Le secrétaire d’État des États-Unis — l’équivalent d’un ministre des Affaires étrangères de ce pays — a exhorté hier la ‘communauté internationale’ à en faire plus pour aider Haïti à se sortir de la violence armée qui gangrène ce pays depuis des décennies.
Par l’extorsion d’argent à des commerçants (ou à de riches particuliers), par l’enlèvement d’individus et la demande de rançons, ces gangs financent leurs activités criminelles.
Mais tout cela serait impossible sans la contrebande d’armes qui permet à ces voyous d’être plus puissants que les forces de l’ordre du pays.
D’où proviennent ces armes ? Évidemment, des États-Unis.
Le chef de la diplomatie américaine s’est bien gardé d’en faire allusion, préférant accuser implicitement les autres pays d’être indifférents à la souffrance du pauvre peuple haïtien.
Il est vrai que si les États-Unis cessaient de vendre des armes aux gangs haïtiens, ceux-ci s’en procureraient ailleurs.
Afin de pacifier ce pays, la ministre des Affaires étrangères du Canada devrait proposer ceci.
Premièrement, aucun navire ne devrait atteindre l’ile d’Hispaniola (où se côtoient Haïti et la République dominicaine) sans que sa cargaison ait été fouillée de fond en comble par l’armée américaine ou canadienne.
Ou mieux : on pourrait instaurer un blocus partiel, ciblant Haïti, qui devra nécessairement être complété par la construction d’un mur séparant Haïti de la République dominicaine.
Long d’environ 200 kilomètres, ce mur devrait être construit par une main-d’œuvre exclusivement haïtienne sous la protection d’un pays étranger. Si les États-Unis sont réticents à accepter cette responsabilité, le Rwanda sera heureux de prendre la relève.
Cet ouvrage injectera des millions de dollars dans l’économie du pays.
Mais il y a un problème; les plantations de canne à sucre de la République dominicaine ont besoin de la main-d’œuvre bon marché d’Haïti.
Pour pallier ce problème, les entreprises dominicaines qui ont besoin de ces travailleurs agricoles devront imiter le Québec; importer des travailleurs qui seraient logés en République dominicaine et qui retourneraient chez eux un nombre très limité de fois par année.
Deuxièmement, étant donné la corruption qui règne dans ce pays — comme dans beaucoup d’autres pays, pauvres ou riches — la fouille des bagages aux aéroports devait être confiée à des sous-traitants certifiés d’origine américaine ou canadienne.
Troisièmement, le tout devrait être complété par un généreux programme de rachat d’armes afin d’en réduire le nombre en circulation.
Références :
Antony Blinken presse la communauté internationale d’aider Haïti
Comment les gangs ont pris le contrôle d’Haïti ?
«Il y a une détérioration flagrante»: une Québécoise témoigne de la crise en Haïti
On peut toujours rêver. Je suis allé en Haïti en 2008 et 2012, pas comme touriste. Je ne reverrai plus la Perle des Antilles.