Le vin de Bordeaux, made in China

Publié le 24 octobre 2011 | Temps de lecture : 4 minutes

Alors que les ventes de vin français sont en recul à travers le monde, elles augmentent en Chine. Les ventes de bordeaux — particulièrement recherchés — y doublent à chaque année depuis cinq ans : à eux seuls, les vins de cette région représentent la moitié des vins français consommés dans ce pays.

Et comme les Chinois sont néophytes en la matière, ils sont influençables. Une campagne de publicité en faveur des vins de la vallée du Rhône a fait en sorte qu’entre janvier et septembre 2010, la Chine a soudainement importé un million de bouteilles de vins de cette région.

Quant aux grands crus, ils sont l’objet d’une frénésie spéculative ahurissante. En octobre 2010, lors d’un encan à Hong Kong, trois bouteilles de Château Lafite 1869 ont été acquises pour une somme totale dépassant le demi-million d’euros, soit 28 fois leur valeur estimée.

Mais la Chine est le royaume de la contrefaçon. Après les vêtements, les accessoires de mode, les iPhones, et bien d’autres choses, les faussaires chinois s’intéressent depuis peu au vin, plus précisément aux grands crus français. Leur marché : les nouveaux millionnaires chinois.

Ces derniers collectionnent les montres suisses (les vraies), les voitures allemandes, les pierres précieuses, les tableaux de maitres et veulent goûter à tous les plaisirs que s’offrent déjà leurs collègues occidentaux, dont celui du vin. Et comme cet intérêt est nouveau pour eux aussi, ils représentent une clientèle facile à tromper.

On estime qu’il y a un plus grand nombre de bouteilles de Château Lafite 1982 dans les caves des collectionneurs chinois qu’il s’en est produit cette année-là en France. Y aurait-il en Chine, un nouveau Jésus de Nazareth capable de multiplier miraculeuse le pain et le vin ? Il semble que oui.

Mais les sceptiques sont nombreux. Ils sont déjà à l’œuvre au Centre d’études nucléaires de Bordeaux-Gradignan, en France. Ses chercheurs ont mis au point une mesure du Césium-137 qui permet de dater le vin.

Entre 1950 et 1963, les expériences nucléaires à ciel ouvert (et la tragédie de Tchernobyl, en 1986) ont saupoudré des retombées radioactives (dont le Césium-137) de manière variable sur toute la planète. Pour chacune des régions du Monde, correspond une dose pour une année précise.

Les crus d’avant 1950 ne contiennent pas de cet isotope radioactif. Alors comment distinguer une bouteille de 1920, d’une autre de 1949 ? Par l’aspect et le goût, évidemment, mais aussi par le verre de la bouteille.

En effet, le processus de fabrication du verre a évolué avec le temps, et de manière variable selon les régions. On mesure donc les rayons X émis par la bouteille lorsque bombardée d’ions par un accélérateur de particules : cela permet de déterminer si ce rayonnement correspond à celui attendu d’une bouteille de son âge.

Malheureusement, un marché des bouteilles vides s’est développé en Chine : certains restaurants de Pékin sont prêts à payer jusqu’à 350 euros pour une bouteille vide d’un grand cru français.

Aussi les producteurs eux-mêmes s’arment-ils contre les faussaires. Ils se voient proposer des dispositifs sophistiqués, encore peu utilisés pour l’instant, qui permettent d’authentifier le vin de manière très précise. L’ultime espoir des producteurs, c’est que le système qu’ils adopteront ne porte pas l’étiquette « Made in… ».

Références :
Lebœuf M, À la conquête des palais chinois, La Revue, 2011, 10; 92-3.
Contrefacons et vols de vins en Chine
Cabibbo H, In vino veritas, La Revue, 2011, 16; 115-6.


Note : Le billet ci-dessus est le 500e texte publié sur ce blogue.

2 commentaires

| Fait divers | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Les violeuses du Zimbabwe

Publié le 18 octobre 2011 | Temps de lecture : 2 minutes

Le Zimbabwe est un pays voisin de l’Afrique du Sud, peuplé de douze millions d’habitants. Gweru est une ville d’environ 150,000 habitants située au centre du pays. Dans cette ville, il y a quelques jours, un piéton était tué par une voiture dans laquelle se trouvaient trois femmes dans la vingtaine, en plus du conducteur.

