Non, la CAQ n’a pas banni l’écriture inclusive

Publié le 25 septembre 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

Ce que la CAQ interdit, c’est l’utilisation de l’écriture woke. Cette interdiction s’adresse aux fonctionnaires, aux employés des sociétés d’État, aux organismes publics et aux municipalités.

L’écriture inclusive est un ensemble de procédés. Prenons l’exemple de la ‘double flexion’.

Lorsqu’on écrit qu’un texte s’adresse à celles et ceux qui sont intéressés par un sujet, cette utilisation conjointe du féminin (celles) et du masculin (ceux), est de la double flexion.

Ce procédé évite d’utiliser le masculin générique comme le fait le premier paragraphe du présent texte, où le mot ‘employés’ désigne indistinctement les employés féminins et masculins.

Le nom Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec est un exemple de double flexion et conséquemment, c’est de l’écriture inclusive.

Lorsqu’on parle de la Charte des droits de la Personne alors qu’en réalité le titre officiel de cette charte onusienne est la Charte des droits de l’Homme, ce refus d’utiliser le mot ‘Homme’ pour désigner l’ensemble des êtres humains, peu importe leur sexe, c’est également de l’écriture inclusive.

Et ainsi de suite.

Le plus ostentatoire des procédés d’écriture inclusive est l’écriture woke. Et justement parce qu’il est le plus bling-bling, il est utilisé par toutes celles et ceux qui veulent crier haut et fort : « Voyez comme je suis féministe »… y compris par des entreprises commerciales qui, en raison de leur nature, n’ont rien d’inclusif.

C’est donc l’écriture woke que la CAQ a banni, cinq ans après qu’il le fut sur ce blogue, le 19 mai 2020.

Voici quelques exemples d’écriture woke bannis par la CAQ :
iel à la place des pronoms il ou elle pour désigner une personne à la troisième personne du singulier. Exemple : « Iel doit respecter le règlement.»
celleux à la place de celles et ceux.
froeur pour éviter de choisir entre frère et sœur pour parler d’une personne dite non binaire qui pourrait être insultée d’être désignée par son sexe biologique.
toustes à la place de tous et toutes. Il est à noter que dans ce procédé qui se veut féministe, le masculin a presque toujours préséance (sauf celleux) sur le féminin, placé en second.
Les bâtisseur·euse·s culturel·le·s montréalais·e·s’. Là encore, les préfixes masculins ‘bâtisseur’, ‘culturel’ et ‘montréalais’ ont préséance sur les suffixes ‘euse’, ‘le’ et ‘e’ qui symbolisent minimalement la place des femmes, semble-t-il.

Bref, ce que la CAQ interdit, ce sont uniquement les procédés d’écriture inclusive qui nuisent à la lisibilité du français. Tous les autres, parfaitement compatibles avec notre langue, sont permis.

Références :
Gestion punitive de l’itinérance durant la pandémie (exemple)
Le bannissement partiel de l’écriture inclusive sur ce blogue
L’écriture inclusive
L’écriture woke et la lisibilité du français
Rédaction inclusive: le gouvernement Legault interdira les «iel» et les «toustes» dans les communications de l’État

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