Festival Montréal baroque 2025 – Le 22 juin à 17h

Publié le 25 juin 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
Service d’ordre du festival Montréal baroque
Harmonia del Parnàs
Ruth Rosique, soprano
Marta Infante, mezzo-soprano
Marian-Rosa Montagut, cheffe et claveciniste

L’ensemble espagnol Harmonia del Parnàs présentait dimanche dernier des extraits de zarzuélas composés aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Née en Espagne au début du baroque, la zarzuéla est un genre lyrique mêlant dialogues parlés et chants, en plus de parties purement instrumentales (souvent sur des rythmes typiquement espagnols). La zarzuéla s’apparente ainsi à l’opéra comique français, né un siècle plus tard.

La venue à Montréal d’Harmonia del Parnàs était une occasion unique pour les festivaliers d’entrevoir la richesse de ce répertoire (qui comprend plus de vingt-mille zarzuélas répertoriées à ce jour).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 2e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 31 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 75 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 400 — 75 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2025 – Le 21 juin à 16h

Publié le 23 juin 2025 | Temps de lecture : 3 minutes
Les artisans du concert

Samedi dernier, le festival Montréal baroque présentait un concert donné par des étudiants en musique ancienne de l’université de McGill. Ceux-ci accueillaient parmi eux quelques professeurs et des membres de la Bande Montréal baroque.

Lorsqu’on parle d’un spectacle étudiant, il serait facile de penser qu’on a affaire à des amateurs. Détrompez-vous.

Qu’ils soient au niveau de la maitrise ou du doctorat, ou même des dernières années du baccalauréat, les étudiants en musique de McGill ont déjà acquis une parfaite maitrise de leur art. Si bien que l’exécution de leur concert fut irréprochable.

Le programme comprenait des œuvres de quatre compositeurs.

D’abord la musique de scène composée par Matthew Locke pour la pièce The Tempest, créée à Londres en 1674.

Puis la troisième suite de la Water Music de Georg-Friedrich Haendel. Le tout se terminait par la Wassermusik TWC 55:C3 composée en 1723 par Georg-Philipp Telemann.

Elizaveta Miller, claveciniste

Le programme du festival ne précise pas qui dirigeait l’orchestre. Je présume que c’était la claveciniste. On la voit ici et, en arrière-fond, la créatrice du festival, l’honorable Susie Napper.

Alice Boissinot-Guastavino, soprano et gambiste

Le concert comprenait aussi l’air Zefiretti, che sussurrate, tiré de l’opéra Ercole sul Termodonte d’Antonio Vivaldi, créé à Venise en 1723.

L’interprétation remarquable d’Alice Boissinot-Guastavino fut un moment de grâce au sein d’un concert particulièrement séduisant.

Pour terminer, permettez-moi de vous présenter quelques photos que j’en ai rapportées. Comme d’habitude sur ce blogue, on cliquera sur une photo pour l’agrandir.










Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
  1re photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 40 mm
  2e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 120 mm
  3e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 150 mm
  4e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 1250 — 150 mm
  5e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 150 mm
  6e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 142 mm
  7e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 150 mm
  8e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 1600 — 150 mm
  9e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 1000 — 150 mm
10e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 150 mm
11e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 125 mm
12e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 150 mm
13e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 62 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2025 – Le 20 juin à 19h

Publié le 22 juin 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
Cliquez sur la photo pour l’agrandir

À 19h le 20 juin, le festival Montréal baroque présentait en version concert l’opéra Los Elementos, composé par Antonio de Literes, et créé à Madrid en 1705.

Le programme distribué aux festivaliers résume le livret de l’opéra : en absence du Soleil, la Terre, l’Eau, le Feu et l’Air — bref, les Éléments — s’affrontent pour régner sur le monde.

D’ici l’Aube, le Temps réussira-t-il à apaiser leurs rivalités et à rétablir entre eux l’équilibre et l’harmonie nécessaires au bon ordre des choses ?

C’est ce suspens que nous présentaient vendredi dernier l’orchestre Harmonia del Parnàs (de Valence) et les musiciens du festival Montréal baroque.






Les protagonistes

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
1re photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 40 mm
2e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 150 mm
3e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 150 mm
4e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 150 mm
5e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 150 mm
6e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 150 mm
7e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 150 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2025 – Le 19 juin à 19h

Publié le 22 juin 2025 | Temps de lecture : 3 minutes




Artisans du spectacle

Le 1er novembre 1755, un tremblement de terre, suivi d’un tsunami, anéantit Lisbonne, alors la quatrième plus importante ville d’Europe. En quelques secondes, plus de cent-mille personnes trouvèrent la mort.

C’est dans cette capitale qu’on avait fait ériger quelques-uns des édifices les plus somptueux d’Europe, financés par les revenus colossaux que le Portugal ait tirés de ses plantations sucrières.

Échappèrent au désastre les monastères et les églises construits dans les hauteurs de la ville d’aujourd’hui, mais qui, à l’époque, faisaient partie de ses banlieues.

À travers toute l’Europe, l’évènement eut un retentissement considérable.

Dans toutes les principautés allemandes — qui, contrairement au Portugal, ne possédaient pas de colonies — les prédicateurs protestants utilisèrent la catastrophe pour illustrer la précarité de la vie humaine et la futilité de l’accumulation des richesses matérielles.

De sa lointaine ville d’Hambourg, le compositeur allemand Georg-Philipp Telemann participe alors à cet effort édifiant auprès des fidèles en mettant en musique des poèmes de sources diverses et des psaumes sous le titre de l’Ode au tonnerre (le thème du concert de ce soir).

Pour l’occasion, l’orchestre est composé d’une bonne partie des meilleurs praticiens montréalais de la musique baroque, auxquels se sont joints ceux de l’orchestre espagnol Harmonia del Parnàs (ou Harmonie du Parnasse), de Valence.

Dépourvu de récitatifs ou d’airs de bravoure, l’oratorio se compose de quelques chœurs et de nombreux airs.

Très estimé de son vivant, Telemann est un compositeur qu’on entend trop peu souvent de nos jours. Il est heureux que le festival Montréal Baroque nous ait présenté une de ses œuvres les plus populaires.

Les festivaliers qui veulent réentendre l’oratorio tout en suivant une traduction française (très, très grossière) du texte allemand peuvent cliquer sur ce lien et choisir la traduction qui leur convient.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
1re photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 40 mm
2e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 106 mm
3e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 75 mm
4e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 75 mm

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Festival Montréal Baroque 2023 – jour 5

Publié le 23 juin 2023 | Temps de lecture : 3 minutes

La dernière journée du Festival Montréal baroque était inscrite sous le thème de la danse.

Mélanie de Bonville, Luc Beauséjour, Amanda Keesmaat et Néomie Gagnon-Lafrenais

À 14h, le premier concert de la journée mettait en vedette le quatuor appelé l’Ensemble Le petit rien, de même que le danseur et chorégraphe Sébastien Provencher.

Celui-ci animait un programme formé d’une part de musique baroque et d’autre part d’une partition de musique contemporaine créée pour l’occasion par Maurice-Gaston du Berger, un jeune compositeur de 36 ans.

Depuis l’Antiquité, la terre, le vent, le feu et l’eau forment les quatre éléments qui composent l’univers.

Des quatre volets de la partition de M. du Berger, c’est celui consacré au vent — dans le style de la musique dite minimaliste ou répétitive — qui s’est avéré, dès la première écoute, le plus séduisant.

Ensemble Caprice et la soprano Denise Torre-Ormeño

À 15h, le festival présentait un spectacle multimédia où, alternativement, l’Ensemble Caprice interprétait des compositions baroques et l’Ensemble ArtChoral présentait des œuvres chorales de différentes époques, le tout accompagné de la projection, en arrière-fond, d’une vidéo de danseurs qui performaient au même moment sans un autre lieu.

Atelier de danse

À 17h, les festivaliers pouvaient suivre gratuitement un cours de danse de la Renaissance et de l’époque baroque, donné par Anne-Marie Gardette.

Ensemble ArtChoral
Les artisans du spectacle

À 20h, le festival se terminait par un grand concert mettant en vedette la Bande Montréal baroque, l’Ensemble ArtChoral, et les Jardins chorégraphiques.

À l’affiche, des compositions du XVIIe siècle.

À cette occasion, l’Ensemble ArtChoral (dirigé par Matthias Maute) a brillé dans l’exécution de la chanson à capella ‘La Guerre’ (ou ‘La Bataille de Marigan’), d’une redoutable difficulté technique.

En fédérant les plus talentueux parmi nos musiciens et chanteurs baroques, le Festival Montréal baroque permet en quelques jours aux festivaliers de passer en revue ce qui se fait de mieux ici. Et en invitant des orchestres ou des interprètes étrangers, il permet aux nôtres de se mesurer et d’apprendre.

Bref, un grand merci aux musiciens, techniciens et bénévoles qui rendent cette fête possible.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (5e photo) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 40 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 40 mm
3e  photo : Capture d’écran
4e  photo : 1/30 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 13 mm

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Festival Montréal Baroque 2023 – jour 4

Publié le 21 juin 2023 | Temps de lecture : 5 minutes

Sous le titre ‘Méandres amoureux’, le festival regroupait samedi dernier trois mini-concerts qui furent donnés en alternance dans la crypte et dans le belvédère de l’église Notre-Dame-de-Bonsecours.

Tanya LaPerrière (viole d’amour)

En premier lieu, sous nos yeux, Tanya LaPerrière construisit son concert improvisé.

Après avoir enregistré le bruit de quelques tapements de doigts sur son instrument, cet enregistrement, joué en bouche, devint l’assise rythmique de ce qui allait suivre. Puis, à cette cellule, elle ajouta d’abord un air lent et grave, puis un air nerveux joué dans le registre aigu de son instrument.

Une fois cela fait, accompagnée par elle-même sur ses trois instruments virtuels, la violiste joua une multitude de variations basées sur un leitmotiv de sept notes.

Le tout fut très intéressant.

Grégoire Jeay (flute d’amour) et Mélisandre Corriveau (viole de gambe)

Les festivaliers montaient ensuite au belvédère pour entendre le deuxième volet du programme, consacré à des œuvres pour flute d’amour et basse continue (ou transposées pour ces instruments).

Karim Nasr, Esteban La Rotta, Elianna Zimmerman et Daphne Manavopolous

De retour dans la crypte, on pouvait entendre deux trios pour violon, hautbois d’amour et continuo, de même que la transposition pour ces instruments de l’air le plus célèbre de l’opéra Rinaldo de Haendel (l’air Laschia chio pianga).

Quatuor Ximenez

À partir de 11h, le Quatuor Ximenez interprétait un programme aussi original que charmant, composé d’œuvres néoclassiques de Gossec, de Pleyel, du Chevalier de Saint-George, de Mozart et de Tirado.

Puisque certains de ces compositeurs sont moins connus du grand public que Mozart ou Haydn, le violoniste faisait précéder l’exécution de chaque pièce d’une courte présentation qui résumait assez bien ce qu’on avait besoin de savoir à son sujet.

Le tout se déroulait dans le café-concert L’Orbite  où le repas du midi était servi aux festivaliers.

Si on s’habituait très vite au va-et-vient des serveurs — au point de ne plus les remarquer après quelques minutes — il était plus difficile d’ignorer le bruit intermittent du moulin à café.

Suggestion : Les caféinomanes les plus difficiles ne verraient sans doute pas la différence de gout entre un café infusé dès que broyé, et un autre fraichement infusé à partir de grains de café moulus une heure plus tôt, c’est-à-dire un peu avant le début du concert…

Vincent Lauzer et Matthias Maute (flutes à bec)

À 13h, à l’église Notre-Dame-du-Bonsecours, Vincent Lauzer et Matthias Maute, seuls ou en duo, présentèrent une douzaine d’œuvres conçues pour la flute à bec ou transposées pour elle.

Mark Edwards (clavecin)

Une des choses qui m’ont frappé dans ce festival, c’est à quel point l’acoustique de la crypte de l’église Notre-Dame-du-Bonsecours est idéale pour le clavecin.

Alors qu’une petite chapelle en bois exagèrerait le moelleux des graves et atténuerait l’éclat cristallin des aigus, cette crypte entièrement minérale, trop petite pour créer de l’écho, y fait toutefois rebondir très brièvement le son, ce qui ajoute un peu de gras au registre médian de l’instrument.

D’autre part, contrairement au piano moderne, le clavecin ne possède pas de pédale pour prolonger le son. On compense cette brièveté par des fioritures.

Et le bon interprète est celui qui peut les jouer sans ensevelir la ou les voix principales sous ces décorations.

Et les prodiges sont ceux qui possèdent dans leur bagage interprétatif des ornements qui varient selon le style de musique, son rythme, voire selon le compositeur.

Mark Edwards est de ceux-là. Son récital jouissif fut un autre grand moment de l’édition 2023 du Festival Montréal baroque.

Janelle Lucyk (soprano) et Les Voix Humaines

Janelle Lucyk est dotée d’une voix à la fois puissante et dépourvue de vibrato. Cette soprano aime chanter et son charisme rayonnant a totalement rempli la nef de l’église.

La journée de terminait par un récital auquel je n’ai pas assisté, préférant aller voir le spectacle Charlebois en CharleboisScope aux Francos de Montréal.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 82 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 40 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 40 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 85 mm
6e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 90 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 50 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque 2023 – jour 3

Publié le 19 juin 2023 | Temps de lecture : 4 minutes
Vincent Lauzer (flute à bec) et Mark Edwards (clavecin)

Le 16 juin à 17h, le festival mettait en vedette le flutiste Vincent Lauzer dans un programme composé de sonates pour flute à bec et basse continue de trois compositeurs; Arcangelo Corelli, Georg Friedrich Haendel et Francesco Maria Veracini.

Avant l’invention du microsillon (sur rouleaux de cire), puis de la radio, la musique se pratiquait non seulement dans les salles de concert, mais également au sein des familles de mélomanes.

La publication d’une partition de musique répondait alors au besoin de nouveauté comme, de nos jours, la mise en marché d’un nouvel album de musique hip-hop.

Mais à l’époque baroque, seuls les amateurs et les musiciens ‘ordinaires’ se limitaient à jouer la partition telle qu’elle était écrite.

Les virtuoses, eux, n’hésitaient pas à éblouir leurs admirateurs en ornant et en brodant des notes comme le font en chantant les vedettes populaires d’aujourd’hui.

Vincent Lauzer est un des prodiges du XVIIIe siècle qui, à la différence de ses prédécesseurs, s’est tout simplement trompé de siècle et de continent à la naissance… pour notre plus grand plaisir.

Au cours de ce concert Corelli Confetti, M. Lauzer a transformé la minuscule crypte mal éclairée de l’église Notre-Dame-de-Bonsecours en machine à voyager dans le temps.

Dans une entrevue exclusive accordée à ce blogue et portant notamment sur le quatrième mouvement de la Sonate pour flute à bec et basse continue en do majeur op. 1 no 7 HWV 365 de Haendel, Vincent Lauzer affirmait avoir effectivement embelli considérablement la partition. « Avec Haendel, on beurre épais » concluait-il.

Et pourtant, toute cette dentelle sonore ajoutée — là comme ailleurs — n’a jamais masqué le thème de ce mouvement ni ralenti le rythme de son exécution.

Bref, ce concert intime, auquel ont assisté une quarantaine de personnes, fut un des très grands moments de cette édition 2023 du Festival Montréal baroque.

Le Barokkanerne (de Norvège)
L’Orchestre baroque de Finlande (FiBO)

À 19h, le Grand concert de la soirée était un programme double mettant en vedette deux orchestres baroques de Scandinavie.

Le programme de l’orchestre norvégien comprenait un mélange hétéroclite d’œuvres baroques et d’autres dans le style des compositions atonales de la seconde moitié du XXe siècle.

La particularité de l’orchestre norvégien est que sa violoniste principale joue sur un violon Hardanger, un instrument né au XVIIIe siècle et qui possède 4 ou 5 cordes sous-jacentes, en plus des quatre cordes traditionnelles.

Ce qui, par exemple, a conféré une sonorité particulière aux gouttelettes de pluie frappant la vitre des fenêtres, décrites musicalement dans ‘L’Hiver’ des Quatre saisons de Vivaldi.

Parce que ces concertos vivaldiens, connus pour l’abondance de leurs ritournelles mélodieuses, sont en réalité de la musique descriptive, écrite à partir d’un poème.

À titre d’exemple, le second mouvement du ‘Printemps’ (le largo, généralement moins apprécié du public) en constitue le cœur. Il décrit le feuillage qui bruisse au vent alors qu’un chien jappe au loin dans la nuit.

Or dans l’interprétation qu’en a faite Barokkanerne, on entend toute la musique. Mais pas la fresque sonore qu’elle est censée évoquer.

En somme, tout comme l’exécution des œuvres baroques au synthétiseur, on se lasse vite de la nouveauté atour du choix d’un instrument.

Après un entracte, le programme prévu par l’Orchestre baroque de Finlande a été modifié à la dernière minute en raison de l’indisposition de sa soprano, remplacée à la dernière minute par Anne-Maaria Oramo (la claveciniste de l’orchestre).

Ici, les Finlandais ont présenté un programme formé principalement d’œuvres très intéressantes de compositeurs baroques qu’on entend rarement et de quelques œuvres contemporaines tonales qui se sont harmonieusement mariées au reste.

On peut remercier le festival de nous avoir permis d’entendre, ici même à Montréal, des orchestres qui, autrement, ne nous seraient connus que par leurs enregistrements numérisés.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
1re photo : 1/30 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 95 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 40 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 52 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque 2023 – jour 2

Publié le 16 juin 2023 | Temps de lecture : 3 minutes
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À 19h hier soir, le festival présentait un grand concert sous le thème de ‘Peste, paix et party’, comprenant des œuvres baroques de compositeurs anglais, français, allemand et italien.

Pour ce faire, trois orchestres de musique ancienne étaient réunis; l’Orchestre baroque de Finlande, le Barokkanerne (de Norvège) et l’Ensemble Caprice (de Montréal), sous la direction de Matthias Maute.

Myriam Leblanc
Anna-Maaria Oramo

Le Grand chœur du Festival Montréal baroque occupait tous les sièges situés à gauche et à droite de la nef de l’église Notre-Dame-de-Bonsecours tandis que les parties solistes étaient assurées par les sopranos Myriam Leblanc et Anna-Maaria Oramo.

Avec le meilleur de trois pays, personne ne sera étonné du haut niveau d’interprétation dont firent preuve les interprètes.

Le concert se terminait par le Concerto grosso en ré majeur op.6 no 1 d’Arcangelo Corelli que j’ai trouvé particulièrement réussi.
 


 
À 21h, dans la crypte de l’église, le violoniste Guillaume Villeneuve (accompagné au clavecin par son frère Lucas) présentait un concert intime composé de diverses sonates, soit pour violon seul ou pour violon et basse continue.

Signalons que Guillaume Villeneuve est le plus récent récipiendaire du Prix Opus Découverte.

À mon avis, cet artiste est au violon ce que Nézet-Séguin est à l’orchestre; un excellent vulgarisateur qui maitrise l’art, dans un court texte de présentation, de donner au public les clés de la compréhension des œuvres qu’il interprète.

Les sonates font partie de ces compositions souvent austères auxquelles j’assiste plus par devoir que par plaisir.

Pourtant, la Passacaille pour violon seul en sol mineur C.105 (surnommée ‘De l’ange gardien) du compositeur Henrich Ignaz Franz Biber m’a ému presque aux larmes.

J’ai été ébloui par la virtuosité et la variété des couleurs qu’insufflait l’interprète à la Sonate pour violon et basse continue en sol mineur (surnommée ‘Le trille du diable) de Giuseppe Tartini.

Par contre, la chacone de la Partita pour violon seul no 2 en ré mineur BWV 1004 de Bach (la préférée de l’interprète, si j’ai bien compris), m’a laissé complètement indifférent.

Le programme se terminait par la Sonate pour violon et basse continue en ré mineur op. 5 no 12 (surnommée ‘La Folia’) d’Arcangelo Corelli.

Cette sonate est du bonbon. Au disque, il en existe de très nombreux enregistrements d’excellente qualité. Pourtant…

M. Villeneuve en a livré une interprétation brillante, taillée sur mesure pour l’acoustique des lieux. Bref, un événement dont aucun enregistrement (s’il y en avait) ne pourrait rendre la magie.

Il fallait être là.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 75 mm F/1,8.
1re photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 75 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 75 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 6400 — 75 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 3200 — 75 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque 2023 – jour 1

Publié le 15 juin 2023 | Temps de lecture : 2 minutes
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L’édition 2023 du Festival Montréal baroque débutait hier soir par un concert mettant en valeur trois nouveaux diplômés de nos facultés de musique; Dylan Hillerbrand (contreténor), Alice Boissinot-Guastavino (soprano) et Mattias Lundberg (basse).

Le soutien orchestral était assuré par un quintette composé de Vincent Canciello (flute), Sarah Bleile-Douglass et Alex Miron-Perreault (aux violons), Jessica Korotkin (violoncelle), sous la direction de Ian Plansker (au clavecin).

L’œuvre au programme était, en version concert, l’opéra en un acte composé en 1752 par le philosophe Jean-Jacques Rousseau. C’est le premier opéra dont les paroles et la musique sont du même auteur.

À son époque faisait rage l’opposition farouche entre les partisans de l’opéra italien (à l’orchestration plus simple) et ceux qui défendaient bec et ongles la tragédie lyrique française (comprenant de nombreux ballets, et à l’orchestration savante).

Le philosophe avait non seulement pris position en faveur du premier, mais avait lui-même donné l’exemple en composant une pastorale d’environ 45 minutes intitulée ‘Le Devin du Village’ (dont voici la finale).

Ici, les personnages ne sont pas des divinités grecques ou romaines dont les amours contrariés ou les conflits font allusion à l’actualité politique du temps, mais une simple bergère amoureuse de son berger.

Bref, cette représentation du Devin du Village fut une manière charmante de débuter cette année le festival montréalais de musique baroque.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 75 mm F/1,8.

Cliquez sur 2025, 2023, 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque – le 23 juin 2019

Publié le 24 juin 2019 | Temps de lecture : 5 minutes

Certains festivaliers estiment qu’un festival de musique baroque serait incomplet sans chant. D’autres pensent que sans ballet, il serait moins vivant.

En cette dernière journée du Festival Montréal Baroque, il y en avait pour tous les gouts.

L’art de laisser faire

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Madeleine Owen (téorbe)
Sara Lackie (harpe)

À 9h, à la Maisonnette des parents, deux membres du quintette La Cigale (Sara Lackie et Madeleine Owen) interprétaient des œuvres de compositeurs italiens et espagnols de la Renaissance et du début du baroque.

Certaines de ces pièces étaient accompagnées de danses effectuées avec grâce par Anne-Marie Gardette.

Dans les œuvres instrumentales pour solistes, la harpiste fut remarquable. Ce fut également le cas de la luthiste dans la deuxième partie du concert, après que son instrument fut accordé.

Guitares 666

David Jacques ajustant sa guitare battente

Un des charmes du festival est la proximité entre les mélomanes et les artistes. Mais il arrive que cette promiscuité prive ces derniers de l’intimité qu’ils aimeraient parfois maintenir.

À l’aide d’une application sur son téléphone multifonctionnel, c’est dans un passage très fréquenté que David Jacques ajusta une des guitares dont il se servira quelques instants plus tard.

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David Jacques possède la plus importante collection de guitares anciennes en Amérique du Nord.

Les violons ont leurs facteurs célèbres (exemple : Stradivarius). Les guitares ont les leurs. Les instruments utilisés par David Jacques dans son concert de 10h15 sont dus aux plus grands facteurs de guitares.

Ce qui fut une occasion de comparer leurs sonorités.

Dans le clip vidéo ci-dessus, le guitariste beauceron utilise une guitare battente (à cordes métalliques) créée en 1806 par Marcus Obbo. Il y joue une pièce de Santiago de Murcia (1673-1739).

A Mio Modo

Esteban La Rotta, Elionor Frey, Anthony Harvey et Stéphanie Brochard

De nouveau la musique se maria à la danse dans le spectacle qui débuta à 11h30 et qui mit en vedette Esteban La Rotta (luth), Elionor Frey (viola d’arco), Anthony Harvey (luth) et Stéphanie Brochard (metteuse en scène et danseuse).

La chorégraphe créa une série de tableaux afin de caractériser chaque pièce musicale. Des tableaux auxquels les musiciens participèrent. Ce qui en fit un spectacle original et intéressant.

Persona

Les Méandres

Vers 15h, à l’église Notre-Dame-de-la-Défense, l’ensemble Les Méandres interprétèrent des œuvres instrumentales et vocales des XVIe et XVIIe siècles.

Dans l’ordre habituel, la photo présente Jonathan Stuchbery (luth, debout), Tristan Best (viole de gambe), Justin Luchinski (clavecin), Élodie Bouchard (soprano), Élyse Lamanque-Girard et Jérémie de Pierre (flutes à bec).

Il Cortegiano

Les chanteurs

Le grand spectacle qui cloturait le festival à 17h s’appelait Il Cortegiano (ou Le courtisan).

Sur un texte de Jean-François Daigneault, on y voit un jeune comédien — interprété par Renaud Paradis, le 4e à partir de la gauche sur la photo ci-dessus — qui doit passer une entrevue devant un grand réalisateur français.

Puisqu’il s’agit d’un film d’époque, le comédien croit qu’il augmenterait ses chances de décrocher le rôle s’il maitrisait le chant, la danse et le maniement des armes.

Évidemment, on songe au Bourgeois gentilhomme de Molière, transposé à notre époque.

Et pour respecter le thème du festival, le comédien était préoccupé par souci de maitriser ces arts de manière à pouvoir les interpréter avec sprezzatura.

L’acoustique mate de la salle de cinéma où avait lieu le spectacle permettait d’entendre parfaitement le texte des comédiens-chanteurs.

Sur la photo ci-dessus, on voit Pierre Rancourt, Dorothéa Ventura, Ghislaine Deschambault, Renaud Paradis, Jean-François Daigneault et Philippe Gagné.

Si on exclut Renaud Paradis, les comédiens-chanteurs sont membres de l’Ensemble Alkemia.

Vue d’ensemble

Le lien entre les parties dites et chantées d’une part, et d’autre part les parties dansées était un peu mince, à mon avis. Mais personne ne s’en plaindra tellement les festivaliers ont été séduits par les chorégraphies et la splendeur des costumes.

L’orchestre

La partie orchestrale était assumée par la réunion du quatuor Flûte alors! et de la Bande Montréal Baroque. Impeccables, comme toujours, puisqu’il s’agit de plusieurs parmi les meilleurs musiciens baroques du Québec.

Les Jardins chrorégraphiques

Exécutant une chorégraphie de Marie-Nathalie Lacoursière, les autres membres de l’ensemble Les Jardins chorégraphiques voleront évidemment la vedette.

Sur la photo, on voit Stéphanie Brochard, Jean-François Dollé, Marie-Nathalie Lacoursière et Tom Robin.

Cela termine de manière fastueuse cette 17e édition du Festival Montréal Baroque.

Merci donc aux organisateurs de nous présenter quelques-uns des meilleurs musiciens baroques d’ici et d’ailleurs et de nous faire découvrir les œuvres séduisantes de compositeurs moins connus.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (3e photo), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (4e, 5e et 7e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
3e  photo : 1/20 sec. — F/3,7 — ISO 6400 — 15 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 25 mm
6e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 75 mm
7e  photo : 1/160 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
8e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
9e  photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm

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