Le Bécassin roux

Publié le 8 novembre 2015 | Temps de lecture : 2 minutes
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Le Bécassin roux (Limnodromus griseus) est un oiseau de rivage. Il est roux vif en été (d’où son nom français) et gris en automne (d’où son nom latin).

Dodu, il se caractérise par ses plumes finement bordées de blanc et son long bec droit et brun. Mâle et femelle sont d’aspects identiques.

L’envergure de ses ailes est de 26 à 30,5 cm. Son poids est en moyenne de 111g pour le mâle et de 116g pour la femelle.

On le trouve dans les champs humides et les tourbières de la forêt boréale. L’hiver, il migre vers le sud, jusqu’au Brésil.

Omnivore, il se nourrit d’insectes aquatiques, de crustacés, de petits mollusques, de vers marins, de graines et de plantes aquatiques. À cette fin, il plante son bec dans l’eau peu profonde et la boue comme le ferait une machine à coudre.

Au cours d’une année de reproduction, cet oiseau est monogame. Son nid est aménagé sur le sol. La ponte compte généralement quatre œufs qui sont couvés pendant 21 jours par les deux parents.

L’oisillon commence à chercher sa nourriture peu de temps après l’éclosion pour revenir se réchauffer au nid peu de temps après.

Le jeune ne quitte jamais ses parents; ce sont eux qui le quittent. La femelle abandonne le nid peu après l’éclosion pour migrer vers le sud. Le mâle s’occupe seul des petits mais les quitte après trois semaines de soins, afin de migrer à son tour.

En captivité, Bécassin roux peut vivre treize ans.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 150 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 150 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Courlis corlieu

Publié le 6 novembre 2015 | Temps de lecture : 3 minutes
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Le Courlis corlieu (Numenius phaeopus) fait partie de ces oiseaux dont le long bec arqué sert à fouiller les milieux humides et vaseux à la recherche de nourriture.

À partir de sa base, ce bec est presque rectiligne sur les deux tiers de sa longueur et ne se courbe véritablement vers le bas que dans le dernier tiers.

Son plumage est beigne et brun, dans une succession de motifs indistincts qui, par moments, ressemblent à des chevrons.

Le plumage de la tête est essentiellement une succession de bandes qui vont de l’avant vers l’arrière. D’abord, une fine raie pâle au somment, bordée de part et d’autre par une large bande brune qui s’amincit aux extrémités, une bande pâle juste au-dessus de l’œil et finalement, une ligne brisée de chaque côté de l’œil.

Il a les yeux brun foncé et les pattes grises.

On trouve cet oiseau terrestre dans le nord de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique. Sa population approximative est d’un à 2,3 millions d’individus.

Même si la sous-espèce canadienne a diminué de plus de 80% au cours des quarante dernières années, elle n’est pas encore considérée comme menacée.

L’hiver, cet oiseau migre vers le sud en volant à des altitudes telles qu’il n’est visible sur son parcourt qu’au moment des haltes.

Il se nourrit d’invertébrés marins, de crustacés, et des petits poissons. Durant la période de nidification, il ajoute à sa diète de gros insectes et parfois des fleurs. Il aime aussi les baies lorsqu’elles apparaissent à la fin de l’été.

Le retour de la migration se fait en avril ou mai, alors que la température commence à peine à être plus clémente. La formation des couples et la nidation suivent dès que la fonte des neiges commence à révéler le sol.

Placé à même le sol de la toundra ou au pied d’un arbuste, le nid mesure environ 14cm de diamètre et 4cm de profondeur. La ponte est habituellement de quatre œufs vert clair ou olive tachetés de brun.

La couvée dure 24 à 28 jours et est assurée en alternance par la femelle (les deux tiers du temps, surtout au début) et le mâle (dans le tiers restant).

À peine quelques heures après l’éclosion, l’oisillon commence à chercher sa nourriture pour revenir se réchauffer au nid peu de temps après. Il quitte définitivement ses parents après un mois.

À la troisième semaine de couvée, la femelle laisse au mâle seul le soin de continuer la garde des petits.

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Le Rêve du Courlis

Pour terminer, précisons que les photos qui illustrent ce texte ont été prises au Biodôme de Montréal. Son seul Courlis corlieu a été obtenu à la suite d’une blessure dont il ne s’est jamais complètement remis, d’où son aile droite pendante.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
2e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’écureuil contorsionniste

Publié le 15 août 2015 | Temps de lecture : 1 minute
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Le samedi matin est réservé à la lecture de mon édition de fin de semaine du quotidien Le Devoir.

