Les feux d’artifice de la Grèce à Montréal, le 17 juillet 2012

Publié le 18 juillet 2012 | Temps de lecture : 1 minute

 

 
C’est avec une dizaine de minutes de retard que les feux grecs illuminèrent le ciel de La Ronde (le parc d’attraction de Montréal).

Quatrième pays participant à l’édition 2012 de la compétition internationale des feux d’artifice Loto-Québec, la Grèce a présenté hier soir des feux qui ont obtenu une note de 79%.

Sous le thème de Renaissance de l’Humanité, Nanos Fireworks — la compagnie de feux d’artifice la plus ancienne et la plus importante de Grèce — a présenté un spectacle intéressant et varié.

Détails techniques de la vidéo : Appareil photo Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 20mm.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Juste pour rire : occupation dangereuse du site

Publié le 16 juillet 2012 | Temps de lecture : 7 minutes

Vendredi soir dernier, en finissant de travailler, je me suis rendu sur le site du festival Juste pour rire et j’en suis revenu furieux; je n’en reviens pas des obstacles qu’on oppose inutilement à la libre circulation sur ce site.

Concrètement, cela signifie que si un incident fâcheux devait déclencher un vent de panique chez une foule nombreuse de festivaliers, on aurait très certainement plus de gens blessés ou tués à cause de ces obstacles que par cet incident proprement dit. Les 19 photos ci-dessous constituent le dossier des lacunes que les autorités concernées sont invitées à corriger.

Note : Il suffit de cliquer sur une de ces photos pour l’agrandir.

La rue Sainte-Catherine

À son intersection avec la rue Jeanne-Mance, vendredi soir dernier, on avait placé des blocs de béton afin de marquer la fin d’une parade en provenance, apparemment, de l’ouest de la rue Sainte-Catherine : environ un mètre séparaient ces blocs, les uns des autres. Depuis, ces blocs ont été enlevés.

Le trottoir du côté sud de la rue Sainte-Catherine ne fait pas partie du site. Une clôture métallique continue suit ce trottoir sur toute sa longueur à l’exclusion d’une étroite ouverture aménagée en face de la Place Desjardins.

Plus loin, de chaque côté de la rue, des kiosques permettent à des marchands et des restaurateurs d’offrir leur marchandise : c’est le Souk du festival. Certains de ces marchands en ont profité pour placer des obstacles sur la voie publique.

Ailleurs, des files d’attente rétrécissent le passage empruntable par les festivaliers. Si bien qu’à certains endroits, il suffit d’une seule personne obèse ayant une grosse sacoche en bandoulière, d’un handicapé sur son siège motorisé ou d’une mère poussant le carrosse de son bébé, pour bloquer le passage du Souk.

Du côté nord de la rue Sainte-Catherine, à l’intersection avec la rue Saint-Urbain, un escalier permet d’atteindre l’esplanade de la Place des Arts. Puisque le festival Juste pour rire commence à la rue Saint-Urbain (plutôt qu’au boulevard Saint-Laurent), on a évidemment aménagé une clôture qui délimite le site mais qui crée un cul-de-sac dans lequel serait retenue la foule en provenance de l’esplanade qui tenterait de s’échapper en descendant cet escalier. De plus, toujours du côté nord de la rue, derrière les kiosques du Souk, on pouvait autrefois circuler le long du Théâtre Maisonneuve lors des FrancoFolies et du Festival de Jazz. Cette voie de circulation est maintenant bloquée.

Au milieu de la section de la rue Sainte-Catherine occupée par le festival, dans les grands escaliers qui donnent accès à l’esplanade de la Place des Arts, on a ajouté des cordons — ce sont des doublons futiles aux rampes de métal qui y sont déjà — des chaises, des kiosques, des corbeilles et des poubelles qui constituent autant d’obstacles sur lesquels trébucherait une foule en panique.

L’esplanade de la Place des Arts

Tout comme les escaliers qui y donnent accès, ce territoire est jonché d’obstacles.

La rue Jeanne-Mance

Le passage le long de côté sud du Musée d’Art contemporain est maintenant condamné par la billetterie. Tous les festivaliers en provenance de la rue Sainte-Catherine ou des marches de l’esplanade qui se déplacent vers l’Ouest doivent obligatoirement emprunter une intersection qui, comme nous l’avons vu, est parfois jonchée de blocs de bétons et devient alors un goulot d’étranglement.

Mon impression est à l’effet que les festivaliers qui profitent des événement gratuits en soirée constituent un marché différent de ceux qui paient pour les spectacles en salles. Si tel est le cas, on aurait eu avantage à placer la billetterie sur le boulevard De Maisonneuve, près de la sortie de métro (en fait, à la place du Labyrinthe Get Lost), ce qui aurait permis aux acheteurs en provenance du métro d’accéder facilement à la billetterie au lieu de leur infliger une longue marche.


 
Justement près de la bouche de métro sur la rue Jeanne-Mance, on a établi deux rangées de barrières. Pas une : deux. Cela a pour résultat que les dizaines de milliers de personnes présentes sur la Place des Festival doivent nécessairement contourner la barrière au premier plan, passer par le boulevard De Maisonneuve pour attendre leur tour, et finalement emprunter le métro. Tout cela favorise des comportements civilisés et courtois. Malheureusement, face à une foule en panique, il est illusoire de vouloir enseigner les bonnes manières. Par conséquent, cette double barrière représente un danger potentiel inutile et allonge indument l’exécution d’un ordre de libérer le passage à la foule.


 
Le boulevard De Maisonneuve

Le long de cette voie de circulation, on a ajouté également différents obstacles. Toutefois, contrairement aux trottoirs, la rue est libre. Comme il s’agit d’un boulevard à quatre voies, cela est amplement suffisant pour permettre à une foule nombreuse de s’échapper. C’est donc la seule partie totalement sécuritaire du site.

Conclusion

À part ses extrémités nord et ouest, tout le site occupé par le festival Juste pour rire — c’est à dire l’esplanade de la Place des Arts et la rue Sainte-Catherine — est jonché d’obstacles qui mettraient en péril la sécurité des festivaliers si un incident dramatique devait y survenir.

Il est impossible d’empêcher un tireur fou d’accéder aux différents festivals qui se succèdent à Montréal, pas plus qu’on pouvait empêcher le drame de Polytechnique. Toutefois, il est essentiel de limiter les pertes de vie que pourrait occasionner un désaxé.

La solution la plus simple, celle à laquelle tout le monde pense spontanément, c’est la solution « hollywoodienne » : jucher sur le toits qui surplombent le site, des militaires qui auraient pour mission d’abattre un malfaiteur. Dans les faits, il s’agit d’une solution coûteuse et stupide.

Elle est stupide parce s’il est vrai que des tireurs d’élite pourraient abattre plus rapidement le tueur et arrêter plus vite le nombre de ses victimes, on contribue surtout à la panique de la foule qui entend alors des tirs de partout et qui ne sait plus alors où se réfugier. Or cette panique est beaucoup plus meurtrière.

En effet, le nombre de morts causées par un tireur fou est peu de chose (si j’ose dire) comparé au nombre de ceux qui seraient piétinés à mort après avoir trébuchés sur des obstacles sur le passage d’une foule en état de panique. Or à l’heure actuelle, l’Est de la rue Sainte-Catherine est un immense cul-de-sac dans lequel des festivaliers paniqués seraient faits comme des rats.

Ces lacunes ne sont pas nouvelles. C’était comme ça il y a deux ans. C’était comme ça l’an dernier. Mais à l’époque, le Quartier des festivals était un immense chantier. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Les gens de Juste pour rire portent maintenant la responsabilité entière de ces lacunes. Je les invite à les corriger dans les plus brefs délais.


Postscriptum : À deux reprises depuis la publication de ce texte, l’hyperlien de ce billet à été envoyé au festival Juste pour rire, qui n’a pas jugé bon en accuser réception de manière formelle.

Par contre, le bureau du Maire de Montréal, par la voix de son directeur des communications, m’a fait parvenir la réponse ci-dessous.


N/Réf. : 13-12055

Monsieur,

Le maire de Montréal, M. Michael Applebaum, a bien reçu le courriel que vous lui avez adressé le 10 janvier 2013, concernant le texte que vous avez mis en ligne sur la dangerosité du site de Juste pour rire.

Nous avons transmis votre courriel à Mme Francine Chometon au bureau du directeur du Service de police de la Ville de Montréal, pour suites appropriées.

Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Darren Becker
Directeur des communications

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les feux d’artifice du Canada à Montréal, le 14 juillet 2012

Publié le 15 juillet 2012 | Temps de lecture : 1 minute

 

 
Troisième pays participant à l’édition 2012 de la compétition internationale des feux d’artifice Loto-Québec, le Canada a présenté hier soir des feux d’artifices qui ont obtenu une note de 85%.

Sur une trame musicale un peu fade, l’artificier Sirius Pyrotechnics a présenté un spectacle généreux qui a satisfait à peu près tout le monde.

Grâce à une fausse fin après environ 20 minutes, tout ce qui meubla les dernières cinq à huit minutes est apparu comme un bonus non-sollicité, au grand ravissement du public.

Détails techniques de la vidéo : Appareil photo Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 20mm.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les feux d’artifice de la Suisse à Montréal, le 7 juillet 2012

Publié le 8 juillet 2012 | Temps de lecture : 2 minutes

 

 
Hier soir, la Suisse devenait le deuxième pays participant à l’édition 2012 de la compétition internationale des feux d’artifice Loto-Québec.

Alors que certains artificiers aiment les gros pétards, bruyants ou énormes (et probablement dispendieux), Sugyp — responsables des feux d’hier soir — préfèrent utiliser une multitude de feux qui occupent le bas et le milieu du ciel.

On a donc un spectacle sans véritable temps mort, accompagné d’une trame sonore écrite surtout par les grands compositeurs du cinéma hollywoodien et, accessoirement de Richard Strauss et Richard Wagner.

Sous le thème assez réussi de la conquête spatiale, la trouvaille de la soirée à sans doute été ce petit navire spatial — probablement un engin télécommandé — qui a zigzagué longuement dans le ciel de La Ronde et qu’on peut voir dans la première moitié de la vidéo ci-dessous (réalisée par Vincent Vivien).
 

 
Détails techniques de ma vidéo (celle du haut) : Appareil photo Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 20mm F/1,7.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les feux d’artifice du Japon à Montréal, le 30 juin 2012

Publié le 1 juillet 2012 | Temps de lecture : 1 minute

 

 
Hier soir, le Japon devenait le premier pays participant à l’édition 2012 de la compétition internationale des feux d’artifice Loto-Québec.

Fondé en 1905, l’artificier japonais Aoki Fireworks présentait de 22h00 à 22h35, un spectacle pyromusical devant une foule admirative de curieux réunis au parc d’attraction de l’ile Sainte-Hélène et ses environs.

En voici quelques extraits.

Détails techniques de la vidéo : Appareil photo Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 20mm F/1,7.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Armide : amour et passion chevaleresques

Publié le 19 avril 2012 | Temps de lecture : 4 minutes
Affiches à l’entrée du Théâtre Elgin

Jusqu’au 21 avril, l’Opera Atelier de Toronto présente Armide (1686), le dernier opéra terminé par Jean-Baptiste Lully. L’opéra raconte l’amour malheureux de la magicienne Armide pour le chevalier Renaud.

Après la Ville-reine, cette production sera présentée trois fois à l’Opéra royal de Versailles (du 11 au 13 mai prochains) et huit fois à New York, entre le 21 juillet et le 23 août 2012.

Dans tous les cas, l’accompagnement musical sera assuré par les membres du Tafelmusik Orchestra, soit un des meilleurs orchestres baroques au monde.

Plafond du Théâtre Elgin

Dès le départ, ce qui frappe dans cette production, c’est le jeu maniéré des chanteurs. Il s’agit ici d’un choix délibéré du metteur en scène, un choix qui se justifie dans la mesure où il ne s’agit pas de personnages de téléromans mais d’êtres plus grands que nature tirés d’un poème épique de la Renaissance. Or qui connait le langage corporel et la manière de s’exprimer des chevaliers médiévaux imaginés par un auteur italien ?

Plus précisément, il s’agit d’une dramatisation excessive de l’émotion ressentie par les personnages, dans un opéra qui repose entièrement sur la description des sentiments. À titre d’exemple, au 2e des cinq actes, quand Armide — incarnée Peggy-Kriha Dye, par une tragédienne exceptionnelle — lève son glaive pour poignarder Renaud endormi, on la voit hésiter à plusieurs reprises entre la haine éprouvée contre lui et l’éveil de la pulsion sexuelle qu’il suscite en elle, et qui lui fera finalement renoncer à ses sombres projets (ce qui, heureusement, permet à l’opéra de se poursuivre encore une heure). Cette dramatisation possède l’avantage de rendre évidente la compréhension du livret.


 
Les décors sont biens. Le véritable point faible de cette production, ce sont les costumes qui, quoique chatoyants, manquent de magnificence pour un opéra qui a contribué à la splendeur royale sous Louis XIV. Il faut préciser que si les danseuses sont vêtues de robes, leur collègues masculins dansent généralement en collants. C’est aussi la tenue vestimentaire du baryton qui incarne le personnage de la Haine et qui, heureusement, possède le gabarit ostentatoire d’un culturiste.

À Toronto, la danse baroque ne semble pas avoir atteint la maturité qu’elle a ici, à Montréal ni, à plus forte raison, celle qu’on peut constater sur les scènes baroques parisiennes. Mais on a compensé cette lacune par une créativité qui a valu aux spectateurs de très agréables numéros de danse dont un, accompagné de castagnettes, qui fut un moment de pure magie.

Les chanteurs et les danseurs semblent tous avoir moins de 35 ans. Si vous êtes habitués aux sopranos obèses, cette jeune distribution ne comporte que de jeunes adultes au physique avantageux.

Oui mais le chant dans tout cela ? Absolument impeccable. Si la diction française laisse parfois à désirer, le chant lui-même est parfait.

Et puisque l’Air du sommeil est celui qui a fait la renommée de cette œuvre, les spectateurs présents au Théâtre Elgin mardi soir eurent droit à une pièce d’anthologie de la part du ténor canadien Colin Ainsworth (pour lequel on a transposé le rôle de Renaud, originellement conçu pour un haute-contre). À Versailles, une exécution de cette qualité (précisons que dans ce cas-ci la diction était parfaite) aurait provoqué un tonnerre de bravos et d’applaudissements. À Toronto, personne n’a applaudi : je n’en suis pas revenu.

Bref, si vous passez par Toronto ces jours-ci ou si vous pouvez assister à une des représentations versaillaises, je vous invite à assister à cet opéra baroque très bien défendu par cette jeune troupe torontoise enthousiaste.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/60 sec. — F/4,4 — ISO 800 — 20 mm
2e photo  : 1/30 sec. — F/4,0 — ISO 320 — 18 mm
3e photo  : 1/4 sec. — F/4,5 — ISO 400 — 21 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le concert privé de Gustav Leonhardt

Publié le 20 janvier 2012 | Temps de lecture : 3 minutes

Le claveciniste, chef d’orchestre et musicologue Gustav Leonhardt s’est éteint lundi dernier à l’âge de 83 ans.

Il y a bien des années, à la sortie de l’église St-Jean-Baptiste de Montréal, on distribuait un dépliant qui incitait le public à s’abonner à une série de concerts appelés « Concerts au salon » parce qu’ils étaient donnés dans le salon de la résidence de la gambiste Susie Napper (membre du duo Les Voix humaines et qui organise depuis le Festival de musique baroque de Montréal).

Le programme de cette année-là débutait par un récital de Gustav Leonhardt. L’idée que ce dernier, un des deux plus grands clavecinistes du XXe siècle puisse se produire devant une assistance de seulement cinquante mélomanes, au coût d’environ 20$ par personne, m’apparaissait tout à fait ridicule. Dans mon esprit, il n’y avait pas une chance sur un million qu’un tel concert ait lieu.

Mais l’ensemble du programme était intéressant; conséquemment, je m’y étais abonné, en dépit de l’improbabilité de ce concert inaugural.

Le soir fatidique, je m’attendais à une annonce du genre : « Nous sommes désolés. Monsieur Leonhardt a été retenu en Europe et ne peut donc pas être parmi nous ce soir. Toutefois… »

Au cas où M. Leonhardt serait présent — sait-on jamais — j’avais acheté une enregistreuse spécialement pour l’occasion (et qui n’a jamais servi depuis). J’avais mis l’appareil dans la poche intérieure de mon complet : le micro était épinglé à ma cravate. L’enregistrement traine encore quelque par chez moi. Je ne l’ai jamais écouté.

Non seulement nous pouvions entendre le claveciniste dans les conditions acoustiques exactes des salons pour lesquels les œuvres au programme avaient été conçues et étaient jouées à l’époque, mais ce concert inouï nous réservait bien d’autres surprises.

D’abord M. Leonhardt parlait français. La présentation des œuvres qu’il s’apprêtait à nous jouer était empreinte d’humour alors que la pochette de tous ses disques le présente comme un personnage sérieux, voire taciturne. Au contraire, il était charmant.

Évidemment l’interprétation était impeccable. Je ne me rappelle plus de la liste des œuvres au programme. Je sais qu’il n’avait rien d’Haendel.

Donc si un jour, vous entendez parler de la parution d’un enregistrement inédit intitulé « Gustav Leonhardt live in Montréal », pensez à moi…

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’école des femmes, de Molière, au TNM

Publié le 12 octobre 2011 | Temps de lecture : 2 minutes


 
Une des leçons que j’ai apprises de la Droite américaine, c’est qu’on vote avec son argent.

C’est pourquoi je me suis abonné cette année au Théâtre du Nouveau monde (TNM), ayant aimé le courage de ses dirigeants dans l’affaire Cantat.

La première pièce à l’affiche cette année est « L’école des femmes » de Molière, que j’ai vue hier soir.

Beaucoup de personnes s’imaginent que les pièces de Molière ne sont que des prétextes à des bastonnades et de coups de pied au derrière. Au contraire, cet auteur est un observateur fin des comportements humains. Ses textes sont écrits de manière si parfaite qu’ils justifient qu’on dise du français que c’est la langue de…

Le TNM présente donc une production de cette pièce où le texte est mis en vedette par deux moyens. D’abord par des comédiens qui l’articulent parfaitement, ce qui est élémentaire. Puis par un débit plus lent que ne le ferait une troupe française; l’accès à la prose de Molière, lorsque transposée en français moderne, nous est moins naturelle que pour nos cousins du vieux continent.

Tous les comédiens sont excellents. Pas seulement bons : excellents. Et Guy Nadon, dans le rôle principal, est au meilleur de sa forme. Drôle sans bouffonnerie inutile. Donnant vie à chaque ligne de texte de manière variée et imaginative. Une grande leçon de théâtre.

Les costumes rappellent plus le début du XIXe siècle que l’époque de Louis XIV mais toutes les libertés du metteur en scène sont parfaitement compatibles avec l’esprit du texte et par conséquent, sont des choix artistiques indiscutables.

Bref, le TNM débute en beauté les célébrations de son 60e anniversaire.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm — 1/40 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’opéra Atys (1676) de Lully

Publié le 19 septembre 2011 | Temps de lecture : 3 minutes

 
La redécouverte d’Atys date de 1987. Cette année-là, cette œuvre fut montée à Paris pour la première fois depuis des siècles afin de marquer le 300e anniversaire de la mort de Jean-Baptiste Lully (1632 – 1687), un compositeur français d’origine italienne.

À New York, l’opéra fut présenté en 1989 et en 1992 au Brooklyn Academy of Music (BAM). À chacune de ces deux occasions, il obtint un succès fulgurant auprès des amateurs de musique baroque de la métropole américaine.

The Brooklyn Academy of Music

Pour le gala d’ouverture des célébrations entourant le 150e anniversaire de cette institution new-yorkaise, le BAM résolu de présenter de nouveau cette œuvre phare qui a contribué à sa renommée.

L’opéra dure quatre heures (cinq avec les deux entractes). Il est basé sur un livret intéressant de Philippe Quinault.

Alors qu’il est habituel, à l’opéra, que tous les personnages soient immobiles sur scène alors que l’un d’entre eux est en train de chanter, au contraire, la mise en scène de Jean-Marie Villégier est d’une richesse inouïe, avec plein d’actions secondaires qui se déroulent en même temps que l’action principale.

Il s’agit d’une histoire d’amour et de trahison entre dieux et mortels. Avec un sujet pareil, c’était inévitable, quelques réparties font involontairement allusion à l’affaire DSK, au grand plaisir de l’assistance francophile.

Le noir et l’argent dominent les décors et costumes de la production sauf au 3e acte (si ma mémoire est bonne), où presque tous les personnages sont plutôt vêtus de satin doré et pastel.

Certains costumes datent de la production parisienne de 1987 alors que d’autres ont été refaits à l’identique. Pour refaire les nouveaux costumes, quarante artisans se sont affairés pendant deux mois.

L’opéra nécessite le concours de douze sopranos, sept hautes-contre, six ténors à la française et neuf basses, soit au total trente-quatre chanteurs, onze danseurs, et un orchestre de cinquante musiciens.

Parmi les chanteurs, la palme revient aux sopranos Emmanuelle de Negri et Anna Reinhold, au ténor Cyril Auvity (remarquable dans le rôle secondaire de Morphée), de même qu’à Bernard Deletry (parfait dans le personnage comique du père ivrogne de la fiancée du roi). Les airs réservés au chœur sont tous mélodieux et les récitatifs intéressants (quoique pas toujours parfaitement articulés).

Détails techniques de la photo de l’édifice du BAM : Panasonic GH1, objectif Lumix 7-14mm F/4,0 — 1/320 sec. — F/6,3 — ISO 100 — 8 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’Art et l’environnement au Centre Eaton

Publié le 10 août 2011 | Temps de lecture : 2 minutes
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Puisant dans les conteneurs de recyclage du Centre Eaton, l’artiste montréalais Roassworth, aidé Brian Armstrong, ont recueilli des milliers d’objets qui font maintenant partie d’une installation exposée présentement dans ce centre commercial.

Le niveau du métro accueille l’étang, avec ses quenouilles, ses nénuphars et ses libellules. Long de 17 mètres et large de 3,6 mètres, l’étang est formé de 22 cercles concentriques qui ont nécessité l’utilisation de 13,750 bouteilles d’eau de plastique (ce qui représente six semaines d’utilisation d’eau embouteillé au Centre Eaton).

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À partir du rez-de-chaussé, se dressent les arbres en carton ondulé. De plus, sur les côtés des escaliers mobiles, on a placé des vagues formées de bouteilles de plastiques vides au dessus desquels sautent 54 saumons (en cintres, carton et papier-bulle rose).

Bref, une manière originale de donner une seconde vide à des objets devenus inutiles.

Détails techniques : Panasonic GF1, objectif Lumix 20mm f/1,7
1re photo : 1/250 sec. — F/1,7 — ISO 100 — 20 mm
2e photo  : 1/160 sec. — F/1,7 — ISO 100 — 20 mm
3e photo  : 1/320 sec. — F/1,7 — ISO 100 — 20 mm
4e photo  : 1/160 sec. — F/1,7 — ISO 100 — 20 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel