© 2009 — Twentieth Century Fox Film Corporation
Dans les années 90, l’audience des films québécois représentait environ 4% des recettes des salles de cinéma de la province. Ce pourcentage grimpa à 11% au cours de la décennie suivante (soit 11,7% entre 2001 et 2005 et 10,3% entre 2006 et 2010).
En 2009, le Québec a produit trente longs métrages qui ont pris 12,2% des parts de marché. Cette bonne performance a été suivie d’une chute des entrées en 2010 : seulement 8,8%.
Cette diminution s’explique, au moins en partie, par l’arrivée en force des films 3D. Les films 3D présentés au Québec en 2010 — tous étrangers — ont accaparé près de 30% des recettes. Cela correspond précisément à la baisse de l’audience des films québécois l’an dernier. En d’autres mots, les films « 2D » québécois ont conservé leur part du marché en déclin des films « 2D ».
L’arrivée du cinéma 3D représente un bouleversement aussi important que l’arrivée du cinéma muet à la fin des années 1920. Notre industrie cinématographie doit donc s’adapter à ce phénomène qui, de toute évidence, n’a rien de passager.
Cela est d’autant plus important que le cinéma est davantage que du divertissement. Depuis des années, je me sers des meilleurs films québécois comme outil de francisation auprès de collègues néoquébécois.
Non seulement ces films véhiculent-ils nos valeurs sociales, mais ils offrent aussi un échantillonnage du vocabulaire usuel et de l’accent québécois. Il nous suffit donc de prêter nos DVD pour aider les nouveaux québécois à s’intégrer à la culture majoritaire — pour l’instant — du Québec.
Référence : François Macerola défend la performance du cinéma québécois