Ce matin je me suis levé fatigué et en mauvaise forme; mal aux pieds, mal aux jambes. Je ne crois pas que cela soit le résultat d’avoir marché toute la journée hier puisque c’est ce que je fais habituellement tous les jours au cours de mes vacances.
Je soupçonne que l’escalade de la longue pente à 45 degrés qui permet d’accéder à la gloriette du parc de Schönbrunn — et ainsi jouir de sa vue imprenable sur ses jardins à la française — soit responsable de ma piteuse condition.
Je décide donc de faire paresseusement la lessive de mes bas (qu’on appelle chaussettes en France) et de mes sous-vêtements. Je perds environ une heure à trouver un lavoir et je profite des cycles de lavage et séchage pour rédiger mon billet précédent.
Durant le retour en taxi, le chauffeur m’indique un lavoir sur une petite rue à l’arrière de mon hôtel.
Après mon indigestion de néo-rococo de la veille, je décide de visiter aujourd’hui la cathédrale gothique St-Étienne (ou St-Stéphane) et de prendre en premier lieu le repas du midi dans un restaurant moderne situé devant l’église.
Ce restaurant offre une vue unique des 250 000 tuiles polychromes de la toiture, entièrement détruite aux derniers jours de la dernière guerre mondiale (photo ci-dessus).
Construite à partir du XIIIe siècle, l’église est l’oeuvre de l’architecte médiéval M.A. Pilgram, représenté dans l’église (photo ci-dessus).
Elle possède une entrée pour les hommes (à droite) et une entrée pour les femmes (du côté opposé) puisque hommes et femmes assistaient à la messe séparément, comme c’est le cas aujourd’hui des mosquées.
Du côté des femmes on trouve aujourd’hui un retable, récupéré d’un monastère, et qui date de 1447 (ci-dessus).
Puisque sa construction s’est étendue sur plusieurs siècles, on y trouve des éléments romans, gothiques et baroques. La bâtisse, les statues adossées aux colonnes et la chaire sont principalement gothiques : les autels sont surtout baroques.
La cathédrale a subi les bombardements des turcs et des troupes de Bonaparte, de même qu’un incendie à la fin de la 2e guerre mondiale.
Nichés dans sa façade, on trouve des statues datant du Moyen-Âge.
Les vitraux sont clairs : ceux d’origine ont presque tous été détruits lors de l’incendie de 1945. Ce qui reste se trouve en haut, près du choeur.
Sa cloche, la 2e plus grosse au monde, a été fondue à partir des canons laissés par les Turcs, surpris par les renforts du roi de Pologne (qui mit fin au siège de la ville en 1683).
Lors de l’incendie de 1945, cette cloche entraina dans sa chute la destruction d’une bonne partie de la nef et du bas-côté droit. Dans les années ’50, la réouverture de la cathédrale restaurée symbolisait la renaissance nationale des outrages de la guerre.
Devant la cathédrale, des immeubles modernes ont remplacé ceux détruits par la guerre.
Après cette visite, il est plus de 18h. Par curiosité, je vais rapidement un peu plus loin pour voir ce qui m’attend demain dans ce quartier.
Je prends le repas du soir dans le restaurant bohémien situé près de l’hôtel.
Puisque l’automne est la saison des vendanges et que Vienne est entourée de vignobles, les restaurants de la ville offrent une spécialité locale, soit le strum (qu’on prononce chtroum). Ci-dessous, le verre contient 250 ml.
C’est un vin nouveau sucré, opalescent, issu uniquement de la vigne mais qui donne l’impression d’un punch dilué au jus d’ananas. C’est peu alcoolisé et c’est plutôt agréable.
Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/320 sec. — F/8,0 — ISO 100 — 23 mm
2e photo : 1/15 sec. — F/5,2— ISO 400 — 29 mm
3e photo : 1/15 sec. — F/4,4 — ISO 400 — 20 mm
4e photo : 1/25 sec. — F/5,6 — ISO 400 — 45 mm
5e photo : 1/20 sec. — F/4,5 — ISO 400 — 20 mm
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