Les garderies fédérales ou le coup de grâce aux minorités françaises en voie d’extinction

Publié le 4 mai 2023 | Temps de lecture : 3 minutes

Connus sous le sigle CPE, les Centres de la petite enfance ont été mis sur pied en 1997 par le gouvernement du Parti Québécois.

Cette mesure sociale a facilité la conciliation famille-travail d’un grand nombre de mères monoparentales qui souhaitaient retourner sur le marché du travail.

Dès la première décennie qui a suivi leur création, les garderies subventionnées avaient incité près de 70 000 mères à occuper un emploi. Ce qui se traduit par une hausse du PIB de 5,1 milliards de dollars.

Parmi les mères d’enfants de 0 à 5 ans, la proportion disponible à travailler — celles qui ont un emploi et celles qui sont à la recherche d’en avoir un — est plus élevée au Québec (78 %) que n’importe quelle autre province canadienne. À titre de comparaison, il est de 72 % en Ontario.

Au cours des deux décennies qui ont suivi la création des CPE, le nombre de familles monoparentales à l’aide sociale a fondu de 99 000 à 38 000. Après la Suède et la Suisse, le Québec affiche aujourd’hui le plus haut taux d’activité des mères dans le monde.

Ce succès éclatant a inspiré le gouvernement du Canada à imiter l’exemple québécois.

Dans son budget de 2021, le gouvernement canadien prévoyait la création d’un système pancanadien de garderies à 10 $ par jour s’inspirant grandement du modèle des CPE du Québec.

Indépendamment des difficultés d’implantation d’un tel système alors que sévissent d’importantes pénuries de personnel partout au pays, l’intention est louable.

Mais elle comporte des zones d’ombres.

Les minorités francophones du pays jouissent d’un droit constitutionnel à l’éducation dans leur langue là où leur nombre le justifie.

Mais ce droit n’existe pas au niveau préscolaire.

Or dans les ententes bilatérales conclues entre Ottawa et les provinces anglophones, il n’y a pas d’obligation provinciale garantissant des garderies en français là où cela serait justifié.

Ce qui veut dire qu’au Canada anglais, les garderies publiques financées par Ottawa seront vraisemblablement des centres d’assimilation linguistique qui auront pour effet de donner le coup de grâce aux minorités francophones en voie d’extinction.

En somme, dans les années qui viennent, ces garderies joueront, à l’égard des minorités francophones, un rôle similaire à celui joué autrefois par les pensionnats privés financés par Ottawa dans le génocide culturel des peuples autochtones du pays.

Références :
Dualité en garderie : « où peut-on faire valoir nos droits? » se demande un père
Le vingtième anniversaire des CPE

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Un commentaire à Les garderies fédérales ou le coup de grâce aux minorités françaises en voie d’extinction

  1. sandy39 dit :

    DUEL OU GENOCIDE CULTUREL ?

    Plus rien de positif pour les Francophones… ! Adieu le français !

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