Pendant que j’étais sur mon balcon à ce faire, un écureuil s’est réfugié dans le creux de cette branche afin de se livrer à un curieux exercice.

Était-ce sa manière de faire sa toilette matinale ? Je ne sais pas.

Mais comme mon appareil photo était à portée de la main…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 135 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 135 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les chauvesouris et la démangeaison mortelle

Publié le 27 avril 2015 | Temps de lecture : 3 minutes
Sérotine boréale

Selon une étude réalisée en 1998 par l’université de Floride, une chauvesouris peut consommer 850 insectes durant ses quatre heures d’activité quotidienne, le soir ou la nuit.

Même s’ils volent, les chauvesouris ne sont pas des oiseaux; ce sont des mammifères.

Si les chauvesouris ne sont actives que le soir ou la nuit, c’est que leur vol — d’une grande vivacité — provoque une très forte dépense énergétique. Leur corps étant poilu, seules leurs ailes peuvent dissiper efficacement cette chaleur. Mais le jour, ce mécanisme est contré par le fait que ces ailes, étant sombres, absorbent facilement la chaleur du soleil, provoquant une surchauffe calorique.

Après les rongeurs, les chauvesouris sont les mammifères qui comptent le plus d’espèces; on en compte près d’un millier de sortes à travers le monde.

Cuba en possède plus d’espèces que tout le reste du continent américain. Le Québec n’en a que huit :
• la Chauvesouris rousse (Lasiurus borealis)
• la Chauvesouris cendrée (Lasiurus cinereus)
• la Chauvesouris argentée (Lasionycteris noctivagans)
• la Chauvesouris pygmée (Myotis leibii)
• la Grande chauvesouris brune (Eptesicus fuscus)
• la Petite chauvesouris brune (Myotis lucifugus)
• la Chauvesouris nordique (Myotis septentrionalis)
• la Pisterelle de l’Est (Perimyotis subflavus)

Les trois premières migrent l’hiver vers le Sud alors que les cinq autres hibernent chez nous.

Celles qui hibernent le font dans leur gîte d’hiver, souvent différent de leur gîte d’été. Ce gîte d’hiver est une cavité sombre sans courant d’air afin de maintenir l’humidité et la température stable. Ce sont des grottes et des mines abandonnées.

La pulsation cardiaque descend alors à moins d’un battement par minute. Leur température corporelle s’abaisse entre 3 et 6 degrés Celsius. Soumis à des courants d’air, les chauvesouris mourraient alors d’hypothermie.

Depuis quelques années, un nouveau péril les guette : le syndrome du museau blanc. Depuis 2006, cette infection fongique a tué plus de six millions de chauvesouris en Amérique du Nord.

Cette infection est causée par un champignon microscopique dont la prolifération est favorisée par l’humidité qui règne dans les sites d’hibernation des chauvesouris.

Elle s’attaque à la partie nue de leur corps, soit le museau, les pattes et les ailes. La démangeaison qu’elle provoque réveille l’animal qui doit alors faire grimper sa température corporelle de 3 à 32 degrés afin de se gratter. Ces réveils successifs épuisent les réserves caloriques sur lesquels il comptait pour traverser les 200 jours d’hibernation et se rendre jusqu’au printemps.

Les trois dernières espèces de la liste ci-dessus en sont le plus affectées. Leur nombre a diminué de plus de 94%.

La Grande chauvesouris brune, de constitution plus robuste, est décimée dans l’ordre de seulement 30 à 40%.

On estime cette maladie a coûté d’importantes pertes économiques aux producteurs américains de maïs et de coton, obligés d’utiliser plus d’insecticides en raison de la diminution du nombre de chauvesouris.

Références :
Chauves-souris menacées
Chiroptera
Syndrome du nez blanc

Paru depuis : La chauve-souris se meurt au Québec (2015-07-27)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 32 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Biodôme en 2014

Publié le 29 décembre 2014 | Temps de lecture : 6 minutes

Dans la mesure où il conserve et expose des objets dignes d’intérêt, tout zoo répond à la définition de musée. Appelé Biodôme, celui de Montréal fait partie — avec le Jardin botanique, l’Insectarium et le Planétarium — du plus important complexe muséal canadien consacré à la nature.

Dans beaucoup de zoos à travers le monde, les humains défilent devant des animaux majoritairement emprisonnés dans des cages. Au Biodôme, les visiteurs empruntent des sentiers et des passerelles qui traversent quatre écosystèmes habités par plus de 200 espèces différentes d’animaux en liberté apparente.

C’est probablement cette différence philosophique fondamentale qui a motivé les responsables à donner au zoo de Montréal le nom distinctif de Biodôme.

On pourrait argumenter que ces écosystèmes ne sont que d’immenses cages décorées pour faire illusion. Mais les animaux qui y séjournent ne voient sans doute pas de différence avec leur milieu naturel si ce n’est qu’au Biodôme, ils vivent calmement à l’abri de leurs prédateurs.

La forêt tropicale humide

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La liberté relative dont bénéficient les animaux du Biodôme possède un inconvénient pour nous; c’est qu’ils peuvent très bien demeurer cachés si cela leur tente. Afin de combattre la timidité naturelle de la majorité d’entre eux, on leur a aménagé de discrètes mangeoires près du parcours des visiteurs. Mais puisqu’ils se nourrissent qu’occasionnellement, il y a des animaux qu’on ne découvre qu’après plusieurs visites.

Le parcours de cet écosystème est divisé en deux parties séparées par un couloir qui les relie. Dans ce couloir, on y verra des aquariums de poissons tropicaux, des terrariums humides de grenouilles et de salamandres, et deux sombres grottes (un peu décevantes) où vivent des chauves-souris.

Dans cet écosystème, les visiteurs sont assurés d’admirer l’Ara rouge, l’Ara militaire, le Caïman yacare, le Callimico, le Capybara, le Hocco à pierre, l’Ibis blanc et l’Ibis rouge , la Spatule rosée, et l’Urubu à tête rouge, entre autres.

Avec un peu de patience, on pourra voir un ou deux magnifiques Tamarins pinchés (une espèce menacée). Quant au reste, tout dépend de la Providence… ou de la faim des pensionnaires.

L’érablière des Laurentides

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Les Laurentides sont une des formations géologiques les plus âgées du monde. Il s’agit d’une chaine de montagnes qui traverse en diagonale tout le Québec, parallèlement au fleuve Saint-Laurent (d’où leur nom).

Formées il y a un milliard d’années, ces montagnes étaient à l’origine aussi hautes que l’Himalaya. Depuis, elles ont subi une importante érosion qui les a réduites au rang de rebord du Bouclier canadien.

C’est dans cette région du Québec qu’on peut admirer ces forêts de feuillus qui arborent des couleurs flamboyantes chaque automne.

L’écosystème qui représente cette partie du Québec est formé de quatre grands enclos qui hébergent successivement :
• une Loutre de rivière,
• un Castor du Canada et des canards (dont le Canards branchus),
• un Lynx du Canada, et finalement
• des Ratons laveurs.

Le Golfe du Saint-Laurent

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La visite de cet écosystème débute par un couloir percé de hublots qui permettent d’avoir un aperçu d’un bassin de 2,5 millions de litres d’eau salée où baignent des poissons natifs de l’estuaire du fleuve Saint-Laurent.

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Ce bassin est spectaculairement mis en vedette par la vue panoramique offerte à quelques pas des hublots.

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Puis nous franchissons une porte et nous voilà dans une représentation monumentale du Golfe du Saint-Laurent où vivent près d’une vingtaine d’espèces d’oiseaux.

Le long sentier qui y mène est en légère pente ascendante. Si bien qu’imperceptiblement nous avons passé du niveau sous le niveau de l’eau de l’immense bassin vu précédemment, à un niveau hors de l’eau de ce même bassin.

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Régions subpolaires

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Contrairement aux trois autres écosystèmes, celui des régions subpolaires est constitué d’immenses vitrines. En d’autres mots, afin d’éviter de soumettre les visiteurs à la même température que celle à laquelle sont habitués leurs animaux, ceux-ci vivent dans des enclos visibles au travers de grandes vitres.

L’endroit comprend deux sous-écosystèmes; celui des côtes du Labrador (où règne une température variant de 10 à 12 degrés Celsius) et celui des îles subantartiques (entre 2 et 5 degrés).

On passe d’abord par un couloir qui sépare les deux parties du sous-écosystème des côtes du Labrador pour atteinte finalement le sous-écosystème subantartique, tapissé de neige.

Des gradins ont été aménagés afin de permettre aux mamans de prendre un peu de répit pendant que les enfants s’assoient — s’ils sont sages — afin d’admirer les oiseaux qui sont parfois aussi grands qu’eux.

Une cinquantaine de manchots y marchent en titubant ou y glissent élégamment sous l’eau à toute vitesse. En plus, on y compte des Gorfous sauteurs, des macareux et des Petits pingouins.

Au cours des prochaines années, on doit ajouter un cinquième écosystème au Biodôme. Au moment d’écrire le présent texte, je n’ai pas de précisions quant au début des travaux. Voilà pourquoi il s’intitule « Le Biodôme en 2014 », afin de souligner qu’il décrit ce musée vivant tel que celui-ci est à ce moment-ci de sa croissance.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone Samyang 7,5 mm F/3,5 (2e photo), objectifs M.Zuiko 12 mm F/2,0 (5e et 8e photos), Tamron SP 90 mm Macro F/2,5 (6e photo), et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 7,5 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 12 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 320 — 12 mm
6e  photo : 1/100 sec. — F/2,5 — ISO 4000 — 90 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
8e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
9e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 12 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Photographier au Biodôme : quelques trucs

Publié le 16 décembre 2014 | Temps de lecture : 6 minutes
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Le Biodôme de Montréal est un zoo. Mais au lieu de défiler devant des animaux en cage, les visiteurs empruntent des sentiers et des passerelles qui traversent des écosystèmes habités par des pensionnaires en liberté apparente.

Puisqu’il y est strictement défendu de nourrir les animaux — une interdiction parfaitement respectée — il est peu probable que vous réussissiez à motiver des animaux à s’approcher de vous. Afin de réaliser des gros plans animaliers, vous aurez besoin d’un téléobjectif ou d’un appareil doté d’un zoom puissant.

Dans 80% des cas, mes photos ont été réalisées avec des objectifs micro-quatre-tiers de 75 mm ou plus. Ceux-ci ont un angle de vision correspondant à celui d’objectifs de 150 mm ou plus sur un appareil plein format.

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De plus, une partie de mes photos ont été rognées. En d’autres mots, j’ai découpé la photo de manière à n’en publier que la partie la plus intéressante. Conséquemment, ces images agrandies donnent l’impression que j’ai utilisé un objectif plus puissant qu’en réalité.

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Le Biodôme n’est pas aussi lumineux qu’on pourrait le penser. Son toit de béton est ajouré de grandes lisières transparentes, ce qui laisse pénétrer une lumière du jour complétée artificiellement de nombreuses lampes d’appoint.

Le résultat est qu’au printemps et en été, vous pourrez y prendre d’excellentes photos même si votre téléobjectif n’est pas très lumineux. Mais en automne et en hiver, n’y comptez pas; la lumière ambiante est moindre et vous devrez avoir absolument des téléobjectifs lumineux.

Jusqu’ici, presque 80% de mes photos animalières ont été prises à une ouverture de diaphragme de F/2,8 ou moins.

Après avoir essayé un certain nombre d’objectifs, je me suis donc rendu compte que l’idéal aurait été un téléobjectif lumineux automatique. N’en ayant pas, j’ai utilisé un bon vieil objectif conçu pour des appareils basés sur de la pellicule 35 mm.

À chaque visite au Biodôme, je rapportais environ 300 photos obtenues avec une mise au point manuelle. Après examen, je n’en conservais qu’une quinzaine (soit cinq pour cent) jugées satisfaisantes.

La veille de ma dernière visite, je me suis procuré l’objectif M.Zuiko 75 mm F/1,8 : des 300 photos prises le dernier jour, une cinquantaine furent jugées satisfaisantes. En d’autres mots, en mode automatique, le pourcentage de bonnes photos a triplé.

Bref, des animaux, ça bouge. Rien ne remplace la mise au point automatique.

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Un autre impondérable dont le photographe devra tenir compte est la balance des blancs. Le Biodôme utilise des lumières d’appoint de différentes températures; parfois l’éclairage est bleuté, parfois il est orangé (comme ci-dessus). Le résultat est qu’un même animal pourrait paraitre de couleur légèrement différente s’il change de place, ce qui complique la publication de photos prises à des jours différents.

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Le premier écosystème par lequel on pénètre au Biodôme est la Forêt tropicale humide. Son taux d’humidité avoisine les 70%. En hiver, si votre appareil s’est refroidi en cours de route vers le Biodôme, votre objectif se couvrira de buée dès votre entrée : vous serez dans l’impossibilité de photographier pendant une vingtaine de minutes.

Il serait vain de vouloir essuyer l’objectif à l’aide d’un chiffon sec puisque de la condensation se créera de nouveau tant que votre objectif ne se sera pas réchauffé.

La solution que j’ai trouvée est de placer mon équipement dans un petit sac à dos porté sous mon paletot d’hiver. Mais cela n’est pas suffisant. En plus, au moment de partir de la maison, j’y ajoutais une bouteille de plastique presque pleine de graines chauffées au microonde. Il serait imprudent d’utiliser une bouteille d’eau chaude puisqu’en cas de bris, l’eau et l’équipement électronique ne font pas bon ménage.

Dans le cas de ma bouteille de 230ml de Pepto-Bismol pleine de graines d’orge, il suffisait d’une minute au microonde; celle-ci accumulait suffisamment de chaleur pour prévenir la condensation sur mon équipement à l’arrivée. Chauffer cette bouteille au-delà d’une minute faisait fondre le plastique.

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La majorité des pensionnaires du Biodôme y mènent calmement leur vie à l’abri des regards. Toutefois, on peut les voir lorsqu’ils viennent s’alimenter aux mangeoires placées stratégiquement près du parcours des visiteurs. Mais puisqu’ils se nourrissent qu’occasionnellement, il y a des animaux qu’on ne découvre qu’après plusieurs visites.

Conséquemment, au moment d’une visite d’une ou de deux heures, vous ne verrez qu’une partie des pensionnaires du Biodôme. À titre d’exemple, en treize visites, je n’ai aperçu le Lynx du Canada qu’à deux occasions.

Un visiteur européen qui effectue un voyage d’une semaine au Canada et qui doit y visiter la ville de Québec, Montréal et les chûtes Niagara, est dans la même situation que le touriste asiatique qui s’est donné comme but de voir toute l’Europe en sept jours : le premier ne jugera pas opportun d’effectuer une deuxième visite au Biodôme.

Les Montréalais ne sont pas dans cette situation. Voilà pourquoi il leur est conseillé d’y aller plus d’une fois afin d’apprécier pleinement le Biodôme.

Pour terminer, espérons que ces quelques conseils contribueront à vous faire profiter pleinement de la (ou des visites) que vous y effectuerez.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone Samyang 7,5 mm F/3,5 (1re et 3e photos), objectifs M.Zuiko 75 mm F/1,8 (2e photo), M.Zuiko 12-40 mm F2,8 (les 4e et 5e photos), et Tamron SP 90 mm Macro F/2,5 (la 6e photo)
1re photo : 1/125 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 7,5 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 75 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/3,5 — ISO 400 — 7,5 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
6e  photo : 1/100 sec. — F/2,5 — ISO 500 — 90 mm


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Le Canard branchu

Publié le 14 décembre 2014 | Temps de lecture : 3 minutes
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Considéré comme le plus beau canard d’Amérique du Nord, le Canard branchu mesure 50 cm de longueur et pèse environ 680g. Ses ailes ont une envergure de 75 cm.

Il habite les régions boisées le long des rivières, des lacs et des marais du Sud du Canada, de la moitié Est des États, de la côte Ouest de ce pays, de même que dans le Nord du Mexique.

Végétarien à 90%, il se nourrit de plantes aquatiques, de graines, de fruits et d’insectes. Par contre, les oisillons se nourrissent à 70% d’insectes.

Le mâle arbore ses couleurs vives d’octobre à juin. C’est vers le mois d’avril qu’il arrive au Canada, car il passe l’hiver dans la partie plus chaude de son aire de répartition.

Contrairement aux autres canards qui ont aussi des pattes palmées, celles du Canard branchu peuvent se recroqueviller pour agripper fermement une branche d’arbre.

Cette propriété lui permet de nicher dans le creux d’un arbre. En mai, la femelle pond entre sept et quinze oeufs qu’elle couvre un mois. Il lui arrive de pirater le nid d’une autre femelle et d’y pondre ses oeufs (qu’elle laisse aux soins de sa consoeur).

