 3:02 : Détail de ‘Saint Paul l’Hermite’ (vers 1675, toile de Mattia Preti).
• à 3:04 : Détail de ‘Saint Augustin’ (1460-1470, tempera sur bois de Piero della Francesca),
• à 3:06 : Triptyque du Calvaire (vers 1500, huile sur bois anonyme),
• à 3:08 : Triptyque de la Présentation de l’Enfant Jésus au temple (entre 1465 et 1540, huile sur bois attribué à Goswijn van der Weyden),
• à 3:10 : ‘Saint Jérôme’ (1521, huile sur bois d’Albert Dürer),
• à 3:12 : ‘Salomé’ (1510-1515, huile sur bois de Lucas Cranach l’Ancien),
• de 3:14 à 3:29 : Triptyque de la Tentation de saint Antoine (vers 1500, bois peint de Jheronimus Bosch),
• à 3:30 : ‘La Vierge et l’Enfant entourés des saints’ (1519, huile sur bois d’Hans Holbein l’Ancien),
• à 3:32 : ‘La Vierge’ (entre 1541 et 1555, huile sur bois de Cornelis van Cleve),
• à 3:34 : ‘Vertumne et Pomone’ (1638, toile de Jacob Jordaens),
• à 3:38 : Gobelet en verre de Murano (entre 1675 et 1700, Venise),
• à 3:40 : ‘La Tête de saint Jean-Baptiste’ (XVe siècle, Angleterre, en albâtre),
• à 3:42 : Croix professionnelle (XVe siècle, Portugal, en argent doré et émeraudes),
• à 3:44 : ‘Les Quatre chevaliers de l’Apocalypse’ (entre 1471 et 1528, gravure d’Alfred Dürer),
• à 3:46 : Plat (fin du XVIe siècle, Venise),
• à 3:48 : ‘Tête d’homme’ (vers 1540, Portugal, en bois),
• à 3:50 : Portrait de Pedro Vincente Garcia Álvarez de Toledo y Portugal, conte d’Oropesa (vers 1721, toile de Johann Kupezky),
• à 3:52 : ‘La Famille de Darius aux pieds d’Alexandre le Grand’ (1661, tapisserie en soie et laine de la Manufacture royale d’Aubusson d’après un canevas de Charles Le Brun),
• à 3:56 : ‘La Fuite en Égypte’ (entre 1780 et 1800, de l’atelier de Joaquim Machado de Castro, en bois peint, métal et yeux de verre),
• à 3:58 : Vases de couronnement (entre 1860 et 1880, porcelaine de Meissen),
• à 4:00 : Monument à José-António Marques (fondateur de la Croix-Rouge portugaise).


Comment s’y rendre ? :

Le meilleur moyen d’y aller est de prendre le métro jusqu’au terminus de Cais do Sodré et le taxi jusqu’au musée.

À défaut du taxi, on emprunte un des autobus ou un des trains qui filent vers le quartier de Belém, on descend à mi-chemin (à l’arrêt Cais da Rocha), et on emprunte un viaduc qui permet de traverser l’avenue du 24 Juillet. Puis on emprunte les escaliers qui mènent au musée.


Détails techniques : Le diaporama présente 114 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le PanLeica 25 mm F/1,4 (83 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (24 photos) et le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (7 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le musée de la pharmacie de Lisbonne

Publié le 22 janvier 2019 | Temps de lecture : 3 minutes
Cliquez sur l’image pour démarrer

Créé en 1996, le musée de la Pharmacie de Lisbonne est probablement le plus ‘encyclopédique’ des musées de ce genre.

Il a remporté le prix du Meilleur musée portugais en 1997, le Mortar Award en 1999, le prix national de la Meilleure scénographie muséale en 2002, et divers prix décernés par l’Association portugaise de muséologie en 2008, 2011 et 2013.

Au premier niveau sont situés le restaurant Pharmacia (à 0:07) et la partie du musée consacrée à la pharmacie portugaise.

À l’étage, le musée présente sa collection d’artéfacts médicaux et pharmaceutiques glanés à travers le monde.

Le ‘clou’ de sa collection (à 1:29) est probablement cette copie manuscrite, datée du XIIe siècle, du traité écrit par le savant arabe Ibn Sīnā (980-1037). Celui-ci est appelé Avicenne en Occident. Ce traité fut à la base de l’enseignement de la médecine en Europe jusqu’au XVIIe siècle.

Voici quelques-uns des autres objets du musée :
• à 0:24 : une murale de Luís Dourdil (1915-1989) qui décorait autrefois l’édifice du Laboritorio Sanitas de Lisboa,
• à 0:36 : un comptoir de pharmacie (vers 1790),
• à 0:38 : le permis d’exercice du pharmacien Lourenço-José Peres de Lisbonne (1798),
• à 0:46 : une page de la Pharmacopée portugaise de 1711,
• à 0:48 : les boiseries originales de la pharmacie Tai Neng Tong de Macau (XIXe siècle),
• à 0:58 : une statuette de la déesse égyptienne Isis nourrissant Horus (entre l’an 664 et 353 avant notre ère),
• à 1:02 : un vase rituel utilisé au Proche-Orient (vers 2600-2500 avant notre ère),
• à 1:06 : un balsamarium (fiole à baume) en terre cuite (Rhodes, VIe siècle avant notre ère),
• à 1:08 : hydrie à figures rouges, attribuée au Peintre de Darius (Italie, vers 340 avant notre ère),
• à 1:14 : vase sacrificiel maya (Mexique, entre l’an 250 et 450),
• à 1:22 : figurine de céramique (Mexique, entre l’an 650 et 750),
• à 1:33 : pot à médicament (Perse, XIIe siècle),
• à 1:37 : trousse d’instruments chirurgicaux (Tibet, XVIIIe siècle),
• à 1:41, à gauche : carafe de faïence contenant de l’eau de salicaire pourpier (Italie, 1550),
• à 1:59 : deux carafes d’apparat (Marseille, vers 1700),
• à 2:01 : minuscule livre de prières (Allemagne, vers 1635), bas-relief des saints Côme et Damien (Allemagne ou Suisse, XVIe siècle), reliquaires no 4 (Naples, XVIIe ou XVIIIe siècle), et reliquaire no 5 (Paris, XVIIIe ou XIXe siècle),
• à 2:04 : trousse de pharmacie (Angleterre, 1840),
• à 2:10 : trousses de pharmacie (Italie et Angleterre, vers 1880),
• à 2:12 : trousse de pharmacie (Espagne, XVIIIe siècle),
• à 2:14 : ceinture de chasteté féminine (XVIIe ou XVIIIe siècle),
• à 2:16 : ceinture de chasteté masculine (XIXe siècle),
• à 2:28 : coffret de parfums de Sir Walter Raleigh (Angleterre, XVIe ou XVIIe siècle),
• à 2:30 : trousse de pharmacie (Allemagne XVIIe siècle),
• à 2:22 : mortier-pilon en agate et en argent doré (Allemagne, XVIIe siècle),
• à 2:28 : coffret de poisons (Allemagne ?, 1682),
• à 2:30 : ‘Hortus Sanitatis’ de Jacob Meydenbach de Mayence (Strasbourg, 1507).


Détails techniques : Le diaporama présente 67 photos et un clip vidéo réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le PanLeica 25 mm F/1,4 (48 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (11 photos) et le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (8 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel