Voyage à Paris : jour 20

Publié le 26 octobre 2014 | Temps de lecture : 7 minutes

Je compte photographier l’Institut du Monde arabe en raison de son architecture. Cela devait être aujourd’hui mais en mettant le nez dehors, il pleut. C’est la troisième fois que je prends mes vacances à Paris en octobre et il n’a jamais autant plu.

L’idée de passer encore une autre journée à marcher sous la pluie m’indispose. Changement de programme. J’irai au Musée du Louvre. Au chaud et au sec. Déjà je me sens de meilleure humeur.

À la billetterie, je suis consterné de voir à quel point c’est mal organisé. Il y a une décennie, des distributrices automatiques de billets s’alignaient sur tout un pan de mur. Acheter un billet prenait à peine quelques minutes.

Maintenant, ces distributrices ont disparu. On ne les a pas enlevées; on les a cachées derrière les longues files d’attente. Vous faites la queue pendant vingt minutes et arrivés près du guichet, vous découvrez ces distributrices. Dans l’image ci-dessous, ces distributrices sont à droite de la billetterie; l’adulte au fond qui se penche vers l’avant nous permet d’en entrevoir une.

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De plus, je ne comprenais pas pourquoi il fallait des guichets différents selon le nombre de « tickets » qu’on achète (3 ou 4 dans le cas ci-dessus). En réalité, le chiffre n’indique pas le nombre de billets souhaités mais le numéro de la billetterie; ce sont les billetteries No 3 et No 4.

Cette perte de temps ne diminue pas l’achalandage du musée, mais cela affecte le temps résiduel de chaque visiteur pour apprécier les trésors qu’il renferme.

Tout voir du Louvre prendrait des semaines. Je choisis de visiter l’aile Richelieu pour une raison : revoir la Cour Marly.

Marly était le nom d’un petit château dans lequel Louis XIV aimait se réfugier en toute intimité. En ruine, ce château a été complètement détruit au XIXe siècle. Seules subsistent quatre sculptures — en réalité quatre chefs-d’oeuvre — qui ornaient les grilles donnant accès au château.

Les copies de ces sculptures sont dispersées de part et d’autre de la Place de la Concorde, à l’intersection de la Grande Perspective. Les originaux sont au Louvre. Une cour « extérieure » (maintenant recouverte d’un toit de verre) leur est consacrée.

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Il y a une décennie, il fallait traverser une série de couloirs bas et sombres pour finalement aboutir à cette immense salle lumineuse dans laquelle sont disposés les chevaux de Marly. Le contraste, théâtral, était spectaculaire.

Je monte au deuxième étage, consacré successivement à la peinture ancienne du nord-ouest de l’Europe et de la France. Je vois le tout d’un pas alerte. J’ai vu tout cela il y a dix ans.

La surprise vient lorsque je descends au premier étage, que je n’ai jamais vu. Quel choc. On y présente des objets archéologiques dans une enfilade de salles d’une beauté spectaculaire. Ces salles portent collectivement le nom de musée Charles X.

Dans la Deuxième salle du musée Charles X
Plafond de la troisième salle du musée Charles X

La concurrence visuelle est presque cruelle entre ces statuettes égyptiennes monochromes et ces vases grecs, emprisonnés dans leurs vitrines, et d’autre part les salles somptueuses dans lesquels ces objets sont exposés. Au risque d’insulter tous les archéologues de ce monde, j’ai passé la majorité de mon temps à photographier des plafonds et à ignorer les trésors archéologiques du musée.

Plafond de la Chambre de parade

Suivent la Chambre à alcôve et la Chambre de parade. Décorées de boiseries d’origine, elles donnent une assez bonne idée du décor dans lequel vivait Louis XIV au Louvre, avant que la cour ne déménage à Versailles. La décoration incorpore des éléments créés spécifiquement pour le Roi-Soleil avec des boiseries sculptées antérieurement.

En gros, c’est comme des pièces d’apparat de Versailles, mais en bois plutôt qu’en marbre.

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Toute une section du musée est consacrée aux Arts décoratifs. Il s’agit de deux enfilades d’une multitude de pièces de style Louis-XV (c’est-à-dire rococo) décorées avec ce que les artisans français de l’industrie du luxe produisaient de mieux.

Bouclier milanais d’apparat sous le thème de Laocoon et ses fils (en acier, or, argent et laiton)

Ma visite se termine par une petite section d’armes et armures.

Puis je me rends dans le Marais dans le but d’acheter un billet pour Le Bourgeois gentilhomme présenté dans un petit théâtre. Malheureusement la troupe ne joue qu’en après-midi.

J’en profite pour faire quelques achats sur la rue St-Antoine (qui n’est rien d’autre que le nom que porte la rue de Rivoli dans sa section la plus à l’Est).

Chez Disc King, je m’achète sept DVDs d’enregistrements de pièces jouées par la Comédie française : on les vend ici à 7,9 euros alors qu’ils se vendent 13 euros à la boutique de la Comédie française située sous la pyramide du Louvre. À noter, Disk King déménagera bientôt au 224 rue des Pyrénées (près du coin nord-est du cimetière du Père-Lachaise).

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Je prends le repas du soir au bistrot L’Ardoise 86 : rillettes de canard, tagliatelles au saumon et verre de rouge pour 19,5 euros.

Depuis qu’il est interdit de fumer dans les restaurants, les Parisiens mangent beaucoup à la terrasse des restaurants. Il y a une décennie, c’était l’inverse; même s’il faisait moins froid qu’au cours de ce mois d’octobre, j’étais parfois le seul à manger à l’extérieur.

À quelques pas, je m’achète une pâtisserie aux pistaches et au cassis chez Miss Manon pour environ 3 euros, que je mange sur la rue.

Toujours sur la rue St-Antoine, aux Ducs de Gascogne, je me procure 45g d’authentique piment d’Espelette en poudre (8,9 euros) et 120g de Rillettes de canard à la royale (contenant 20% de foie gras de canard) pour 5,9 euros. Les rillettes seront tartinées demain matin sur mon pain au petit déjeuner.

Puis, heureux, je rentre me coucher.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs Lumix 7-14 mm F/4,0 (les 4e et 6e photos) et M.Zuiko 12-40mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 12 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 1600 — 7 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 2500 — 10 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 21 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 23 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à Paris, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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3 commentaires à Voyage à Paris : jour 20

  1. Jacynthe dit :

    Bonjour Jean-Pierre,

    Tes comptes rendus quotidiens sont très intéressants et même si je me répète, j’insiste pour dire que tes photos sont superbes !

    Tu sais que Paris inaugure un nouveau musée ces jours-ci soit le musée de la Fondation Louis Vuitton consacré à l’art moderne (à l’orée du Bois de Boulogne); de plus, les parisiens (et chanceux touristes !) peuvent assister à la ré-ouverture du musée Picasso fermé depuis 5 ans : auras-tu le temps d’y aller ?

    Bonne fin de voyage,

    • J’ai pris connaissance de ton message le lundi 27 octobre, une journée où le musée Picasso est fermé. Et le lendemain, c’était le jour du retour.

      Stucs du 1er
       
      J’ai visité le musée Picasso en 2004, avant sa longue rénovation. Il est logé dans l’Hôtel Salé, un splendide hôtel particulier, remarquable par ses stucs spectaculaires. Ci-dessus, une des photos prises à l’époque.

  2. sandy39 dit :

    HUMEUR INDISPOSEE…

    Il n’y a jamais autant plu à Paris, en Octobre ? Je suis bien étonnée car Nous, nous avons eu Septembre et Octobre splendides… et je n’ose même pas vous parler de ce dernier ! (Rires)

    Photographier les plafonds : pourquoi, il y a plus de Vie, là-haut, que dans les objets exposés dans les vitrines ?

    Que de DVD qui accompagneront les boîtes à thé !

    Aux Ducs de Gascogne : cela doit être du vrai et du français pour le foie gras de canard car il y a ou eu tellement de trafic et de maltraitance sur les oies aussi bien pour le foie gras que pour les couettes ou duvets (pour dormir !) dans les élevages des Pays de l’Est…

    POUR UN COUCHER HEUREUX !

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