Les périls du temps des Fêtes

Publié le 26 décembre 2023 | Temps de lecture : 4 minutes


 
Nous vivons à une époque dangereuse. Parmi tous ces dangers, il y a les guerres, les cancers, les pandémies, les accidents de la route, la crise du logement, la noyade démographique, et j’en passe.

Mais voilà que nous traversons précisément le moment le plus dangereux de tous : le temps des Fêtes.

Peuplée de trente-mille habitants, la ville belge d’Audenarde est située en Flandre. Il y a quelques jours, à son marché de Noël, un conifère richement décoré, haut de 20 mètres, est tombé sur la foule, tuant une femme et blessant deux autres personnes.

Selon la Société royale pour la prévention des accidents, environ mille Britanniques sont blessés annuellement en tombant de l’escabeau utilisé pour décorer ou retirer la décoration de leur arbre de Noël.

À cela s’ajoutent les blessures mineures (surtout des brulures et des chocs électriques) infligées par la manipulation d’ampoules décoratives. Et c’est sans compter les 26 personnes, toujours en Grande-Bretagne, qui sont électrocutées en arrosant leur arbre de Noël sans avoir pris la précaution de l’éteindre.

Que seraient les festivités du Premier de l’an sans champagne ou sans vin mousseux ? Depuis des décennies, les journaux médicaux rapportent des cas de traumatisme oculaire sévère causé par l’impact d’un bouchon de champagne. Ces traumatismes vont de la cécité permanente à une luxation du cristallin, en passant par une déchirure de la rétine.

Évidemment, en préparant le réveillon, des gens se brulent (en versant des sauces chaudes) ou se blessent (en coupant des aliments).

Entre 1997 et 2015, le National Electronic Injury Surveillance System des États-Unis a rapporté 22 224 cas d’enfants hospitalisés pour avoir ingéré des babioles ou de petits jouets offerts à Noël.

De plus, on sait que la fréquence des crises cardiaques augmente durant le temps des Fêtes.

Mais le moins connu de ces risques est la fracture pénienne.

Indépendant du squelette, le baculum est un os qui traverse l’organe masculin de certains mammifères. C’est le cas chez la plupart des primates, mais pas chez l’homme. Alors chez ce dernier, comment peut-on provoquer une fracture du pénis ?

Même si on l’appelle ‘fracture’, il s’agit en réalité d’un déchirement de l’enveloppe fibreuse qui gaine les tissus érectiles de l’homme. Normalement résistante et très élastique, cette enveloppe s’amincit lors de l’érection et devient sujette à un déchirement en cas de courbure excessive.

Le mensuel BJU International (autrefois connu sous le nom de British Journal of Urology) publie ce mois-ci une étude munichoise réalisée chez les hommes hospitalisés en raison d’une facture de la verge.

Sur les 3 421 cas survenus entre 2005 et 2021, quarante l’ont été au cours de la période qui s’étend du 24 au 26 décembre inclusivement.

Ces trois jours représentent 0,8 % du calendrier. Mais ils comptent pour 1,2 % des cas. Ce qui signifie que le risque d’une telle fracture augmente de 43 % à Noël, particulièrement, selon l’étude, si ce jour tombe un samedi.

Le plus déterminante est toutefois la position adoptée par les partenaires.

Ceci étant dit, précisons que le péril des retrouvailles, de même que les dangers de notre époque, sont peu de chose comparés aux joies que procure le temps des Fêtes.

Références :
Baculum
Le bouchon de champagne, cause fréquente de lésion oculaire pendant les fêtes
Les fractures du pénis seraient plus fréquentes les jours de Noël
Penile fractures: the price of a merry Christmas
Risk of penile fractures rises at Christmas, doctors find
Woman killed by falling Christmas tree in Belgian market square

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2 commentaires à Les périls du temps des Fêtes

  1. André joyal dit :

    «Parmi tous ces dangers, il y a les guerres, les cancers, les pandémies, les accidents de la route, la crise du logement, la noyade démographique, et j’en passe.»

    Ça toujours été ainsi au moins depuis 2000 ans.Imaginez les accidents sur la via Appia.

  2. sandy39 dit :

    HASARD POUR UNE TRAJECTOIRE ?…

    Vous me faîtes repartir 35 ans en arrière, J.Pierre, avec les accidents, imprévus, traumatismes commis pendant les Fêtes.

    Je vais vous le dire qu’il y en a des conneries de faites et de Fêtes !

    Il a été pour Moi, un Réveillon du Jour de l’An -on était déjà le 1er de l’année- quand cela m’est arrivé. Je ne sais plus quel jour tombait le 1er de l’an de cette année-là, 1989 ! J’avais 17 ans 1/2 et, c’était la premère fois que je sortais avec ma soeur !

    Non, mais, tu n’y crois pas ! J’ai pris, j’ai reçu en pleine tronche, en pleine poire, un bouchon de champagne. Non, mais, t’inquiéte pas, ça ne se voit pas ! Ouff ! Je n’ai pas eu le visage abîmé. Je n’ai pas perdu d’oeil, ni de yeux. Oui, je pense que j’ai eu beaucoup de chance… parce que vous ne m’auriez pas connu si j’avais dû devenir aveugle. Cela aurait été dommage, hein ?

    Il se fut donc, un bouchon de champagne -pas n’importe lequel- venu d’une table d’en face qui est venu percuter mon front ! Je venais de revenir m’asseoir à table. Il n’y en a pas eu pour longtemps… mon sang s’est mis à couler avec une de ces pressions… Je te raconte même pas : une vrai fontaine !

    Le premier réflexe pour ma soeur fut de saisir une poignée de serviettes en papier, pour éponger !

    C’est impressionnant la tête, la vitesse où ça coule ! Ma tenue fut crêpi. Je portais une jupe verte avec un dessus blanc -chemisier ou autre- je ne sais plus.

    Pas des fringues qui coûtaient bonbon. Je n’ai, jamais, aimé les chichis et, je ne les aimerai jamais ! Ce n’est pas là-dedans que l’on trouve la force pour vivre, na !

    Je n’ai pas bien compris -enfin pas eu le temps de comprendre- ce qu’il venait de m’arriver, sauf que c’est le mari de la copine à ma soeur qui conduisait pour me descendre aux Urgences !

    Je me souviens d’une nuit de brouillard, d’une route pas facile. La soirée avait lieu dans un village du premier plateau. Oui ben le JURA, il est comme ça : c’est le seul département où l’on trouve la plaine, deux plateaux et, ensuite, c’est le Haut-Jura !

    On s’est occupé de Moi, très vite, aux Urgences, installée dans un box. Mais, assise, ça commençait à tourner avec l’envie de vomir… Alors, on m’a conseillé de m’allonger… et, ils m’ont demandé si j’avais perdu connaissance.

    « Oh non, pas du tout ! » ai-je répondu, sûre de Moi.

    Ils m’ont, ensuite, couvert le visage d’un papier blanc. Il devait y avoir une fente pour leur permettre de travailler soigneusement. Et, ensuite, j’ai entendu craquer leurs aiguilles, dans leur travail de précision.

    Je m’en suis sorti avec deux points de suture et, par la suite, avec juste un petit trait qui ne se voit même pas.

    Nous sommes tout de même remontés à cette Fête. Et, le mec responsable est venu vers moi, constater les dégâts ! Je ne me souviens pas qu’il m’ait dit quelque chose. J’ai, dû, simplement, le regarder.

    Je suis retournée vers la table, en tenue ensanglantée. Je n’avais plus rien pour plaire…

    Devine ce qu’il restait sur la table ! Le bouchon ! Ce n’était pas n’importe quoi comme bouchon… un bouchon mal sabré !

    Il était resté entier sur la table, avec le bouchon en liège et le verre du goulot, tranché en biseau !

    Je l’ai même empoigné. Mon Dieu que c’était lourd ! Je ne sais plus s’il y avait encore le muselet…

    Je n’ai, jamais, aimé, ces Temps des Fêtes qui riment, souvent, avec excès et débauche ; où ces situations ne permettent pas à l’Humain de mesurer certains risques !

    … OU PAS ?

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