Valérie Plante et le wokisme d’affaires

Publié le 24 mai 2024 | Temps de lecture : 3 minutes

Introduction

Puisque chaque personne est unique, tous les humains contribuent à la diversité de notre espèce.

Toutefois, dans le vocabulaire woke, le mot ‘diversité’ possède un sens particulier. Il désigne l’ensemble des personnes qui ne sont pas des hommes hétérosexuels à la peau pâle.

En novembre 2020, l’avocate Cathy Wong — la deuxième personne en ordre d’importance à la ville (après la mairesse) — demandait officiellement au conseiller municipal de l’arrondissement de Snowdon de ne pas se représenter à l’élection municipale de 2021 ‘afin de faire place à la diversité’.

Parce que, selon l’administration Plante, les Juifs ne font pas partie de la diversité.

L’approvisionnement inclusif

Dernièrement, Montréal a dévoilé les principes qui guideront l’attribution de ses contrats d’ici la fin de la décennie.

Dans le document ‘Approvisionnement responsable : Plan d’action 2030’, on y apprend qu’en matière d’acquisition, la ville favorisera progressivement les fournisseurs issus de la diversité. L’an dernier, la ville en comptait déjà 950 dans le fichier de ses fournisseurs.

Pour en faire partie, l’entreprise doit être détenue et exploitée dans une proportion de plus de 50 % par des membres d’une minorité visible, ethnique ou ‘racisée’, par des femmes, par des membres d’une communauté autochtone, par des handicapés ou par des personnes de la
communauté LGBTQ2+.

Mais si les acheteurs de la ville ont à choisir entre deux fournisseurs, l’un dirigé par une lesbienne ‘blanche’ asthmatique et l’autre par un hétérosexuel ‘noir’ manchot, à qui doit-on accorder le contrat ?

Pour ce faire, le comité chargé d’attribuer le contrat devra procéder à une analyse différenciée ‘intersectionnelle’ au cours de laquelle, guidés par des experts en sciences sociales, les décideurs prendront en compte ces différentes réalités.

Malgré cela, le document de la ville demeure imprécis.

Si, de l’avis des experts, il vaut mieux être lesbienne asthmatique que ‘noir’ manchot, jusqu’à combien le prix de la soumission de la première peut-il être supérieure à celui du deuxième et obtenir quand même le contrat ?

Dans le cas des personnes dont l’identité de genre est fluctuante, si Bianca (par exemple) est redevenue Serge mais a oublié d’en aviser les responsables du fichier des fournisseurs, s’agit-il d’une fraude et, si c’est le cas, les procureurs de la ville s’adresseront-ils aux tribunaux pour récupérer les sommes versées à Serge par erreur ?

Conclusion

Le document ‘Approvisionnement responsable : Plan d’action 2030’ est merveilleusement bien écrit. On perdrait son temps à y chercher un mot ou une phrase susceptible de heurter la sensibilité des personnes si promptes à se sentir victimisées.

Mais sous un enrobage sucré, très certainement conçu par une firme de relations publiques, se cache une politique où les décisions d’affaires de la ville se prendront dorénavant par des gens qui traineront le boulet de l’idéologie woke.

Références :
Approvisionnement responsable : Plan d’action 2030
Le manque de jugement de l’avocate Wong

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Écrit par Jean-Pierre Martel