Alors qu’ils enquêtaient sur les lieux de l’accident, les policiers se firent demander la permission de retirer un paquet resté dans le coffre de la voiture, permission qui fut accordée. Toutefois, les policiers ont été intrigués lorsqu’ils réalisèrent que le paquet en question contenait une trentaine de condoms ayant été utilisés.

Les suspectes expliquèrent qu’elles étaient des prostituées et que, débordées d’ouvrage, qu’elles n’avaient pas eu le temps de jeter les condoms utilisés par leurs clients.

Leur arrestation est le premier développement sérieux dans une mystérieuse histoire de viols perpétrés dans ce pays par un groupe de deux à quatre femmes depuis deux ans. Le nombre de leurs victimes serait compris entre quelques dizaines et un peu plus d’une centaine d’hommes.

Celles-ci visitaient des clubs de nuit à la recherche d’un piéton à qui elles offraient de le reconduire chez lui à la fin de la soirée. Dans d’autres cas, il s’agissait de pouceurs (ou auto-stoppeurs) rencontrés le long d’autoroutes. Parfois le conducteur était un homme mais habituellement, c’était une des femmes.

Au cours du trajet, le passager était drogué de force (à la pointe d’un révolver, selon certains journaux) puis incité à des activités sexuelles à l’issue desquelles le condom contenant son sperme était recueilli.

Dans tous les cas, les hommes étaient dépouillés de leurs biens et abandonnés le long de la route. À une occasion, la séquestration de la victime a durée cinq jours.

On ignore les raisons de cette collecte inusitée.

Références :
3 Zimbabwean Ladies Arrested For Desecrating 124 Men In 11 Days
Zimbabwe: Women Rapists Terrorise Men
Zimbabwean women in court over sex attacks on hitchhikers

Paru depuis : Trois femmes armées violent un homme et s’enfuient avec son sperme dans une glacière (2015-05-07)

7 commentaires

| Fait divers | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le système d’aqueduc du Vieux Montréal

Publié le 16 septembre 2011 | Temps de lecture : 2 minutes

Question : Dans quel matériau étaient faits les tuyaux qui originellement acheminant l’eau sous le pavé des rues du Vieux Montréal ?
a) en béton
b) en cuivre
c) en plomb
d) en bois
e) en polychlorure de vinyle

Mario Vallée est un chauffeur de taxi. Parmi les nombreux métiers qu’il a exercés, M. Vallée a travaillé dans l’industrie de la construction, notamment dans le Vieux-Montréal où il a contribué à la réfection de la chaussée devant le marché Bonsecours.

Hier après-midi, en me conduisant au travail, M. Vallée m’apprenait que le système d’aqueduc du Vieux-Montréal a déjà été en bois. Si vous avez choisi la bonne réponse, bravo !

Mais si vous êtes tout aussi étonnés que je l’ai été d’apprendre cela, vous n’êtes pas au bout de vos surprises car plus précisément, ces tuyaux étaient des troncs d’arbre évidés, vissés les uns au bout des autres.

Ayant été bucheron, M. Vallée peut reconnaître l’essence de n’importe quel tronc d’arbre du Québec. Or, il est catégorique : ce sont des troncs de tremble.

Quelques troncs portent encore leur écorce, intacte. Les autres ont été enfouis peu après avoir été écorcés puisque leur bois n’a pas eu le temps de s’oxyder et conséquemment, d’adopter une teinte grisâtre.

Contrairement au bois des épaves qui est digéré par les bactéries marines et qui disparait en quelques décennies, le bois des anciens aqueducs a été protégé par le chlore ajouté à l’eau potable.

Sur le même sujet :
Histoire de l’aqueduc de Montréal
Un égout de 145 ans remplacé

Compléments de lecture :
Les cimetières anciens de Montréal — 1re partie
Les cimetières anciens de Montréal — suite et fin

3 commentaires

| Fait divers | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le combat environnemental de Donald Trump

Publié le 15 septembre 2011 | Temps de lecture : 3 minutes
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Présentation

Donald Trump est un milliardaire américain de l’immobilier, né à New York en 1946.

Parmi ses immeubles les plus célèbres, on peut citer notamment la Trump Tower (qu’il a fait construire en 1983 dans sa ville natale), le Trump Taj Mahal (Atlantic City, 1990), le Trump Palace Condominiums (New York, 1991), la Trump World Tower (New York, 2001), le Trump Las Vegas (2008), la Trump Tower (Chicago, 2009).

Sous son nom, toute une série de produits de luxe — plutôt vulgaires à mon avis — sont offerts aux nouveaux riches qui veulent lui ressembler.

Le golf

Créé au XIIIe siècle aux Pays-Bas, ce sport s’est codifié en Écosse en 1754 et s’est rependu à travers le monde grâce au soutien des marchands écossais qui firent fortune aux quatre coins de l’empire britannique.

Le plus récent projet de Donald Trump est de construire en Écosse — où est née sa mère — le plus grand terrain de golf du globe, au cout de 1,2 milliard$. En plus du terrain de golf, le projet comprend un complexe hôtelier, un centre commercial et un village de résidences en multipropriété.

Le milliardaire est demeuré inébranlable dans sa détermination, face à l’opposition des résidents locaux, des élus municipaux et des groupes environnementaux, inquiets des tonnes d’herbicides qu’il faudra utiliser annuellement pour obtenir un gazon dépourvu d’imperfection.

Mais ce qui a irrité au plus haut point M. Trump, c’est l’intention du gouvernement écossais de construire en mer du Nord un parc de onze éoliennes visibles de son terrain de golf.

Dans une lettre adressée directement au Premier ministre écossais, notre milliardaire qualifie de « disastrous and environmentally irresponsible » le projet gouvernemental, s’inquiétant du bruit que les turbines pourraient créer sous l’eau, ce qui pourrait gêner la communication entre les baleines de la Mer du Nord…

Le quart du potentiel électrique d’origine éolienne de toute l’Europe se trouve le long des côtes venteuses d’Écosse. Malgré les menaces du milliardaire américain, le gouvernement écossais s’est montré inébranlable dans sa détermination d’installer des milliers de turbines en Mer du Nord.

Références :
Donald Trump Angry Over Offshore Wind Farms Near Scotland Golf Course
Donald Trump’s plea to Alex Salmond over ‘ugly’ wind farm
Donald Trump’s £1bn Scottish golf course project faces mass protest
Golf
Trump to build ‘world’s greatest golf course’

Paru depuis : Donald Trump accuses Alex Salmond of wanting to destroy Scottish coast (2012-02-09)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm

Laissez un commentaire »

| Fait divers | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Qui brule les belles berlines berlinoises ?

Publié le 27 août 2011 | Temps de lecture : 5 minutes

 
Les automobilistes montréalais ont certainement bien des raisons de se plaindre : du cout de l’essence, des viaducs qui s’effondrent, des nids-de-poule au printemps, des élus municipaux hostiles à la circulation automobile, etc.

Mais toutes ces raisons sont presque rien en comparaison avec le traitement que doivent subir de nombreux automobilistes à Berlin : un groupe radical y brule leurs voitures.

Tôt hier, une Mercedes stationnée dans le quartier chic de Shöneberg était la proie des flammes. Peu de temps après, une Audi stationnée quelques rues plus loin subissait le même sort. Cela porte à 372 le nombre de voitures incendiées depuis le début de cette année dans la capitale allemande. On s’approche donc du record établi en 2009, soit 401 automobiles incendiées. Au total, c’est plus d’un millier de voitures brulées à Berlin depuis quelques années. Cela représente des dommages de plusieurs dizaines de millions d’euros.

Jusqu’ici la police a appréhendé treize suspects, sans toutefois porter d’accusation. L’impunité des coupables vient de leur façon de procéder. Ils utilisent des allume-feux pour charbon de bois qu’ils placent sous les pneus de l’automobile. Lorsque finalement le véhicule prend en feu, l’incendiaire est déjà rendu loin.

Puisque des élections municipales et régionales se tiennent le mois prochain, cette question est sur toutes les lèvres. D’autant plus qu’il y a risque de contagion ; mercredi matin, des incendiaires se sont attaqué à quatre voitures à Düsseldorf tandis que des attaques similaires se sont produites plus tôt cette année à Hambourg.

Fils de l’ex-président d’un groupe de députés au parlement fédéral allemand, Matthias Filbinger est un nouveau candidat à la Chambre des représentants de Berlin. Il se présente sous la bannière du parti de la Chancelière allemande. Il a promis de mettre sur pied des milices auxquelles participeraient un millier de citoyens équipés de matraques et de menottes.

Dans cette ville au passé turbulent, une telle suggestion a inquiété plusieurs personnes et a fait bondir le président du syndicat des policiers allemands. Celui-ci a déclaré : « Les groupes d’autodéfense représentent un danger de débordement. Les chasseurs de primes, c’est bon pour les films de cowboys. »

Pressée par les dirigeants du pays, la police berlinoise a promis de consacrer un bataillon de cinq cents policiers à cette affaire, mettant même un hélicoptère à leur disposition.

Ce qui nuit à cette enquête, c’est le mutisme des incendiaires. Pas de demande de rançon. Pas de communiqué où ils s’attribueraient le mérite de leurs actes. Pas de message politique. Bref, le silence complet.

On se perd donc en conjectures. Puisque la grande majorité des voitures incendiées étaient des berlines de luxe, on suppose que c’est l’œuvre de groupes gauchisants opposés à l’embourgeoisement de la ville. Une porte-parole de la police a émis l’hypothèse que les coupables pourraient venir du quartier de Friedrichshain-Kreuzberg, un bastion de la gauche radicale allemande.

C’est précisément là que j’habitais en 2005, lors de mon voyage à Berlin. Il s’agit d’un quartier paisible et charmant où se concentre la minorité turcophone (et donc musulmane) de Berlin.

Alors que les autorités privilégient la piste des « Robins des Voies », j’ai toutefois une autre hypothèse. Elle vaut ce qu’elle vaut, surtout de la part de quelqu’un qui habite à l’autre bout du monde.

Pourquoi ne serait-ce pas l’œuvre d’écologistes radicaux ? Les Verts ont une longue tradition d’activisme, de désobéissance civile et de gestes d’éclat. Qu’est-ce qui devrait leur faire craindre de s’adonner à un terrorisme bon chic, bon genre ? En effet, on ne tue personne et on sauve la planète.

Puisque les voitures de luxe sont généralement lourdes, elles sont donc plus énergivores que les autres véhicules de taille similaire. De plus, en évitant de cibler les voitures d’ouvriers, on évite de s’aliéner le travailleur moyen.

Il est probable que les victimes s’achèteront un autre véhicule pour remplacer celui incendié. La majorité des voitures de luxe étant allemandes, en brulant ces voitures, on stimule l’économie du pays et on donne du travail aux ouvriers. Si on ne craint pas le cynisme, on pourrait même dire que c’est un geste patriotique…

Puisque nous vivons à une époque où les plus grands bandits portent le veston et la cravate, et où ceux qui ont bousillé l’économie occidentale refusent d’en payer le prix, en ciblant les voitures de luxe, on ferait ainsi une pierre deux coups.

C’est donc une histoire à suivre…

Références :
Berlin’s burning cars a hot topic in forthcoming elections
Carte géographique des incendies (jusqu’en octobre 2010)
Germany’s Capital Burns Bright, and Without Explanation
Matthias Filbinger

Détails techniques de la photo : Panasonic GF1, objectif Lumix 20mm f/1,7 — 1/1250 sec. — F/2,0 — ISO 125 — 20 mm

Laissez un commentaire »

| Fait divers | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


L’Inde poursuit Monsanto pour biopiraterie

Publié le 17 août 2011 | Temps de lecture : 2 minutes

En décembre 2002, l’Inde s’est doté d’une législation destinée à protéger la biodiversité du pays. Il y est interdit de breveter une espèce végétale rare ou menacée d’extinction ou lorsque ce brevet est préjudiciable au mode de vie traditionnelle de sa population ou lorsqu’il risque de créer des impacts environnementaux incontrôlables ou de porter atteinte à la diversité biologique du pays.

À cette fin, la loi indienne prévoit qu’on ne peut mettre au point une plante brevetée sans en avoir obtenu l’autorisation au préalable. De plus, les agriculteurs doivent notamment être consultés afin de négocier une éventuelle participation aux bénéfices tirés de l’exploitation commerciale d’une plante brevetée.

L’adoption de cette loi faisait suite aux violentes émeutes des paysans du nord du pays qui protestaient en 1997 contre le brevetage, par le semencier américain RiceTec, d’une variété de riz basmati appelée ‘kasmati’.

L’Inde — qui abrite 7,8% des espèces animales et végétales de la planète — compte 2 500 variétés d’aubergines. Une dizaine de ces variétés ont servi à créer une première aubergine génétiquement modifiée. Avec l’appui d’USAID (l’agence américaine de développement), Monsanto, Mahyco (une compagnie indienne dont Monsanto possède 26% des actions) et plusieurs universités indiennes s’étaient associées pour « découvrir » cette nouvelle aubergine.

Toutefois, parce que ces promoteurs n’ont pas respecté les exigences de la loi, l’Autorité indienne de la biodiversité a annoncé le 11 août son intention de poursuivre Monsanto pour biopiraterie, une infraction passible de trois années d’emprisonnement.

Références :
Biological Diversity Rules, 2004
Monsanto poursuivi pour « biopiraterie » par l’Inde

Laissez un commentaire »

| Fait divers, Science | Mots-clés : , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Vague de chaleur en Oklahoma et au Texas

Publié le 9 août 2011 | Temps de lecture : 1 minute
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

L’Oklahoma est un État du centre-sud des États-Unis. Le mois dernier, la température maximale moyenne fut de 31,6 degrés Celsius (soit 88,9 degrés Fahrenheit), un record historique pour un état américain.

La ville de Dallas, au Texas, en est à sa 38e journée consécutive où il a fait un maximum supérieur à 37,8 degrés Celsius (100 degrés Fahrenheit). Elle se rapproche donc de son record de 42 jours consécutifs. Durant onze jours consécutifs, le mercure a même atteint 40,6 degrés Celsius (105 degrés Fahrenheit).

Dans cet état, les mois de juin et juillet ont été les plus chauds depuis 1895. Les trois quarts du Texas souffrent d’une sécheresse qualifiée d’exceptionnelle par l’organisme américain de surveillance climatologique.

Aux États-Unis, des sommets de température ont été atteints dans 2,755 villes en juillet et 1,042 autres sommets de température ont été atteints au cours des six premiers jours de ce mois-ci.

Référence :
Brutal heat still grips south-central U.S.

Détails techniques de la photo : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm — 1/250 sec. — F/5,0 — ISO 100 — 14 mm

Laissez un commentaire »

| Fait divers | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Plus de millionnaires qu’avant la crise

Publié le 25 juin 2011 | Temps de lecture : 2 minutes

Selon une étude de Merrill Lynch Wealth Management et le groupe français de conseil Capgemini, il y avait 10,9 millions de millionnaires à travers le monde en 2010 soit d’avantage que les 10,1 millions dénombrés en 2007, avant la crise financière.

Ce nombre concernent les personnes qui disposent d’un patrimoine financier de plus d’un million de dollars américains, en excluant la valeur de leur résidence principale, leurs biens durables et leurs collections. Au total, ils possèdent 42 700 milliards$, soit une moyenne 3,9 millions$ par millionnaire.

La région de l’Amérique du Nord en compte le plus, soit 3,4 millions de personnes (8,6% de plus que l’an dernier), suivie de l’Asie-Pacifique (3,3 millions, +10%) et l’Europe (3,1 millions, +6%).

Six des dix économies où le nombre de millionnaires a le plus augmenté se trouvent en Asie ; c’est la région où on retrouve le plus de jeunes millionnaires, soit 3% âgés de moins de trente ans. Ailleurs, cette proportion est de 2% ou moins.

Par pays, le « palmarès » reste dominé par les États-Unis (3,1 millions de personnes), le Japon (1,7 millions) et l’Allemagne (0,9 million). Ces trois pays comptent plus de la moitié des millionnaires du monde.

En quatrième place, la Chine poursuit sa progression soutenue (+12 %, à 535 000). Suivent le Royaume-Uni, la France (+3,4% à 396 200 millionnaires) et le Canada (avec 282 000 millionnaires).

Le rapport révèle également que 27% de ces personnes étaient des femmes, contre 24% en 2009.

Références :
Il n’y a jamais eu autant de millionnaires dans le monde qu’en 2010
Plus de millionnaires que jamais dans le monde
En 2010, l’Asie a compté plus de millionnaires que l’Europe

Laissez un commentaire »

| Fait divers | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Jeux forcés en Chine

Publié le 26 mai 2011 | Temps de lecture : 2 minutes
© 2004 — Blizzard Entertainment

Les « travaux forcés » sont une peine de détention assortie de travail obligatoire. Dans l’échelle des condamnations en France, c’était la plus lourde condamnation infligée par les tribunaux après la peine de mort : elle fut supprimée dans ce pays en 1960.

Elle se pratique encore en Chine. C’est ainsi, par exemple, que les bagnards doivent y creuser des galeries minières, tailler des baguettes de bois (dont on se sert pour manger), ou travailler sur les chaines de montage automobile. La rémunération de ces prisonniers est confisquée par les autorités et sert à financer partiellement le système carcéral.

Mais le travail forcé n’empêche pas le prisonnier de songer aux moyens de s’évader, ni d’envisager d’autres méfaits à commettre.

Pour occuper les esprits rebelles, les autorités du bagne de Jixi (dans l’extrême Nord-Est de la Chine) ont créé la notion de « jeux forcés » : au lieu de travailler dans les mines de charbon particulièrement dangereuses de la région, les prisonniers doivent occuper leur temps à des jeux vidéo en ligne comme World of WarCraft : ils y sont forcés douze heures par jour (en réalité, jusqu’à épuisement).

Les crédits accumulés par les prisonniers sont vendus sur l’Internet puisque cet argent virtuel est souvent l’unique moyen de progresser dans ces jeux.

Selon un ex détenu dont les propos étaient rapportés hier par le journal britannique The Guardian, le jeu forcé rapporterait plusieurs centaines de dollars quotidiennement à la prison, soit davantage que les travaux forcés conventionnels qui eux, sont assez mal rémunérés.

Référence :
China used prisoners in lucrative internet gaming work
Jixi
Travaux forcés
World of Warcraft

Laissez un commentaire »

| Fait divers | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


WKS vs DSK

Publié le 25 mai 2011 | Temps de lecture : 6 minutes

Préambule

Les juges siégeant aux tribunaux américains de première instance sont des avocats choisis au suffrage universel. Ils sont élus à la suite de campagnes électorales dans les journaux et à la télévision.

La seule chose qui les distingue des politiciens, c’est que leurs messages électoraux sont régis par les règles d’éthique de leur corporation professionnelle. Donc pas de campagne calomnieuse envers les autres candidats.

Le système judiciaire américain remonte à l’époque coloniale. Les colons y pratiquaient une justice expéditive et sommaire ; par exemple, un Noir accusé d’avoir volé une montre appartenant à un Blanc était pendu sans procès.

Lorsqu’on a voulu constituer un état de droit aux États-Unis, les citoyens s’opposaient à l’idée de céder cette justice populaire au profit d’un gouvernement local ou fédéral. En effet, la méfiance des citoyens à l’égard de l’État est profondément ancrée dans les valeurs américaines. Le compromis fut donc que les citoyens éliraient leurs juges locaux. Cela est encore vrai aujourd’hui.

L’affaire Kennedy-Smith

Je prenais mes vacances annuelles en Floride en 1991 alors qu’une affaire de mœurs y passionna l’opinion publique.

Un lundi matin, une jeune secrétaire de 29 ans et mère monoparentale d’une fillette de deux ans, se présente au travail l’air abattu. Ses camarades s’informent de son état. La jeune femme est au bord des larmes mais refuse de révéler les raisons de son état.

Après beaucoup d’insistance, elle fini par avouer avoir été victime d’un viol durant la fin de semaine, à la luxueuse résidence du sénateur Edward Kennedy à Palm Beach, en Floride.

Ses collègues sont scandalisés et l’invitent à passer outre ses réticences à porter plainte contre un membre de l’influente et riche famille Kennedy. Elle finit donc par accuser William Kennedy-Smith, un neveu de 31 ans du sénateur Kennedy, lui-même frère de l’ex Président des Etats-Unis, John-F. Kennedy.

Ils s’étaient rencontrés le vendredi après-midi précédant dans un bar de Palm Beach. Ils s’étaient plus. Le jeune homme l’avait invitée à une soirée donnée le lendemain soir chez son oncle.

Comme d’habitude, la soirée de sénateur avait été très « spéciale ». Selon la rumeur, le sénateur y était apparu ivre, en sous-vêtements, devant ses invités.

William et sa compagne avaient décidé de se promener le long de la mer. Dans la pénombre de la nuit, ils s’étaient embrassés, allongés sur la plage. Mais lorsque le jeune homme était devenu trop entreprenant, la jeune fille avait refusé ses avances. Mais le jeune homme avait passé outre le refus de sa compagne et, emporté par sa libido, l’aurait violée.

Toute la Floride était révoltée contre le sans-gêne des Kennedy, ces Papistes — c’est ainsi que les Protestants surnomment les Catholiques — qui se croient tout permis. Lorsque le procès débute, les lignes ouvertes des radios, les lettres des lecteurs aux quotidiens et l’ensemble de la presse, sont hostiles à l’égard du mode de vie décadent de la famille Kennedy.

Celle-ci avait recouru aux services d’un important cabinet d’avocats et avaient décidé d’assumer les coûts juridiques de la défense de William (qui n’en avait pas les moyens).

Après plusieurs jours de battage médiatique, le jeune Kennedy était finalement apparu en public afin de répondre aux questions des journalistes. Revêtu sobrement d’un complet « bas de gamme », d’une chemise blanche et d’une cravate très ordinaire, il avait répondu timidement et avec candeur aux questions agressives des journalistes.

Puis les journalistes avaient interrogé ceux qui l’avaient connu à l’université et qui, unanimement, louaient sa gentillesse et la douceur de son caractère. Puis on apprenait qu’il appartenait à une branche pauvre de la famille. Bref, l’accusé était un garçon besogneux, honnête et sympathique.

D’autre part, la rumeur voulant que la victime soit une secrétaire respectable et une bonne mère de famille s’avéra non fondée. Les témoignages entendus lors du procès révélèrent que la jeune femme était une cocaïnomane qui négligeait son enfant. De plus, on apprit qu’avant même la soirée chez les Kennedy, la jeune femme avait confié à sa meilleure amie qu’elle avait une occasion en or de se faire de l’argent et qu’elle ne manquerait pas l’occasion de s’enrichir aux dépends de ses hôtes.

Bref, lorsque le juge rendit sa sentence, il était clair pour tout le monde que William Kennedy-Smith avait été victime d’une tentative d’escroquerie. Le jugement du magistrat alla dans le sens de l’opinion publique.

L’affaire Dominique Strauss-Kahn

D’après la jurisprudence américaine, il n’y a pas de relation sexuelle sans pénétration. C’est ce qui avait permis à l’ex Président Bill Clinton d’affirmer publiquement qu’il n’avait pas eu de relation sexuelle avec Monica Lewinsky. Or peut-il y avoir viol sans relation sexuelle ?

Toutefois, si l’accusation en est une de tentative de viol, cela est différent.

La plaignante — une jeune mère analphabète de religion musulmane — est sans aucun doute l’objet de nombreux tiraillements. Il faut savoir que les femmes musulmanes sont soumises à un code d’honneur particulièrement exigeant. Dans le cas d’une tentative de viol, on l’estime la victime « souillée », ce qui lui vaut l’ostracisme d’une partie de sa communauté. Donc avant même l’ouverture du procès, elle est punie d’avoir portée plainte. De plus, l’honneur de la famille est entaché.

À cette étape-ci de l’affaire, je suis enclin à croire la plaignante. Mais on peut imaginer les pressions qui s’exerceront sur elle, en particulier de la part de ses proches.

Je m’attends donc à plein de rebondissements puisque c’est devant l’opinion publique locale — celle qui pourrait avoir à réélire le juge — que tout se jouera. Il s’agira donc autant d’un procès que d’une campagne de relation publique. C’est dans ce sens que l’Affaire DSK pourrait bien ressembler à l’affaire WKS.

Références :
Claim of Rape at Kennedy Home Draws Media Swarm
Rape Charge Urged Against Kennedy Kin

À lire absolument sur le sujet :
DSK/Sinclair: une leçon d’amour

Laissez un commentaire »

| Fait divers | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel