Les 22 diaporamas de Vienne

Publié le 27 juillet 2012 | Temps de lecture : 2 minutes
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Pour la personne qui songe à visiter Vienne ou pour celle qui désire se remémorer des souvenirs de cette ville, les diaporamas disponibles sur ce blogue représentent plus de deux-mille photos en haute-définition et des dizaines de séquences vidéo au sujet de la capitale autrichienne.

Ces textes présentent les principaux attraits de chacun des quartiers touristiques de la ville.

Offerts gratuitement, ils constituent les chapitres d’un guide de voyage électronique dont il ne manque qu’une revue systématique des lieux d’hébergement et des meilleurs restaurants.

Diaporamas Durée Photos Vidéos
De Montréal à Vienne 3:15 71 7
Généralités 1:32 26 3
La cathédrale Saint-Étienne 3:42 78 0
La Maison de la musique 2:27 33 5
Le Nouveau palais impérial 6:48 160 0
Le Palais impérial 9:12 233 3
Le Staatsoper (l’Opéra de Vienne) 2:07 48 3
Le Nord-Est de la Vieille ville 6:32 150 0
Le Sud-Est de la Vieille ville 3:07 60 4
Le Sud-Ouest de la Vieille ville 10:05 217 12
Le Nord-Ouest de la Vieille ville 7:08 160 2
Le nord de Landstrasse 3:16 73 2
Le sud de Landstrasse 2:01 38 2
Le Belvédère 2:44 45 5
Wieden 8:26 177 4
Mariahilf 1:17 29 2
Neubau 5:44 126 3
Josefstadt 3:24 58 1
Alsergrund 4:04 70 1
Favoriten 1:37 32 0
Schönbrunn 5:02 103 5
Saint-Léopold-du-Steinhof 1:58 37 0
Total 1h35:28 2 024 64


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Vienne — Saint-Léopold-du-Steinhof

Publié le 24 juillet 2012 | Temps de lecture : 4 minutes

 
En 1903, Otto Wagner (1841-1918) — l’architecte en chef et le plus prolifique bâtisseur de Vienne — se voit confier le mandat de concevoir une église au profit des patients et du personnel soignant d’un hôpital psychiatrique (appelé Steinhof). Celui-ci était construit dans une banlieue à l’Ouest de Vienne (annexée depuis à la capitale autrichienne). À l’époque, c’était l’hôpital psychiatrique le plus moderne d’Europe.

De style Art Nouveau (et d’inspiration néo-byzantine), l’église fut construite de 1904 à 1907 au sommet de la colline sur laquelle est situé l’asile.

Dédiée à saint Léopold (le saint patron de Basse-Autriche), c’est le seul édifice de l’institution psychiatrique qui soit visible au loin; les autres pavillons sont disséminés sur cette colline boisée et conséquemment, cachés par la verdure. L’église symbolise donc les lumières de l’esprit qui s’élèvent au-dessus des sombres dessous de l’irrationnel et de la maladie mentale.

Avec l’église parisienne de Saint-Jean-de-Montmartre, l’église Saint-Léopold-du-Steinhof est un des premiers temples en béton au monde. L’édifice est coiffé d’une coupole en cuivre doré, et recouvert de plaques de marbre blanc rivées par des clous de cuivre.

La façade est flanquée de deux clochetons au sommet desquels trônent des statues dues au sculpteur Richard Luksch (1872-1936) : Saint Léopold à gauche et Saint Séverin à droite (assis sur des sièges dessinés par l’architecte). Quatre colonnes en pierre forment le portail, surmonté d’anges recueillis en bronze doré, œuvres de Othmar Schimkowitz (1864-1947).

À l’intérieur, l’architecte a également dessiné les bancs, les luminaires et le maitre-autel. La décoration intérieure ne compte aucune toile.

La forme des fenêtres principales, de chaque côté de l’édifice, rappelle la silhouette de l’autel surmonté de son baldaquin : c’est aussi la forme du retable qui les surplombe au fond de l’église. Ce dernier occupe la même surface (75 m²) que chacune de ces fenêtres.

Les mosaïques furent créées par Remigius Geyling (1878-1974) et les vitraux par Koloman Moser (1868-1918). Les mosaïques des autels latéraux sont de Rudolf Jettmar (1869-1939) : l’autel latéral de droite montre l’Annonciation, tandis que celui de gauche, l’archange Gabriel. Construit en 1907, l’orgue pneumatique est de Franz-Josef Swoboda.

Le choix de Koloman Moser pour les vitraux avait suscité une vive controverse puisque cet artiste s’était converti au protestantisme. Lorsque autorités religieuses catholiques apprirent que celui-ci devait également réaliser le retable qui surplombe le maitre-autel, c’en était trop.

Si bien que cette tâche fut confiée d’abord à Carl Ederer (1875-1951) — accusé à tort de plagiat par Moser — puis à Remigius Geyling, et finalement à Léopold Forstner (1878-1936). Intitulé « L’accueil au paradis », on y voit le Christ entouré de deux anges et de saints : devant eux est agenouillé saint Léopold. Le visage, les mains et les pieds des personnages sont en céramique peinte. Les vêtements sont des plaques de marbre et les halos, de l’étain doré.

L’architecte a pris soin des aspects pratiques de son œuvre. Les trois premiers mètres des murs sont recouverts de marbre sans rivet afin de faciliter leur nettoyage. Le sol est légèrement incliné pour la même raison. Le maitre-autel est surélevé afin d’être visible de tous les fidèles. Les bancs ne présentent aucune arrête vive qui pourrait blesser les malades. Au lieu d’être de simples bassins, les bénitiers sont alimentés goutte à goutte en eau bénite à partir de réservoirs dorés, afin de réduire le risque d’infection. Le dôme est fermé d’un faux-plafond, ce qui améliore l’acoustique des lieux.

Contrairement à tous ces temples sombres, propices au recueillement, l’église Saint-Léopold-du-Steinhof est inondée de lumière, comme un minuscule avant-goût du paradis. Véritable œuvre d’art, elle est aujourd’hui considérée comme la plus belle église Art nouveau au monde.


Voir aussi : Liste des diaporamas de Vienne

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Vienne — Schönbrunn

Publié le 13 juillet 2012 | Temps de lecture : 4 minutes

 
Le château de Schönbrunn tire son nom d’une fontaine qui coule à cet endroit. En allemand, schöner Brunnen signifie Belle fontaine.

Ce château est un palais d’été que l’empereur Léopold 1er a commandé en 1696 au meilleur architecte autrichien de l’époque, Johann-Bernhard Fischer von Erlach. En 1705, les jardins à la française sont aménagés par Jean Trehet, un élève de Le Nôtre : ils seront remaniés en 1772 par Adrian van Steckhoven.

Peu de temps après l’achèvement du palais en 1730, il est remanié et agrandi de 1740 à 1749 par Nicolò Pacassi à la demande de l’impératrice Marie-Thérèse.

S’ajouteront un zoo en 1752 — c’est le plus ancien zoo au monde encore en activité — une gloriette en 1775 et une serre tropicale en 1882 (la plus grande d’Europe). Au total, le parc du palais fait 120 hectares.

C’est dans ce palais que Napoléon Bonaparte vécut avec son épouse — l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche, fille de l’empereur — à deux reprises (en 1805 après la victoire d’Austerlitz, et en 1809 après Wagram). C’est également ici qu’est décédé de tuberculose, à l’âge de 21 ans, leur fils unique (surnommé l’Aiglon par les auteurs romantiques) en 1832.

D’abord utilisé en été, le palais devint ensuite résidence impériale. C’est ici que le dernier empereur d’Autriche, Charles Ier, abdiqua en 1918.

Le palais proprement dit est ouvert au public mais il est interdit d’en photographier l’intérieur. Le tarif ordinaire permet de visiter une quarantaine de salles qui sont toutes (ou presque toutes) de style néo-rococo. Le tarif plus cher donne accès à quelques pièces de plus : celle-ci sont magnifiques et valent amplement les deux euros supplémentaires qu’il faut débourser pour les visiter.

À l’origine, ce palais était situé en pleine campagne : toutefois, le développement urbain de la capitale autrichienne l’a rattrapé depuis. De nos jours, on y accède par le métro.

La vidéo débute donc par l’arrivée en métro. À 0:18, nous voici à l’entrée de la cour d’honneur. Les deux obélisques y sont coiffés non pas d’aigles à deux têtes (qui symbolisent l’empire austro-hongrois) mais d’aigles napoléoniennes que Bonaparte fit ajouter lors de ses deux séjours à Vienne.

À 0:26, il s’agit des jardins à droite du palais. Puis, à partir de 0:36, des grands jardins à la française, situés à l’arrière du palais.

De 1:15 à 2:07, nous visitons la serre tropicale du palais. Celle-ci renferme 4 000 plantes exotiques rapportées des quatre coins du monde par les botanistes de l’empereur. Les collections se répartissent en trois sections qui se distinguent par leur chaleur et leur degré d’humidité. Il est à noter que les photos en noir et blanc sur lesquels la nature semble givrée, sont en réalité des photos infrarouges.

À 1:22, cette fleur étrange est la passiflore Kaiserin Eugénie, nommée en l’honneur d’Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach (mieux connue sous le surnom d’impératrice Sissi).

De 2:08 à 2:27, voici l’ancienne Maison du cadran solaire (Sonneruhr Haus), devenue la Maison du désert.

Au fond des jardins à la française, au pied de la colline qui mène à la gloriette qui la couronne, nous rencontrons la Fontaine de Neptune (à 2:38), que Franz-Anton Zauner réalisa en 1780. Les sculptures en marbre blanc sont de Wilhelm Beyer.

De 2:52 à 3:05, voilà cette gloriette. Il s’agit d’une arcade néoclassique, dessinée par Ferdinand von Hobenberg en 1775, qui héberge un casse-croute derrière ses grandes fenêtres et offre, sur le toit, une vue panoramique de l’arrière du château. Elle célèbre la victoire en 1757 de l’Autriche de l’impératrice Marie-Thérèse sur la Prusse du roi Frédéric II (dont le Palais de Sanssouci était interdit aux femmes et aux militaires).

À 3:14 à 3:31, c’est la Cascade de l’obélisque, puis (de 3:33 à 3:39) les fausses ruines romaines aménagées à proximité. De 3:42 à 4:04, ce sont les Jardins du Prince héritier, à la gauche du palais.

Puis nous visitons sommairement le quartier qui entoure le palais, de 4:06 à 4:17.

De 4:18 à 4:46, nous voyons des images d’un spectacle donné dans la Grande galerie du palais — longue de 43 mètres — précédé d’un repas créé à partir des mets préférés de l’empereur François-Joseph 1er (l’époux de l’impératrice Sissi) qui a régné sur l’empire austro-hongrois durant toute la seconde moitié du XIXe siècle.


Voir aussi : Liste des diaporamas de Vienne

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Vienne — Favoriten

Publié le 28 juin 2012 | Temps de lecture : 3 minutes

 
FavoritenStrasse

Au milieu du XVIIe siècle, la dynastie des Habsbourg se construisit une résidence d’été — surnommée « Nouveau palais de la favorite » — dans la campagne située au sud de Vienne, le long du chemin en terre battue qui menait vers la Hongrie.

Depuis ce temps, l’expansion urbaine de Vienne a fait en sorte que ce territoire bucolique fait maintenant partie de la ville. De plus, ce chemin est devenu la rue de la Favorite (en autrichien FavoritenStrasse), longue de 5,7 km, qui traverse plusieurs quartiers.

Dans sa partie nord, FavoritenStrasse est ouverte à la circulation et constitue la frontière ouest de l’arrondissement de Wieden. Au sud, c’est une large rue commerciale piétonne qui traverse un arrondissement auquel elle a donné son nom : l’arrondissement Favoriten, soit le sujet de cette vidéo.

L’arrondissement de Favoriten

Situé au sud de l’arrondissement de Wieden (lui-même au sud du quartier de la Vieille ville), Favoriten est le plus peuplé de Vienne; sur une superficie de 31,8 km² y vivent près de 180 000 personnes, soit un peu plus de 10% de la population totale de la capitale autrichienne.

C’est une partie de Vienne peu fréquentée par les touristes. J’y suis allé un avant-midi et j’en ai rapporté les photos de ce court diaporama.

À 0:14, voici le Centre commercial Colombus, dans lequel on trouve un magasin Saturn. À Berlin et à Vienne, le grand magasin d’articles électroniques — l’équivalent de Future Shop à Montréal ou le Bazar de l’Hôtel de ville à Paris — s’appelle Saturn, qu’on prononce « Satourne ».

On pourrait se surprendre que dans une ville aussi verte que Vienne, cette partie de FavoritenStrasse ne soit décorée que d’arbres en pots. C’est que sous cette artère commerciale, une ligne de métro passe tellement près de la surface qu’il a été jugé imprudent d’y planter des arbres.

De 0:33 à 0:54, nous visitons l’église Saint-Jean l’Évangéliste, consacrée en 1876 mais restaurée après les lourds dommages subis au cours de la 2e guerre mondiale.

À 0:55, il s’agit d’un édifice étonnant, construit de 1975 à 1979 par l’architecte autrichien Günther Domenig (décédé il y a deux semaines). Cette succursale de la Centrale des caisses d’épargne est un édifice en béton armé dont la façade est revêtue de plaques en acier inoxydable courbées. C’est un chef-d’œuvre d’architecture contemporaine.

De 1:15 à 1:25, nous voyons l’église catholique romaine Saint-Antoine-de-Padoue. Construite de 1896 à 1902, c’est la plus grande église de Favoriten. Extérieurement, elle est de style romano-byzantin : son intérieur moderne témoigne des dommages causés par les bombardements alliés durant l’hiver de 1944.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Vienne — Alsergrund

Publié le 25 juin 2012 | Temps de lecture : 4 minutes

 
Alsergrund est le neuvième arrondissement de Vienne. Il est situé immédiatement au nord du quartier de la Vieille ville. Cet arrondissement occupe une superficie de 3 km² et est peuplé d’environ 40 000 habitants.

La vidéo débute (de 0:04 à 0:50) par l’église Votive, conçue par l’architecte Heinrich von Ferstel alors qu’il n’avait que 26 ans, et construite de 1856 à 1879.

Cette église néo-gothique fut érigée pour célébrer l’échec d’une tentative d’assassinat à quelques pas de là, dirigée contre l’empereur François-Joseph, le 18 février 1853.

L’autel à baldaquin (à 0:30) est l’œuvre du sculpteur autrichien Joseph-Gasser von Valhorn. À 0:39, il s’agit du sarcophage de style Renaissance de Nicolas comte de Salm, un mercenaire allemand de 70 ans qui se vit confier la défense de la ville lors du siège ottoman de 1529.

À 1:16, devant la caserne Rossauer se dresse un monument érigé en honneur des défenseurs de Vienne contre l’armée turque en 1695.

À 1:33, il s’agit d’un mémorial, au ras du sol, pour rappeler les noms des Juifs du quartier tués au cours de la 2e guerre mondiale.

À quelques pas se dresse l’église des Servites (de 1:42 à 2:14), construite de 1651 à 1677. Extérieurement, elle fait très « Europe centrale » avec ses clochers élégants en bulbe d’ognon. À l’intérieur, ses magnifiques stucs baroques accumulent de la suie et de la poussière depuis des décennies. À 2:03, la chaire date de 1739 et est l’œuvre du sculpteur Balthasar-Ferdinand Moll.

De 2:17 à 2:28, c’est le Palais Liechtenstein. De 1984 à février 2012, ce palais d’été était un musée présentant une des plus importantes collections privées d’Art. Dorénavant, il ne sera accessible qu’à des groupes organisés.

Constituée depuis le XVIIe siècle par la famille princière du Liechtenstein et considérablement enrichie par le prince régnant Hans Adam II, la collection comprend près de 1 700 pièces dont des tableaux de Cranach, Rubens, Van Dyck et Raphaël. Ce musée comprend une bibliothèque magnifique et le ciel d’un escalier latéral, peint par Rottmayr, est d’une beauté stupéfiante (c’est une des choses les plus belles que j’aie vue de ma vie).

Le seul objet qu’il est permis de photographier dans ce musée est le carrosse rococo qu’on peut voir dans le diaporama.

À 2:32, c’est l’escalier Art nouveau Strudelhofstiege, situé à proximité du Lycée français de vienne, d’où les graffitis dans la langue de Molière qu’on peut y lire.

De 2:47 à 2:52, il s’agit du Josephinum, soit l’Académie médico-chirurgicale de Vienne. Quelques-unes de ses salles hébergent un petit musée consacré aux instruments chirurgicaux. Dans des cabinets vitrés sont présentés des écorchés en cire. Signalons que des écorchés sont des cadavres auxquels on a retiré la peau, révélant ainsi leurs organes internes, leurs muscles et leurs vaisseaux sanguins.

La plupart des vitres de ces cabinets datent du XIXe siècle et, conséquemment, ont de légères imperfections. Cela fait en sorte qu’en s’approchant du visage d’un écorché, on a parfois la surprise de le voir bouger un œil ou contracter légèrement un muscle comme s’il allait crier au secours…

Une visite dans la capitale autrichienne serait incomplète sans assister à une représentation d’au moins une opérette viennoise au Volksoper (ce qui signifie « Opéra populaire »). Son orchestre, virtuose, est chez lui dans un répertoire qu’il connait parfaitement.

Les décors et costumes sont très biens et les chanteurs y sont excellents. Il est à noter que les œuvres sont présentées sans surtitres : il est donc recommandé aux personnes qui ne parlent pas l’allemand d’apporter une traduction du livret de l’œuvre qu’ils viennent y voir.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Vienne — Josefstadt

Publié le 22 juin 2012 | Temps de lecture : 3 minutes

 
Littéralement, Josefstadt signifie « Ville de Joseph » (en référence à l’empereur Joseph Ier). Annexé à Vienne au XIXe siècle, Josefstadt est le plus petit arrondissement de la capitale autrichienne. Sa superficie, de 1,08 km², est peuplée d’environ 22 000 personnes.

Notre visite débute à l’université de Vienne (de 0:04 à 0:55) dont le patio (c’est-à-dire sa cour intérieure à ciel ouvert) est entouré d’une galerie à arcades où s’alignent les bustes des professeurs et chercheurs qui ont contribué à la gloire de l’institution.

De (0:49 à 0:55), il s’agit de la grande salle d’apparat de l’institution, dans laquelle ont lieu les remises officielles de diplômes. À l’origine, le plafond de cette salle devait être décoré de trois œuvres commandées à Klimt (en blanc et noir sur la photo) mais qui n’ont jamais été installées en raison du scandale qu’elles ont provoqué.

À 1:08, c’est une des plus jolies maisons bourgeoises de la ville. Construite en 1697, c’est la Vieille boulangerie; on y fabriqua du pain pendant plus de 250 ans, plus précisément de 1701 à 1963. On y trouve aujourd’hui un petit musée de la boulangerie et un café-restaurant.

Après un aperçu du parc Schönborn (de 1:14 à 1:21), délimité par sa clôture Art Nouveau, nous visitons (de 1:22 à 1:54) l’ancien Palais Schönborn-Batthyány, dessiné par Johan-Lukas von Hildebrandt au tournant du XVIIIe siècle, et remanié par Isidor Canavale en 1760.

Converti depuis 1913 en Musée des arts et traditions populaires, celui-ci présente des objets, surtout en bois, fabriqués par les Autrichiens pour usage domestique ou pour représenter leur dévotion à Dieu ou à l’empereur. En plus de maquettes, on a reconstitué deux pièces de maisons paysannes dans lesquelles on pénètre en baissant la tête puisqu’autrefois, les gens étaient plus petits qu’aujourd’hui.

À 2:01, c’est une Smart, mieux connue chez nous pour ces voitures droites, à deux passagers, pas très élégantes.

Puis nous voyons l’église des Piaristes (de 2:15 à 2:51), construite de 1698 à 1719 et probablement conçue par l’architecte Johan-Lukas von Hildebrandt. Ses deux tours datent de 1854.

Son intérieur rococo est spectaculairement beau, pas trop surchargé, avec des plafonds peints en trompe-l’œil en 1752-3 par Franz-Anton Maulbertsch, et qui sont parmi les mieux réussis de Vienne.

C’est à cet endroit qu’eut lieu, le 26 décembre 1796, la première exécution publique de la Messe pour un temps de guerre (appelée également Paukenmesse c’est-à-dire Messe des timbales) de Joseph Haydn.

Le premier titre de cette messe fait allusion aux circonstances de sa composition alors que les armées de Bonaparte menaçaient Vienne. Le second titre a été donné à cause des solos de timbale de l’Agnus Dei illustrant concrètement cette menace. Rappelons que Josefstadt était situé à l’extérieur des remparts de Vienne et, conséquemment, était particulièrement vulnérable face à des troupes ennemies.

De 2:59 à 3:04, nous apercevons le Théâtre de Josefstadt, le plus vieux théâtre de Vienne (1788) toujours en activité. Ce dernier offre en vente les DVD de ses plus grands succès, une initiative qu’on devrait sans doute imiter au Québec, alors que les pièces de théâtre les plus appréciées du public sont jouées à guichets fermés et disparaissent de l’affiche après seulement quelques semaines de représentations.

La vidéo de termine par quelques bâtisses du quartier.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Vienne — Neubau

Publié le 19 juin 2012 | Temps de lecture : 4 minutes

 
Adjacent et situé au nord de l’arrondissement de Mariahilf, Neubau possède une superficie de 1,6 km² et est peuplé d’environ 30 000 personnes. Ses habitants sont relativement jeunes et éduqués. En 2004, 41% de ses électeurs ont voté pour le Parti vert européen.

C’est un quartier charmant dont la principale attraction touristique est le MuseumsQuartier, que nous visiterons dans la deuxième moitié de la vidéo.

De 0:06 à 0:21, le diaporama débute par quelques photos du Palais de Justice, suivi à 0:23 du Théâtre populaire. À 0:40, c’est la statue érigée en l’honneur de Ferdinand Raimund, acteur et auteur de pièces légères.

Après avoir été délivrée des Ottomans par le prince Eugène de Savoie, de nombreux édifices ont été construits à l’extérieur des remparts de la ville, dont le Palais Trautson, en 1712 (à 0:42).

De 0:44 à 0:58, nous visitons le Palais Auersperg, construit entre 1706 et 1710 sur les plans des architectes Johann-Bernhard Fischer von Erlach et Johan-Lukas von Hildebrandt. Le corps central de l’édifice, bombé, date toutefois de 1720-1723 et est l’œuvre de Johann Christian Neupauer. En 1759, le compositeur Christoph-Willibald Gluck était nommé directeur musical des concerts qu’on y donnait. C’est également là qu’eut lieu la première viennoise de l’opéra Idoménée de Wolfgang-Amadeus Mozart (en version concert).

Puis la vidéo nous fait visiter quelques rues piétonnes du quartier. À 1:21, il s’agit de l’hôtel Austrotel Viennart.

À partir de 2:34, nous visitons le MuseumsQuartier. Celui-ci est un des plus grands complexes culturels au monde. Aménagé dans les anciennes écuries royales, il regroupe des musées consacrés à l’art et à l’architecture de la fin du XIXe siècle à aujourd’hui, et des lieux voués à la danse, au cinéma et aux nouveaux médias, un centre de créativité pour enfants, des boutiques, des cafés et des restaurants.

Aux extrémités de la cour intérieure à ciel ouvert du complexe, on a construit deux blocs modernes. Le premier est en calcaire blanc: c’est le musée Léopold. L’autre, en basalte gris sombre, est le Mumok (ou musée d’art contemporain).

Le musée Léopold (de 2:44 à 3:53) est consacré à Klimt, Schiele et l’Art nouveau viennois. Entre autres, dans la vidéo, nous voyons successivement:
La vie et la mort (à 2:55) de Klimt (1916),
• l’affiche pour la première exposition de la Sécession viennoise (à 2:58) de Gustav Klimt (1898),
Fleurs stylisées sur un font décoratif (à 3:03) d’Egon Schiele (1908),
Étude de la tête d’une fille de la ville d’Hanna (à 3:05) de Gustav Klimt (1894-5),
• une maquette du Palais Stoclet (de 3:09 à 3:12), de l’architecte Josef Hoffmann, construit entre 1905 et 1911 à Bruxelles,
• une armoire en marqueterie de bois (à 3:23) de Koloman Moser,
Le village de Krumau sur la Moldau (à 3:26) d’Egon Schiele (1914),
Mère et deux enfants II (à 3:28) d’Egon Schiele (1915),
Maison au toit en bardeaux (à 3:30) d’Egon Schiele (1915),
Mère morte (à 3:35) d’Egon Schiele (1910),
Portrait d’Arthur Roessler (à 3:38) d’Egon Schiele (1910),
Portrait de Poldi Lodzinsky (à 3:40) d’Egon Schiele (1910),
Autoportait devant un fond bleu (à 3:43) de Richard Gestl (1904-5),
Nature morte à la bouteille de Marsala (à 3:45) de Gino Severini (1917),
Vallée en Haute-Styrie (à 3:48) de Ludwig-Ferdinand Graf (1924), et
Le semeur (à 3:50) d’Albin Egger-Lienz (1908).

Au centre du MuseumsQuartier, c’est la Galerie d’art ou Kunsthalle (de 3:54 à 4:09), aménagée dans l’ancien manège d’hiver. Il est consacré à l’art moderne international. Au moment de la visite, on y présentait une rétrospective du peintre catalan Salvador Dalí.

De 4:18 à 5:01, c’est le Mumok. Il s’agit d’un musée de l’art du XXe et du XXIe siècle. Entre autres, on y voit:
• Portrait d’une jeune femme (à 4:30) de Ferdinand Hodler (1890),
Nocturne (à 4:33) de František Kupka (1910-11),
La voix du sang (à 4:36) de René Magritte (1947),
Obstinément (à 4:38) de Wassily Kandinsky (1933),
Composition avec deux lignes et du bleu (à 4:40) de Piet Mondrian (1935),
Monochrome bleu (à 4:43) d’Yves Klein (1961), et
• l’installation Recession (à 4:53) de Claire Fontaine (2009).

Le Centre d’architecture (de 5:03 à 5:26) présente les œuvres-phares de l’architecture contemporaine. Parmi celles-ci, deux chef-d’œuvres situés à Montréal, soit le Dôme géodésique de Richard Buckminster Fuller, et le complexe Habitat’67 de Moshe Safdie.

La vidéo se termine par un aperçu du Quartier de la culture numérique.


Voir aussi : Liste des diaporamas de Vienne

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Vienne — Mariahilf

Publié le 8 mai 2012 | Temps de lecture : 4 minutes

 
La première moitié de cette courte vidéo présente le Pavillon de la Sécession, alors que la deuxième moitié montre des exemples de produits alimentaires offerts dans le marché le plus populaire de la capitale autrichienne.

Le Pavillon de la Sécession


 
Au XIXe siècle, les fortifications destinées à protéger Vienne sont devenues inutiles et nuisent au développement urbain de la capitale. On décide donc de les abattre, ce qui sera fait de 1857 à 1865.

À la place des remparts, on crée alors un boulevard périphérique qui encercle la Vieille ville et, conséquemment, qu’on appellera le « Ring » (c’est-à-dire « l’Anneau »).

Jusqu’à la fin des années 1880, on construira le long du Ring, une série d’édifices publics et privés somptueux, décorés de motifs empruntés à différentes époques de l’histoire de l’Art. Malgré la splendeur de cet ensemble hétéroclite, des voix s’élèvent à Vienne pour critiquer ce pot-pourri de styles anciens, où le pastiche tient lieu de la création.

En 1897, dix-neuf parmi les plus brillants créateurs viennois démissionnent avec fracas de l’Association des artistes autrichiens, jugée trop conservatrice, afin de fonder un nouveau mouvement artistique appelé « Sécession viennoise ».

Même si ce mouvement fait partie de l’Art nouveau, on lui conserve à Vienne ce nom distinctif en raison de ses caractéristiques propres, plus géométrique et moins anguleux que l’Art nouveau belge, français ou tchèque.

Afin d’atteindre leur but, les « sécessionnistes » créeront en 1897-1898 leur propre espace d’exposition — appelé Pavillon sécession ou Palais de la Sécession — sur les plans de Josef-Maria Olbrich.

L’édifice actuel est une copie puisqu’après des années d’abandon, la bâtisse avait sérieusement été endommagée au cours de la Deuxième guerre mondiale. Depuis, on l’a donc refaite à l’identique. La dorure récente du dôme a été possible grâce à un don personnel de l’ambassadeur américain à Vienne.

De plan carré, quasiment dépourvu de fenêtres et surmonté d’un dôme ajouré, l’édifice fait vaguement penser à un palais mésopotamien. Son dôme est constitué de glands de chêne et de 3 000 feuilles de laurier, dorées à l’extérieur et laqués vert à l’intérieur.

Écrite en lettres d’or sur la façade, la devise « Der Zeit ihre Kunst — Der Kunst ihre Freiheit » (À chaque époque, son art — À l’art, sa liberté) est un manifeste contre l’historicisme, c’est-à-dire la tendance en art à imiter les époques passées.

À gauche de la façade, « Ver Sacrum » signifie « Printemps sacré ». C’est le nom de la revue officielle de la Sécession viennoise.

L’intérieur de l’édifice est très sobre. On y trouve un petit nombre installations d’art contemporain et, au sous-sol, des fragments de la frise peinte en 1902 par Klimt en hommage à Beethoven.

Je ne suis pas convaincu que la vocation actuelle des lieux soit la plus heureuse. Pour être positif, celle-ci est conforme à l’esprit qui a mené à son édification (présenter l’art contemporain du moment). Toutefois, cela a le défaut de souligner la simplicité (pour ne pas dire la pauvreté) de l’intérieur qui, originellement, était rehaussée par la splendeur décorative des œuvres Art nouveau qui y étaient présentées.

Naschmarkt


 
Situé en diagonale avec le Pavillon de la Sécession, le Naschmarkt est le marché le plus animé de Vienne. Il s’étend sur 1,5 km. On y trouve de tout. Non seulement des aliments en vrac, mais également de nombreux cafés et terrasses de restaurant.


Voir aussi : Liste des diaporamas de Vienne

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Vienne — Wieden

Publié le 3 mai 2012 | Temps de lecture : 6 minutes

 
Wieden est un arrondissement rectangulaire dont la superficie n’est que de 1,8 km². Il est situé exactement au sud de la Vieille ville et à l’ouest de Landstrasse (deux arrondissements viennois nous avons visités précédemment).

La proximité du Belvédère (et, par ricochet, du Jardin botanique) compense pour le peu d’espaces verts de Wieden, soit 6,6% de la superficie de l’arrondissement (comparativement à la moyenne de 46,3% pour l’ensemble de la ville).

Les logements occupent 52,5% du territoire : une autre tranche de 15,2% est représentée par des bâtisses autres que résidentielles. La voie publique occupe le reste, soit 26% (alors que la moyenne dans l’ensemble de la ville n’est que 13,4%). C’est donc un quartier relativement densément peuplé.

La vidéo comporte trois parties.

Première partie


 
En gros, cette partie montre le pourtour de Wieden, que nous visitons dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.

D’abord, nous empruntons la rue commerciale Favoriten, qui limite l’arrondissement à l’ouest (de 0:07 à 0:52). Puis c’est le tour de quelques bâtisses situées dans le sud du quartier (de 0:53 à 1:25). De 1:26 à 2:18, ce sont principalement des ambassades le long de la rue du Prince-Eugène : cette rue sépare, à l’est, Wieden du Belvédère. Et finalement, on voit de 2:19 à 2:32 quelques immeubles au nord-est de l’arrondissement (près du Ring).

Au passage, signalons :
• de 0:28 à 0:37, l’église paroissiale Saint-François-de-Paule (construite de 1627 à 1651, restaurée en 1686),
• de 0:44 à 0:53, le Theresianum. Construit de 1687 à 1690, cet édifice austère était originellement le palais d’été des Habsbourg. On l’appelait alors « Nouveau palais de la favorite ». Légué aux Jésuites quand la famille impériale l’abandonna au profit de Schönbrunn, le Theresianum devint alors une maison d’enseignement. C’est aujourd’hui le lycée Theresianum, qui jouit d’une excellente réputation,
• de 1:04 à 1:19, l’église néo-gothique Sainte-Élizabeth, construite en 1868,
• à 2:16, l’ambassade de France (ci-dessus). Construit de 1904 à 1912, cet édifice Art nouveau est l’œuvre de Georges Chédanne, l’architecte des Galeries Lafayette à Paris, et
• à 2:24, le monument érigé en l’honneur de Charles Philippe de Schwarzenberg, commandant victorieux des troupes alliées contre Napoléon lors de la bataille de Leipzig, en 1813.

Deuxième partie


 
À l’issue de la première guerre mondiale, Vienne est confrontée à une grave pénurie de logements : 73% de la population vit alors dans de petits pavillons surpeuplés, plus ou moins salubres.

En 1919, l’administration municipale décide d’un vaste programme de logement social prévoyant le contrôle du prix des loyers, l’érection d’immenses blocs d’habitation pouvant loger jusqu’à 5 000 personnes et la construction de cités ouvrières avec jardins et ce, dans les quartiers qui entourent la Vieille ville.

Environ 60 000 nouveaux logements, jardins d’enfants, bibliothèques et cliniques médicales sont donc érigés entre 1922 et 1934. Les meilleurs architectes de la ville y travaillent. La superficie d’un logement moyen est de 33 à 45 m². Partout en Europe, on parle alors de « Vienne la Rouge », une allusion aux sympathies socialistes, sinon communistes, des dirigeants de la ville.

Le tout s’achève avec la montée du nazisme en Autriche au milieu des années 1930 et l’annexion du pays à l’Allemagne en 1938.

Quelques autres habitations à loyers modiques ont été construites depuis. On les distingue extérieurement par le refus de l’ornementation, les façades sobres, les logements fonctionnellement identiques, et la monumentalité de l’ensemble.

Cette partie de la vidéo s’achève par quelques photos d’un restaurant bohémien (de 3:08 à 3:24) et de l’hôtel dans lequel j’ai habité à Vienne (à 3:26).

Troisième partie


 
La Place Charles-VI (ou Karlsplatz) est située au nord-ouest de l’arrondissement. Entre autres, on y trouve un monument en l’honneur du compositeur Johannes Brahms (à 3:29), la sculpture « Hill Arches » (1978) d’Henry Moore (à 4:00), et la cathédrale Saint-Charles-Borromée (de 3:34 à 4:48).

Cette dernière a été créée par l’architecte Johann-Bernhard Fischer von Erlach (et complétée par son fils). Construite de 1716 à 1737, c’est (extérieurement) la plus spectaculaire église baroque de Vienne et probablement une des plus belles au monde.

Décoré de fresques de Johann-Michael Rottmayr, l’intérieur somptueux est malheureusement gâché pas des échafaudages métalliques destinés à permettre aux visiteurs d’accéder à une lucarne qui offre un panorama médiocre de la ville.

La façade est un mariage harmonieux de différents styles : un portail grec, une coupole d’influence romaine, deux colonnes qui les encadrent et qui évoquent à la fois des minarets et surtout la colonne Trajane, tandis que le toit rococo des pavillons latéraux rappelle ceux des pagodes chinoises.

Puis nous voyons successivement :
• de 5:50 à 5:56, les façades d’édifices qui font maintenant partie de l’École polytechnique de Vienne (Technische Universität Wien),
• à 5:58, une école évangélique,
• de 6:02 à 6:20, deux anciens pavillons du métro dessinés par Otto Wagner en 1898-1899 : aujourd’hui, l’un fait office de musée consacré à cet architecte tandis que l’autre est un restaurant,
• de 6:22 à 6:26, un aperçu du Musée des arts décoratifs, présentant une exposition d’Hans Makart (1840 – 1884). Immensément populaire en son temps, ce peintre autrichien a créé des œuvres archi-kitsch qui se caractérisent par la surcharge décorative, un sens de la couleur remarquable, une pâte épaisse et un rendu brouillon,
• de 6:28 à 7:49, une visite du Musée municipal (Wien Museum) qui présente l’histoire de la ville, de l’époque romaine à aujourd’hui. Signalons que de 7:36 à 7:42, il s’agit de trois toiles — Idylle (1884), Histoire (1883) et Athéna Pallas (1898) — de Gustav Klimt, et qu’à 7:50, il s’agit de la toile « La Dame en robe jaune » (1899) de Max Kurzweil,
• à 7:51, c’est la façade du Musikverein (ou Maison des amis de la Musique), édifié de 1867 à 1869, où se produit l’Orchestre philharmonique de Vienne.

La vidéo se termine par des photos prises à l’occasion d’un concert à la Cathédrale Saint-Charles-Borromée et une promenade nocturne dans les environs.


Voir aussi : Liste des diaporamas de Vienne

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Vienne — Le Belvédère

Publié le 29 mars 2012 | Temps de lecture : 6 minutes

 
L’assèchement d’un grand territoire marécageux situé près du Louvre (qui était un palais royal avant de devenir un musée) et la mise en valeur de l’ile Saint-Louis (située près de Notre-Dame de Paris) a permis à la noblesse française de bâtir à Paris un grand nombre de résidences aristocratiques agrémentées de jardins.

Une telle chose n’était pas possible à Vienne. À l’époque, cette ville était cintrée de remparts qui en limitaient l’expansion urbaine. À l’intérieur de ces fortifications, il n’y avait pas suffisamment de terrains disponibles pour aménager de grands espaces verts : dans ce que nous appelons aujourd’hui la Vieille ville, seul l’empereur disposait de jardins privés dignes de ce nom.

C’est ainsi qu’à l’extérieur de la ville, les nobles construisirent de somptueux palais au moyen desquels ils étaient libres de faire étalage de leur puissance et de leur richesse.

Mais dans les préparatifs en vue du siège imminent de Vienne par les Ottomans, il fut décidé de raser tous ces palais — il y en avait plus de 400 — qui auraient pu servir de refuges aux assiégeants.

Après la victoire décisive des armées impériales dirigées par le Prince Eugène de Savoie en 1718 à Belgrade, tous les territoires rasés à l’extérieur de Vienne devenaient propices à l’érection de nouveaux palais nobiliaires.

Un des premiers à en profiter fut le grand héros national qu’était devenu Eugène de Savoie. Ses talents de diplomate et ses victoires militaires lui avaient permis d’amasser une immense fortune.

Il acheta un vaste terrain, situé à 450m au Sud-Est des remparts, et décida de confier à l’architecte Johan-Lukas von Hildebrandt le soin d’y construire un premier palais en 1714-1716.

Aujourd’hui, ce domaine s’appelle le Belvédère, ce qui signifie « belle vue ». Et ce premier palais, situé dans la partie la moins élevée du terrain en pente douce, s’appelle pour cette raison le Belvédère inférieur. Celui-ci devait constituer sa résidence d’été.

En 1721-1723, le même architecte réalisa un deuxième palais à l’extrémité opposée — c’est-à-dire sur la partie la plus élevée du domaine — et qu’on appelle Belvédère supérieur.

À la mort du prince Eugène, décédé sans progéniture, ses possessions furent acquises par la famille impériale. Sa dépouille repose aujourd’hui dans la chapelle Tirna de la Cathédrale Saint-Étienne.

Puisqu’il est interdit de photographier à l’intérieur des palais du Belvédère, la vidéo en montre les jardins.

À 0:05, c’est l’entrée principale du domaine. Sa grille en fer forgé a été exécutée par Arnold et Konrad Küffner en 1728.


 
La façade du Belvédère supérieur (de 0:12 à 0:18) est caractérisée par un pavillon central surélevé qui s’avance vers le plan d’eau et qui abrite un vestibule et un escalier qui mènent à la Salle de marbre. On raconte que son fronton en cloche évoquerait la toiture des tentes des dignitaires ottomans dressées lors du siège de Vienne en 1683.

Les ailes en retrait conduisent à deux pavillons octogonaux (un à chaque extrémité), surmontés de coupoles en cuivre, dont on trouve les doubles aux extrémités de la façade du côté cours (0:28).

Dans cet édifice, on présente une collection d’art autrichien, du Moyen-Âge à la Première guerre mondiale. On y trouve plusieurs œuvres de Klimt, dont son très célèbre baiser.

À l’origine, tous les murs et plafonds du palais étaient recouverts de fresques ou drapés de broderies. Les caprices de la mode ont fait que ces fresques ont disparues depuis. Dans environ la moitié des salles, on les a reconstituées de manière convaincante à partir de gravures d’époque.

À 0:21, la statue est inspirée ou a servi d’inspiration aux Chevaux de Marly (exécutés entre 1743 et 1745 par Guillaume Coustou) et dont les copies sont à la Place de la Concorde à Paris (les originaux sont au Louvre).

Les sphinx (0:42) symbolisent ici l’union de la force (avec leur corps de lion) et de l’intelligence (par leur tête de femme).


 
Les jardins (de 0:41 à 2:00) ont été créés par le Bavarois Dominique Girard, élève de Le Nôtre. Ils se divisent en trois parties.

La première partie est un jardin à la française agrémenté de deux bassins circulaires décorés d’une fontaine centrale. Sur les côtés, on passe de la première partie à la deuxième partie des jardins en suivant un chemin rectiligne en pente continue. Ce n’est pas le cas au centre, où la voie est interrompue par une fontaine en cascade.

Le centre de la deuxième partie (de 1:05 à 1:16) est plus bas que ses côtés. On y trouve également deux bassins d’eau carrés décorés de fontaines. La deuxième partie est séparée de la suivante par un talus.

Sur les côtés, on accède à la troisième partie (de 1:19 à 2:00) par deux escaliers ornés de six putti chacun, représentant les mois de l’année. Au centre, une fontaine impressionnante interrompt le parcours des visiteurs.

Les quatre bosquets de cette troisième partie évoqueraient les quatre éléments. Les haies et les arbres y sont plantés en parfaite symétrie. Juste devant le Belvédère inférieur, deux fontaines (2:00) complètent les jardins.


 
Extérieurement le Belvédère inférieur (de 2:02 à 2:09, et 2:18) possède un aspect plus sobre que celui du Belvédère supérieur. Mais l’intérieur est tout aussi spectaculaire, moins baroque et plus rococo.

Au centre, la salle d’apparat est en marbre de différentes teintes. À l’ouest, le cabinet doré — dont les murs et plafond sont couverts de feuilles d’or — est peint de chinoiseries rococo.

L’orangerie (au fond, à 2:21) présente une exposition consacrée à des peintres de style Biedermeier (début du XIXe siècle).

La vidéo se termine par une vue du portail du Belvédère inférieur (2:23), de la sortie gauche des jardins (2:25 à 2:30) et de l’entrée des écuries (2:33).

Dans les écuries, le foin était déposé dans des mangeoires en forme de très gros coquillages comme les bénitiers de certaines églises baroques. Les chevaux logeaient sous des plafonds décorés de stucs rococo.

De nos jours, ce bâtiment sert à une exposition permanente consacrée exclusivement à des statues religieuses en bois polychrome et à des retables, dont certains sont des chefs-d’œuvre de virtuosité.


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Écrit par Jean-Pierre Martel