Imaginez une mère séparée de son enfant qui apprendrait qu’il est très malade mais qui, peu de temps après, recevrait le message que quelqu’un a décidé de s’occuper de lui.
Ne pourrait-on pas s’attendre à ce que cette mère s’informe de temps en temps de l’évolution de l’état de santé de son enfant ?
La ministre des Ainés est un peu la mère bienveillante des vieillards du Québec.
Après avoir reçu plusieurs messages de détresse de la part des responsables de la Résidence Herron, elle s’est complètement désintéressée de ses résidents dès qu’un centre intégré de santé lui a déclaré prendre ce dossier en main.
Et elle s’est réveillée après avoir appris dans les journaux que 47 des 133 résidents y étaient morts par négligence criminelle.
Depuis plusieurs jours à l’Assemblée nationale, Mme Blais doit se justifier.
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Mercredi dernier, à la suite d’une question du député de la circonscription de Marquette (où est situé cette résidence), la ministre a insinué que ce député aurait dû savoir ce qui se passait dans sa circonscription.
Quand un hospice est déserté par son personnel et que les résidents y meurent comme des mouches, ce n’est pas le député qu’on appelle à l’aide; c’est la ministre.
Essayer de faire porter le blâme de son inaction au député est la preuve que Mme Blais n’est pas digne de la fonction qu’elle occupe.