Peu de temps après la ponte, le mâle se désintéresse de sa progéniture et passe plus de temps loin du nid. Vers le milieu de l’été, avec d’autres mâles, il forme des colonies qui peuvent parcourir de grandes distances pour muer : incapables de voler durant cette période (qui dure quatre semaines), il se cache dans des endroits tranquilles.

Durant ce temps, la femelle s’occupe des petits jusqu’à leur premier vol, généralement vers la mi-aout. Puis elle quitte sa couvée pour muer elle aussi.

À la première gelée, le Canard branchu quitte le Canada pour le Sud-Est des États-Unis. Font exception, les spécimens canadiens qui habitent le long du Pacifique — où le climat est plus doux — et qui y vivent toute l’année.

Ce canard atteint la maturité sexuelle à l’âge d’un an. En captivité, il peut vivre 22 ans.

Longtemps chassé à outrance pour le plumage coloré des mâles (qui servait à la fabrication d’appâts pour la pêche à la mouche et à la décoration de chapeau), ce canard est aujourd’hui considéré comme en sécurité depuis l’interdiction complète de sa chasse ente 1918 et 1941.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (2e photo) et Tamron SP 90 mm Macro F/2,5 (les autres photos)
1re photo : 1/125 sec. — F/2,5 — ISO 200 — 90 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 150 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/2,5 — ISO 200 — 90 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/2,5 — ISO 200 — 90 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/2,5 — ISO 200 — 90 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/2,5 — ISO 320 — 90 mm


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Le festin fabuleux du Lynx

Publié le 13 décembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
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Les détenteurs d’une passe annuelle pour le Jardin botanique de Montréal avaient accès gratuitement aux autres édifices du complexe Espace pour la vie durant le mois de novembre.

Je me suis donc rendu au Biodôme à treize occasions le mois dernier.

Dans l’enclos aménagé pour le Lynx du Canada, celui-ci n’est apparu du haut de sa tanière qu’à une de mes premières visites; il est demeuré caché le reste du temps.

J’allais perdre espoir de le revoir de nouveau quand, au dernier jour de ce mois, ses gardiens lui ont offert une souris.

Une souris. Vous vous rendez compte ? Une belle, grosse, souris.

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J’ignore si cette souris était vivante au moment on le lui a donné, mais ce présent l’a mis dans un état d’excitation suprême.

Le lynx ne tenait plus en place. Il s’est promené de long en large dans tout son habitat, passant et repassant devant les visiteurs, la souris à la gueule, comme pour nous dire : « Hein, hein. J’ai une belle souris puis vous autres, vous n’en avez pas. »

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (1re photo), M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (2e photo) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 5000 — 150 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 150 mm
3e  photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 75 mm


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L’Urubu à tête rouge

Publié le 12 décembre 2014 | Temps de lecture : 4 minutes
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Contrairement aux prédateurs qui tuent leur proie afin de s’en nourrir, l’Urubu à tête rouge est un charognard qui — en tant que tel — dépèce la carcasse d’animaux déjà décédés. Il se nourrit proprement et rapidement sans laisser de trace, d’où son utilité à débarrasser les éleveurs de leurs animaux morts.

L’Urubu à tête rouge habite presque tout le continent américain, du sud du Canada à la pointe de l’Amérique du Sud. Il fréquente à peu près n’importe quel habitat, sauf les forêts denses.

Les animaux frappés par des voitures, et dont les carcasses sont abandonnées le long des routes, constituent une source d’alimentation abondante qui explique sa présence au Canada depuis les années 1970.

Essentiellement, cet oiseau vient au Québec au début de l’été et nous quitte à l’arrivée de la saison froide. Toutefois, en 1986, on a observé pour la première fois un nid de ce vautour au Québec, près du lac des Deux Montagnes, au sud-ouest de Montréal. On a mis deux décennies à en trouver un deuxième, celui-là à Saint-Liguori, en 2011, dans une cabane à sucre abandonnée.

En dépit de l’aversion et du mépris qu’ils suscitent, les oiseaux charognards sont souvent des animaux gauches, aussi peureux que laids. Ils se déplacent au sol en sautillant et en marchant un peu, de manière maladroite.

Adulte, l’Urubu à tête rouge mesure 66 à 81 cm de longueur et ne pèse que 0,8 à 2 kg, en dépit de son envergure impressionnante pouvant atteindre 1,8 mètre.

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C’est un grand oiseau à l’air triste. Sa petite tête est nue, à la peau plissée rose ou rouge, parfois recouverte d’un fin duvet noir réparti inégalement. Seul le bout du bec crochu n’est pas recouvert de peau.

À cause de sa longueur, sa mâchoire n’est pas très puissante. Il attend donc qu’un animal de proie — un loup ou un coyote — ouvre la carcasse fraîche et se soit rassasié, avant de se nourrir lui-même.

Les plumes du corps sont noires ou brunâtres. Sur le dessus des ailes, les plumes sont de couleur foncée entourée de brun plus pâle, alors que sous les ailes, une partie des plumes sont grises.

Il a les pattes gris rosâtre, capables de permette à l’oiseau de se déposer sur une grosse branche, mais qui n’ont pas suffisamment de puissance pour saisir et emporter une charge appréciable.

C’est son odorat exceptionnel qui guide sa recherche de nourriture, attiré par l’éthanethiol, un composé volatil soufré dont l’odeur rappelle l’œuf pourri.

La saison de reproduction s’étend de mars à juin. Cet oiseau ne construit pas de nid proprement dit, mais pond directement ses deux oeufs (rarement un ou trois) dans un lieu sûr; falaise, grotte, crevasse rocheuse, creux d’arbre, etc.

Les parents couvent alternativement la nichée pendant 30 à 40 jours. Ils se partagent la tâche de nourrir les oisillons par régurgitation pendant dix ou onze semaines. Dans certains cas, les jeunes peuvent partir à la recherche de nourriture dès l’âge de neuf ou dix semaines.

À l’état sauvage, il pourrait vivre seize ans : en captivité, 21 ans.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 75 mm F/1,8 (1re photo), M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (2e photo) et Tamron SP 90 mm Macro F/2,5 (3e photo)
1re photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 500 — 75 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 73 mm
3e  photo : 1/100 sec. — F/2,5 — ISO 800 — 90 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Dendrocygne veuf

Publié le 10 décembre 2014 | Temps de lecture : 3 minutes
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Le nom Dendrocygne veuf est la traduction littérale de Dendrocygna viduata où l’adjectif latin viduata peut signifier veuf, mais aussi dépourvu. Je n’ai pas réussi à avoir de quoi cet oiseau serait privé.

Morphologiquement, la caractéristique principale de cet oiseau est ce contraste entre le blanc du devant de la tête (sauf le bec anthracite) et le noir de l’arrière du crâne.

Il a de longues pattes, le cou rouille, les plumes des ailes kaki ou bruns bordé de jaune, les flancs striés crème et noir. Le ventre et la fin de l’abdomen sont noirs chez le mâle et kaki ou bruns chez la femelle.

Sur l’internet, on peut lire que l’iris de ses yeux est brun : chez les deux spécimens ci-dessus, il est plutôt bleu pâle.

Adulte, ce canard mesure entre 43 et 48 cm, possède une envergure de 90 cm et pèse en moyenne 700g.

Géographiquement, on le trouve dans l’hémisphère austral. Ce qui est étonnant, c’est qu’il est présent de part et d’autre de l’Atlantique. En effet, il habite en Amérique du Sud et en Afrique subsaharienne.

Son habitat est constitué de tous les types de plans d’eau; lacs, rivières, marais et plaines inondées. Il évite les zones boisées et les forêts.

Son alimentation est constituée de plantes aquatiques, de riz, de graines, de mollusques, d’insectes et de crustacés.

Plutôt tranquille le jour, cet oiseau devient bavard à la tombée du jour, alors qu’il commence à s’alimenter.

En général, les canards nagent ou flottent le cou replié de manière à laisser reposer la tête : sur l’eau, le Dendrocygne veuf dresse habituellement la tête comme le fait, au sol, la femelle ci-dessus.

La période de reproduction coïncide avec la saison des pluies.

Monogame, il niche soit au sol, soit sur des roseaux, ou plus rarement dans des creux d’arbres. La ponte se compose de six à dix oeufs, couvés alternativement par la femelle et le mâle pendant quatre semaines.

À la naissance, les petits sont couverts d’un mince duvet qui sera complètement replacé par des plumes 45 à 68 jours plus tard.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 75mm F/1,8
1re photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 75 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 75 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel