Personnalisation de la literie

Publié le 22 septembre 2023 | Temps de lecture : 2 minutes


 
Plus tôt ce mois-ci, j’ai jeté la couette de duvet que j’utilisais depuis très longtemps et dont quelques pochettes usées s’étaient déchirées.

Et justement pour cette raison, j’ai dû jeter également sa housse puisqu’à l’intérieur de celle-ci, beaucoup de duvet s’était répandu.

Pour les remplacer, je me suis acheté une couette de cocon de soie et une nouvelle housse en polyester.

Or parmi les sites chinois consultés, quelques-uns offraient, pour le même prix, une housse personnalisée, c’est-à-dire imprimée par un dessin ou une photo de mon choix

Franchement, je n’y croyais pas vraiment. Mais dans la vie, il faut parfois faire confiance et prendre des risques.

Comme photo, je leur ai soumis celle-ci… et je me suis croisé les doigts.

Deux semaines plus tard, je recevais la housse en question. Surprise ! Celle-ci affichait reativement bien la photo soumise.

Mais est-il possible que tout cela disparaisse au premier lavage ? Pour en avoir le cœur net, j’ai lavé cette housse à l’eau froide, un test que celle-ci a parfaitement réussi.
 

 
Pour la taie d’oreiller, j’ai créé un motif appareillé de ciel étoilé.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 25mm F/1,2
1re photo : 1/6400 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm

8 commentaires

| Consommation | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Les enfants torontois souffrent à cause du Québec

Publié le 11 novembre 2022 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

Depuis plusieurs mois, les pharmaciens canadiens sont aux prises avec une grave pénurie de médicaments pédiatriques contre la douleur. Non seulement ceux à base d’acétaminophène (Tylenol™), mais également à base d’ibuprofène (Advil™, Motrin™, etc.).

Plus récemment, c’est aussi le cas de l’amoxycilline, un des antibiotiques les plus prescrits chez les enfants.

La mondialisation

Contrairement à la mondialisation en général, la mondialisation de la fabrication des médicaments est un phénomène relativement récent.

Sous l’administration de G.W. Bush, les compagnies pharmaceutiques cherchaient un moyen de transférer la fabrication de médicaments vers des pays où les couts de la main-d’œuvre sont moindres.

Mais les règlements de la FDA (la Régie américaine des médicaments) obligeaient les douaniers à placer en quarantaine les cargaisons importées jusqu’à ce que les analyses prouvent que les médicaments sont conformes aux normes américaines.

À la suite des pressions de l’industrie, la FDA effectue maintenant des inspections afin de vérifier les procédures et le fonctionnement d’usines situées à l’étranger.

Lorsque ces usines répondent aux critères de la FDA, elles sont considérées comme si elles étaient situées en sol américain. Dès lors, le passage aux douanes de leur production devient une simple formalité.

Le résultat, c’est qu’une partie importante des médicaments que nous consommons viennent de Chine ou d’Inde. Non seulement les comprimés ou capsules viennent de ces pays mais la matière première qui a servi à leur fabrication vient également de ces deux pays.

La mondialisation repose sur les contrats à long terme conclus afin de minimiser et de stabiliser les couts de production.

Il suffit d’un problème d’approvisionnement — causé par un conflit inter-ethnique ou inter-religieux, une catastrophe naturelle locale, un conflit ouvrier ou des bris mécaniques — pour provoquer une pénurie de médicaments partout à travers le monde.

De plus, la rupture des chaines d’approvisionnement en raison des sanctions occidentales contre la Russie ont accessoirement compliqué l’approvisionnement de réactifs nécessaires à la synthèse de médicaments et de solvants pour les extraire.

Depuis plusieurs mois, la demande pour l’acétaminophène et l’ibuprofène a explosé dans le monde en raison des pandémies simultanées de trois virus respiratoires.

Souffrir à cause du Québec

Imprimé à près d’un demi-million de copies, le Toronto Star est le plus important quotidien du Canada.

Puisque le Canada semble, selon lui, être le seul pays au monde qui connait une pénurie prolongée d’acétaminophène, le quotidien torontois a cherché à savoir en quoi le Canada se distingue des autres pays.

Pour le Toronto Star, la particularité canadienne, c’est l’étiquetage bilingue obligatoire au pays.

Ailleurs qu’en Amérique du Nord, l’acétaminophène est connu sous le nom de paracétamol. Or le paracétamol est en rupture de stock dans de nombreux pays, dont l’Allemagne, la France, l’Irlande, le Pakistan, et aux Philippines.

Il n’est pas en pénurie aux États-Unis, parce que le prix des médicaments dans ce pays est plus élevé qu’ailleurs.

Lorsqu’il existe une pénurie mondiale, l’industrie pharmaceutique privilégie l’approvisionnement du marché américain parce qu’il est, de loin, le plus lucratif.

Conclusion

Le multiculturalisme est le tribalisme des sociétés anglo-saxonnnes.

Pour l’élite politico-médiatique canadian, dénigrer le Québec est une manière de proclamer la supériorité morale de sa tribu ou, comme dans ce cas-ci, de la présenter comme une victime.

En effet, ce que dit implicitement le Toronto Star, c’est que des milliers d’enfants canadiens souffrent parce qu’Ottawa, pour plaire au Québec, oblige les médicaments à être étiquetés en anglais et en français.

Ce bilinguisme obligatoire se justifiait à l’époque où on concevait le Canada comme un pays né de l’union de deux peuples fondateurs.
 

 
Mais nos jours, au Canada anglais, plus personne ne voit les choses de cette manière. Le Canada est perçu comme un pays multiculturel au sein duquel la minorité francophone perd de son importance démographique au fur que l’anglais progresse au Québec.

Posons-nous la question : parmi toutes les mères qui ne parlent pas anglais au pays, n’est-il pas discriminatoire que seules les mères unilingues françaises disposent d’un étiquetage dans leur langue ?

À deux reprises, par voie référendaire, les Québécois ont choisi de remettre leur sort entre les mains de la majorité anglo-canadienne.

Pour ceux qui savent lire entre les lignes, l’article paru dans le Toronto Star nous donne un aperçu de la place qui nous sera réservée dans le Canada de demain…

Références :
Anglicisation de Montréal depuis quinze ans
Canada’s children’s Tylenol shortage is getting worse — and bilingual labels are part of the problem
Germany sees alarming shortage in medicine
Le multiculturalisme ou le tribalisme des sociétés anglo-saxonnes
Les pénuries de médicaments
Santé : les ventes de paracétamol limitées à deux boîtes par personne pour éviter une pénurie
Tylenol et Advil pour enfants : Un média anglophone met la pénurie sur le dos du français

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au prix que nous payons pour appartenir au Canada, veuillez cliquer sur ceci.

Laissez un commentaire »

| Consommation, le prix du fédéralisme, Politique canadienne | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Acheter des lunettes à verres progressifs sur l’internet

Publié le 2 juillet 2022 | Temps de lecture : 6 minutes

Introduction

Après avoir utilisé les mêmes lunettes pendant neuf ans, j’ai passé dernièrement un examen de la vue et acheté deux nouvelles paires de lunettes chez le même opticien d’ordonnance.

La première m’a couté 811 $ (603 €) et la seconde, 354 $ (263 €).

Le mois suivant, j’ai cherché à me procurer une troisième paire sur l’internet, histoire de vérifier si on peut se fier à ces lunettes-là.

Très tôt, je me suis rendu compte que les offres de lunettes à verres progressifs étaient souvent trompeuses; leurs lunettes à bas prix sont en réalité des montures à bas prix. Dès qu’on y ajoute les verres proprement dits, un revêtement antireflet et ainsi de suite, les prix se mettent à grimper.

Ce n’est pas le cas de Zenni Optical. Leurs lunettes sont très économiques. Mais sont-elles de qualité ?

Après avoir acheté auprès de cette entreprise, une paire de lunettes à verres progressifs (ci-dessus) au prix de 154,80 $ (soit 115 €) et après avoir été incapable de trouver une différence avec celles achetées en boutique, j’ai décidé de m’offrir une quatrième paire en notant cette fois les étapes à franchir afin de vous les expliquer.

Deux prérequis

Avant de passer une commande de lunettes à verres progressifs, vous avez besoin de deux choses.

Premièrement, d’une ordonnance d’un optométriste.

Et deuxièmement, vous devez connaitre votre distance interpupillaire. Celle-ci est l’écart (en millimètres) entre les centres de vos yeux. Pour la mesurer, on se place devant un miroir et, à l’aide d’une règle, on mesure cet écart.

Les étapes

Accédez au site web canadien de Zenni Optical.

En haut de la page d’accueil, à la droite du nom ‘ZENNI’, choisissez de voir le catalogue des montures pour homme (Men), pour femme (Women) ou pour enfant (Kids) et, dans le menu déroulant, cliquez sur Progressives pour voir les montures à verres progressifs.

À la page qui apparait, cliquez sur ‘Shop Progressive Frames’.

Une fois que vous avez choisi une monture qui vous intéresse, cliquez sur son image. Ce qui vous donne accès à plus de détails à son sujet.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Au haut de la page, à gauche, vous pouvez choisir de voir la monture de face, de côté ou de biais. À droite, le bouton ‘Try On’ vous montrera cette monture telle que portée par différents modèles. Il est à noter que ce sont ici des images de synthèse, c’est-à-dire des images où la photo de la monture et celle de chaque modèle ont été combinés électroniquement.

Au bas de cette même page, vous avez les dimensions de la monture. À gauche, ‘PD Range’ vous précise, dans ce cas-ci, que cette monture est indiquée pour les personnes dont la distance interpupillaire est comprise entre 56 et 73 mm. De plus, on vous confirme qu’elle peut servir à monter des verres progressifs.

À droite, ‘Lens Width’ est la largeur de chaque verre. ‘Bridge’ est la largeur du pont qui relie les deux verres.

Si vous souhaitez que vos yeux soient au centre de vos lunettes (ce qui est plus esthétique), votre distance interpupillaire doit être très près de la somme de ces deux valeurs (ici, 50 mm + 20 mm, soit 70 mm).

Quant à ‘Lens Height’, c’est la hauteur de chaque verre. Lorsque la hauteur est suffisante, la personne qui porte les lunettes n’a pas besoin de hausser le menton pour passer de la vision éloignée à la vision rapprochée.

Pour terminer, ‘Frame Weight’ est le poids de la monture (donc sans les verres correcteurs).

Si tout vous convient, cliquez sur le bouton ‘Select Lenses’.


 
À la page suivante, cliquez sur ‘Prescription’.


 
À celle d’après, vous vous présentez comme un nouveau client ou un client déjà connu, mais disposant d’une nouvelle ordonnance (bouton du haut), ou comme un client dont l’ordonnance est déjà enregistrée chez Zenni (bouton du bas).

Dans le cas d’un nouveau client, cliquez sur ‘New Customer’.


 
À l’écran suivant, vous aurez à choisir entre ‘Single Vision’ (pour des lunettes à grossissement uniforme), ‘Progressives’ (pour des lunettes à verres progressifs) et ‘Bifocals’ (pour des lunettes à double foyer). Optez pour ‘Progressives’.


 
À l’écran suivant, cliquez sur la flèche pointant vers le bas afin d’ouvrir la liste déroulante qui vous permettra de préciser votre distance interpupillaire.


 
Dès que vous l’aurez précisée, l’écran s’agrandira automatiquement vers le bas afin de vous permettre d’entrer les données de l’ordonnance de votre optométriste.

Au bas, entrez l’année de votre naissance à ‘Birth Year’ et cliquez sur le bouton ‘Submit’.


