Latana est une firme de marketing internet basée à Berlin. Chaque année, elle s’associe à l’ONG Alliance of Democracies pour effectuer un sondage destiné à mesurer comment les peuples perçoivent la démocratie.
Le sondage de cette année s’est déroulé du 30 mars au 10 mai dernier et a compté sur la participation de 52 785 répondants répartis dans cinquante-trois pays.
La 19e question (sur 32) portait sur les médias sociaux.
De manière générale, trouvez-vous que les médias sociaux (Facebook, Twitter, etc.) ont un impact positif ou négatif sur la démocratie de votre pays :
❏ Très positif
❏ Plutôt positif
❏ Plutôt négatif
❏ Très négatif
❏ Pas d’impact
❏ Je ne sais pas.
Dans les pays démocratiques, 55 % des gens croient à l’influence positive des médias sociaux. Seuls 29 % divergent d’opinion à ce sujet.
Cette opinion flatteuse est plus nuancée en Europe. De leur part, les États-Unis sont le seul pays au monde où, avant même la répartition des indécis, la majorité des gens (52 %) les jugent sévèrement.
Après répartition des indécis, on se rend compte que les répondants qui jugent sévèrement les médias sociaux sont plus nombreux que ceux qui pensent le contraire dans les pays suivants (en ordre croissant de l’écart entre les deux groupes) : en France, en Australie, en Belgique, au Royaume-Uni, en Hongrie, en Allemagne, au Danemark, au Canada, en Autriche et dans les Pays-Bas.
Il y a deux ans, les répondants de tous les pays étaient plus nombreux à croire en l’influence positive des médias sociaux. Depuis ce temps, cette opinion flatteuse a diminué partout sauf en Inde et au Pakistan.
Cette diminution a été faible en Amérique latine (-9%) et en Asie (-7%). Mais elle le fut bien davantage en Europe (-25%) et surtout aux États-Unis où, justement il y a deux ans, Donald Trump tentait un coup d’État en s’appuyant principalement sur les médias sociaux. C’est surtout cette année-là que l’opinion publique américaine a basculé vers une opinion négative.
Référence : Democracy Perception Index 2022
Si on m’avait interrogé, j’aurais exigé de pouvoir distinguer médias canadians et québécois.