Aux origines du cinéma cubain (1896-1922)

Publié le 30 octobre 2022 | Temps de lecture : 9 minutes

Introduction

C’est en 1895 que les frères Lumières ont inventé un appareil capable d’enregistrer et de projeter un film.

Le 19 mars de cette année-là, les deux frères réalisèrent à Lyon le premier documentaire, intitulé ‘La Sortie d’usine’. Ce court-métrage muet fut projeté à Paris trois jours plus tard.

À l’été de 1895, ils réalisèrent le premier film de fiction, ‘L’Arroseur arrosé’.

Convaincus que le succès de leur invention ne durerait pas, les frères Lumières formèrent rapidement des opérateurs qu’ils s’empressèrent d’envoyer partout autour du globe.

L’un d’eux fut Gabriel Veyre, arrivé à Cuba en 1896.

Et justement parce que l’engouement pour les ‘photos animées’ devait être éphémère, personne ne jugea opportun de créer des lieux qui leur seraient exclusivement consacrés.

Alors on projetait les films en plein air dans des fêtes foraines, parmi les attractions de cirques ambulants ou dans de petits théâtres temporaires en bois érigés dans des lieux publics.

C’est là qu’Atlas Bidel, à seize ans, voit un film pour la première fois.

L’enfance d’Atlas Bidel

Atlas Bidel était issue de la branche la moins prestigieuse d’une dynastie circassienne.

François Bidel, son grand-père, était dompteur de fauves. Il possédait la Grande ménagerie Bidel. Celle-ci comptait des lions, six tigres royaux, quinze panthères noires, dix ours, sept hyènes, trois chameaux, de même que des loups, des singes et des perroquets.

Ce cirque animalier prestigieux parcourait l’Europe et se produisit devant plusieurs têtes couronnées, dont Alphone XII en Espagne.

Le fils de François Bidel (prénommé Atlas, comme le sera son fils) était acrobate et donnait des numéros de foire dans le Languedoc et les Cévennes. Son épouse était charmeuse de serpents.

Il formait un duo avec son frère à lui, Hercule : Atlas-père était porteur et Hercule, voltigeur. Le duo se sépara quand le premier surprit sa femme au lit avec le second.

Alors qu’Hercule et son amante partaient de leur côté, les deux Atlas (le père et le fils) partirent du leur. Mais séparés, les deux couples gagnent difficilement leur vie.

Le village de Saint-Hippolyte-du-Fort est situé à quarante kilomètres de Montpellier. Ses habitants portent le gentilé de Cigalois. C’est de passage dans ce village que les deux Atlas découvrent qu’Hercule Bidel s’est recyclé en cinéaste forain. Ce qui, à l’époque, nécessitait peu d’investissement.

Atlas-fils a seize ans. C’est la première fois qu’il assiste à une représentation cinématographique. Et pour lui, c’est une révélation.

Si les cinéastes forains ont contribué au succès du cinéma, ils en furent les premières victimes puisqu’au tournant du siècle, on commença à projeter les films dans des théâtres et dans des salles paroissiales transformées en salles de cinéma.

Recommencer sa vie

Le Catalan Antonio Rosalès était un ami d’Atlas-fils dont le frère, installé à La Havane, l’implorait de s’expatrier à Cuba pour y faire fortune puisque le cinéma y rencontrait un immense succès.

Tentés par l’aventure, Atlas-fils et son ami s’achètent en 1900 une caméra, quelques films, de même qu’un phonographe Céleste de Pathé (pour l’accompagnement musical) et s’embarquèrent pour La Havane.

Mais ils n’y rencontrèrent pas le succès escompté. Gabriel Veyre, arrivé quatre ans plus tôt, s’était constitué un répertoire typiquement cubain d’actualités cinématographiques. C’est ainsi qu’il a réalisé le premier court-métrage de l’histoire du pays, Un simulacre de bombero (en français, Un exercice d’incendie).

De leur côté, les deux nouveaux venus ont de vieux films européens qu’ils projettent çà et là dans des cafés, des salles de jeux clandestins et dans des entrepôts de tabac.

À Cuba, Atlas Bidel a pris le surnom de Pistelli (le nom de famille à la naissance de sa mère).

La capitale de tous les plaisirs

En 1902, lorsque les États-Unis mettent fin à leur occupation militaire de l’ile, Cuba est sans administration étatique compétente. La Havane est alors une zone de non-droit où règne le crime organisé.

La capitale est partagée en deux groupes mafieux; le clan des Catalans et celui des Basques. Ce n’est que bien plus tard qu’ils seront délogés par la pègre américaine (dont le règne durera jusqu’à la Révolution cubaine).

Le frère d’Antonio Rosalès évolue dans la pègre catalane. Beaucoup de ses ressortissants viennent du département français des Pyrénées-Orientales.

Ce ne sont pas les seuls Français à La Havane. Émilie Bernard, d’origine normande, y tient un bordel. Elle engage Pistelli comme rabatteur, c’est-à-dire responsable du recrutement des prostituées.

Cela tombe bien puisqu’en plus du français (qu’il utilise avec la patronne), il parle l’espagnol (essentiel pour le recrutement) et le catalan (utile pour négocier l’embauche de prostituées ‘appartenant’ à des souteneurs de la pègre catalane).

1902 est une année charnière pour l’histoire du cinéma cubain. Pistelli a l’idée de tourner de petits clips dénudés et frivoles au cours desquels les pensionnaires les plus délurées de l’établissement dévoilent en partie ou en totalité leurs charmes.

Ces courts-métrages dits ‘galants’ sont projetés sur les murs de l’établissement et permettent aux clients émoustillés d’effectuer leur choix en toute connaissance de cause.

Le succès est tel que toutes les maisons closes de la ville veulent que Pistelli tourne des films pour elles. Ce qui implique de délicates négociations avec les établissements protégés par le clan basque.

Du jour au lendemain, Pistelli n’est plus le cinéaste de trop dans la ville; il en est la nouvelle coqueluche.

Il établit un studio où évoluent des actrices dont le jeu s’améliore de film en film. Et puisque ses scénarios sont de plus en plus sophistiqués, Pistelli embauche un décorateur pour construire des décors et même une couturière puisque les personnages de ces films sont des clients de diverses origines — curés, notables, domestiques, etc.— qu’on doit caractériser par l’habillement.

La naissance du porno

Pour être en avance sur des concurrents qui s’installent dans l’ile, Pistelli ose tourner de véritables scènes de sexe. Si les prostituées y sont plus ou moins nues, leurs clients s’affairent néanmoins en conservant leurs sous-vêtements ou leur chemise de nuit.

C’est ainsi que Pistelli, premier cinéaste érotique de l’histoire, crée le cinéma porno. Il fait de Cuba le premier pays (chronologiquement) où des films pour adultes sont produits, mais également le principal exportateur mondial de ce genre cinématographique. Un titre que Cuba conservera jusqu’à la Révolution.

Tout comme aujourd’hui, ces films rejoignaient toutes les classes sociales. Le jeune roi Alphone XIII d’Espagne, grand admirateur de Pistelli, lui commanda confidentiellement un film osé, basé sur un scénario de son cru, et dans lequel tous les personnages, assez nombreux, le font à tour de rôle.

Cinéma Campo Amor

Afin de faire fructifier son capital et diversifier ses activités, Pistelli décide de transformer un ancien théâtre (El Capitolio) et d’en faire une salle exclusivement dédiée au cinéma : c’est le Campo Amor (ou Champ d’Amour), aujourd’hui en ruine.

D’une capacité de 1 500 places, le Campo Amor ouvre ses portes le 15 aout 1917 par la projection du film américain Intolérance, dont la première avait eu lieu à New York le 5 septembre de l’année précédente.

Film à grand déploiement, ce film avait été le plus dispendieux jusque là.

La programmation ‘ordinaire’ du Campo Amor comprenait essentiellement les meilleurs films muets internationaux, accompagnés d’un grand orchestre de musique cubaine. Chaque projection était précédée de numéros de variété.

Les fins de semaine, le cinéma présentait en après-midi des films familiaux.

Pilier de la vie culturelle cubaine, Pistelli poursuivait d’autre part ses activités de réalisateur de films pornos afin de répondre à la demande des maisons closes de la ville.

La fin de Pistelli

Aperçu du cimetière Christophe-Colomb

En 1922, le meilleur ami de Pistelli, Antonio Rosalès, est tué par un homme de main de la pègre basque.

À l’enterrement prévu au cimetière Christophe-Colomb, le clan basque projette de s’y cacher afin de massacrer leurs ennemis catalans.

Mais une prostituée qui évoluait dans les deux milieux en informe le clan catalan qui s’arme en conséquence.

Au cours de la cérémonie, ce qui devait arriver arriva.

Pistelli est atteint mortellement; derrière une stèle de marbre de Carrare, il agonise pendant que les balles fusent de partout.

C’est ainsi que se termine la carrière sulfureuse d’Atlas Bidel, ce réalisateur français qui marqua les deux premières décennies de l’industrie cinématographique cubaine.

Référence : Le Campo Amor de la Havane

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm
2e  photo : 1/400 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 18 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Éclat et obscurité

Publié le 27 janvier 2016 | Temps de lecture : 2 minutes
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Pour le visiteur qui désire photographier les habitants d’un pays, Cuba a ceci de particulier; les gens y aiment se faire prendre en photo.

Partout ailleurs en Occident, les citoyens sont de plus en plus soucieux de leur image publique. Souvent ils sont les vedettes de leur page Facebook : et comme les idoles de la musique pop, ils veulent contrôler la diffusion des images qu’on prend d’eux.

Pas à Cuba. Coupés jusqu’à tout récemment du reste du monde, les Cubains voyaient dans l’appareil photo du visiteur, le moyen d’accéder à une célébrité relative, possiblement limité à son cercle de parents et d’amis invités à visionner ses photos de voyage ou, qui sait, au monde entier.

C’est ainsi que sur la rue Monserrate de La Havane, cette fillette m’a arrêté afin que je la photographie.

Et comme il m’arrive parfois d’expérimenter différentes choses à l’ordinateur pour rien, simplement pour m’amuser, voici récemment ce que cela a donné.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8 — 1/80 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 25 mm


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les joueurs d’échecs

Publié le 24 avril 2015 | Temps de lecture : 1 minute
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Je marchais dans le quartier de Centro, à La Havane, lorsque j’ai aperçu ces joueurs d’échecs.

Rendu à leur niveau, sans m’arrêter, j’ai ralenti le pas et pris cette photo.

Quelle pièce le joueur de droite est-il en train de jouer ? Est-ce un coup décisif ? J’en doute. Mais la photo, en immobilisant cet instant précis, suggère le contraire.

En post-traitement, mon but a été de faire en sorte que chaque joueur se distingue de l’arrière-fond devant lequel il se trouve. Ce qui fut un défi pour le joueur du centre.

Cette photo a reçu le premier prix au concours People playing board game in the STREET (sepia) — ce qui signifie Photo sépia de participants sur la rue à un jeu de société — concours organisé par la revue électronique DPReview.

La version couleur de cette photo peut être vue à 3:02 dans le diaporama relatif au Nord-est du quartier de Centro.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm — 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 26 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane-II : le Malecón

Publié le 1 février 2015 | Temps de lecture : 3 minutes

 
Le Malecón est une voie rapide et une promenade de 7 km qui s’étend le long du détroit de Floride et qui constitue la frontière nord de deux quartiers de la capitale cubaine : Centro et Vedado.

Construit en plusieurs étapes de 1901 à 1952, le Malecón est une structure en béton armé qui a très bien résisté au sel marin et au choc des puissantes vagues du détroit de Floride.

Notre visite débute à l’extrémité occidentale de cette promenade.

Installé dans une superbe demeure du XIXe siècle, le Restaurant « 1830 » est renommé pour son jardin de rocaille (de 0:04 à 0:33).

Il est situé à deux pas du Fort de la Rigole (ou Torreón de la Chorrera), terminé en 1646 (de 0:34 à 0:40). Celui-ci tire son nom du petit cours d’eau — asséché depuis — qui se trouvait à l’embouchure de la rivière des Amandiers près duquel le fort était construit.

Ce fort est le plus à l’Ouest des quatre forteresses qui constituaient le système défensif de la capitale cubaine. De nos jours, il abrite un restaurant.

Oeuvre des architectes Antonio Quintana et Alberto Rodriguez, l’édifice Girón est constitué de deux tours d’habitation de 17 étages, sombres et étouffantes, construites en 1967 (à 1:04).

Prototype de l’architecture brutaliste promue par l’URSS à Cuba, il s’opposait à l’architecture née aux débuts de la Révolution, et dont le chef-d’oeuvre est l’École des Beaux-Arts (à Miramar).

Construit en 1930 sur un pic rocailleux, l’hôtel Nacional fut longtemps l’hôtel le plus prestigieux de la capitale cubaine (à 1:24).

À 1:26, nous apercevons le monument à Antonio Maceo, en hommage à ce héros de la guerre d’indépendance cubaine.

Ce monument est situé devant le gratte-ciel de l’hôpital Hermanos Ameijeiras, construit originellement pour être le siège de la Banque de Cuba (à 1:28).

À l’Est de ce monument, on passe du quartier de Vedado à celui de Centro. Dans ce dernier, le Malecón est bordé d’habitations qui, en raison de leur proximité avec le littoral, sont sujettes à l’érosion par l’air salin.

Conséquemment, plusieurs hôtels-boutique ont remplacé des édifices plus anciens, aujourd’hui disparus. Ceux qui ont résisté aux outrages du temps font aujourd’hui l’objet d’un ambitieux plan de rénovation urbaine.

À 2:03, cette vue latérale nous permet de voir cette longue bande du récif originel de la côte qu’on a évité d’aplanir pour qu’elle serve de brise-lame et ainsi protéger le Malecón.

De 2:35 à 2:50, nous voyons le restaurant Castropol, renommé pour être un des meilleurs de la ville, mais qui ne m’a pas épaté et dépit de son prix.

Situé au numéro 17 du Malecón, le Palais des Cariatides a été construit en 1924. Il héberge le Centre culturel hispano-américain (de 2:56 à 2:59).

La vidéo se termine par une vue des deux forteresses qui, de part et d’autre, gardent l’embouchure de la baie de La Havane; à l’Est, le Castillo de los Tres Reyes del Morro (ou Château des trois rois du promontoire) et à l’Ouest, le Castillo de San Salvador de la Punta (ou Château Saint-Sauveur de la pointe, fermé au public).


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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane-II : Miramar

Publié le 31 janvier 2015 | Temps de lecture : 2 minutes

 
Miramar — qui veut dire regarde la mer — est le plus à l’ouest des quartiers touristiques de La Havane.

Ses deux principales attractions sont l’Aquarium national et le célèbre cabaret Tropicana.

C’est dans ce quartier verdoyant et agréable, le long de la cinquième avenue, que se concentrent les ambassades de la capitale. On y rencontre également un grand nombre d’hôtels modernes.

La vidéo débute par un aperçu de l’Instituto Superior de Arte ou École des Beaux-Arts (de 0:05 à 0:12). Né d’une idée de Che Guevara et construit au début des années 1960 d’après les plans de Ricardo Porro, de Roberto Gottardi, et de Vittorio Garatti, ce complexe est considéré comme le chef-d’oeuvre de l’architecture révolutionnaire cubaine. Aucune visite touristique n’y est permise.

De 0:29 à 1:10, nous visitons la basilique Jésus de Miramar, construite de 1948 à 1953. C’est la deuxième plus grande église de la capitale cubaine. Cesareo Marciano Hombrados y de Onativia (1909-1977) y a peint les personnages de ses fresques sous les traits de ses commanditaires.

Immédiatement à l’Est de cette église, on trouve l’hôtel Quinta Avenida (de 1:12 à 1:22). Puis, en se dirigeant vers le détroit de Floride, on rencontre successivement le Centre de commerce de Miramar (de 1:23 à 1:30) et l’hôtel Meliá Habana (de 1:31 à 2:17).

Suivent à l’Est, l’hôtel Occidental Miramar (de 2:18 à 2:23) et l’hôtel Panorama (de 2:24 à 2:50). Situé dans ce dernier, le restaurant Don Alfredo doit son décor somptueux à l’artiste cubain Vicente Bonachea (1957-2012).

De 3:14 à 3:27, c’est le restaurant Casa Española.

Parmi les ambassades du quartier, signalons celle de France, située dans un édifice néo-classique austère auquel on accède sur rendez-vous seulement (à 4:06).

Le théâtre Karl-Marx (de 4:16 à 5:03) est la plus importante salle de spectacle de la capitale cubaine. Il possède une capacité de 5 500 sièges.

Parmi les autres édifices du quartier, signalons l’ambassade russe (à 5:04) et l’église Santa Clara de Casia (de 5:52 à 6:04). Conçue par l’architecte Victor Morales, cette dernière a été construite de 1940 à 1942 : au moment de son inauguration, son style avant-gardiste avait suscité la controverse.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Tropicana

Publié le 24 novembre 2014 | Temps de lecture : 1 minute

 

Célébrant cette année son 75e anniversaire, le Tropicana est la boite de nuit le plus célèbre de Cuba et une des plus célèbres au monde.

Le spectacle qu’on y présente en plein air met en scène 200 chanteurs, danseurs, musiciens et acrobates.

Le prix d’entrée varie de 70 à 90$, avec des frais supplémentaires pour obtenir le droit de photographier ou de filmer.

Cette vidéo donne un aperçu de ce spectacle séduisant.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Un spectacle de l’École nationale de ballet

Publié le 2 octobre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes

 
Au cours des soirées du début novembre 2013, les clients de l’hôtel Sevilla de La Havane pouvaient entendre une mélodie qui s’échappait des fenêtres ouvertes de l’édifice situé en face.

À partir des salles de répétition de l’École nationale de ballet, une lumière irradiait dans la nuit alors qu’aucun bruit — autre que cette havanaise — ne jaillissait de l’édifice anonyme et mystérieux.

C’est le 15 novembre suivant que ces répétitions trouvaient leur aboutissement, sous la forme d’un gala mettant en vedette les jeunes élèves de l’École nationale de ballet. Commencé à 19h, ce gala — donné au Théâtre national de Cuba — se terminait à 20h45.

Dans la vidéo ci-dessus, la mélodie en question joue de 0:29 à 1:21.

Les clips présentés ici sont quelques-uns des meilleurs moments de ce spectacle. On y voit à quel point, une fois devenus de jeunes adultes, les élèves de l’école sont des artistes et des athlètes remarquables.

Pour terminer, précisons que la capitale cubaine est une des deux ou trois meilleures villes au monde pour assister à des spectacles de ballet.


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Postscriptum du 6 mai 2016 : Dans cette vidéo, le seul étudiant dont je sais maintenant le nom est Raúl Abreu, en vedette notamment de 2:44 à 3:11.


Devenu professionnel, ce danseur personnifiait Basilio dans le ballet Don Quixote présenté hier soir à Montréal par le Ballet Nacional de Cuba.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le quartier de Vedado, à La Havane

Publié le 1 octobre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes

 
Ce vidéo est mon troisième diaporama consacré à ce quartier. Après celui montrant l’Est, puis l’Ouest de Vedado, voici des photos — sans ordre apparent — qui montrent le charme unique de cette partie de la ville.

De 1:18 à 3:31, il s’agit d’une visite dans le Musée national des Arts décoratifs. Ce musée est logé dans l’ancien palais de María-Luisa Gómez-Mena, comtesse de Revilla de Camargo (la plus riche Cubaine du XXe siècle). Inspirée par le XVIIIe siècle français, la bâtisse ne date que de 1927. On y trouve une collection remarquable d’objets luxueux de nombreux pays, avec une prédominance d’œuvres d’artisans français.

La tour qui domine la Place de la Révolution (à 3:47) est le Monument à José Martí (1853-1895). Poète national, cet écrivain tire son importance de ses textes qui ont nourri à la fois l’aspiration des Cubains à l’indépendance nationale et, beaucoup plus tard, à la Révolution castriste.

Achevée en 1959, la tour de 140 mètres héberge un musée en son honneur (de 3:47 à 4:10) et sert également de relai pour les communications.

De 4:11 à 4:36, nous voyons le Musée de philatélie. Celui-ci possède la collection complète des timbres de Cuba et de nombreux pays.

De 4:59 à 5:15, c’est l’Edificio López Serrano, immeuble résidentiel construit en 1932 dans le style Art Deco.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane-II : le sud du quartier de Centro

Publié le 17 août 2014 | Temps de lecture : 4 minutes

 
Le territoire que présente cette vidéo est limité à l’Est par l’avenue de la Belgique, au nord par l’avenue Salvador-Allende, à l’ouest par Calzada de Infanta (la Chaussée de la Princesse) et au sud par l’avenue Arroyo.

Cette vidéo présente des photos sans ordre précis. Sauf que dans une première partie, nous avons regroupé les images prises à l’Est de l’avenue Màximo-Gòmez, puis celles prises jusqu’à la rue Belascoain et finalement les photos prises plus à l’ouest.

À l’exception de ce qui se trouve au nord (le long de l’avenue Salvador-Allende), je n’ai vu aucun restaurant sur ce territoire, aussi vaste que le quartier de la Vieille-ville. Seuls quelques guichets alimentaires — percés dans le mur extérieur de la cuisine de particuliers — permettent aux passants de se sustenter.

Ce quartier témoigne de la richesse architecturale de la capitale cubaine. En particulier, c’est sur la rue Cardenas qu’on peut trouver de la plus belle collection de maisons de style Modernista, c’est à dire Art Nouveau catalan (de 0:47 à 1:07 et à 1:30).

Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, le modèle n’est pas l’architecte Gaudì, mais plutôt de son collègue (moins connu mais tout aussi doué), Lluìs Domènech i Montaner (créateur, entre autres, du Palais de la musique catalane à Barcelone).

À l’ouest de la Gare Centrale (de 0:16 à 0:19), on a construit un complexe résidentiel moderne (de 1:51 à 2:39) afin de loger les ouvriers de la Centrale électrique de Tallapiedra (située l’autre côté de la rue et que nous voyons du côté opposé à 4:23).

Ce complexe est une cité-jardin comme on en a beaucoup construit dans le bloc soviétique. Toutefois, ici l’échelle est réduite avec seulement quatre étages, ce qui prévient les problèmes de surpeuplement et de délinquance observée ailleurs. Au total, le complexe permet de loger 144 familles (6 immeubles x 4 étages x 6 logements par étage).

Les immeubles en arc de cercle se font face deux par deux pour former trois couples d’immeubles qui, du haut des airs, dessinent la forme d’une amande. Cette forme en amande se répète comme un leitmotiv un peu partout dans la décoration des lieux.

Sur l’avenue Màximo-Gòmez, les édifices sont collés sur le trottoir. Toutefois, leur rez-de-chaussée est en retrait afin de créer une galerie à arcades. Il s’agit là d’une caractéristique de l’architecture des avenues aménagées à la fin du XIXe et au début du XXe siècle à La Havane. Cette galerie protège les piétons des intempéries et surtout du soleil.

Mais contrairement aux édifices du Prado — qui ont aussi une galerie à arcades mais dont les façades sont parées de riches moulures, de colonnes, de loggias et couronnées d’un parapet — les façades des édifices de cette partie de Centro sont plus simples et parfois ornées d’un couronnement de toit en forme de cloche (ce qui n’est jamais le cas sur le Prado). Il suffirait que des carrosses circulent ici pour se croire transportés il y cent ans.

De 4:03 à 4:19, nous visitons le Musée ferroviaire.

De 4:40 à 4:54, il s’agit de l’église Saint-Nicolas. Celle-ci dessert la communauté catholique libanaise qui a trouvé refuge à La Havane durant la guerre civile de leur pays.

À 5:31, on voit le fronton d’une ancienne usine de réparation de carrosses.

Le diaporama se termine par une visite de la Plaza Carlos-III, le plus important centre commercial de la ville (ouvert depuis 1997). Au rez-de-chaussée, des manèges sont à la disposition des enfants tandis que les visiteurs empruntent un trottoir en colimaçon jusqu’au troisième étage.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane-II : le centre du quartier de Centro

Publié le 10 août 2014 | Temps de lecture : 2 minutes

 
De tous les quartiers touristiques de la capitale cubaine, Centro est le plus densément peuplé.

Dans les années 1950, de toute la ville, on venait magasiner dans ses boutiques à la mode et ses magasins à rayons. En somme, c’était le centre-ville de la capitale cubaine.

De nos jours, l’état de l’économie fait en sorte qu’on y trouve principalement des articles de première nécessité et des items plutôt ordinaires.

Imaginez maintenant qu’on divise une carte du quartier en trois zones horizontales. Ce diaporama présente la partie du quartier qui se trouve dans la zone du milieu.

Cette zone est bordée à l’Est par le Prado, à l’ouest par Calzada de Infanta (la Chaussée de la Princesse), au nord par la rue commerciale Neptuno et au sud par l’avenue Salvador-Allende.

Les photos apparaissent sans ordre apparent si ce n’est que nous avons regroupé dans une première partie ce qu’on peut voir à l’Est de l’avenue Galiano, puis ce qu’on peut voir jusqu’à la rue Belascoain et finalement ce qui se trouve à l’ouest.

Le diaporama s’ouvre par une photo de l’édifice Art déco de la Grande loge maçonnique de Cuba.

De 0:17 à 0:31 nous visitons l’ancien magasin à rayons Fin de Siglo — transformé de nos jours en un ensemble de kiosques d’artisanat — et dont nous apercevons une autre façade à 1:04.

Puis, nous voyons une maison traitée par la fumigation insecticide (à 0:35), le Parc El Curita (de 0:38 à 0:46), le siège social de la compagnie nationale des télécommunications (de 0:47 à 0:51), et le Parc de la Fraternité (de 1:20 à 1:42).

Dans la deuxième partie, nous avons un aperçu de quelques restaurants du quartier chinois (de 2:34 à 3:04) et, successivement, l’Église presbytérienne-réformée (de 3:45 à 3:50) puis l’église Notre-Dame de la Charité (de 3:51 à 4:16). Finalement, de 4:17 à 4:36, nous visitons l’école d’arts martiaux Wushu.

Dans la dernière partie, nous apercevons deux exemples d’agriculture urbaine, de même qu’un aperçu du Parc de Trillo (de 5:58 à 6:04). Finalement, de 6:17 à 6:32, il s’agit de la Villa Blanca, un édifice qui abrite une galerie d’art, une école de danse et une discothèque.


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Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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