Le Canard branchu

Publié le 14 décembre 2014 | Temps de lecture : 3 minutes
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Considéré comme le plus beau canard d’Amérique du Nord, le Canard branchu mesure 50 cm de longueur et pèse environ 680g. Ses ailes ont une envergure de 75 cm.

Il habite les régions boisées le long des rivières, des lacs et des marais du Sud du Canada, de la moitié Est des États, de la côte Ouest de ce pays, de même que dans le Nord du Mexique.

Végétarien à 90%, il se nourrit de plantes aquatiques, de graines, de fruits et d’insectes. Par contre, les oisillons se nourrissent à 70% d’insectes.

Le mâle arbore ses couleurs vives d’octobre à juin. C’est vers le mois d’avril qu’il arrive au Canada, car il passe l’hiver dans la partie plus chaude de son aire de répartition.

Contrairement aux autres canards qui ont aussi des pattes palmées, celles du Canard branchu peuvent se recroqueviller pour agripper fermement une branche d’arbre.

Cette propriété lui permet de nicher dans le creux d’un arbre. En mai, la femelle pond entre sept et quinze oeufs qu’elle couvre un mois. Il lui arrive de pirater le nid d’une autre femelle et d’y pondre ses oeufs (qu’elle laisse aux soins de sa consoeur).

Peu de temps après la ponte, le mâle se désintéresse de sa progéniture et passe plus de temps loin du nid. Vers le milieu de l’été, avec d’autres mâles, il forme des colonies qui peuvent parcourir de grandes distances pour muer : incapables de voler durant cette période (qui dure quatre semaines), il se cache dans des endroits tranquilles.

Durant ce temps, la femelle s’occupe des petits jusqu’à leur premier vol, généralement vers la mi-aout. Puis elle quitte sa couvée pour muer elle aussi.

À la première gelée, le Canard branchu quitte le Canada pour le Sud-Est des États-Unis. Font exception, les spécimens canadiens qui habitent le long du Pacifique — où le climat est plus doux — et qui y vivent toute l’année.

Ce canard atteint la maturité sexuelle à l’âge d’un an. En captivité, il peut vivre 22 ans.

Longtemps chassé à outrance pour le plumage coloré des mâles (qui servait à la fabrication d’appâts pour la pêche à la mouche et à la décoration de chapeau), ce canard est aujourd’hui considéré comme en sécurité depuis l’interdiction complète de sa chasse ente 1918 et 1941.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (2e photo) et Tamron SP 90 mm Macro F/2,5 (les autres photos)
1re photo : 1/125 sec. — F/2,5 — ISO 200 — 90 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 150 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/2,5 — ISO 200 — 90 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/2,5 — ISO 200 — 90 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/2,5 — ISO 200 — 90 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/2,5 — ISO 320 — 90 mm


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2 commentaires à Le Canard branchu

  1. Pierre Pinsonnault dit :

    M. Martel, couleurs vraiment saisissantes que celles du canard de la 1re photo (195437.jpg). Travail d’artiste, certes !

    :o) Question toutefois: votre phrase «… pattes palmées, celles du Canard huppé peuvent se recroqueviller pour agripper fermement une branche d’arbre » se veut-elle un test pour savoir si on vous lit avec suffisamment d’attention ? Avez-vous essayé de « nous en passer une vite » dans ce but ? (o:

    Je pose la question car j’ai écouté aujourd’hui une courte série fort plaisante – Les Supercheries littéraires – dont la 1re émission de 2 m 50 s a pour titre « Comment prouver que les critiques ne savent pas lire. » Subito presto, je suis devenu paranoïaque.

    Quoi qu’il en soit, trouvant suspect le changement de canard, de branchu à huppé, et comme je n’avais jamais vu de canard sur une branche, je me précipitai sur Wipipédia pour y lire, de un, que le Canard Branchu (Aix sponsa) est d’une autre espèce que le Canard Huppé (Lophonetta specularioides) et, de deux, que ce serait le Branchu – et non le Huppé – qui a des pattes palmées qui peuvent se recroqueviller, ce qui fait qu’il est classé parmi les canards percheurs plutôt que barboteurs.

    Mais, mais, mais, sur le site Faune et flore du pays, on lit que « Le Canard branchu est une espèce typiquement nord-américaine. On l’a déjà appelé Canard huppé. ».

    :o) Une partie du mystère de mon invention est donc éclaircie. Mais, pour l’autre partie, la question demeurera dans mon esprit soupçonneux : vouliez-vous quand même nous tester ? (o:

    • Je pourrais prétendre que la phrase que vous citez renfermait une erreur que j’ai placée volontairement afin de vérifier si mes lecteurs lisent attentivement ce que j’écris.

      Malheureusement, ce n’est pas le cas. C’est ce que les auteurs appellent une coquille, mais que tout le monde appelle une erreur.

      Vous avez raison, je voulais parler du Canard branchu et non du Canard huppé. Je vous remercie d’avoir porté cette faute à mon attention et je m’empresse de corriger le texte en conséquence.

      Je soupçonne que certains de mes textes aident des jeunes à effectuer des travaux scolaires. Il est donc important que les textes publiés ici soient exacts : je vous suis donc reconnaissant de toute la recherche que vous avez effectuée dans le but d’améliorer ce texte et dont témoigne votre commentaire.

      Dans un autre ordre d’idée, relativement aux photos cette fois, j’ai résisté à la tentation de faire joli. La première est effectivement très bien, mais je n’y suis pour pas grand-chose; sa beauté est l’oeuvre de Dieu ou le la Nature (selon nos croyances).

      Je vois sur l’Internet beaucoup d’images dont on a augmenté la saturation des couleurs afin de les rendre spectaculairement belles.

      J’ai résisté à cette tentation parce que le but de ce blogue est d’aider les lecteurs à comprendre le monde tel qu’il est et non de le faire aimer pour ce qu’il n’est pas.

      Pour terminer, permettez-moi une fois de plus de vous remercier pour votre contribution.

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