L’accès de tous les Québécois à l’internet

Publié le 9 mai 2022 | Temps de lecture : 2 minutes


 
Au XXIe siècle, l’accès à l’internet à haute vitesse revêt la même importance stratégique que pouvait avoir la connexion au réseau électrique au siècle dernier.

Non seulement est-ce essentiel dans une politique d’occupation du territoire, mais l’accès à l’internet permet à tous les entrepreneurs et à tous les artisans du Québec d’offrir leurs biens et leurs services à l’ensemble de la planète, peu importe l’endroit où ils se trouvent.

Cela permet également à chaque citoyen de consulter ce réservoir colossal de connaissances qu’est l’internet et ainsi, dans le cas des écoliers, de favoriser leur réussite scolaire.

D’ici le mois d’octobre prochain, accéder à l’internet à haute vitesse sera possible sur la totalité du territoire québécois.

C’était une promesse de la CAQ aux dernières élections. Puisque la pandémie a bouleversé un grand nombre de ses projets, celui-ci sera incontestablement sa seule réalisation d’importance.

Le gouvernement québécois y a consacré 850 millions$, auxquels s’est ajoutée une contribution fédérale de 450 millions$.

Dès maintenant, 94 % des Québécois ont accès à l’internet à haute vitesse. C’est plus qu’en Ontario (88 %) et en l’Alberta (87 %).

Il ne reste plus que 250 000 édifices résidentiels ou industriels à brancher au rythme actuel de trente-mille branchements par mois.

Seuls huit-mille foyers, éloignés de tout, mettront un peu plus de temps à rejoindre les autres. Dans leur cas, on compte sur leur connexion auprès du réseau de satellites en basse orbite qu’Elon Musk compte mettre sur pied prochainement.

Tout comme pour le réseau routier, au fur et à mesure qu’on approche des cas particuliers, le cout unitaire du branchement augmente; il peut atteindre 25 000$ pour un seul client.

Cela est normal; une fois le réseau complété, les couts seront minimes pour les nouveaux venus qui voudront se connecter.

Ces jours-ci, rares sont les bonnes nouvelles importantes. Celle-ci en est une.

Références :
L’électrification du monde rural québécois
Un Québec branché, mais à quel prix?

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Antisémitisme : le 800e anniversaire du synode d’Oxford

Publié le 9 mai 2022 | Temps de lecture : 3 minutes

Après l’échec de la croisade qu’il déclencha quelques mois après son accession à la papauté, Innocent III revint à la charge en 1213. Cette nouvelle croisade eut lieu de 1217 à 1221.

Afin d’éviter un nouvel échec, le pape sentit le besoin de préparer les fidèles et d’unir la chrétienté contre ses ennemis internes et externes.

Voilà pourquoi il convoqua un concile en 1215.

Celui-ci ordonna que partout dans la chrétienté, Juifs et Musulmans soient obligés de porter sur eux une marque distinctive.

Officiellement, cela avait pour but d’empêcher que “par erreur, des chrétiens [aient] un commerce intime avec des femmes juives ou sarrasines.

En réalité, l’obligation de porter un signe distinctif découlait de la crainte que cette diaspora ait des sympathies avec l’ennemi.

Bientôt, le Vatican estima que Juifs et Chrétiens devaient vivre séparément. Ce qui donna naissance aux ghettos juifs d’Europe.

Tout comme, de nos jours, la rhétorique de certains influenceurs contre les immigrants donne naissance à des actes hostiles, voire violents, contre les minorités ethniques, l’antisémitisme d’Innocent III fit tache d’huile.

Un synode est comme un concile, mais regroupant des ecclésiastiques sur une base régionale ou nationale.

Ayant autorité sur toute l’Angleterre, celui d’Oxford (créé en 1222) alla plus loin. Il interdit la construction de nouvelles synagogues, imposa la dime (chrétienne) aux Juifs et empêcha ceux-ci d’exercer certains métiers.

Quelques décennies plus tard, on leur interdit la propriété foncière et la transmission d’un legs.

Finalement, un décret royal expulsa tous les Juifs du pays en 1290. Ce décret fut en vigueur pendant 360 ans.

L’Église anglicane est née en 1534 d’un schisme au sein de l’Église chrétienne d’Angleterre. À la suite de ce schisme, les cathédrales anglaises devinrent des temples anglicans.

Dimanche dernier, à l’occasion du 800e anniversaire de la création du synode d’Oxford, l’Église anglicane — en tant qu’héritière de l’Église de Rome en Angleterre — a présenté officiellement ses excuses pour l’antisémitisme des décisions prises par le synode d’Oxford.

Références :
Apology, 800 years on, for laws that expelled Jews from England
Cinquième croisade
Innocent III
Quatrième concile du Latran
Quatrième croisade

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Écrit par Jean-Pierre Martel