 
De retour à la paire de lunettes que vous désirez, choisissez entre des verres progressifs :
• incolores,
• très subtilement jaunâtres qui bloquent la lumière bleue des écrans électroniques,
• teintés contre le soleil, ou
• incolores, mais qui s’assombrissent au soleil.


 
Si vous avez choisi des verres incolores, cette page vous offre le choix de verres qui protègent contre les ultraviolets ou des verres d’usage général.


 
Cette page vous suggère de payer un supplément pour des verres plus minces et plus légers. Je suggère de choisir ce qui est recommandé.


 
À cette page, vous pouvez payer un supplément :
• pour un revêtement antireflet,
• pour un revêtement qui laisse moins d’emprise à la pluie,
• pour un revêtement où les marques de doigts sont moins visibles, et
• pour un revêtement anticondensation.


 
Cliquez sur ‘Checkout’ pour passer à la caisse. À moins de vouloir un clip solaire ou de vouloir que votre nom soit gravé sur les branches de la lunette.


 
L’avant-dernière page est pour le paiement. Dans ce cas-ci, Zenni offrait un rabais de 20 %. Ce qui fait que cette quatrième paire de lunettes à verres progressifs m’a couté 123,43 $ (soit 92 €). Un peu lourde, mais pas chère.


 
La dernière page est la confirmation de la commande.

Normalement, les lunettes sont livrées deux semaines plus tard.

Un commentaire

| Ballet, Optométrie | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


McDonald’s et la culture du bannissement

Publié le 9 mars 2022 | Temps de lecture : 4 minutes

Dans la foulée de la guerre russo-ukrainienne, des dizaines d’entreprises occidentales ont décidé de cesser leurs opérations en Russie.

Certaines l’ont fait de leur propre chef. D’autres, à la suite des pressions exercées par un grand nombre d’internautes sur les médias sociaux.

C’est ainsi que McDonald’s a décidé de fermer ses restaurants en Russie tant que durera la guerre en Ukraine. Concrètement, cela signifie que des dizaines de milliers d’employés russes se retrouveront au chômage.

Les médias occidentaux laissent entendre que le chômage qui résultera du boycottage de la Russie par l’ensemble des sociétés occidentales sera de nature à susciter le mécontentement contre Vladimir Poutine.

Probablement. Mais l’effet devrait être de courte durée.

En réalité, beaucoup de sociétés occidentales se tirent dans le pied.

Qu’arriverait-il si McDonald’s fermait tous ses restaurants au Québec pour une raison ou une autre ?

Les Québécois qui auraient l’envie d’un hamburger iraient en acheter un à La Belle province, chez Lafleur ou dans n’importe quel restaurant populaire de leur quartier.

Parce que ‘fabriquer’ un hamburger, ce n’est pas de la haute technologie américaine; n’importe quel restaurateur peut mettre une rondelle de viande hachée entre deux tranches de pain, y ajouter quelques condiments et le tour est joué.

Les Russes incapables de manger un Big Mac ne décideront pas, à la place, de manger un plat de bœuf Stroganoff; ils iront simplement acheter leurs hamburgers ailleurs.

Et l’accroissement de leur clientèle incitera les restaurateurs russes à embaucher du personnel afin de répondre à la demande. Et bientôt plus personne ne regretta la décision de la chaine américaine de restauration rapide.

En 1978, la compagnie d’assurance Sun Life décidait de déménager son siège social à Toronto pour protester contre la Loi 101. Tous les journalistes anglophones du pays jouissaient en annonçant la nouvelle, anticipant une baisse de popularité du gouvernement de René Lévesque.

À l’époque, plus de 85 % des employés du siège social de cette compagnie à Montréal étaient des unilingues anglais. Parce que cette compagnie exerçait une discrimination à l’embauche contre les Québécois francophones, mêmes bilingues; nous n’étions bons, croyaient-ils, qu’à nettoyer leurs cabinets d’aisances.

Après le départ de cette compagnie, les Québécois se sont tournés vers des compagnies d’assurances d’ici, devenues du jour au lendemain des géants financiers.

Ceux-ci ont embauché des analystes francophones, des courtiers d’assurance francophones, des secrétaires francophones, etc.

Le même phénomène se passera en Russie. En définitive, l’effet le plus probable de la culture du bannissement occidental dans ce pays, c’est la russification de l’économie russe.

Parce que la nature a horreur du vide…

Références :
Cancel culture
Il y a 40 ans : le déménagement surprise de la Sun Life

Parus depuis :
Netflix shares tank 35% after it posts 1st subscriber loss in a decade (2022-04-20)
McDonald’s va revendre ses activités russes à un exploitant local (2022-05-18)
En Russie, le McDonald’s version « Vkousno i totchka » ne désemplit pas dans un pays « coupé du monde » (2022-06-24)
Sanctions occidentales en Russie : pas le choc auquel on s’attendait (2022-07-01)
Pénurie de frites due aux sanctions pour le «McDo russe» (2022-07-08)
Stars Coffee remplace le Starbucks américain à Moscou (2022-08-19)
Bean counters: how Russia’s wealthy profited from exit of western brands (2023-06-14)

Complément de lecture :
The grey Zara market: how ‘parallel imports’ give comfort to Russian consumers (2022-08-12)

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à la guerre russo-ukrainienne, veuillez cliquer sur ceci.

Un commentaire

| Consommation, Guerre russo-ukrainienne, Politique internationale | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Peut-on sauver la planète sans rien sacrifier ?

Publié le 26 octobre 2021 | Temps de lecture : 4 minutes

Il y a bien des années, la chanteuse britannique Petula Clark chantait son grand succès ‘Tout le monde veut aller au Ciel, mais personne ne veut mourir’.

C’est là le nœud de la crise environnementale.

On connait les coupables; ce sont les autres.

Le piéton blâme l’automobiliste quand ce dernier achète un lourd véhicule utilitaire.

Celui qui choisit de s’installer à la campagne pour y élever sa famille est blâmé pour les longs trajets en auto qu’il effectue pour aller et revenir du travail.

Les agriculteurs blâment les citoyens urbanisés pour leur entêtement à manger hors saison des fruits et des légumes produits à l’autre bout du monde.

Le vieillard blâme la manie des jeunes de renouveler trop fréquemment leur garde-robe et leur gamme de produits électroniques (téléphones, tablettes et ordinateurs).

En contrepartie, les jeunes blâment les retraités pour les voyages qu’ils effectuent à l’Étranger, notamment afin de séjourner dans leur résidence secondaire pendant de longs mois.

Et personne ne veut transformer son mode de vie.

Pour sauver la planète, c’est simple; il faudrait (idéalement) cesser de consommer. Sinon, consommer préférablement des produits biodégradables.

Il faudrait se nourrir d’aliments de base produits dans son potager ou, à défaut, chez le producteur le plus près.

Il faudrait acheter un nouveau vêtement seulement lorsque celui qu’on porte est usé à la corde. Et en choisir un fabriqué avec des fibres naturelles.

Il faut laisser sur le bord de la rue ou donner à des organismes de charité les objets encore fonctionnels qui peuvent être utiles à d’autres.

Les magasins d’objets d’occasion devraient être fréquentés par tout le monde. Et non seulement s’adresser aux nécessiteux.

Il faudrait effectuer ses achats localement. Oui, on pourrait acheter en ligne. Mais pour des objets produits à proximité, et vendus par une boutique d’ici plutôt que d’ailleurs.

Il faut accepter de payer un peu plus cher pour des biens de qualité. Par exemple, éviter l’achat de ce sofa pas cher dont le faux cuir se fendillera dans deux ans et qu’on devra alors jeter.

Il faudrait travailler près de son domicile. Si on obtient un emploi dans une ville éloignée, il faudrait y déménager. Et non réclamer la construction d’une route plus rapide pour s’y rendre plus vite.

Il faudrait éviter d’acheter la nouvelle version d’un logiciel si cette version ne fonctionne que sous un système d’exploitation incompatible avec son ordinateur actuel.

Il faudrait accepter comment Dieu (ou la Nature) nous a créé plutôt vouloir nous conformer, par des moyens cosmétiques ou chirurgicaux, aux canons de beauté qu’on veut nous imposer.

Il faudrait que l’urbanisme des villes d’Amérique du Nord ressemble à celui des villes anciennes d’Europe, avec leur multitude de commerces de proximité, plutôt que d’être obligé de prendre la voiture pour acheter un litre de lait.

Il faudrait limiter la croissance de la population mondiale. Paradoxalement, il faudrait augmenter la densité urbaine puisqu’un réseau de transport en commun efficace n’est rentable que lorsqu’on atteint une certaine densité de population.

Il faudrait que le raccord d’une nouvelle maison au réseau municipal d’égouts et d’eau potable soit à la charge de son propriétaire et non à la charge des autres citoyens. Et ce, afin de lutter contre l’étalement urbain.

Il faudrait éviter de faire la guerre sauf pour se défendre d’envahisseurs ou pour protéger un ordre mondial gravement menacé.

Bref, pour sauver la planète, il faudrait vivre différemment.

Et si nous vivions différemment, une bonne partie de l’économie mondiale s’effondrerait parce reposant sur une consommation effrénée destinée à combler des besoins artificiels.

Sommes-nous prêts à en payer le prix ?

Un commentaire

| Consommation, Environnement | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


La manie des bases de données

Publié le 2 juillet 2021 | Temps de lecture : 5 minutes

À l’épicerie, on peut acheter un pain ou un litre de lait de manière relativement anonyme. Tout au plus, le marchand pourrait lire votre nom sur votre carte de crédit.

Mais il ne cherchera pas à savoir votre adresse civique ni votre numéro de téléphone à moins que vous lui demandiez de livrer le tout à votre domicile.

Autrement, si on paie à l’aide d’une carte de crédit, dès que la transaction est acceptée, on quitte tout commerce avec ce qu’on y a acheté sans aucune autre formalité.

Et si on y retourne le lendemain, on peut pénétrer dans l’établissement sans avoir à se rappeler un mot de passe choisi la veille.

Depuis des mois, cet anonymat est poussé à un point extrême; les commerçants nous obligent à magasiner masqués comme des braqueurs de banque…

Au contraire, les entreprises qui font commerce en ligne ont la manie d’obliger leur clientèle à créer un dossier comme condition préalable à tout achat.

Évidemment, il est normal qu’un fournisseur sache les coordonnées qui lui sont nécessaires à faire livrer une marchandise.

Mais au lieu d’écrire ces données dans un fichier indépendant, les entreprises ont la manie d’enregistrer le tout (y compris le numéro de carte de crédit) dans une base de données.

Quand nous achetez votre épicerie en ligne chez Métro, vous n’avez pas à redonner votre numéro de carte de crédit après la première commande; ce numéro a été enregistré dans sa base de données.

Or il ne se passe pas un mois sans qu’on apprenne que des pirates ont volé la base de données d’une grande entreprise, compromettant ainsi la confidentialité des informations qu’elle contenait.

Même le gouvernement américain a été incapable d’empêcher des pirates russes d’avoir accès à des milliers de ses ordinateurs. Et il a mis des mois avant de s’en rendre compte.

La piraterie est devenue un problème sécuritaire majeur parce que les grands éditeurs de logiciels ont tout misé sur l’informatique dématérialisée; de nos jours, il est devenu normal que les employés d’une entreprise soient constamment connectés à ce milieu à la fois séduisant et hostile qu’est l’internet et que les données stratégiques de l’entreprise y soient entreposées.

En conséquence, la piraterie est un des rares moyens de devenir riche rapidement, facilement et sans danger dès qu’on excelle dans cette discipline et qu’on possède un compte en Bitcoin. Voilà tout ce qui est nécessaire pour devenir millionnaire du jour au lendemain.

Alors comment des dirigeants d’entreprises peuvent-ils s’imaginer être à l’abri d’un vol de données ?

En réalité, ils s’en moquent; c’est plus simple pour eux de faire comme s’ils ignoraient tout cela… quitte à faire semblant d’être surpris lorsque le méfait aura été commis.

Si nos gouvernements voulaient agir, il leur faudrait reverser la tendance à l’infonuagique, véritable talon d’Achille de l’économie occidentale. Il ne s’agit pas de combattre le commerce électronique, mais très précisément l’accessibilité des bases de données depuis l’internet.

Or qui sont les géants du stockage des données sur l’internet ? Amazon, Google et Microsoft. Avec des noms pareils, on comprendra pourquoi nos journaux n’osent jamais nous dire à partir des serveurs de qui des pirates ont volé la base de données d’une institution financière ou d’une entreprise.

Parallèlement, nos gouvernement devraient prévoir des pénalités très sévères en cas de vol de données et des peines beaucoup plus sévères lorsque l’entreprise choisit de garder le silence lorsque cela lui arrive.

Pour les citoyens de ce pays, l’usurpation d’identité est la conséquence la plus grave de la piraterie des bases de données et de leur vente en ligne au plus offrant.

Dans la vision naïve du monde qu’entretient le gouvernement fédéral, le Canada est un grand marché commun; son rôle, selon lui, c’est d’y garantir la fluidité des échanges de biens et de services.

Protéger les consommateurs de l’usurpation d’identité est le cadet de ses soucis. Voyez comment il a pris la défense des compagnies aériennes qui refusaient de rembourser les billets de vols annulés en raison de la pandémie.

Si ce gouvernement ne fait rien pour nous protéger, c’est qu’il est complice de la grande entreprise plutôt que d’être au service du peuple. Autrement cela ferait longtemps qu’il aurait agi.

Pour ceux qui croient que le phénomène du vol de données est un phénomène récent, je les invite à consulter cette liste permanente de vols de données par l’internet.

À la lecture de cette liste, la conclusion est simple; tout ce qui est disponible sur l’internet peut être piraté.

Ceci étant dit, que faire lorsque son dossier de crédit est entaché d’une fraude commise par des pirates en notre nom ?

En cliquant sur ceci, on découvrira la solution que l’émission La Facture propose aux consommateurs québécois.

Paru depuis :
Who’s behind the Kaseya ransomware attack – and why is it so dangerous? (2021-07-07)

Laissez un commentaire »

| Consommation, Informatique, Sécurité, Technologie | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


La publicité trompeuse des épiceries Métro

Publié le 18 décembre 2020 | Temps de lecture : 3 minutes

Il y a une semaine, j’ai demandé et obtenu l’annulation d’une commande d’épicerie effectuée en réponse à une offre de livraison gratuite.

Dans cette réclame, un astérisque discret référait à une note de bas de page précisant que cette offre n’était valable qu’à l’achat de trois des produits en vedette.

Hier, j’ai reçu une nouvelle offre, cette fois encore plus trompeuse que la précédente.

À l’ouverture du courriel, c’est clair; Métro offre la livraison gratuite.

En faisant défiler vers le bas, c’est réitéré; l’offre est valable cette semaine. Mais cette fois-ci, pas de petit astérisque référant à une note en bas de page.

Toutefois, le consommateur curieux qui aurait l’idée de cliquer sur cette flèche au coin inférieur droit est référé à un page Web (ci-dessous) qui lui précise que la livraison gratuite n’est pas ‘disponible’ pour le service ‘mpriorité’ (sans expliquer ce que ce mot signifie).

En réalité, il faut aller à la fin de la réclame pour lire, en petits caractères gris sur fond blanc…

…une note qui précise que l’offre de livraison gratuite n’est valable que pour une commande supérieure à 50$ comprenant l’achat de trois produits en vedette.

En dépit d’une commande valant le double et de l’achat de quatre formats d’un des produits en vedette, c’est au moment de passer la commande qu’on voit que tout cela est faux; on doit payer quand même des frais de livraison de 8$.

De plus, on doit savoir qu’à l’occasion d’un achat antérieur, les épiceries Métro conservent en mémoire les numéros de carte de crédit.

Si le client présume qu’au moment de préciser son numéro de carte de crédit, il aura l’occasion de se prévaloir de l’offre de livraison gratuite, il se trompe. Dès qu’il clique le bouton qui finalise sa commande, c’est terminé; il vient de se faire avoir.

Il y a quelques minutes, je suis retourné sur le site de Mon épicerie en ligne métro.ca.

Contrairement à hier soir, les épiceries Métro disent explicitement ce matin que la livraison n’est gratuite qu’à l’achat de trois produits participants.

C’est beaucoup mieux. Mais pour combien de temps ?

Un commentaire

| Consommation | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Téléphonie : le forfait secret de Fido

Publié le 18 décembre 2019 | Temps de lecture : 3 minutes

ca046717
 
Introduction

Il y a une décennie, j’ai choisi Fido comme fournisseur de téléphonie. À l’époque, nombreux étaient mes amis à me raconter les problèmes qu’ils éprouvaient avec leurs fournisseurs de réseau.

Des mois après avoir quitté l’un d’entre eux, leur carte de crédit était débitée des frais mensuels de leur ancien fournisseur. Aucune mesure ne venait à bout de cela, sauf obtenir une nouvelle carte de crédit et annuler l’ancienne.

Fido était un des rares fournisseurs honnêtes.

Depuis les choses se sont considérablement améliorées. Sauf pour Bell qui a conservé une culture d’entreprise conflictuelle avec ses clients et qui continue d’être le fournisseur contre lequel le CRTC reçoit, de loin, le plus grand nombre de plaintes.

Les forfaits économiques

De nos jours, tous les fournisseurs offrent des forfaits qui se veulent économiques.

Par exemple, Telus offre le forfait américain My First Phone Plan qui coute 180$US par an (l’équivalent de 23$Can par mois). Mais on est limité, par exemple, à 180 minutes d’appels locaux (entrants ou sortants) par année.

Au-delà de cette limite, le compteur de Telus fait grimper rapidement la facture à raison de 0,15$ la minute pour les appels locaux.

La téléphonie à 20$ par mois chez Fido

2019-12-16-FidoLe site web de Fido offre lui aussi plusieurs forfaits intéressants. Mais le plus économique de tous n’est affiché nulle part. C’est le forfait Appels et textos – AVT (AVT pour Apportez Votre Téléphone).

Que diriez-vous d’un plan qui, pour seulement 20$ par mois, vous offre ceci :
• appels illimités en tout temps, partout au Canada,
• textos illimités partout sur terre (sauf en voyage à l’Étranger),
• afficheur du numéro appelant,
• messagerie vocale,
• appel en attente, et
• téléconférence.

Ce forfait n’est offert qu’aux particuliers qui possèdent leur propre téléphone et qui sont libres de changer de forfait n’importe quand.

Aucune entreprise ne peut y avoir droit. De plus, aucun rabais supplémentaire ne peut être accordé; donc ceux qui bénéficient d’un rabais doivent y renoncer.

Et le plus important; votre téléphone ne pourra accéder à l’internet que par Wifi.

Ce qui ne vous empêchera pas d’accéder à l’internet par le biais du Wifi de votre domicile ou de celui de tous les commerces branchés de la ville.

Mais sur la rue, n’y comptez pas.

Ce qui signifie que vous ne pourrez pas vous servir de votre téléphone pour louer une trottinette ou un vélo électriques, ni appeler un taxi ubérisé, ni consulter vos courriels ou vos SMS n’importe où.

Si vous pouvez vivre soumis à ces contraintes, le forfait secret de Fido est irrésistible.

Laissez un commentaire »

| Consommation, Téléphonie | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel