Peut-on sauver la planète sans rien sacrifier ?

Publié le 26 octobre 2021 | Temps de lecture : 4 minutes

Il y a bien des années, la chanteuse britannique Petula Clark chantait son grand succès ‘Tout le monde veut aller au Ciel, mais personne ne veut mourir’.

C’est là le nœud de la crise environnementale.

On connait les coupables; ce sont les autres.

Le piéton blâme l’automobiliste quand ce dernier achète un lourd véhicule utilitaire.

Celui qui choisit de s’installer à la campagne pour y élever sa famille est blâmé pour les longs trajets en auto qu’il effectue pour aller et revenir du travail.

Les agriculteurs blâment les citoyens urbanisés pour leur entêtement à manger hors saison des fruits et des légumes produits à l’autre bout du monde.

Le vieillard blâme la manie des jeunes de renouveler trop fréquemment leur garde-robe et leur gamme de produits électroniques (téléphones, tablettes et ordinateurs).

En contrepartie, les jeunes blâment les retraités pour les voyages qu’ils effectuent à l’Étranger, notamment afin de séjourner dans leur résidence secondaire pendant de longs mois.

Et personne ne veut transformer son mode de vie.

Pour sauver la planète, c’est simple; il faudrait (idéalement) cesser de consommer. Sinon, consommer préférablement des produits biodégradables.

Il faudrait se nourrir d’aliments de base produits dans son potager ou, à défaut, chez le producteur le plus près.

Il faudrait acheter un nouveau vêtement seulement lorsque celui qu’on porte est usé à la corde. Et en choisir un fabriqué avec des fibres naturelles.

Il faut laisser sur le bord de la rue ou donner à des organismes de charité les objets encore fonctionnels qui peuvent être utiles à d’autres.

Les magasins d’objets d’occasion devraient être fréquentés par tout le monde. Et non seulement s’adresser aux nécessiteux.

Il faudrait effectuer ses achats localement. Oui, on pourrait acheter en ligne. Mais pour des objets produits à proximité, et vendus par une boutique d’ici plutôt que d’ailleurs.

Il faut accepter de payer un peu plus cher pour des biens de qualité. Par exemple, éviter l’achat de ce sofa pas cher dont le faux cuir se fendillera dans deux ans et qu’on devra alors jeter.

Il faudrait travailler près de son domicile. Si on obtient un emploi dans une ville éloignée, il faudrait y déménager. Et non réclamer la construction d’une route plus rapide pour s’y rendre plus vite.

Il faudrait éviter d’acheter la nouvelle version d’un logiciel si cette version ne fonctionne que sous un système d’exploitation incompatible avec son ordinateur actuel.

Il faudrait accepter comment Dieu (ou la Nature) nous a créé plutôt vouloir nous conformer, par des moyens cosmétiques ou chirurgicaux, aux canons de beauté qu’on veut nous imposer.

Il faudrait que l’urbanisme des villes d’Amérique du Nord ressemble à celui des villes anciennes d’Europe, avec leur multitude de commerces de proximité, plutôt que d’être obligé de prendre la voiture pour acheter un litre de lait.

Il faudrait limiter la croissance de la population mondiale. Paradoxalement, il faudrait augmenter la densité urbaine puisqu’un réseau de transport en commun efficace n’est rentable que lorsqu’on atteint une certaine densité de population.

Il faudrait que le raccord d’une nouvelle maison au réseau municipal d’égouts et d’eau potable soit à la charge de son propriétaire et non à la charge des autres citoyens. Et ce, afin de lutter contre l’étalement urbain.

Il faudrait éviter de faire la guerre sauf pour se défendre d’envahisseurs ou pour protéger un ordre mondial gravement menacé.

Bref, pour sauver la planète, il faudrait vivre différemment.

Et si nous vivions différemment, une bonne partie de l’économie mondiale s’effondrerait parce reposant sur une consommation effrénée destinée à combler des besoins artificiels.

Sommes-nous prêts à en payer le prix ?

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Santé Canada = Pesticides Canada

Publié le 30 juillet 2021 | Temps de lecture : 7 minutes

Introduction

La semaine dernière, à la demande de Bayer/Monsanto, Ottawa annonçait son intention de tripler la teneur maximale de glyphosate autorisée dans le blé. Cela correspond à 150 fois la limite permise à l’époque où ce défoliant était mis en marché.

Mais on n’arrête pas le progrès. Or pour le gouvernement canadien, le progrès, c’est toujours plus de pesticides dans notre diète. En fait, il suffirait d’ajouter des protéines et quelques vitamines au RoundUp™ pour en faire un aliment complet, semble-t-il…

Le progrès étant toujours en marche, c’est maintenant au tour du géant des pesticides Syngenta et des cultivateurs de Colombie-Britannique (par l’intermédiaire d’Agriculture Canada) de faire connaitre leur volonté de faire hausser les normes élastiques de Santé Canada au sujet des framboises et des gros bleuets dits ‘sauvages’.

Les petits fruits, le régal des ravageurs

Les petits fruits sont principalement composés d’eau et de glucides. Ils sont aimés des oiseaux frugivores, des mammifères, des insectes, et d’innombrables microorganismes.

Et pour protéger les récoltes de la convoitise de ces deux dernières catégories de ravageurs, les cultivateurs utilisent des pesticides. De plus en plus de pesticides.

Chaque printemps, The Environmental Working Group publie sa liste des 46 fruits et légumes les plus contaminés par des pesticides. Cette année, les bleuets sont au 16e rang (en hausse d’un rang en comparaison avec l’an dernier) et les framboises au 22e rang (inchangé).

Précisons que dans le cas des bleuets, il s’agit des gros bleuets comme ceux cultivés en Colombie-Britannique, et non des petits bleuets ‘sauvages’ du Québec et du Nouveau-Brunswick.

Une consultation bidon

Contrairement à la consultation relative à la hausse des taux limites pour le glyphosate, Santé Canada a maintenus secrets les motifs invoqués par Syngenta et les producteurs de Colombie-Britannique pour justifier leur demande de tripler la limite maximale permise du métalaxyl (un fongicide) et du sulfaxaflore (un insecticide).

Il est donc impossible de réfuter les arguments des demandeurs puisqu’ils nous sont inconnus.

De plus, il faut savoir que contrairement aux exigences imposées à l’industrie pharmaceutique à la suite du scandale du thalidomide, l’industrie agrochimique n’est pas tenue de révéler toutes les études de toxicité en sa possession. Un producteur de pesticide est libre de maintenir secrètes les études qui ne lui conviennent pas.

Puisque ces études ont été financées par l’industrie, celle-ci estime qu’elle en est propriétaire et interdit à Santé Canada d’en révéler le contenu tout en l’invitant à se baser sur elles pour prendre ses décisions.

C’est donc à dire à quel point il est presque impossible de lutter contre un adversaire aussi insaisissable que l’industrie agrochimique.

Dans le cas du RoundUp™, on sait que dès le départ, Santé Canada a accepté le principe proposé par Mosanto selon lequel tout ingrédient du produit qui n’est doué de propriétés défoliantes est présumé inoffensif.

On ne sait donc rien de la toxicité des produits extrêmement chimiques qui accompagnent le glyphosate dans la recette du RoundUp™ et il y a lieu de croire que c’est la même chose pour les produits impliqués ici.

La ministre de l’Agriculture du Canada et le premier ministre ont fait savoir qu’ils jugent important d’obtenir l’avis du public, mais qu’en bout de compte, la décision d’Ottawa serait basée ‘sur la science’.

On sait d’avance que les citoyens qui participeront à cette consultation seront presque unanimement opposés à ce qu’on augmente la quantité de produits chimiques dans leur diète, mais que leurs arguments seront jugés irrationnels.

Par opposition, ce que les mandarins de Santé Canada appellent ‘la science’, ce seront l’ensemble des études secrètes soumises par l’industrie.

Conclusion

Dans les pays qui se prétendent démocratiques, on devrait s’attendre à ce que le peuple soit souverain.

Malheureusement, dans le cas des résidus de pesticides dans notre diète, nous ne sommes pas libres de décider de notre niveau d’exposition à ces produits chimiques.

La volonté (en théorie absolue) du peuple est soumise au tribunal de hauts fonctionnaires de Santé Canada qui s’érigent en juges paternalistes de ce qui est bien pour nous.

Cette infantilisation du peuple découle de la conception de l’État que se font les mandarins de la fonction publique fédérale.

Dans tous les ministères fédéraux à vocation économique — y compris ceux qui ont une incidence indirecte à ce sujet comme Santé Canada — ces mandarins se conçoivent comme les gestionnaires suprêmes du marché intérieur canadien.

En effet, l’idéologie néolibérale a perverti les démocraties parlementaires en faisant en sorte que l’État n’est plus l’instrument de la souveraineté du peuple, mais une entreprise de services dont les contribuables sont de simples clients.

Même en élisant un autre gouvernement, cela ne changerait rien. Au Canada, n’importe quel gouvernement constitue la façade ministérielle d’une machine étatique animée par sa propre conception de l’État.

Dans un pays qui possède une longue tradition constitutionnelle, le rapport entre le pouvoir judiciaire, le pouvoir politique et celui détenu dans les faits par les mandarins de la fonction publique est presque immuable.

Cela est une protection contre les dérives autoritaires d’un chef d’État. Par contre, le pouvoir du peuple demeure celui qu’il était au XIXe siècle; celui de choisir périodiquement ses dirigeants politiques à la suite de quoi il doit assumer passivement les conséquences, heureuses ou malheureuses, de ce choix.

La seule manière d’établir un assujettissement permanent du pouvoir politique à la volonté populaire, c’est en faisant table rase des vieilles démocraties parlementaires héritées du XIXe siècle et de créer un nouvel État construit sur des bases nouvelles.

C’est ce que permet l’indépendance du Québec. Celui-ci n’est rien d’autre qu’une occasion de nous affranchir de l’État pétrolier canadien et d’ériger un État digne du XXIe siècle; écologique, juste, laïque, républicain, et voué au bonheur du peuple.

Références :
Encore et toujours plus de glyphosate
La façade ministérielle de l’État canadien
Le thalidomide et le MER/29
Les céréales canadiennes contaminées au glyphosate
Pesticides dans les petits fruits : l’identité des demandeurs dévoilée
Pesticides : Ottawa veut permettre plus de résidus dans les bleuets sauvages
Shopper’s Guide to Pesticides in Produce™

Parus depuis :
Santé Canada envoie 229 pages blanches en réponse à une demande d’accès à l’information (2022-10-24)
Ottawa s’associe au lobby agrochimique en pleine réforme controversée (2023-05-03)
Pesticides : démission « révélatrice » d’un scientifique nommé par Ottawa (2021-07-18)
« Tiger Team » : quand fonctionnaires et lobbyistes coopèrent dans l’ombre (2023-09-26)

Postscriptum du 5 aout 2021 : À la suite du tollé provoqué par cette annonce, le gouvernement canadien a renoncé pour l’instant à toute hausse de pesticides avant une revue complète du processus décisionnel à ce sujet.

Référence :
Ottawa suspend tous les projets de hausse des limites de pesticides dans les aliments

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les légumineuses canadiennes, elles aussi, empoisonnées au glyphosate

Publié le 29 juillet 2021 | Temps de lecture : 2 minutes

Il y a deux ans, lorsque j’ai appris que le blé canadien était tué au glyphosate avant d’être récolté — une pratique agricole non autorisée mais sur laquelle le gouvernement canadien ferme les yeux — ma réaction avait été de purger mon garde-manger de toutes les pâtes et les céréales qui s’y trouvaient et de les remplacer par des produits bios.

La semaine dernière, à la demande de Mosanto/Bayer, Santé Canada annonçait son intention de hausser les teneurs permises de glyphosate dans les céréales et les légumineuses vendues au pays.

Doit-on comprendre qu’au Canada, on empoisonne également les légumineuses au défoliant afin de simplifier leur récolte ?

Pour en avoir le cœur net, j’ai tenté de faire germer quelques-uns des pois chiches dont je me sers pour fabriquer mon houmous maison.

Ceux-ci, au lieu de germer, ont simplement pourri. Or des graines incapables de germer, ce sont des graines mortes.

Comme je l’ai fait il y a deux ans pour mes pâtes alimentaires, j’ai purgé ce matin mon garde-manger de la provision de pois chiches en vrac que je possédais et j’ai acheté deux kilos de pois chiches bios (à 4,99$ du 454g).

Ceux-ci sont importés de Turquie.

Je sais, il est plus écologique d’acheter localement. Mais que voulez-vous ? Quand le gouvernement de son propre pays préfère obéir aux intérêts des géants de l’agrochimie mondiale plutôt qu’à la volonté populaire, que faire ?

Références :
Encore et toujours plus de glyphosate
Les céréales canadiennes contaminées au glyphosate

Paru depuis :
Cancers liés au Roundup — Bayer perd de nouveau en appel (2021-08-10)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Encore et toujours plus de glyphosate

Publié le 22 juillet 2021 | Temps de lecture : 6 minutes

Introduction

Jusqu’à mardi dernier, les Canadiens pouvaient se prononcer sur l’intention d’Ottawa de hausser les limites maximales de glyphosate — l’ingrédient actif du RoundUp™ de Mosanto/Bayer — dans les céréales et les légumineuses produites au Canada ou importées au pays.

La ‘norme’ du blé

Hausser la teneur en glyphosate permise dans le blé, cela se répercute sur le pain, toute la boulangerie, les pâtes alimentaires et certaines bières. Soit les fondements de notre alimentation.

Au moment où le glyphosate a été commercialisé, la ‘norme’ canadienne était de 0,1 partie par million (ppm) ou cent milligrammes de glyphosate par tonne de blé.

