Depuis la nuit des temps, le sort de tout pays faible qui voisine un pays puissant, c’est d’être son vassal.
C’est le rôle qu’assume pleinement le Canada.
Quand le président américain dit que Vladimir Poutine est un tyran, Justin Trudeau répète que Vladimir Poutine est un tyran.
Quand Joe Biden déclare que la Russie commet des crimes de guerre, Trudeau accuse la Russie de commettre des crimes de guerre.
Quand Biden accuse la Russie de génocide, notre ministre des Affaires étrangères dit la même chose.
Rappelez-vous quand le président de la République française, Jacques Chirac, avait refusé de croire les accusations américaines selon lesquelles l’Irak possédait des armes de destruction massive.
Souvenez-vous du tollé que cela avait provoqué. Les Américains avaient boycotté les vins français. Au Capitole américain, on avait renommé les frites (qui se disent French fries en anglais) à Freedom fries. Etc.
Notre pays est trop dépendant du marché américain pour se permettre d’indisposer notre puissant voisin.
Il est donc du devoir de Justin Trudeau et de ses ministres d’être les perroquets de Washington.
Justin Trudeau n’est pas obligé de penser ce qu’il dit; s’il n’est pas d’accord, il doit simplement faire semblant. On ne lui en demande pas plus.
Or il le fait admirablement bien.
Au petit déjeuner, quand l’ambassadeur américain lit les manchettes des journaux canadiens, il est heureux. Et quand il est heureux, l’administration américaine est heureuse. Et quand celle-ci est heureuse, nos entreprises sont rassurées.
Tout comme le Canada, l’Ukraine doit réaliser que sa vassalisation à son puissant voisin est dans son intérêt.
Malheureusement, depuis 2004, les organisations non gouvernementales américaines (financées par Washington) ont dépensé cinq-milliards de dollars pour convaincre le peuple ukrainien qu’il était dans son intérêt de devenir, au contraire, un ennemi militaire de la Russie.
De la même manière que la crise des missiles à Cuba en 1962 a été provoquée par l’intention de La Havane d’acheter des missiles russes menaçant les États-Unis, la décision de l’Ukraine de rejoindre l’Otan est à l’origine de la guerre russo-ukrainienne.
Plus vite l’Ukraine renoncera à cette idée, plus vite cesseront les destructions dans ce pays.
Si Paris n’a pas été détruite en 1940, c’est parce que la France a capitulé cette année-là. Sinon, on admirerait aujourd’hui la copie de la tour Eiffel ou de l’Arc de Triomphe, l’une et l’autre reconstruits à l’identique.
De nos jours, en Occident, la guerre russo-ukrainienne est un sujet d’indignation. Mais c’est aussi un divertissement télévisuel d’autant plus captivant qu’il est vrai.
Le courage des Ukrainiens est salué comme on admirait celui des Chrétiens dévorés par les lions dans les arènes romaines.
Le meilleur service qu’on peut rendre au peuple ukrainien, c’est de lui envoyer du matériel médical (des pansements et des médicaments) et non des armes qui ne feront que prolonger ses souffrances.
Paru depuis : Guerre en Ukraine : des centaines de millions de dollars d’équipement militaire pour Kiev (2022-04-23)
Complément de lecture : L’engrenage ukrainien
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