Introduction
Pendant soixante ans, le Canada a été membre du Conseil de sécurité de l’ONU, obtenant six mandats consécutifs d’une décennie chacun.
Mais ses deux dernières tentatives ont été infructueuses.
Explications.
L’aide internationale
Lorsqu’ils étaient dans l’opposition, les libéraux fédéraux reprochaient au gouvernement conservateur d’avoir diminué l’aide humanitaire du Canada.
Au lieu d’y consacrer 0,7 % du revenu national brut, comme le recommande l’ONU, le Canada y consacrait 0,32 %.
Arrivé au pouvoir, les libéraux de Justin Trudeau ont diminué encore davantage cette contribution, la faisant passer à 0,27 %.
La politique étrangère
En raison de l’intégration économique des pays d’Amérique du Nord, la politique étrangère du Canada a toujours été proche de celle de nos voisins du sud.
Celle du gouvernement Harper a été du simple couper-coller.
Arrivé au pouvoir en novembre 2015, le gouvernement Trudeau n’a pas eu l’occasion de réorienter notre politique étrangère puisque treize mois plus tard, Donald Trump s’installait à la Maison-Blanche.
Depuis, le Canada en est rendu à exprimer ses blâmes à l’égard des États-Unis par de longs silences…
La politique étrangère du Canada est une catastrophe :
• Le Canada s’est brouillé avec la Chine avec l’affaire Huawei, perdant ainsi le vote de la majorité des pays africains à l’ONU.
• Il s’est immiscé dans les affaires intérieures de l’Ukraine, indisposant la Russie.
• Il s’est mis les pays arabes à dos avec un alignement aveugle en faveur de la guerre coloniale d’Israël en Palestine.
• Il a bombardé la Syrie, perdant ainsi le vote de ce pays à l’ONU, de même que celui de l’Iran, allié du gouvernement officiel de la Syrie.
• Il a indisposé l’Inde à l’occasion d’une visite officielle en affichant de manière ostentatoire ses ministres sikhs au sein de la délégation canadienne et en invitant à une réception un individu reconnu coupable de tentative de meurtre contre un ministre indien en visite au Canada en 1986.
• Justin Trudeau a froissé le roi belge, en visite au Canada pour une semaine à la tête d’une délégation de 200 personnalités issues du monde des affaires et du monde universitaire accompagnées de sept ministres parmi les plus influents du gouvernement belge. Trudeau a refusé de les rencontrer manquant ainsi gravement aux devoirs de sa charge. Le Canada a poussé l’insulte jusqu’à déployer à Ottawa le drapeau allemand à la place du drapeau belge pour accueillir le couple royal.
• Les reproches qu’adresse le Canada à certains pays au chapitre des doits de la personne sont perçus comme un paternalisme moral offensant compte tenu des politiques racistes qu’entretient le Canada à l’égard de ses peuples autochtones.
Conclusion
Depuis l’effondrement de l’URSS, nous sommes passés d’un monde bipolaire — caractérisé par la rivalité entre les blocs occidental et soviétique — à un monde unipolaire dominé par le pays le plus belliqueux de toute l’histoire de l’humanité (selon l’avis de l’ex-président Jimmy Carter), soit les États-Unis.
Élire le Canada au Conseil de sécurité de l’ONU, c’est donner une deuxième voix à la délégation américaine, en plus de son droit de véto.
L’échec du Canada à se faire élire au Conseil de sécurité est le reflet de sa perte d’influence dans le monde en raison de sa politique étrangère catastrophique.
Afin de protéger l’économie canadienne des mesures protectionnistes intempestives que pourrait adopter Donald Trump, le Canada a choisi de ne pas attirer son attention en faisant le mort.
C’est un choix qui se défend. Mais il y a un prix à tout. Et dans ce cas-ci, le prix de la soumission canadienne aux velléités internationales américaines, c’est son purgatoire hors du Conseil de sécurité de l’ONU.
Références :
Aide internationale : le Canada affirme être de retour, mais les chiffres indiquent une vérité alternative
Fin d’un voyage mouvementé de Trudeau en Inde
Gifle diplomatique pour Monsieur Harper
L’affaire Huawei : dure pour le Canada, la vie de caniche américain
Le Canada échoue à obtenir un siège au Conseil de sécurité de l’ONU
Pas de rencontre entre le roi des Belges et Trudeau
Une visite du roi des Belges à la lueur des étoiles… et avec le mauvais drapeau