Au fur et à mesure qu’on utilisait le glyphosate à tort et à travers, le gouvernement canadien normalisait les abus en haussant les teneurs maximales permises.

C’est ainsi que les taux permis ont augmenté de cinquante fois pour passer de 0,1 à 5,0 ppm, notamment en raison de la maturation chimique du blé, c’est-à-dire de l’habitude d’empoisonner le blé afin de hâter sa récolte.

Au lieu de réduire les graines ainsi récoltées en farine, si on les semait, rien ne pousserait tellement ce blé est empoisonné.

Ottawa veut maintenant tripler la limite maximale permise dans le blé pour la faire passer à 15,0 ppm.

Cette limite est de 10 ppm en Europe. Cela signifie que si un agriculteur européen se trompe en mesurant son glyphosate et que son blé est interdit dans son pays, les assiettes des consommateurs canadiens lui serviront de poubelles. Au grand plaisir des importateurs canadiens qui pourront obtenir ce blé à bon prix.

Pour l’instant, les agriculteurs canadiens se réjouissent qu’Ottawa les laisse libres d’utiliser trois fois plus de glyphosate. Mais ils seront les premiers à se plaindre lorsque le blé jugé dangereux ailleurs sera l’objet de dumping sur le marché canadien.

Des normes qui ne veulent rien dire

À l’heure actuelle, les teneurs maximales permises de glyphosate varient de 0,5 ppm dans l’asperge à 200 ppm dans la luzerne.

Non pas que le glyphosate soit différent et moins dangereux dans la luzerne, mais parce que ce défoliant est inoffensif pour la luzerne génétiquement modifiée vendue au Canada. Et comme cet OGM en contient beaucoup, on en permet plus.

En réalité, les normes canadiennes n’obéissent à aucune logique. Ce sont des normes de complaisance adoptées pour rassurer les consommateurs.

Dès qu’on découvre que plus d’un pour cent des aliments dépassent les normes permises, on s’empresse de hausser ces dernières pour pouvoir dire que l’immense majorité des aliments respectent les normes.

Et plus on hausse les normes avant que l’abus soit généralisé, plus on permet à l’abus de se développer sous le couvert d’une norme plus permissive.

On ne s’étonnera donc pas que Mosanto/Bayer soit à l’origine de la demande de révision des normes. C’est ce que le quotidien La Presse révèle ce matin.

On peut présumer que cette compagnie a découvert une manière d’augmenter le rendement de la culture des céréales et des légumineuses en les empoisonnant avec encore plus de glyphosate.

Le fond du problème

Dès le départ du processus d’homologation du RoundUp™, Mosanto a fait accepter par les autorités sanitaires le principe que tout ingrédient dépourvu de propriétés défoliantes est présumé inoffensif.

Pulvérisé sur le feuillage des mauvaises herbes, le glyphosate y glisserait comme de la pluie s’il n’était pas accompagné d’additifs extrêmement chimiques qui forcent les feuilles à se laisser traverser lorsque ce poison est pulvérisé sur elles.

Car le glyphosate tue une plante après avoir été absorbé par ses feuilles et non bu par ses racines. S’il fallait compter sur le glyphosate qui mouille le sol, il en faudrait beaucoup plus. Ce qui serait contraire… aux normes actuelles.

La raison fondamentale pour laquelle celles-ci sont de plus en plus permissives, c’est que les autorités règlementaires sont convaincues depuis longtemps de l’absence de toxicité du glyphosate.

Il y a bien eu des études indépendantes qui suggèrent que le glyphosate est un cancérigène probable. Mais à l’opposé, il existe un très grand nombre d’études réalisées par le fabricant qui prouvent le contraire.

Parce qu’il a payé pour ces études, Mosanto estime qu’elles lui appartiennent. Du coup, il en interdit la publication.

Complices, les autorités règlementaires acceptent de les prendre en considération sans en révéler le contenu. Ce qui rend totalement opaque le processus d’homologation.

Malgré cela, des fuites ont révélé qu’une partie de ces études ont été rédigées par des employés de Mosanto/Bayer et signées par des médecins corrompus.

Et puisqu’une autre corruption, celle au sein du gouvernement fédéral, est un sujet tabou, il se pourrait qu’on apprenne un jour que Mosanto/Bayer distribue les faveurs à des hauts fonctionnaires qui préfèrent se plier à sa volonté plutôt qu’à celle du peuple.

D’ici là, il nous faudra accepter que de plus en plus de céréales et de légumineuses soient empoisonnées au glyphosate; c’est le prix du fédéralisme canadien.

Précisons que la maturation chimique des récoltes par ce défoliant est interdite en Italie, en Autriche, en Belgique, et en République tchèque, c’est-à-dire dans un pays où on consomme beaucoup de pâtes et dans trois autres dont l’importance démographique se compare à celle du Québec. Bref, des pays sans doute plus à l’écoute de leur population.

Références :
Glyphosate
Glyphosate – À n’y rien comprendre
Ottawa, nid de corruption
Roundup : condamnation de Monsanto confirmée en appel en Californie
Santé Canada veut autoriser plus de pesticide glyphosate sur des aliments

Parus depuis :
Cancers liés au Roundup — Bayer perd de nouveau en appel (2021-08-10)
« Tiger Team » : quand fonctionnaires et lobbyistes coopèrent dans l’ombre (2023-09-26)

Postscriptum du 5 aout 2021 : À la suite du tollé provoqué par cette annonce, le gouvernement canadien a renoncé pour l’instant à toute hausse de pesticides avant une revue complète du processus décisionnel à ce sujet.

Référence :
Ottawa suspend tous les projets de hausse des limites de pesticides dans les aliments

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au prix que nous payons pour appartenir au Canada, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Verdir le désert californien : la fin des illusions

Publié le 24 juin 2021 | Temps de lecture : 5 minutes

Hydrologie du sud de la Californie

Situé au sud-ouest des États-Unis, à la frontière mexicaine, le sud de la Californie possède un climat semi-désertique.

Si on exclut quelques hauts plateaux frais et le versant ouest des chaines côtières du Pacifique — où se condense l’humidité de l’océan — tout l’arrière-pays est aride.

C’est là qu’on trouve notamment la vallée de la Mort, l’endroit le plus sec et le plus chaud d’Amérique du Nord.


 
Dans la plupart des vallées qui s’étirent entre les chaines montagneuses côtières, la végétation ne comprend normalement que des touffes de broussailles; les arbres peu nombreux qu’on y voit de nos jours sont le fruit de l’irrigation humaine.

La guerre de l’eau

En 1850, en pleine ruée vers l’or, la Californie ne comprenait que 92 597 habitants.

La construction du chemin de fer entre 1870 et 1890 et le développement minier à la même époque feront passer la population californienne à près de 1,5 million de personnes en 1900.

Pour alimenter en eau cette population croissante, on détourna d’abord quelques rivières.

Afin d’amortir les couts importants de ces ouvrages, les dirigeants politiques augmentèrent leurs revenus fonciers en encourageant la création de vastes domaines agricoles.

Or justement, grâce à ces travaux, l’eau abondait. Quant aux terres à développer, elles s’étendaient à perte de vue,


 
Mais pendant qu’on verdissait de vastes territoires arides en les fertilisant et en les arrosant généreusement, la consommation d’eau à des fins agricoles augmentait. D’autant plus qu’en climat chaud et sec, l’arrosage des champs s’accompagne d’une forte évaporation.

Et plus secteur agricole se développait, plus il réclamait de l’eau afin de créer ou de maintenir les emplois.

Pensez que la culture des amandes — la Californie en est le plus important producteur mondial — nécessite plus d’un gallon d’eau par amande.



 
Au fil des décennies, on détourna d’autres rivières, on créa d’immenses réservoirs (parmi les plus importants au monde) et on achemina l’eau sur des distances de plus en plus longues.

De nos jours, le système hydraulique intégré de Californie distribue 49 km³ d’eau par année (ou 49 milliards de mètres cubes d’eau).

Quotidiennement, c’est l’équivalent de 3,5 m³ d’eau par personne. Exprimé autrement, ce sont les deux tiers du contenu d’une piscine hors terre de cinq mètres de diamètre chaque jour par famille de deux parents et de deux enfants.

Pourtant, comme nous le verrons plus loin, ce n’est pas la consommation personnelle qui est la principale cause de la consommation d’eau en Californie.

Cette consommation dépasse la quantité d’eau résultant de la fonte des neiges et des pluies. Si bien que les réservoirs californiens seront à sec dans quelques années si la tendance (qui dure déjà depuis presque une décennie) se maintient.

Selon Wikipédia, la consommation urbaine et industrielle d’eau n’y représente que 11 % de la consommation totale.

Ce qui fait que même si les Californiens cessaient totalement de se laver, cessaient d’utiliser de l’eau pour cuire leurs aliments, cessaient de boire, n’arrosaient plus leur pelouse et cessaient d’utiliser leur piscine — chacune de ces choses n’ayant aucune chance de se réaliser — la Californie ne pourrait pas renverser la tendance à l’assèchement de ses réservoirs.

Comme les sept plaies d’Égypte, la Californie est frappée par une suite ininterrompue de calamités; incendies incontrôlables lors de ‘la saison des feux de forêt’ (sic), agrumes atteints par la maladie, amandiers desséchés par manque d’eau, etc.

Les premières années de cette longue sècheresse, on a imposé des limites à l’utilisation de l’eau. Mais par ailleurs, on a accordé des dérogations aux secteurs industriel et agricole au nom de la protection de l’économie.

Maintenant que l’ensemble de la population risque d’être privée d’eau potable si le niveau des réservoirs continue de baisser, on révoque les passe-droits agricoles avec comme conséquence l’abandon, les unes après les autres, des cultures les plus gourmandes en eau.

Conclusion

La crise hydraulique californienne se résume en une phrase; la nature reprend ses droits.

Pendant un siècle, quelques-uns des plus brillants ingénieurs américains ont mis leur talent à vouloir dompter la nature. Ils y ont presque réussi.


 
Mais après avoir construit des ouvrages pharaoniques destinés à verdir le désert, il aura suffi d’une hausse minuscule de la température du globe pour donner raison à ces scientifiques du climat qui sonnent en vain l’alarme depuis des années.

Comme c’est toujours le cas, on donne finalement raison aux cassandres de ce monde quand il est déjà trop tard pour arrêter le cours de leurs sombres prédictions.

Références :
Aqueduc de Los Angeles
Californie
Démographie de la Californie
La Californie est à sec
Ruée vers l’or en Californie
Water in California

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e photo) et PanLeica 8-18 mm (les autres photos)
1re photo : 1/1600 sec. — F/3,3 — ISO 200 — 11 mm
2e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
3e  photo : 1/2500 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 18 mm
4e  photo : 1/1600 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 14 mm
5e  photo : 1/2000 sec. — F/3,0 — ISO 200 — 9 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les canards en riziculture biologique

Publié le 30 décembre 2020 | Temps de lecture : 2 minutes
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Afin d’assurer la santé de leurs champs, certains riziculteurs comptent sur des milliers d’ouvriers qui, du matin au soir, travaillent bénévolement pour eux.

Depuis des siècles, les canards sont utilisés pour débarrasser les rizières des mauvaises herbes, des escargots et des autres ravageurs.

Jeunes, ils suivent spontanément les sillons à la recherche de petits escargots et d’insectes. En piétinant le lit de la rizière, ils contribuent à y oxygéner l’eau. Et en troublant l’eau, cela bloque partiellement la lumière nécessaire à la croissance des mauvaises herbes.

Et c’est sans compter sur le fait que leurs fientes engraissent le sol.

Adultes, ils sont encore plus efficaces contre les mauvaises herbes. Ils les broutent sélectivement puisque les plans de riz contiennent trop de cellulose. Or les oiseaux, contrairement aux ruminants, n’ont pas de dents.

S’il leur arrive de piétiner des plants de riz, ces derniers se redressent dans les heures qui suivent.

Bien nourrie, une cane adulte pond un œuf par jour. Si bien que la vente d’œufs et de viande de canard (engraissés gratuitement), de même que l’économie de produits chimiques, compensent en bonne partie la baisse de productivité (environ -20 %) de la riziculture bio.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Glyphosate : le ministre Lamontagne rit de nous

Publié le 8 décembre 2020 | Temps de lecture : 3 minutes
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Pour la première fois cet été, une centaine de producteurs de blé du Québec ont empoisonné leurs céréales au glyphosate (le Roundup™ de Monsanto) avant de les récolter.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’un accident; c’est volontairement que ces agriculteurs ont agi ainsi. Leur but était d’arrêter la croissance de leur blé et de simplifier sa récolte.

Contrairement au maïs québécois, principalement destiné à l’alimentation du bétail, le blé québécois est essentiellement destiné à l’alimentation humaine.

Apparue en Saskatchewan dans la deuxième moitié de la décennie précédente, l’utilisation controversée du glyphosate en prérécolte a entrainé la chute des exportations canadiennes de blé vers l’Italie, passant d’un million de tonnes en novembre 2017 à 290 000 tonnes en aout 2018.

Dans l’Ouest canadien, cette pratique est devenue tellement commune qu’il est difficile de trouver du blé récolté normalement qui ne soit pas contaminé par du glyphosate aspergé sur des champs voisins. Si bien que même le blé bio de Saskatchewan trouve difficilement preneur auprès des producteurs de pâtes en Italie.

L’utilisation des défoliants en pré-récolte n’a pas été homologuée au Canada. Avant que cette pratique ne se généralise au Québec, il serait important de sévir contre elle.

Au contraire, grâce aux démarches de l’industrie agrochimique, l’assurance récolte du Québec a remboursé cet été l’achat des herbicides et les couts de pulvérisation en prérécolte du glyphosate et du Diquat (un herbicide interdit en Europe en raison de sa toxicité).

Le 1er décembre dernier, à la période de questions orales de l’Assemblée nationale du Québec, la députée Émilie Lessard-Therrien (de Québec Solidaire) a cherché à savoir la position du ministère de l’Agriculture à ce sujet.

C’est le sourire aux lèvres que le ministre André Lamontagne a refusé à trois reprises de condamner cette pratique, préférant accompagner nos agriculteurs.

Rappelons que c’est ce même ministre qui, en janvier 2019, était tout fier d’annoncer le congédiement de Louis Robert — l’agronome le plus respecté du Québec — au grand plaisir de l’industrie agrochimique dont le ministre Lamontagne est le plus dévoué serviteur.

À la suite du tollé que ce congédiement avait provoqué, le premier ministre lui-même s’en était excusé et conséquemment, Louis Robert avait retrouvé ses fonctions.

Ceci étant dit, que se soit au sujet de son combat contre l’arsenic dispersé par les cheminées de la Fonderie Horne sur la ville de Rouyn-Noranda ou au sujet des pesticides dans nos assiettes, la députée Lessard-Therrien mérite nos remerciements.

Références :
Des résidus de glyphosate dans les bières allemandes et suisses
La corruption généralisée des agronomes québécois
Le glyphosate plein l’assiette
Les céréales canadiennes contaminées au glyphosate
Merci à l’agronome Louis Robert

Paru depuis :
Cancers liés au Roundup — Bayer perd de nouveau en appel (2021-08-10)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les jeunes plus écologistes que les vieux ?

Publié le 3 décembre 2020 | Temps de lecture : 3 minutes

La maison de sondage The Opinium poll a mesuré l’attitude de deux-mille Britanniques à l’égard des questions environnementales.

Parmi les sondés, 78 % croient avoir un rôle important à jouer pour prévenir les crises climatiques. Toutefois, une proportion substantielle d’entre eux ne sont pas prêts à consentir à des sacrifices pour les atténuer.

Champions des causes environnementales, les adolescents et les jeunes adultes croient que les personnes plus âgées portent une lourde responsabilité à l’égard des catastrophes climatiques qui s’annoncent.

Toutefois, lorsqu’on interroge les gens à l’égard de leurs habitudes de consommation, il semble y avoir un écart entre les paroles et les actes.

La moitié des personnes âgées de plus de 55 ans achètent localement, renouvèlent peu leur garde-robe (ils achètent moins de vêtements et les portent plus longtemps) et utilisent moins de plastique.

Dans le groupe des 18 à 34 ans, cette proportion est deux fois moindre. Une grande partie des jeunes désirent manger moins de viande, éviter de suivre la mode, etc. Beaucoup le font occasionnellement, mais peu le font véritablement, selon le sondage.

On aurait tort de conclure que les personnes âgées sont ‘climatiquement’ plus vertueuses que les jeunes.

L’explication vient sans doute du fait que la grande majorité des personnes âgées vivent des revenus de leur pension de retraite.

Cette pauvreté relative les incite à conserver leur vieux téléphone portable tant qu’il fonctionne, à porter des vêtements datant du siècle dernier, à ne pas acheter de nouvelle voiture parce qu’ils n’en ont pas les moyens, et à ne pas acheter de l’équipement sportif haut de gamme parce que leur forme physique ne leur permet pas de s’en servir. Et ainsi de suite.

Mais fondamentalement, les jeunes ont raison; le monde dans lequel nous vivons est de résultat de l’activité de ceux qui les ont précédés.

Aussi louables que soient les bonnes habitudes actuelles des personnes âgées — habitudes dictées par la nécessité — l’hyperconsommation était la règle quand ces vieux avaient l’âge de ceux qui les blâment aujourd’hui.

Ceci étant dit, quelle génération n’a pas blâmé la précédente pour tous ses malheurs ?

Les jeunes de demain blâmeront les jeunes d’aujourd’hui pour tous ces gadgets électroniques (téléphones, tablettes, ordinateurs, trottinettes électriques, etc.) qui s’accumuleront dans nos sites d’enfouissement et pollueront nos nappes phréatiques parce que personne n’a obligé les fabricants à créer une filière de collecte et de recyclage de leurs produits.

Si on veut sauver la planète, il faudra cesser de s’entredéchirer et agir.

Référence : Move over, millennials. Boomers are UK’s greenest generation

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le glyphosate plein l’assiette

Publié le 2 décembre 2020 | Temps de lecture : 4 minutes


 
Les céréales sont à la base de l’alimentation humaine. Ils sont tellement importants que le gouvernement canadien n’a jamais autorisé la commercialisation de blé transgénique au pays.

En février 2019, l’émission La semaine verte nous apprenait que les agriculteurs de la Saskatchewan utilisaient le glyphosate (le Roundup™ de Mosanto) en prérécolte.

Puisque le glyphosate est mortel pour le blé (ce dernier n’étant pas transgénique), que vient faire le glyphosate dans la culture de cette céréale ?

C’est qu’aucun champ n’est parfaitement plat. Après la pluie, certaines parties du champ demeurent détrempées plus longtemps. Et les plantes qui y poussent murissent plus lentement.

Pour ne pas avoir à attendre après les ‘retardataires’, on tue tous les plants à l’herbicide. Ils sèchent en quelques jours. Puis on les récolte.

Si le blé n’était pas réduit en farine, il serait impossible de semer ses grains; ils sont empoisonnés au glyphosate.

Apparue en Saskatchewan, cette technique agricole s’est répandue au Québec cet été.

Non seulement est-elle pratique pour l’agriculteur, mais elle aussi très économique; l’assurance récolte du Québec — payée à 60 % par les contribuables — rembourse l’achat des herbicides et les couts de pulvérisation.

C’est ainsi que 99 agriculteurs québécois ont obtenu dernièrement un remboursement moyen de 1 047 $ pour l’achat de pesticides et les couts de pulvérisation. Aucune demande n’a été refusée par le ministère de l’Agriculture.

Le remboursement concerne non seulement le glyphosate (cancérogène probable selon l’OMS), mais également l’épandage du Diquat (un herbicide interdit en Europe en raison de sa toxicité).

On invoque des raisons climatiques particulières cette année. Mais qu’on ne s’y trompe pas; cela n’est qu’un prétexte. L’an prochain, on invoquera d’autres raisons.

La décision de rembourser l’épandage de glyphosate en prérécolte a été prise à la suite des représentations de Christian Overbeek, président des Producteurs de grains du Québec.

Celui-ci est également un lobbyiste enregistré dont les démarches visent officiellement à libéraliser l’utilisation des pesticides.

Puisqu’au Québec, on ne peut acheter de pesticide que sur ordonnance d’un agronome, de plus en plus d’agriculteurs achètent ces produits sur l’internet.

Ceux qui continuent de s’approvisionner au Québec obtiennent facilement une ordonnance à ce sujet en raison de la corruption généralisée des agronomes québécois (dont l’Ordre professionnel aurait dû être mis sous tutelle il y a bien longtemps).

Autrefois, il suffisait d’acheter du pain fait avec de la farine de blé du Québec (comme ceux de la boulangerie St-Méthode) pour éviter de consommer du pain fait avec du blé empoisonné au glyphosate.

Depuis que les agriculteurs d’ici sont tombés dans la facilité, la manière de consommer du pain sain est soit de le faire soi-même à partir de farine bio ou d’acheter du pain bio (comme ceux que vend Première Moisson).

Incidemment, leur pain intégral au levain (à 6,29$ la miche de 625 g) et leur pain de blé Khorasian biologique (à 5,20$ la miche de 500 g) sont chaudement recommandés.

Références :
Du glyphosate dans nos aliments
La corruption généralisée des agronomes québécois
L’argent des Québécois a payé l’usage controversé de pesticides
Les céréales canadiennes contaminées au glyphosate
Notre pain contaminé par les herbicides

Parus depuis :
Santé Canada veut autoriser plus de pesticide glyphosate sur des aliments (2021-07-19)
Encore et toujours plus de glyphosate (2021-07-22)

Paru depuis :
Cancers liés au Roundup — Bayer perd de nouveau en appel (2021-08-10)

Détails de la photo : Droits appartenant à Matt Gibson. Photo distribuée par la banque d’images OnePixel.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La pomme insecticide

Publié le 19 juin 2020 | Temps de lecture : 1 minute
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Le ruban antimouches est un long ruban englué sur lequel les mouches qui s’y collent finissent par mourir de faim.

Dans mon enfance, on en voyait suspendus dans toutes les cuisines de campagne du Québec.

Espiègle, j’imaginais ce ruban plein de mouches se détacher du plafond au moment précis où la mère de famille retirait le couvercle de la soupière, sous les yeux horrifiés de la famille affamée réunie autour de la table…

Au Jardin botanique de Montréal, le bon vieux ruban antimouches se réincarne cette année sous la forme d’une belle pomme de plastique attrayante.

Référence : Attrape-mouche

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 — 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 320 — 210 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel