L’hôtel Nacional de La Havane

Publié le 6 septembre 2013 | Temps de lecture : 1 minute

 
Tournant le dos au détroit de Floride, l’hôtel Nacional a été construit à La Havane en 1930, dans la partie nord-est du quartier de Vedado, plus précisément sur un pic rocailleux situé près du Malecón, cette route qui longe la mer.

Pendant longtemps, ce fut l’hôtel le plus prestigieux de la capitale cubaine. Ses attraits comprennent une luxueuse salle de banquet, deux bons restaurants au sous-sol et un jardin, à l’arrière, qui offre une vue magnifique du détroit de Floride.

Le diaporama s’ouvre par une vue arrière de l’hôtel, tel que vu du Malecón. À 0:05, c’est l’allée qui mène à l’entrée de l’établissement, du côté opposé.

Les jeudis et samedis soirs, des membres du Buena Vista Social Club se produisent au Salón 1930 (à 0:08). De 0:10 à 0:15, il s’agit de ce jardin qui surplombe la mer.

Le reste du diaporama donne un aperçu du spectacle de cabaret qui y est présenté tous les soirs de 22h à minuit.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le quartier de Centro, à La Havane

Publié le 29 juillet 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

 
Le quartier de Centro occupe presque la même superficie que la Vieille Havane mais est 65% plus peuplé.

C’est un quartier populaire, pas très végétalisé, dont les guides de voyage parlent peu. Autrefois centre commercial de la ville, le quartier a conservé de nombreuses rues consacrées au commerce au détail.

Ses bâtiments sont tous postérieurs à la fin du XIXe siècle : on y trouve donc moins de variété architecturale que dans la Vieille ville. Toutefois, c’est un quartier vivant, plus intéressant que ce que suggèrent les guides de voyage, et que cette vidéo permet de découvrir.

De 0:35 à 1:11, c’est l’église du Sacré-Cœur, surnommée église de la Reine (du nom que portait autrefois l’avenue Simon-Bolivar sur laquelle elle est située). Construite de 1914 à 1923 d’après les plans du Jésuite Luis Gorgoza, c’est le meilleur exemple d’église de style néo-gothique dans la capitale cubaine.

À l’entrée, la statue du Sacré-Cœur repose sur un chapiteau qui illustre la parabole du fils prodigue (à 0:38).

Composé d’albâtre, de bois et de bronze, le retable a été créé à Madrid et assemblé à La Havane. Couronnant les colonnes, les chapiteaux décrivent des scènes bibliques taillées dans une pierre noire.

Et surtout, cette église possède des vitraux remarquables. Doté d’une maîtrise exceptionnelle du clair-obscur, le créateur de ces vitraux utilise la couleur pour disposer les personnages sur différents plans : les sujets principaux, toujours au premier plan, sont dotés d’une riche palette de couleurs saturées, alors que les personnages secondaires se perdent derrière eux dans la grisaille.

À 2:32, il s’agit de la Fabrique royale de tabac Partagas. Elle fut longtemps la plus grande manufacture de cigares cubains et un lieu de visite obligé de tout touriste à La Havane. Elle a maintenant cessé ses opérations.

À 2:35, c’est le portail du quartier chinois. Haut de 13m et pesant 30 tonnes, ce serait le plus grand portail chinois au monde.

Avant la révolution, ce quartier était le plus important d’Amérique latine. La plupart de ses habitants entretenaient de petits commerces. À la nationalisation des entreprises privées, la très grande majorité des Cubains d’origine asiatique préférèrent quitter le pays. De nos jours, le quartier chinois est l’ombre de ce qu’il était.

De 2:38 à 2:54, c’est le siège social de l’opérateur téléphonique Etecsa. C’est cette compagnie qui distribue exclusivement dans toute l’île, les cartes pré-payées d’accès à l’internet.

À 3:06, on voit le Grand temple national maçonnique de Cuba, construit en 1955.

À 3:15, il s’agit d’un des anciens autobus scolaires de marque Blue Bird, autrefois omniprésents au Québec, qui connaissent une deuxième vie dans la capitale cubaine.

De 3:58 4:42, on voit l’arène de boxe où s’entrainent de jeunes cubains sur la rue Saint-Martin. Les images présentées dans la vidéo manquent de netteté mais témoignent éloquemment de la vigueur des combattants. Les lecteurs intéressés à savoir comment j’en suis arrivé à me retrouver à cet endroit, peuvent cliquer sur ceci pour obtenir plus de détails.

De 5:00 à 5:08, c’est le pire restaurant où j’ai mangé à La Havane, à deux pas du Gran Teatro. Les toilettes n’ont même pas l’eau courante.

Les touristes curieux peuvent visiter le musée José-Lezema-Lima. Il s’agit des quelques pièces habitées par cet écrivain cubain, de 1927 à son décès en 1976. Pour les étrangers, l’intérêt des lieux vient du mobilier typique de l’époque et de sa modeste mais intéressante rétrospective de l’art moderne cubain, par le biais des œuvres amassées par cet écrivain pour son propre plaisir (de 5:43 à 6:04).

En 1784, lorsque fut créée la paroisse de Notre-Dame-du-Carme, celle-ci tirait son nom du temple et de l’oratoire que l’Ordre des Carmes Déchaux (un ordre de religieux mendiants) qui se trouvait depuis le XVIIIe siècle à l’extrémité ouest du quartier actuel de Centro.

En 1923, les Carmélites font l’acquisition de terrain supplémentaire afin d’agrandir considérablement leur temple. La nouvelle église sera inaugurée quatre ans plus tard. C’est elle qu’on visite de 6:05 à 6:36.

Une statue de la Vierge, haute de 7,5m et pesant plus de neuf tonnes, se dresse sur son clocher et surplombe donc la ville à plus de soixante mètres de hauteur. Cette statue se distingue même clairement du Castillo de los Tres Reyes del Morro, pourtant situé à 4km.

L’intérieur de l’église est meublé d’autels du XVIIIe siècle récupérés de l’ancienne église St-Philippe-Neri, aujourd’hui détruite, et qui se trouvait dans la vieille ville.

Le bas des murs est recouvert de carreaux de faïence décorés. Le plafond, partiellement restauré, est peint de fresques éclatantes, de style robuste.

À trois rues plus à l’est, se trouve la Callejón de Hamel (de 6:48 à 7:11). Il s’agit d’une ruelle assez banale, transformée par l’art de Salvador Gonzáles Escalona (né en 1948). Celui-ci a débuté son immense projet en avril 1990, à l’époque de l’effondrement de l’économie cubaine provoqué par l’arrêt des subsides soviétiques.

L’artiste a convaincu les voisins de lui permettre d’étendre son domaine créatif jusqu’aux murs de leurs maisons. Toutes les sculptures sont fabriquées avec des matériaux recyclés. Peu à peu, l’endroit est devenu un sanctuaire de la culture afro-cubaine.

Au milieu des ruines de maisons éventrées, d’autres artistes vendent leurs œuvres.

À 7:24 et à 7:26, il s’agit de plaques commémoratives en l’honneur de quelques martyrs de la Révolution cubaine.

À 7:31, on voit le monument à Antonio Maceo (1845-1896), un héros de la guerre d’indépendance cubaine (1895-1898).

La vidéo se termine par un gratte-ciel d’une vingtaine d’étages, inauguré en 1982. Ce bâtiment a été construit pour la Banque nationale cubaine. Encore inachevé en 1959, au moment de la révolution, l’édifice devint un hôpital sur l’ordre de Fidel Castro. Il porte aujourd’hui le nom d’hôpital Hermanos Ameijeiras.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – El Prado

Publié le 7 juillet 2013 | Temps de lecture : 10 minutes

 
Introduction

Large de 200 mètres, le quartier du Prado est situé entre la Vieille ville et le quartier de Centro. Il comprend trois rues principales orientées nord-sud; la promenade Martí, la rue Agramonte et la rue Monserrate.

La plus importante est la première. On la surnomme El Prado et c’est ce surnom qui donne son nom au quartier.

La promenade Martí (ou El Prado)

El PradoNommée en l’honneur du poète national cubain José Martí, cette voie de circulation de 1,3km se divise en deux parties.

Au sud, il s’agit d’une large rue au centre de laquelle on peut stationner sa voiture. La partie plus au nord est composée de deux rues circulant en sens opposés, séparées par une promenade bordée d’arbres.

À son extrémité sud, on trouve la Fuente de la India (ou Fontaine de l’Indienne, au sens d’autochtone d’Amérique). Réalisée en 1831 par le sculpteur italien Giuseppe Gaggini, elle représente symboliquement l’épouse du chef Habaguanex qui régnait sur la ville à l’arrivée des Espagnols et duquel la ville tire son nom actuel.

Haute de 3m, elle fut taillée en marbre de Carrare, le plus blanc et le plus cher au monde. Son importation par le Conte de Villanueva déclencha un engouement pour ce matériau luxueux dont on trouve de nombreux exemples dans ce quartier : en plus de cette statue, celles de José Martí et du maréchal Máximo Gómez, les parquets du Capitolin, du Gran Teatro, du Palacio de los Matrimonios et de tous les bancs publics qui bordent la promenade du Prado.

À proximité se trouve l’hôtel Saratoga dont nous apercevons l’intérieur de style mauresque de 0:14 à 0:21.

Le Capitolio (1929) est une réplique du Capitole américain. Jusqu’à la révolution cubaine en 1959, c’était le siège du parlement (Sénat et Chambre des représentants). Il abrite maintenant le ministère des Sciences, de la Technologie et de l’Environnement. Normalement accessible au public, l’édifice était en rénovation au moment de ma visite.

À l’intérieur, sous la coupole, se dresse la troisième plus grande sculpture intérieure au monde, œuvre d’Angelo Zanelli (1879–1942). Celui-ci est également le créateur des deux sculptures Art Déco qui ornent de part et d’autre le grand escalier du Capitolio (0:40).

À l’Étranger, il est toujours imprudent de photographier ou de filmer des policiers dans l’exercice de leurs fonctions. Depuis quelques années, j’ai l’habitude de photographier tout et n’importe quoi. Voici donc, de 0:45 à 1:10, une arrestation effectuée devant le Capitolio. Si ma mémoire est bonne, les blessures de l’homme arrêté ne sont pas causées par des policiers mais plutôt par une autre personne à l’origine du conflit.

Ce bref clip vidéo est probablement un bon indice de la qualité des rapports humains entre Cubains, pendant les moments de crise.

En face du Capitolio, on trouve notamment le gymnase Kid Chocolate (à 1:14), dont le nom fait référence au surnom professionnel du boxeur cubain Eligio Sardiñas Montalvo, champion du monde des poids super-plumes de 1931 à 1933.

Plus loin, à droite, se trouve le Parc Central qui s’étend sur deux quadrilatères de long et d’un quadrilatère de large. Depuis le milieu du XIXe siècle, les alentours de ce parc constituent le cœur de la capitale cubaine.

Sur son côté ouest, s’élève le Gran Teatro de La Habana (1915) dessiné par l’architecte belge Paul Belau (à qui on doit également le Palais présidentiel, que nous verrons plus loin). Le Grand Théâtre est le lieu du plus grand festival de ballet au monde, qui se tient à l’automne, aux deux ans.

Si la capitale cubaine est devenue, après le Bolchoï, un tel lieu d’excellence, c’est grâce à l’ex ballerine et chorégraphe Alicia Alonso (à 5:10). À cause de son handicap — elle est partiellement aveugle depuis l’âge de 19 ans — Mme Alonso a fondé sa propre troupe de ballet dès 1948. Aujourd’hui totalement aveugle et âgée de 92 ans, elle dirige encore le Ballet Nacional de Cuba et assiste à ses représentations (à 1:58).

À 2:55, nous voyons une statue de José Martí située au milieu du Parc Central. Érigée à peine dix ans après le décès du poète, c’est le plus ancien monument en son honneur sur le millier qu’on dénombre de nos jours sur l’île. Il est l’œuvre du sculpteur cubain José Vilalta Saavedra (1862-1912). Son dévoilement en 1905, s’est fait en présence de la mère de l’écrivain, de sa veuve et de sa sœur.

Toujours à l’ouest du Parc Central, nous visitons l’Hôtel d’Angleterre (de 2:56 à 3:11) qui, au moment de sa construction en 1875, était le premier hôtel de luxe de la capitale. Parmi les clients prestigieux qui y ont séjourné, on compte la tragédienne Sarah Bernhardt. Celle-ci visita la capitale cubaine en 1887 pour y donner une série de douze représentations à guichet fermé là où se trouve maintenant le Gran Teatro (à la suite d’une tournée triomphale en Amérique du Sud).

Nous sommes habitués à ce que les feux de circulation indiquent aux piétons le nombre de secondes qu’il leur reste pour traverser. Ceux de La Havane indiquent aussi le nombre de secondes restant à attendre au feu rouge (de 3:28 à 3:33).

La rue Neptuno délimite le côté nord du Parc Central et marque le début de la promenade du Prado. De 3:34 à 3:43, nous voyons l’intérieur du restaurant « Au coin Prado et Neptuno », un restaurant aperçu précédemment en arrière-fond de la vidéo au sujet des feux de circulation.

De l’autre côté de la rue, occupant tout le côté nord du Parc Central, se trouve l’immeuble principal de l’hôtel Iberostar Parque Central (de 3:47 à 3:55). C’est le meilleur endroit en ville pour se connecter sur l’internet, en dépit de la lenteur du réseau cubain.

De 4:42 à 5:42, nous visitons le Palacio de los Matrimonios, terminé en 1914 d’après les plans de l’architecte Luís Dediot. Comme son nom l’indique, c’est l’endroit idéal pour célébrer un mariage. Sa salle de réception sert également à des concerts. Son plafond est décoré des armoiries des principales villes d’Espagne puisqu’à l’origine, l’édifice était le siège du Club espagnol de la Havane.

Près de son extrémité nord (à 6:25), la promenade Martí rend hommage à un autre poète cubain, Juan-Clemente Zenea (1846-1871).

Quelques pas plus loin, à la toute fin de l’avenue, une rotonde rappelle (à 6:29) l’exécution en 1871 de huit étudiants accusés faussement d’avoir profané la tombe d’un journaliste espagnol. Ce monument, réalisé en 1921 par le sculpteur cubain José Vilalta de Saavedra, est situé sur le lieu exact de l’exécution et comprend une partie du mur de pierre devant lequel les condamnés ont été fusillés.

La rue Agramonte

De 6:35 à 7:19, nous visitons le Palacio del Centro Asturiano, inauguré en 1928. C’est un des deux pavillons du Musée national des Beaux-Arts. Celui-ci est consacré à l’art international. On y trouve la plus importante collection d’objets en terre cuite (peintes en noir, à la grecque) d’Amérique latine, don des Comtes de la Lagunella.

Les trésors du musée reflètent les goûts des collectionneurs espagnols ou cubains. Conséquemment, l’Art espagnol y occupe une place de choix, notamment une représentation exceptionnelle de toiles de Velázquez. L’Art des Pays-Bas et de Flandres (longtemps possessions espagnoles) est également bien représenté.

L’Art allemand est surtout présent par des toiles de l’époque Biedermeier. D’Angleterre — longtemps ennemi de l’Espagne — on trouve quelques œuvres mineures de grands peintres.

Le musée accueille également des expositions temporaires, comme cette exposition remarquable consacrée à la peinture traditionnelle chinoise. Cette visite se termine par le café du musée, somptueusement décoré de céramique.

À 7:36, au loin, derrière la voiture bleue et beige, on entrevoit l’hôtel Plaza, construit en 1909. On retrouve de nouveau cet hôtel en arrière-fond de 7:46 à 7:48. Le savant Albert Einstein, la danseuse Isadora Duncan et le frappeur Babe Ruth y ont séjourné (ce dernier à la suite No 216).

De 7:54 à 8:07, c’est un aperçu de l’autre pavillon du Musée des Beaux-Arts, soit celui consacré à l’Art cubain.

Érigé de 1913 à 1920 d’après les plans des architectes Paul Belau et Carlos Maruri, le Palais présidentiel (de 8:08 à 8:49) est devenu le pavillon principal du Musée de la Révolution. Dans cet édifice, histoire et propagande révolutionnaire sont intimement liées.

C’est par lui qu’on accède à un deuxième bâtiment, le Mémorial Granma. Sous haute surveillance militaire, ce dernier est un écrin qui protège le yacht qui transporta Fidel Castro et ses 81 compagnons — dont le Dr Che Guevara — du Mexique à Cuba, en 1956. Cette odyssée marque le début de la Révolution cubaine.

Sur le terrain qui entoure le mémorial sont disposés des artéfacts qui font office de reliques révolutionnaires, notamment les preuves du soutient américain à l’invasion ratée de la Baie des cochons.

Devant le Palais présidentiel, on peut voir (à 9:10), un segment de la muraille qui encerclait la Vieille Havane et qui fut abattue en 1863 pour faciliter l’expansion urbaine.

La rue Agramonte se termine par un carrefour giratoire au centre duquel on a érigé en 1935 un monument à la gloire du général Máximo Gómez. Œuvre du sculpteur italien Aldo Gamba (1881-1944), cette statue équestre est en marbre blanc de Carrare, orné de quelques statues en bronze.

À l’ouest de ce monument, on trouve le Palacio Velasco, construit en 1912 (de 9:41 à 9:46) qui, de nos jours, héberge l’ambassade d’Espagne.

La rue Monserrate

De 10:10 à 10:29, nous visitons l’annexe moderne de l’hôtel Iberostar Parque Central, situé derrière (c’est-à-dire au nord) du bâtiment qui donne sur le Parc Central. Cette annexe est reliée au bâtiment principal par un passage souterrain.

La vidéo se termine par une photo du Musée des Beaux-Arts (à 10:31) et du Palais présidentiel (à 10:33), tels que vus du mirador de l’Edificio Bacardi (dont nous avons parlé dans une vidéo précédente).

Conclusion

Au total, ce diaporama montre 252 photos et dix vidéoclips, pour une durée de plus de dix minutes. Tout comme mes autres diaporamas consacrés à la capitale cubaine, il démontre que les attraits touristiques de l’île ne sont pas limités au sable et aux palmiers de ses stations balnéaires.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – Puertas y ventanas

Publié le 25 mai 2013 | Temps de lecture : 2 minutes

 
Puertas y ventanas signifie « Portes et fenêtres » en espagnol.

Comme son nom l’indique, cette vidéo met en vedette des portes et des fenêtres de la Vieille Havane. Non pas les plus belles du quartier mais majoritairement, certaines des plus modestes de la ville.

Mon intention de départ était de réaliser un diaporama dans lequel défileraient rapidement les formes géométriques — des carrés et des rectangles — correspondant aux portes et fenêtres photographiées. Le tout devait s’intituler Abstracción cubana.

Mais au moment de l’assemblage des photos, le diaporama n’était pas aussi abstrait qu’anticipé.

Et surtout, la grille métallique ajoutée à la plupart des portes et fenêtres donne la fausse impression que la Vieille Havane est une immense prison dans laquelle chaque maison est un cachot.

En réalité, les Cubains — tout comme n’importe quel Nord-Américain — ne quitte pas son logis sans en verrouiller l’accès.

La grille métallique ajouté aux portes et aux fenêtres est une solution ingénieuse qui permet de bloquer l’accès au domicile tout en permettant l’aération en l’absence de son occupant.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – Le Sud de la Vieille Ville

Publié le 22 mars 2013 | Temps de lecture : 3 minutes

 
Ce diaporama présente 229 photos et une courte vidéo captées le long des rues partageant d’est en ouest le sud de la Vieille Havane.

À l’époque où la capitale cubaine était fortifiée, c’est dans le nord de la ville qu’on retrouvait les bâtiments administratifs et commerciaux, alors qu’on érigeait plusieurs couvents et monastères dans la partie sud, moins densément peuplée.

De nos jours, dans cette partie de la ville, la majorité des édifices datent du premier tiers du XXe siècle. Font exception ces quelques édifices religieux construits avec des matériaux durables qui ont traversé les siècles.

De 0:08 à 0:30, nous apercevons la Maison de la Poésie. On y présente diverses expositions.

De 2:18 à 2:21, c’est l’église du Covento Santa Clara de Asis (en restauration depuis 2009). Érigé entre 1638 et 1645 pour héberger les riches jeunes filles de la ville et parfaire leur éducation, ce couvent est le plus vieux de la ville. Il occupe tout un quadrilatère. Son patio est le plus vaste de La Havane.

De 3:09 à 3:32, nous visitons l’église du Saint-Esprit, érigée en 1638. Il s’agit de la deuxième église construite dans la capitale. La destruction de la première — pour faire place au Palais municipal, sur la place d’Armes — a fait en sorte que l’Iglesia del Espíritu Santo est devenue le plus ancien lieu de culte de la ville. Sa décoration intérieure est récente. Si la voûte du chœur est en pierre, tout le reste des plafonds est en bois.

De 5:30 à 6:23, c’est l’église Notre-Dame de la Miséricorde. Après une autorisation royale accordée en 1754, sa construction traina en longueur et s’effectua véritablement entre 1865 et 1867.

Désertée par les touristes, c’est une des plus belles églises de la ville. Toiles, fresques, faux marbres et décorations en trompe-l’œil garnissent presque complètement son intérieur somptueux, réalisé par les plus grands artistes et décorateurs cubains du XIXe siècle (Esteban Chartrand, Antonio Herrera, Juan Crosa, Miguel Melero, et Didier Petit). Il est à noter que les fresques sous la coupole et au-dessus du chœur ont été restaurées en 1963.

Ce luxe décoratif explique pourquoi ce temple est rapidement devenu l’église de l’aristocratie cubaine et le lieu des célébrations de mariage entre les familles des riches commerçants de la ville. Encore aujourd’hui, beaucoup de jeunes Havanais choisissent cette église pour s’y marier.

Le maitre-autel est surmonté d’une niche entièrement peinte où est placée une statue de la Vierge (à qui l’église est dédiée). À la gauche du chœur, se trouve la chapelle de Notre-Dame de Lourdes (à 6:02).

De 7:20 à 7:39, voici le Musée en l’honneur de l’écrivain et poète José Martí (1853-1895). Très populaire auprès des écoliers, ce musée est installé dans la maison natale de ce personnage historique important, dont les écrits ont influencé plusieurs générations de révolutionnaires cubains.

L’édifice date probablement du début du XIXe siècle. À l’époque, les propriétaires demeuraient au rez-de-chaussée alors que l’étage supérieur était loué au père du jeune poète. Aménagé en 1925, ce musée expose des objets personnels, des lettres, des livres et des photos de ce héros national. Les descriptions y sont en espagnol exclusivement.


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Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – Plaza del Cristo

Publié le 9 mars 2013 | Temps de lecture : 2 minutes

 
La Place du Christ est la plus petite des cinq places de la Vielle Havane. Elle est dominée par la présence de l’église du Christ dont le nom exact est Iglesia del Santo Cristo del Buen Viaje (ou église Notre-Seigneur-du-bon-Voyage).

À l’époque coloniale, non seulement les marins avaient l’habitude d’y exprimer leur reconnaissance d’être arrivés sains et saufs à La Havane, mais également ceux en provenance de la campagne cubaine puisque ce temple se trouvait à proximité de la Puerta de Tierra, soit une des deux portes de la ville (emmurée jusqu’au milieu du XIXe siècle).

Construite en 1640 par une communauté de Franciscains d’origine mexicaine, l’église fut décorée de sa façade actuelle (ornée d’un balcon) en 1755 et complètement remodelée en 1932 (alors que les allées latérales lui furent ajoutées). Dans ces allées, les lisières encadrées par les poutres du plafond sont peintes dans le style des bagues de cigare cubain.

À l’origine, la tour hexagonale nord possédait une cloche (ce qui n’est plus le cas) et celle au sud en contient toujours quatre; la plus ancienne fut fondue en 1515.

Un parc adjacent sert de cours de récréation aux élèves de l’école primaire qui a été aménagée du côté sud de l’église. C’est dans ce parc qu’on a élevé un monument en l’honneur de Plácido (le pseudonyme du poète mulâtre Gabriel de la Concepción Valdés). On lui doit l’introduction du créole dans la littérature cubaine.

Au coin sud-ouest de la place, divers commerces et restaurants se sont établis.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – Les rues Obrapia, Lamparilla, Amargura et Brasil

Publié le 6 mars 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

 
Ce diaporama débute par une photo qui symbolise à elle seule cette partie de la capitale cubaine. Dans une porte-cochère, on y voit la table de travail d’une manicuriste : à l’arrière-plan, du linge est suspendu à sécher dans une cour extérieure. On y voit donc la symbiose typique du quartier; une activité commerciale artisanale greffée à un bâti résidentiel.

Nous verrons des photos prises le long de quatre rues qui traversent la Vieille Havane d’ouest en est, immédiatement au sud de la rue Obispo. Cette dernière a fait l’objet d’un autre diaporama, vu précédemment).

La rue Obrapía (ou rue de l’Œuvre pieuse)

Cette rue tire son nom d’une disposition testamentaire de Martín Calvo de la Puerta y Arrieta (Procureur général de l’île, décédé en 1679). Ce dernier avait prévu la création d’un fonds colossal de 5 000 pesos destiné à défrayer annuellement la dot de cinq orphelines afin que « sans avoir perdu leur honnêteté et leur pudeur, elles engendrent des fils forts et robustes. »

À 0:52, ce sont les portes de l’ancienne Bourse de La Havane. À 1:03, il s’agit du portail baroque de la maison du procureur Martín Calvo de la Puerta y Arrieta. Le domicile du procureur fut construit vers 1648 mais le portail fut importé de Cadix (en Adalousie) et ajouté plus tard, en 1686.

De 1:06 à 1:08, voilà le parc Simón-Bolívar.

De 1:13 à 1:22, il s’agit de la maison cubaine d’un des plus grands peintres et sculpteurs sud-américains, soit l’équatorien Oswaldo Guayasamín dont le décès, survenu en 1999, fut marqué par un débrayage spontané dans son pays d’origine.

De 1:25 à 1:33, c’est un aperçu de la Casa del Abanico (la Maison de l’éventail). De modestes éventails importés d’Espagne sont décorés magnifiquement, à la main, à des prix variant de 2,4 à 8,5 pesos convertibles (2,4 à 8,5$ ou environ de 2 à 7€). Pour une somme modeste, on peut personnaliser l’éventail en y faisant ajouter un nom ou une dédicace.

La rue Lamparilla (ou rue de la Petite lampe)

À 2:00, on voit des gens qui font la queue avant l’ouverture d’un magasin où on ne vend qu’un seul item : des œufs blancs. Pourquoi des blancs seulement ? Parce que sont les seuls subventionnés par l’État, donc très économiques et très populaires.

De 2:04 à 2:09, on voit la Casa de Carmen y William et, de 2:10 à 2:14, la Casa Colonial 1715. Il s’agit de deux Casas particuliar, c’est-à-dire deux endroits où les touristes peuvent demeurer « chez l’habitant ».

À 2:38, cette boucherie offre sa marchandise à l’air libre et à la température ambiante. Lorsqu’un client y achète de la viande, celle-ci a toujours été manipulée à main nue précédemment, que soit par le boucher lui-même ou par un autre client, à la recherche de la pièce qui lui convient.

De 2:54 à 2:58, on voit une clinique de maternité, puis le parc Guayasamín qui lui est adjacent (de 3:00 à 3:02). Au fond de ce parc se trouve une sculpture d’Oswaldo Guayasamín représentant Rumiñahui, un guerrier inca qui a mené la résistance contre les conquistadors espagnols en Équateur.

La rue Amargura (ou rue de l’Amertume)

Durant chaque soir du carême, les Franciscains entamaient une longue procession à partir de leur cloître (situé tout près de l’extrémité orientale de cette rue), jusqu’à la Place du Christ, située à l’extrémité opposée.

Tout comme cette procession, notre visite de cette rue débute par son extrémité débouchant sur la Place St-François-d’Assise.

De 3:15 à 3:28, on voit le Jardín del Oriente, un des restaurants du quartier qui offrent le meilleur rapport prix/qualité.

De 3:28 à 4:17, c’est le Musée de la céramique. Celui-ci présente quelques-unes des œuvres les plus intéressantes réalisées par des artistes cubains depuis la Révolution. Parmi les pièces exposées, cette femme nue, les yeux clos, dont l’abdomen entr’ouvert laisse voir un fœtus. Ou ces deux hommes, dressés comme Les Bourgeois de Calais, dont une épingle à linge ferme les lèvres de l’un tandis qu’une masse étire la langue de l’autre et les empêchent ainsi de parler : je vous laisse libre d’imaginer le sens de cette œuvre hardie.

De 4:24 à 4:27, on entrevoit une galerie qui présente une exposition d’affiches et d’œuvres contemporaines sous le thème de Cuidad en movimiento (Cité en mouvement).

De 4:30 à 5:05, c’est l’hôtel Raquel, construit en 1905. C’est probablement le plus bel hôtel Art nouveau de la ville.

De 5:09 à 5:43, nous visitons la nouvelle église St-François d’Assise. Construite en 1633 sous le nom d’église St-Augustin, elle prit son nom actuel en 1842 lorsque l’ancienne église St-François d’Assise — celle qu’on peut voir de nos jours sur la place du même nom — fut confisquée par le gouverneur de l’île.

Il s’agit d’un lieu charmant avec ses stucs un peu poussiéreux et ses huit autels latéraux très bien exécutés.

De 5:50 à 6:02, on rend hommage à Julio-Antonio Mella, fondateur d’un parti communiste cubain dans les années 1920.

La rue Brasil (ou rue du Brésil)

De 6:17 à 6:25, nous voyons le Musée de la parfumerie (appelé Maison cubaine du parfum). Des étagères présentent des flacons, des épices et des fleurs séchées utilisées en parfumerie. L’intérêt principal de ce musée est que le visiteur peut y faire fabriquer un parfum, une eau de Cologne ou une lotion après le rasage selon ses spécifications.

De 7:03 à 7:21, c’est le Musée de la pharmacie, plus grand et encore plus beau que la Farmacia y Drogueria Taquechel de la rue Obispo. En face du musée se trouve la Parfumerie Sanna (de 7:22 à 7:25).

De 7:48 à 7:56, c’est le restaurant Hanoï, aménagé dans la Maison de la Vigne, construite au XVIIe siècle.

Le diaporama se termine par un aperçu de l’activité nocturne du restaurant situé à l’extrémité occidentale de cette rue.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – La rue Obispo

Publié le 18 février 2013 | Temps de lecture : 8 minutes

 
Nous avons vu précédemment que plus du tiers des 3 370 édifices du quartier de la Vieille Havane ont une vocation commerciale. Toutefois, dans bien des cas, il ne s’agit que d’un simple guichet percé dans la cuisine d’un logement qui permet d’offrir des collations aux passants. Dans d’autres cas, c’est la modeste échoppe d’un artisan ou d’un vendeur de souvenirs.

La rue Obispo — ce qui signifie la rue de l’Évêque — est bien d’avantage. C’est la principale rue commerciale du quartier et une des plus populaires de la ville; il s’agit d’une suite presque continue de commerces au détail, de restaurants, de galeries d’Art, d’hôtels et de musées.

Longue d’un kilomètre, elle commence à l’est par la Place d’Armes et se termine à l’ouest devant le bar El Floridita. Contrairement à la grande majorité des rues du quartier (très accidentées), cette rue piétonne dispose d’un revêtement relativement lisse en briques, ce qui permet d’admirer la devanture des magasins sans risquer de se fouler une cheville.

La vidéo débute par la Plazuela de Alvear, située en face de l’El Floridita. Cette place est dédiée à Don Francesco de Albear, l’ingénieur cubain qui résolut le plus grave problème de la capitale depuis sa fondation; son approvisionnement en eau. L’aqueduc qu’il a conçu puise son eau dans les sources de la rivière Almendares (qui traverse La Havane). Cette œuvre d’ingénierie s’est méritée la médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris en 1878.

La Cuna des Daiquirí est le slogan du restaurant El Floridita. Il signifie « Le Berceau du Daiquiri ». Cela rappelle que ce cocktail, mondialement connu, a été mis au point dans ce bar, inauguré en 1817. C’était le débit de boisson préféré de l’écrivain américain Ernest Hemingway lors de ses séjours dans la capitale cubaine. À l’époque, il s’appelait El Piña de Plata (en français, l’Ananas d’argent), un nom qui appartient de nos jours au restaurant qui lui est adjacent.

L’écrivain y appréciait le Papa especial, une variante du Daiquiri classique, composée ici d’une double portion de rhum vieilli trois ans.

À 0:13, le monsieur qui semble parler à la dame en rose au centre de l’image, c’est une statue de bronze, grandeur nature, du récipiendaire du prix Nobel de littérature de 1954.

À sa manière, le restaurant El Piña de Plata (de 0:18 à 0:31) rend aussi hommage à l’écrivain par une toile, au fond de l’établissement, qui représente l’écrivain à l’œuvre.

À deux pas, la librairie La Moderna Poesia (de 0 :33 à 0:46) est située dans un imposant édifice Art déco. Les vitrines du magasin annoncent qu’on y vend livres, CD et DVD. En réalité, l’intérieur, assez vaste, est presque vide.

Le prix des CD y est le même pour les touristes (en pesos convertibles) que pour les Cubains (en monnaie nationale, qui vaut 24 fois moins). Concrètement, le CD du Stabat Mater de Pergolèse dirigé par Vincent Dumestre (et son livret de 52 pages), coûtait 1,60€ pour un touriste et 0,07€ pour un Cubain.

Sur la photo à 1:55, les prix sont en monnaie nationale (MN) : 100 pesos valent environ 3,25€.

À 2:03, dissimulé derrière son bouclier, il s’agit non pas de l’aristocratique Don Quichotte, mais de son prolétaire serviteur Sancho Pansa…

De 2:31 à 2:42, les photos ont été prises à une foire d’artisanat qui se tient quotidiennement sur Obispo, entre les rues Aguacate et Compostela. Plus précisément, à 2:43, il s’agit de l’estampe Mi Habana, de l’architecte, photographe et artiste plasticien Milton Reinaldo Díaz Pérez (courriel et page Facebook).

À 2:46, on voit le restaurant Las Ruinas del Parque (Les Ruines du parc) où se succèdent tous les soirs des orchestres de musique latine.

Le Musée du 28 septembre (à 3:22) célèbre la création des Comités de défense de la Révolution, nés le 28 septembre 1960 afin de contrer les actes de sabotage et actions ennemis. Leur rôle a évolué avec le temps. De nos jours, ce sont des cellules locales du Parti communiste dispersés à peu près partout dans la ville. Ce musée s’adresse essentiellement aux Cubains.

De 3:29 à 3:47, il s’agit du restaurant La Lluvia de Oro (la Pluie d’or). Pour sept pesos convertibles (soit 7$ ou environ 5,5€), on a droit à un Mojito — le cocktail emblématique de La Havane, à base de rhum cubain, de feuille de menthe broyée et de jus de lime — à un filet de poisson accompagné de riz et d’une salade de chou, de même qu’à une petite boule de crème glacée au chocolat. En plus, à partir de 19h20, le restaurant s’anime au son de la musique latine interprétée par un orchestre de six musiciens.

À 3:55, c’est la boutique Etecsa, ouverte de 8h30 à 19h30, où on peut acheter des cartes téléphoniques et des cartes d’accès internet.

De 4:02 à 4:03, c’est le marché La Lluvia de Oro (à ne pas confondre avec le restaurant homonyme).

De 4:12 à 4:21, voici le Musée numismatique de La Havane. Sur deux étages, il présente des pièces de monnaie, des médailles et quelques billets de banque. Parmi les 160 000 objets du musée, celui-ci expose quelques-unes de ses pièces les plus remarquables, dont de la monnaie de la Grèce antique — don du Comte de Lagunella — dans un état exceptionnel de conservation. On peut y voir également les billets signés par Che Guevara, à l’époque où il présidait la Banque nationale de Cuba.

De 4:27 à 4:47, nous prenons le repas du midi au Café Europa. Dans la vidéo, le repas est constitué d’une soupe crevettes et nouilles, d’un plat principal de crevettes et de riz, puis d’une glace aux fraises. Un orchestre de cinq musiciens joue de la musique latine tandis qu’un couple de danseurs tourbillonnent entre les tables. Le tout pour 9,5 pesos convertibles.

Là où les taux de changes sont les plus intéressants pour les touristes, ce sont dans les bureaux de l’entreprise d’État CaDeCa (de 4:45 à 5:01). Ce nom est l’abréviation de Casas de Cambio (Bureaux de change). Cette entreprise possède des succursales un peu partout dans la ville, notamment à l’aéroport.

De 5:09 à 5:17, voici un bref aperçu de l’hôtel Florida, situé dans un édifice construit en 1836 et aménagé en hôtel en 1885. Il a la réputation d’être l’endroit le moins cher en ville pour accéder à l’internet. Toutefois le public n’y dispose que d’un seul ordinateur à cet effet.

À 5:28, on aperçoit le Café Paris, ouvert en 1924.

La Farmacia y Drogueria Taquechel (de 5:40 à 5:58) est une pharmacie spectaculairement belle. Aménagée en 1898, on y trouve une importante collection de récipients de faïence et de porcelaine. De nos jours, on y vend des médicaments naturels et des médicaments homéopathiques.

L’hôtel Ambos Mundos (de 5:59 à 6:05) date de la fin des années 1920. C’était l’hôtel où séjournait Ernest Hemingway lorsqu’il était à La Havane. Sa chambre préférée (la 511) est aujourd’hui un petit musée en son honneur. C’est dans cette chambre qu’il aurait entamé l’écriture de son roman Pour qui sonne le glas (qui lui valut le prix Pulitzer en 1953).

De 6:10 à 6:23, il s’agit du Musée de la fresque. Il est aménagé dans la plus ancienne maison de la capitale cubaine, construite en 1594. Son architecture, d’influence moresque, se distingue par ses portes cloutées, son vestibule, son patio, son plafond à poutres apparentes et ses murs en terre blanchie à la chaux. On y expose la plus ancienne représentation du port de La Havane, exécutée entre 1762 et 1767 (à 6:20).

Après avoir décrit presque toute la rue Obispo, le présent texte n’a toujours pas expliqué pourquoi cette rue porte (en espagnol) le nom de rue de l’Évêque; c’est que ce dernier y avait domicile à l’intersection de la rue Oficios, dans un immeuble dont le rez-de-chaussée est occupé de nos jours par le restaurant La Mina (à 6:32).

De 6:35 à 6:38, voici l’ancien Palais du gouverneur espagnol Don Louis de las Casas Aragorri (terminé en 1791). Ce palais, un des plus beaux de la ville, loge aujourd’hui le musée consacré à l’histoire de La Havane. Le portail qu’on voit dans la vidéo n’est pas celui qui permet au public d’accéder au musée.

De 6:39 à 6:43, c’est la boutique du peintre graveur Álvaro Almaguer (courriel).

Dès 1707, l’orfèvre Gregorio Tabares a exercé son métier dans un édifice qui loge maintenant le Musée de l’orfèvrerie (de 6:44 à 7:16). On y trouve des bijoux, montres, cendriers, encriers, articles de toilette en métal précieux.

Un bref aperçu de la vie nocturne sur Obispo complète ce diaporama.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – Le nord de la Vieille ville

Publié le 10 février 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

 
Le quartier de la Vieille ville correspond à la partie de la capitale cubaine qui était emmurée par des fortifications jusqu’au milieu du XIXe siècle.

De nos jours, on y dénombre 3 370 bâtisses dont 88% ont de un à trois étages. Leur construction s’est répartie sur plusieurs siècles :
  • 13% sont postérieures à 1950,
  • 56% datent de la première moitié du XXe siècle, et
  • 31% ont été construites entre le XVIe et la fin du XIXe siècle.

En dépit de sa valeur patrimoniale, le quartier génère une intense activité commerciale;
  • 47% des édifices sont purement résidentiels,
  • 35% sont à la fois des commerces (aux étages inférieurs) et des logis,
  • 8% sont dédiés exclusivement à la vente de biens ou de services.

Vu des airs, le quartier a la forme d’un ballon de football dressé verticalement. Le diaporama ci-dessus présente les photos que j’ai prises en déambulant dans les rues est-ouest situées dans la partie nord de ce quartier (plus précisément au nord de la rue commerciale Opispo). On n’y voit donc pas les édifices construits le long des rues transversales (qui feront l’objet d’un diaporama à venir).

À cause de la forme du quartier, les rues s’allongent au fur et à mesure qu’on se déplace vers son centre.

Le diaporama débute par des photos prises sur la rue Cuarteles (rue de la Caserne), et sur la rue Chacon (nommée en l’honneur de Luis Chacón, le premier gouverneur natif de la capitale).

De 0:30 à 0:57, on voit l’église Santo Angel Costudio, construite originellement en 1695, rasée par un ouragan en 1846 et reconstruite en style néo-gothique en 1866. C’est sur les marches de cette église que le roman Cecilia Valdés (1882) connaît son dénouement sanglant, alors que l’héroïne fait assassiner son amant le jour de son mariage à une autre femme. C’est aussi dans cette église que le poète et héros national José Martí a été baptisé.

De 0:59 à 1:01, c’est la caserne qui sonne son nom à la rue Cuarteles. Construite au XXe siècle dans un style imitant la Forteresse de la Force Royale (construite de 1558 à 1577), cette bâtisse est fermée au public : elle sert de caserne à la police nationale révolutionnaire cubaine.

Après une courte visite de la rue Tejadillo (rue du Petit toit), nous nous attarderons sur la rue Empedrado (rue Pavée) au milieu de laquelle se trouve le parc Cervantes (2:05 à 2:07), en l’honneur de l’auteur de Don Quichotte.

Cette rue offre un bon échantillonnage de la richesse décorative du quartier. C’est sur cette rue qu’on trouve un des hauts-lieux de la vie nocturne cubaine, le célèbre restaurant La Bodeguita del Medio (un nom signifiant « Le Petit bistro du quartier »). À l’avant, différents orchestre s’y succèdent à la journée longue et son minuscule bar est toujours plein de monde. À l’arrière, son restaurant est décoré des signatures de milliers de visiteurs.

Des artistes viennent de tous les coins de la ville afin de faire imprimer leurs œuvres à l’Atelier expérimental graphique, au fond de l’impasse de la rue Saint-Ignace (une ruelle située à deux pas de la Place de la Cathédrale). À l’étage, l’Atelier sert également de salle d’exposition et de galerie. En d’autres mots, on peut y acheter des œuvres de plusieurs parmi les artistes les plus talentueux de la capitale cubaine.

La rue O’Reilly tire son nom d’Alejandro O’Reilly, le général espagnol qui l’emprunta, accompagné de ses troupes en 1763, lorsque Cuba fut rétrocédé par l’Angleterre à l’Espagne (en échange de la Floride).

C’est sur cette rue qu’on a aménagé la Casa de Victor Hugo (de 5:36 à 5:46), à partir d’artéfacts donnés par la France. Au rez-de-chaussée, dans des présentoirs vitrés, on peut voir des lettres, et des journaux d’époque ayant publié des écrits du romancier. À l’étage, on trouve des assiettes décoratives sur lesquels sont reproduits des toiles de peintres impressionnistes français.

Ce diaporama se termine par une visite d’un petit musée où sont exposés les objets religieux ayant appartenus à l’ancien couvent de St-Dominique et St-Jean-de-Latran, qui se trouvait autrefois à cet endroit. C’est aujourd’hui le Collège St-Jérôme de La Havane.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – Plaza Vieja

Publié le 17 janvier 2013 | Temps de lecture : 7 minutes

 
Introduction

Dès le XVIe siècle, la Nouvelle Place — renommée Vieille Place au XIXe siècle — fut un marché ouvert où s’opérait, entre autres, le plus important négoce d’esclaves de la ville. Quelques-uns de ces riches négociants choisirent d’y élire domicile afin de se rapprocher de leurs affaires.

Relégué au rang de stationnement souterrain quelques années avant la Révolution, la place a bénéficié d’une attention particulière de la part des autorités de la ville depuis 1996 puisqu’il s’agit de l’ensemble architectural colonial le plus important d’Amérique latine.

En dépit de cela, le premier coup d’œil déçoit; c’est une grande place rectangulaire sans âme, entièrement minérale, au centre de laquelle se trouve une réplique de la fontaine en marbre de Carrare qui s’y trouvait à l’origine. Mais dès qu’on se met à la visiter, on découvre qu’avec la Place d’Armes, c’est l’endroit le plus intéressant de la Vieille Ville grâce aux nombreux établissements qui la bordent.

Il suffirait d’y planter quelques palmiers royaux et d’y placer des bancs pour que cette place devienne un des endroits les plus charmants de la capitale cubaine.

Le côté nord

C’est le côté le plus commercial puisqu’on y trouve successivement un restaurant, une école et une boutique de vêtements, mais aucune attraction touristique proprement dite.

Le tout débute par le restaurant Santo Ángel (qu’on peut entrevoir derrière la sculpture en forme de tulipe sur la première photo du diaporama). Celui-ci est installé dans l’ancien palais de la famille Benítez de Parejo, construit à la fin du XVIIIe siècle. En 1866, Susana Benítez de Parejo décida de le convertir en collège pour enfants pauvres : le Colegio Santo Ángel (d’où le nom du restaurant actuel). À partir de 1932, son étage supérieur fut partagé avec le Conservatoire de musique de Santa Amelia. Depuis quelques années, c’est un restaurant spécialisé dans la cuisine cubaine et internationale.

À sa droite, s’élève l’école primaire Ángela Landa (à 0:11). La façade, spectaculairement belle, est tout ce qui reste d’un édifice — construit à la fin du XIXe siècle par le comte de Mortera — complètement refait en briques et en béton sur une structure métallique en 1913.

Le côté nord se termine par une magnifique maison à deux étages (à 0:16) occupée au rez-de-chaussée par la boutique de vêtements Plaza Vieja.

Le côté oriental

L’édifice Gómez Ávila (à 0:19) est le plus haut de la Vieille Place. Ses étages inférieurs logent l’hôtel Los Frailes. À son sommet est située la Cámara Obscura, ce qui signifie Chambre obscure (de 0:20 à 0:23). Il s’agit d’un dispositif qui projette des vues de la ville en temps réel sur un écran horizontal concave autour duquel les visiteurs prennent place. Le prix du billet donne également accès au toit de l’édifice, qui offre une vue intéressante des environs.

L’édifice à deux étages qui suit est la Casa de Estebán José Portier, construite en 1752 (à 0:25). On y trouve la Photothèque de Cuba, dont on m’a dit beaucoup de bien mais qui était fermée les trois fois où je m’y suis rendu.

Aménagé dans un cinéma abandonné, le Planétarium est une des attractions touristiques les plus spectaculaires de la ville (de 0:25 à 0:57). Limitée à 65 places, sa salle de projection se situe dans un immense soleil suspendu, en fibre de verre, auquel on accède par un trottoir en spirale.

La salle de projections est située dans une pièce encore plus vaste dans laquelle on trouve également des présentoirs interactifs, dont une balance qui indique notre poids en fonction de la gravité sur différentes planètes. Comme le montre la vidéo (à 0:36) sur Pluton, je pèserais seulement 2 kg.

Après un immeuble résidentiel, ce côté se termine par le Café El Escorial (à 0:59).

Le côté sud

Le Musée des jeux de cartes (de 1:02 à 1:30) est situé au rez-de-chaussée du plus vieil édifice de la Vieille place, construit au XVIIe siècle. Sa collection provient d’un don de la Fondation Diego Sagredo, dirigée par l’Espagnol Javier de Cárdenas y Chavarri, marquis de Prado Ameno.

Les 2 000 objets de sa collection représentent moins d’une centaine de jeux de cartes différents. Toutefois, ne vous fiez pas à ce petit nombre : la variété et la qualité de ce qui est présenté rendent ce musée très intéressant.

Puis c’est la boutique de vêtements sport Paul & Shark.

La Maison du Comte de San Juan de Jaruco, construite en 1737, complète le côté sud de la place (de 1:32 à 1: 40). Cet édifice se distingue par sa haute arcade en pierre, son portail décoratif et les vitraux polychromes en éventails au-dessus des portes de son balcon.

Il est à noter que ces vitraux, nombreux à la Vieille Place, constituent un élément caractéristique de l’architecture cubaine. Appelés mediopunto (ce qui signifie demi-point), on en trouve souvent au-dessus des portes placées autour des puits de lumière (à 2:18 et 2:28). Mais on en voit aussi au-dessus des portes des balcons comme c’est le cas ici.

Ce palais héberge la galerie d’Art La Casona, spécialisée dans l’art naïf cubain, et surtout l’Hôtel Beltrán de Santa Cruz auquel on accède plus au sud, par la rue St-Ignace.

Le côté ouest

La Microbrasserie située au coin sud-ouest de la Vieille Place porte le nom de Taberna de la Muralla (de 1:44 à 1:55). C’est un des endroits les plus populaires de la ville. Ses équipements autrichiens sont à la fine pointe du progrès.

La Casa del Conde de Lombillo a été construite au XVIIIe siècle (de 1:58 à 2:13). Elle se distingue par son arcade à trois arches, décorée de fresques qu’on s’affaire à restaurer. Au premier étage, des volets et des vitraux cachent la loggia qui s’y trouve. Une fois la restauration complétée, l’édifice abritera quatorze logements réunis autour d’un puits de lumière central. Pour l’instant, on y trouve des bureaux de l’historien de la ville et une boutique de peintures réalisées par aérographie (comme on en voit des centaines un peu partout à La Havane).

Immédiatement plus au nord, on rencontre la Casa de Manuel Antuve (de 2:15 à 2:21). Construite au XVIIIe siècle, elle fut morcelée en des unités d’habitation de plus en plus nombreuses après la Révolution. Au début des années 1990, 54 familles y étaient domiciliées. Cet ancien taudis, dont tous les vitraux avaient été détruits, est en voie de rénovation sous la direction de l’architecte Sergio Raymand. Ultimement, l’immeuble devrait abriter quinze logements sociaux regroupés autour d’un puits de lumière central et deux boutiques au rez-de-chaussée.

L’ex palais du Comte Estaban de Cañongo se démarque des bâtisses environnantes par la verticalité des éléments décoratifs qui ornent sa façade (de 2:23 à 2:35). Il héberge Centre culturel Wallon, qui sert à promouvoir les valeurs de la culture belge, particulièrement celles de Wallonie.

La Casa de las Hermanas Cárdenas (la Maison des sœurs Cárdanas), construite à la fin du XVIIe siècle accueille aujourd’hui le Centre pour le développement des arts visuels (de 2:37 à 3:35). On y présente des affiches, des photos, des installations et des expositions temporaires d’artistes cubains. C’est un lieu jouissif qui termine en beauté cette visite de la Vieille Place.

La vidéo se termine par un lent panoramique qui récapitule ce qu’on vient de voir.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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