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Trump arrive à Washington comme Jules César est entré à Rome.
À la grande crainte des Sénateurs romains, ce dernier, égocentrique et ambitieux, a traversé le Rubicon auréolé de ses victoires en Gaule.
Trump arrive à Washington, là où l’attendent des dizaines et des dizaines de Brutus.
Il a d’immenses pouvoirs en matière de politique étrangère mais il est soumis au congrès pour faire passer son agenda politique.
Et tout comme la présidente du Brésil (destituée par une caste politique corrompue), Trump n’a de choix que de faire la carpette devant ceux sur lesquels il a craché durant sa campagne électorale. Est-ce bien dans son tempérament ?
Ses placards renferment des dizaines de Monica Lewinsky et des centaines de magouilles commerciales plus ou moins légales, bref de la matière juteuse à une cause de destitution à laquelle tout le monde songe.
Dans les sombres soubassements du pouvoir, on entend déjà le bruit des meules qui aiguisent les poignards.
Vous voulez dire quoi par « Faire la carpette » ?
Le mot carpette peut signifier un petit tapis. Il peut également désigner une personne bassement servile, qui se laisse piétiner comme un paillasson.
Durant sa campagne électorale, Trump a promis d’assécher le marécage (c’est son expression, en parlant du Congrès américain).
En réalité, s’il tente de s’attaquer à la machine corrompue des milieux politiques américains, ce n’est pas lui qui va dompter la machine, c’est la machine qui va le broyer.
Dans toutes les grandes nations de ce monde, la classe politique est le lieu des intrigues de palais et des complots. Trump n’a pas la moindre idée de ce qui l’attend.
Il pense arriver comme un patron auquel on obéit. Il arrive plutôt comme un lion dans un nid de guêpes.
Et dire que mes filles savaient pour la carpette…