En me rendant en vain à l’hôtel Sevilla — leur réseau Wi-Fi est encore en panne — je découvre qu’au rez-de-chaussée, les clients de cet hôtel prennent le petit déjeuner au son de l’excellent Trio de Cañas Móviles.
À l’hôtel Parc central, seconde découverte. À certains hôtels de la capitale, on peut maintenant accéder à l’internet en haute vitesse. Publier mon compte-rendu quotidien et les quatre photos qui l’accompagnaient, cela n’a pris que dix minutes. Je n’en revenais pas. D’habitude, simplement pour obtenir la connexion avec mon blogue, cela pouvait facilement prendre quinze à vingt minutes. La journée commence bien.
Aujourd’hui je vois le cœur du quartier de Centro. Le territoire couvert est limité à l’Est par l’avenue d’Italie, au nord par la rue Neptuno, à l’ouest par la rue Padre-Varela, et au sud par l’avenue Simon-Bolivar.
En fait, à deux reprises, involontairement, j’ai été plus au sud. La première fois, je me suis carrément perdu. Je croyais avoir découvert que certaines rue de Centro ressemblaient à des rues de Vedado. Cela m’a pris quelques instants pour réaliser que j’étais effectivement rendu dans le quartier suivant.
Aujourd’hui Centro est noir de monde. Cela fait trois jours qu’il pleut à La Havane. Trois jours au cours desquels les gens de Centro vivent enfermés dans leur petit logement misérable. Aujourd’hui, le temps est plutôt dégagé. Les enfants sont à l’école, les employés sont au travail, et les autres peuvent enfin déambuler dans les rues, jouer aux cartes sur le trottoir, ou simplement regarder les gens passer. En fait, je n’ai jamais vu autant de personnes dans les rues de La Havane.
Par les volets entrouverts d’un petit local, on peut voir une douzaine de Cubaines se défoncer, malgré la température ambiante, au son d’une musique rythmée, devant leur professeur de danse aérobique.
Bref, c’est grouillant de vie et fort sympathique.
Au passage dans une partie du quartier que je destinais à un autre jour, je visite l’église Saint-Nicolas, de style néo-classique. Sans avoir le dépouillement d’une église protestante, l’intérieur est sans prétention. La structure en bois du plafond est apparente : les poutres sont peintes en brun.
De retour dans le coeur de Centro, je prends le repas du midi au restaurant Tien Tan, situé dans le petit quartier chinois. L’intérieur est climatisé de manière excessive : je choisis donc de manger sur la terrasse extérieure. Entre nous, si j’avais voulu manger au froid, je serais resté au Canada.
J’y commande une soupe aux légumes — voyez la portion — et cinq raviolis chinois. Tout est délicieux. Les raviolis me rappellent ceux que j’ai mangés à Shanghai. Au total, cela me coutera 7,15$.
Sur la rue, à la vue de tous, grand-maman nourrit son petit-fils, le jeune coiffeur rase un copain, les écoliers en uniforme reviennent de l’école…
…et les joueurs d’échecs pensent au prochain coup. Et comme d’habitude, on voit les vendeurs de fruits ou de fleurs, les guichets alimentaires, les vendeurs d’articles religieux, les marchés publics, etc. Toutefois, aucun vendeur de souvenirs ne s’y trouve puisque les touristes s’y font rares. En effet, les guides de voyages sont formels; il n’y a rien d’intéressant dans cette partie de la ville.
Vers 18h30, je prends le taxi (12$) à destination du club Tropicana, situé dans Miramar. Le spectacle qu’on y présente est de renommée mondiale. À mon arrivée, je dois patienter au club Rodney, adjacent, car la salle de réception du club n’ouvre qu’à 19h30. J’en profite pour taper une partie du présent texte, tout en prenant un café expresso.
On peut assister au spectacle sans prendre le repas du soir au Tropicana mais puisque je n’ai pas de réservation de crains, si je mange ailleurs, qu’à mon retour, toutes les places soient prises.
Le repas du soir comprend une entrée végétarienne (concombre, grains de maïs, tomate, carotte et betterave), un plat principal au choix (j’ai pris un filet de poisson, parfaitement cuit), accompagné de légumes bouillis et d’une purée de pommes de terre en poudre. Le dessert glacé est bien. Le repas se prend au son d’un duo piano-violon qui interprète des versions instrumentales de musique populaire d’autrefois. Le violon joue faux.
Le spectacle est accompagné de musique latino-américaine. À grand déploiement, il incorpore des numéros d’acrobaties.
Selon la distance de la scène, le prix des places varie de 70$ à 90$. À moins d’être myope, on voit bien de partout. Le droit de photographier coute 5$ et celui de filmer, 15$.
En comparaison avec le spectacle de l’hôtel Nacional, celui du Tropicana possède l’avantage de se dérouler sur plusieurs scènes et les costumes, moins pudiques, semblent de confection plus soignée.
Par opposition, la mise en scène du Nacional raconte une histoire, celle de Cuba, de l’époque précolombienne à aujourd’hui alors que le spectacle du Tropicana n’a pas de prétention discursive. Le point faible du Tropicana, ce sont les éclairages, qui parfois noient l’attrait des costumes dans une lumière monochrome tellement intense que tout, de la peau des danseurs aux costumes, est uniformément rouge, par exemple.
Bref, c’est un bon spectacle. Mais j’ai préféré celui que j’ai vu l’an dernier à l’hôtel Nacional. Les deux sont excellents.
Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 29 mm
2e photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
4e photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
5e photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm
6e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
7e photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 25 mm
Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.
Bonjour,
Petite précision, qui n’a peut être pas d’importance, mais les noms des rues sont souvent doublés de l’ancienne dénomination restée usuelle.
Je m’explique, Avenida Simon Bolivar c’est « Reina », Padre Varela « Belascoin », Avenida Italia « Galiano »:
En vrac pour tes futures évolutions, Avenida Belgica »Egidio », Av. Salvador Allende « Carlos III (carlos terceira), calle Brasil « Teniente Rey », Maximo Gomez « Monte », Enrique Barnett « Estrella », av. Mexico « Christina », bout de C. 23 en pente « La Rampa »
par contre San Lazaro, Neptuno, Infanta et bien d’autres restent inchangées ¡ouf!(uf) Pourquoi faire simple……
J’adore le petit détail du violon qui joue faux, et celui des lumières du Tropicana.
Bye. Marco
Très bonne décision que de manger sur la terrasse extérieure !
La climatisation rend malade. Elle casse la voix et rend malade.