Prétendre que le Canada soit né en 1867, c’est chercher à faire oublier que l’histoire du Canada remonte à la Renaissance.
À cette époque, la Nouvelle-France comprenait trois parties : l’Acadie, le Canada et la Louisiane.
En gros, ce Canada originel correspondait à la vallée du Saint-Laurent.
Se développant vers l’ouest et vers l’est au cours des siècles, le Canada en est venu à s’étendre d’un océan à l’autre et correspondre au Canada d’aujourd’hui, définitif depuis l’annexion volontaire de Terre-Neuve en 1949.
Voilà donc comment s’explique l’expansion territoriale du Canada.
« Retournez-donc en France si vous n’êtes pas contents » m’a-t-on dit un jour en anglais alors que je critiquais le pays.
Ce à quoi j’ai répondu que mon ancêtre (Honoré Martel) est arrivé au Canada en 1665 et que mes racines dans ce coin-ci du monde sont plus profondes que n’importe quel Anglophone canadien à l’exception des Autochtones.
Mais si on coupe à la profondeur de 1867 les racines des Canadiens dont les ancêtres sont au pays depuis des siècles, on supprime toute légitimité particulière à la présence autochtone, française et celte (irlandaise) au Canada.
Le mythe de la naissance du pays en 1867 s’accompagne de la glorification des pères de la Confédération canadienne, au premier rang desquels John-A. Macdonald.
Depuis deux semaines, je n’en reviens pas d’entendre des bouffons prêcher la nécessité de dépenser un demi-million de dollars pour restaurer l’hommage montréalais rendu à ce tyran à la Place du Canada.
Les Autochtones d’ici sont des Canadiens. Lorsqu’ils prennent l’avion, leur passeport indique qu’ils sont de citoyenneté canadienne. C’est ce qu’Ottawa reconnait officiellement.
Conséquemment, John-A. Macdonald est le seul premier ministre qui ait travaillé à l’extermination de centaines de milliers de Canadiens.
Et on devrait lui élever un monument ? Mais pourquoi pas lui donner une médaille avec ça…
Voici ce qu’en dit plutôt l’historien Serge Bouchard :
Cliquez sur l’image pour démarrer
Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au prix que nous payons pour appartenir au Canada, veuillez cliquer sur ceci.
Merci pour la véritable histoire de ce vilain sire!
J’ai remarqué ton intérêt pour l’histoire des cimetières oubliés de Montréal. Je t’ai donc préparé une série de deux textes à ce sujet qui paraitra cette fin de semaine.
J’espère qu’elle te plaira.
Merci à vous J-P Martel, et merci à l’historien Serge Bouchard.
Moi non plus je ne souhaite pas que soient récompensés les vociférateurs de haine.
Meilleures amitiés
J’ose supposer que l’idée de retourner en France ne vous a jamais effleuré l’esprit…
J’aurais l’impression de trahir mes ancêtres en m’établissant au loin alors qu’ils ont fait tant d’efforts pour prendre racine ici.
Le Québec est mon pays. J’y suis né et un jour, mes cendres dispersées nourriront son sol.
Ceci étant dit, j’aime Paris et je suis éblouis par les reportages de l’émission Des racines et des ailes.
Vais-je retourner un jour en France en tant que touriste ? C’est possible. Mais il faudra attendre la fin de la pandémie, soit dans un an ou deux.
J’anticipe que beaucoup de nos habitudes auront changé, certaines durablement, au sortir de cette longue traversée du désert.
Je connaissais déjà la réponse… même si j’ai oublié d’accorder, plus haut, le participe passé !
Mais, je reste partagée dans mes réactions : je ne suis pas bien rassurée quand vous nous dîtes que la fin de la pandémie sera pour dans un an ou deux et, je suis, assez, heureuse que vous gardiez l’Espoir, dans l’Avenir, de revenir à Paris… comme çà, si je garde le goût d’écrire, je me porterai, davantage, mieux !
Je reviendrai un peu plus tard sur ces habitudes…
Hier, en écrivant, j’ai pensé à quelques paroles d’une chanson « LA FIEVRE », du dernier album « AIMEE », de Julien DORE écrite avant le confinement.
Un peu prémonitoire « Le monde a changé, il s’est déplacé… ».
C’était juste pour illustrer ces habitudes prochaines…
Très rigolo ce clip de Julien Doré !