Le respect volontaire des mesures anticovidiennes

Publié le 18 mars 2022 | Temps de lecture du texte : 1 minute
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Entre le 1er et le 4 mars dernier, la maison de sondage Angus Reid a demandé à 2 550 Canadiens choisis aléatoirement s’ils ont l’intention, d’ici la fin de la pandémie, de poursuivre volontairement le respect de certaines mesures sanitaires même lorsque cela ne sera plus obligatoire.

De manière générale, les différentes régions du pays ont exprimé des intentions assez similaires.

Notons toutefois que seulement 38 % des Québécois comptent continuer de porter le masque à l’intérieur des endroits publics clos.

Puisque le masque est l’équivalent d’un vaccin amovible — dont l’efficacité n’est pas décroissante à chaque nouveau variant — il y a lieu de s’inquiéter de l’abandon de cette mesure protectrice.

Référence : As 24 months of pandemic restrictions lift, are Canadians ready – or reluctant – to let go?

Paru depuis :
Le cercle vicieux des vagues de COVID-19 à répétition (2022-07-18)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Montréal-on-the-Beach

Publié le 17 mars 2022 | Temps de lecture du texte : 2 minutes


 
Pourquoi aller en Floride quand la Floride peut venir à nous ?

C’est sans doute ce que se sont dit les dirigeants municipaux en aout 2019 lors de l’annonce d’un vaste projet d’aménagement de l’ancienne Carrière Miron (entretemps devenue un site d’enfouissement des déchets domestiques).

On désirait que ce lieu — plus grand que le parc du Mont-Royal — devienne le Central Park de l’Est de la ville.
 

 
Afin de rivaliser avec New York, la ville voulait y planter des centaines d’arbres et des milliers d’arbustes au milieu desquels on placerait des tables à piquenique, des chaises longues et des ombrelles métalliques.
 

 
Le projet prévoyait également l’installation, non pas de cabines de déshabillage, mais de sphères phosphorescentes la nuit dont le rôle est de capter le biogaz qui est libéré par la décomposition des détritus sous-jacents.

Le tout devait être inauguré au printemps de 2021.

Mais voilà que quelques mois après cette annonce, un petit virus venu d’ailleurs a retardé les ambitions municipales.

Si bien que pour l’instant, cela ressemble davantage à une station balnéaire sur Mars qu’à un parc verdoyant à la new-yorkaise…

Référence : Aménagement au parc

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre vert jaunâtre Лomo ж3-2* + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Omega (photos corrigées en post-traitement)
1re photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 30 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm
3e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’engrenage ukrainien

Publié le 15 mars 2022 | Temps de lecture du texte : 13 minutes
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Introduction

Peuplée de 44 millions d’habitants, l’Ukraine est le deuxième plus vaste pays d’Europe (après la France).

Ses deux principaux groupes ethniques sont les Ukrainophones et les Russophones (voir la carte).

La révolution orange

À l’éclatement de l’URSS en 1991, l’Ukraine a d’abord été dirigée par deux présidents pro-russes.

Qu’il soit qualifié de pro-russe ou de pro-occidental, chaque gouvernement du pays depuis l’indépendance a souhaité le développement des échanges commerciaux avec l’Union européenne.

La véritable distinction entre les deux, c’est que les premiers ont cherché à développer la coopération militaire avec la Russie, alors que les seconds souhaitent l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan.

L’élection présidentielle de 2004 fut la première où s’affrontèrent ouvertement des candidats soutenus par des puissances étrangères. À titre d’exemple, l’administration Bush a versé 65 millions de dollars à la campagne du candidat pro-occidental.

Aucun candidat n’ayant obtenu la majorité des voix exprimées, on organisa un second tour.

Alors que le candidat pro-occidental avait probablement remporté l’élection, ce fut son adversaire pro-russe qui fut officiellement déclaré vainqueur.

Cela provoqua de grandes manifestations à travers le pays — regroupées sous l’appellation de ‘révolution orange’ — à l’issue desquelles on organisa un 2e ‘second tour’.

Cette fois, c’est le candidat pro-occidental qui fut déclaré victorieux.

Entre deux révoltes

Depuis l’indépendance, la situation économique de l’Ukraine s’est considérablement dégradée.

La Grande récession étant survenue au cours de la présidence de ce candidat pro-occidental, son impopularité a pavé la voie à son successeur pro-russe, élu de justesse en 2010 par 48,95 % des votes (contre 45,47 % pour sa rivale pro-occidentale).

Au cours de son mandat, le gouvernement de l’Ukraine, économiquement au bord de la ruine, a été courtisé par la Russie et par l’Union européenne.

À l’exception de la Grande-Bretagne, valet de Washington, les pays d’Europe occidentale se sont longtemps opposés à l’adhésion de l’Ukraine au marché commun européen pour deux raisons.

Premièrement, en raison de la corruption endémique qui règne dans le pays. Une corruption qui va bien au-delà de la moyenne européenne.

Et surtout parce que l’Ukraine ne répond pas aux critères européens quant à l’indépendance de son système judiciaire. Celui-ci est indépendant de la présidence du pays, mais il ne l’est pas à l’égard du parlement.

Pour redonner un second souffle au mouvement pro-occidental, l’Union européenne a proposé à l’Ukraine un accord d’association qui, en réalité, visait à faire cheminer la législation ukrainienne et ses politiques économiques vers les standards européens.

Ce qui, à long terme, préparait la voie à son adhésion en bonne et due forme.

En 2013, au moment où l’Ukraine s’apprête signer cet accord, le pays est au bord de la faillite.

En novembre de cette année-là, il lui reste 18,79 milliards de dollars de réserves de change alors qu’elle doit bientôt rembourser sept-milliards de dollars à ses créanciers, dont la Russie (à qui elle doit dix-sept-milliards de dollars de gaz naturel impayé).

Depuis quelques mois, Vladimir Poutine offre secrètement au gouvernement ukrainien la levée des barrières tarifaires entre l’Ukraine et la Russie, une baisse du prix de son gaz naturel, de même qu’un prêt de quinze-milliards de dollars. L’offre est irrésistible.

Le premier ministre ukrainien se tourne alors vers Bruxelles pour lui demander un prêt de vingt-milliards d’euros, ce qui lui est refusé. En retour, l’Union européenne lui promet vaguement une aide financière. Bref, rien de concret.

Conséquemment, le 21 novembre 2013, le président pro-russe annonce son refus de signer l’accord d’association avec l’Union européenne.

Ce qui déclenche de violentes manifestations qui aboutissent à sa destitution et la mise en place d’un gouvernement pro-occidental.

Pour plus de détails à ce sujet, voir le texte “ Ukraine : l’histoire secrète de la révolution de Maïdan ”.

L’élection présidentielle de 2014

Alors que le pays est toujours sans président, ce gouvernement pro-occidental annonce le 23 février 2014 son intention (qui n’aura pas le temps de se réaliser) de retirer au russe son statut de langue officielle dans plusieurs régions du pays, dont la Crimée (peuplée à 65,3 % de Russophones).

Si le gouvernement canadien avait le pouvoir de retirer au français son statut de langue officielle au Québec, il provoquerait l’indépendance du Québec.

C’est ce qui est arrivé en Crimée; le parlement ‘provincial’ de Crimée a aussitôt proclamé l’indépendance de la région le 11 mars et a annoncé le rattachement de la Crimée à la Russie. Tout cela s’est fait en quelques semaines.

À l’élection présidentielle ukrainienne de cette année-là, le candidat pro-occidental a été élu par 54,7 % des voix. En réalité, il aurait obtenu bien plus de votes si l’électorat n’avait pas été morcelé entre autant de candidats pro-occidentaux.

Peuplée de deux-millions d’habitants (très majoritairement pro-russes), la Crimée indépendante n’a évidemment pas participé à ce scrutin.

Et les Russophones de l’Est du pays n’ont pas voté non plus. Non pas parce qu’ils ont boycotté l’élection, mais parce que le gouvernement de Kiev a estimé que la situation sécuritaire de la région ne permettait pas d’y ouvrir des bureaux de vote.

Même s’ils avaient pu voter, cela n’aurait pas changé grand-chose.

Cinq ans plus tard, à l’élection présidentielle de 2019, Volodymyr Zelenzky est élu avec 73,2 % des votes.

La ligne rouge

En 2008, au sommet de Bucarest, l’Ukraine avait exprimé son désir d’adhérer à l’Otan. Mais le pays y avait renoncé à la suite de l’élection d’un premier ministre pro-russe en 2010.

Toutefois, celui-ci fut renversé en 2014 par une révolte populaire.

En réaction à l’annexion russe de la Crimée, l’Ukraine a réitéré sa demande d’adhésion à l’Otan.

À plusieurs reprises, Vladimir Poutine avait pourtant menacé l’Ukraine de guerre si ce pays y adhérait.

Puisque le processus d’adhésion d’un pays prend des années, qu’est ce qui a fait qu’au printemps de 2021, Moscou ait décidé de masser ses troupes à la frontière russo-ukrainienne ?

C’est que le 24 mars 2021, Zelinsky signe un décret qui ordonne aux forces armées du pays de donner l’assaut en vue de la ‘désoccupation’ de la Crimée et du sud du pays (soit, sans le préciser, les provinces sécessionnistes de Kherson, Zaporijjia et de Donetsk).

Or depuis déjà sept ans, la population russophone de ces provinces était victime d’exactions commises par des milices néo-nazies financées secrètement par Kyiv. Les violences ethniques y avaient fait plus de quatorze-mille morts.

Puisqu’entretemps ces milices avaient été incorporées à l’armée régulière ukrainienne et que certains de ces néo-nazis s’étaient vus confier des postes de commandement, on pouvait s’attendre au pire d’un assaut éventuel de l’armée ukrainienne contre les civils russophones de l’Est du pays.

La guerre russo-ukrainienne a donc une cause profonde (la volonté ukrainienne de devenir un ennemi militaire de la Russie) et un facteur déclenchant (ce décret présidentiel).

Revenons à la cause profonde.

En tant que pays souverain, l’Ukraine est libre d’adhérer à n’importe quelle organisation internationale. Tout comme Cuba était libre d’acheter des missiles russes en 1962.

Ce qui n’a pas empêché le président Kennedy, à l’époque, d’imposer un blocus maritime à Cuba et de menacer la Russie de faire sombrer tout navire qui s’approcherait des côtes cubaines. Ce à quoi la Russie finira par renoncer.

Les États-Unis ne pouvaient pas accepter qu’on installe des missiles ennemis dans leur cour arrière. C’est pareil pour la Russie; d’autant plus que la frontière ukrainienne est à 458 km de Moscou alors que Cuba est à 1 860 km de Washington.

La manipulation américaine

De l’indépendance de l’Ukraine en 1991 à l’élection présidentielle de 2014, les États-Unis et les organisations non gouvernementales financées par Washington ont dépensé cinq-milliards de dollars en Ukraine.

Officiellement, c’était pour y promouvoir la démocratie. Dans les faits, c’était pour amener le pays à devenir un ennemi militaire de la Russie.

Géopolitique ukrainienne

De fil en aiguille, ce qui se passe en Ukraine est le résultat d’un engrenage qui a débuté il y a dix-huit ans.

Depuis la nuit des temps, le sort d’un pays faible qui est voisin d’un pays puissant, c’est d’être son vassal.

Le Canada en est un exemple.

Le territoire de notre pays recèle des richesses qui sont de nature à susciter la convoitise des États-Unis. Mais ces derniers n’ont pas besoin de les obtenir par la force puisque notre pays s’empresse de fournir pacifiquement tout ce dont ils ont besoin, dont le pétrole (dont nous sommes le principal fournisseur).

Si le Canada voulait s’opposer aux États-Unis, il subirait le sort de Cuba (que les États-Unis envahiraient comme l’Irak si ce pays représentait une menace militaire sérieuse).

Depuis 2004, les organisations non-gouvernementales américaines (financées par Washington) ont créé l’illusion en Ukraine qu’en adhérant à l’Otan, des millions de soldats américains seraient prêts à mourir pour eux si jamais la Russie osait toucher à un seul de leurs cheveux.

Après que les Ukrainiens aient mis le doigt dans un engrenage qui les amenait inévitablement à la guerre, voilà qu’on leur annonce que l’adhésion à l’Otan pourrait prendre une vingtaine d’années.

Pendant que l’aviation russe bombarde les villes assiégées, on leur dit qu’on ne peut pas fermer l’espace aérien de l’Ukraine parce que pour faire respecter cette interdiction, il faudrait abattre des avions russes. Ce qui déclencherait une troisième guerre mondiale.

Alors oui, de loin, nos gouvernements aiment bien ces pauvres Ukrainiens, mais moins qu’ils pensent.

De son côté, l’Union européenne leur annonce que malheureusement, elle exclut une adhésion rapide de leur pays au marché commun.

En envoyant des armes neuves et sophistiquées à l’Ukraine, les États-Unis veulent les faire tester dans les conditions réelles d’une guerre et affaiblir par la même occasion l’armée russe. Les États-Unis font donc une pierre deux coups sans risquer la vie de leurs soldats.

Et pour ce qui est des anciens pays du Pacte de Varsovie, lorsqu’ils offrent de donner à l’Ukraine du matériel militaire à la condition que les États-Unis remplacent cela par du neuf, ils veulent renouveler gratuitement leur arsenal et se débarrasser de leurs chasseurs russes vieux de plus de vingt ans et de leurs missiles antitanks périmés.

Évidemment, pour l’Ukraine, c’est mieux que rien.

Mais quand la poussière de cette guerre sera retombée, les Ukrainiens réaliseront peut-être qu’on s’est bien moqué d’eux.

Conclusion

Les grands gagnants de la guerre russo-ukrainienne seront les marchands de canons.

Et ce seront aussi les États-Unis.

Non seulement les pays européens (dont l’Allemagne), inquiets pour leur sécurité, achètent des armes américaines, mais en rendant toxique toute relation commerciale avec la Russie, les États-Unis espèrent remplacer ce pays comme principal fournisseur de pétrole et de gaz naturel à l’Europe.

S’ils devaient réussir, cela donnerait aux entreprises américaines un avantage concurrentiel puisque les hydrocarbures américains seront toujours moins chers lorsqu’achetés aux États-Unis plutôt qu’une fois transportés en Europe, à des milliers de kilomètres.

En d’autres mots, la campagne américaine (et canadienne) pour inciter les Européens à s’affranchir des hydrocarbures russes vise à assujettir davantage l’Europe à la puissance hégémonique des États-Unis.

Une autre leçon de l’Histoire ne concerne pas le cas des petits dans l’ombre d’un grand, mais concerne les relations entre les grandes puissances.

Entre deux pays puissants rivaux, cette rivalité les conduit inéluctablement à la guerre.

Pendant des siècles, les empires européens se sont fait la guerre en dépit des mariages dynastiques qui avaient précisément pour but de les empêcher.

C’est seulement à l’issue de la Deuxième Guerre mondiale que la France et l’Allemagne ont découvert le moyen efficace de prévenir leurs conflits; par l’intégration économique.

À l’opposé, en coupant les relations économiques avec la Russie, on prépare à long terme une guerre avec elle.

Références :
Accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne
Annexion de la Crimée par la Russie en 2014
Euromaïdan
L’Allemagne proche d’officialiser l’achat des avions de combat F-35 américains
La Russie investira 15 milliards $ en Ukraine
Les échanges commerciaux entre la Russie et l’Europe repartent à la hausse
Les malheurs de l’Ukraine
L’Ukraine montre «chaque jour» être prête à rejoindre l’Otan, estime Zelensky
L’Union européenne exclut une adhésion rapide de l’Ukraine
Petro Porochenko
Référendum de 2014 en Crimée
Relations entre l’Ukraine et l’Union européenne
Résumé de géopolitique mondiale (1re partie)
Révolution orange
Révolution ukrainienne de 2014
Ukraine
Ukraine crisis is about Great Power oil, gas pipeline rivalry
Ukraine : pourquoi la Russie souhaite la fin de l’expansion de l’Otan en Europe de l’Est
Une caution d’environ 42 millions réclamée pour l’ex-président ukrainien Porochenko
U.S.-Ukraine Charter on Strategic Partnership

Parus depuis :
Ottawa ne veut pas dire s’il a gelé des actifs russes au Canada (2022-03-17)
Les pertes militaires ukrainiennes, un secret très bien gardé (2022-03-31)
What The West (Still) Gets Wrong About Putin (2022-06-01)
Ukraine restricts Russian books and music in latest step of ‘derussification’ (2022-06-20)
Ukraine Is the Latest Neocon Disaster (2022-06-28)
German battle tanks for Ukraine ‘won’t be ready until 2024’ (2023-01-15)
The “snipers’ massacre” on the Maidan in Ukraine (2023-10-16)
Ukrainian trial demonstrates 2014 Maidan massacre was false flag (2023-12-11)
Révolution de Maïdan – vidéo, de 28:26 à 44:05 (2024-02-08)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Au parc des Hirondelles

Publié le 14 mars 2022 | Temps de lecture du texte : 1 minute




Couvrant quinze hectares, le parc des Hirondelles est un espace vert rectangulaire situé dans le quartier Ahuntsic-Cartierville.

En été, il est doté de deux terrains de soccer, d’un terrain de football sur gazon artificiel, d’une aire de jeux pour les enfants, et d’une aire d’exercice pour les adultes.

L’hiver, la haute colline qui domine son centre sert à la glissage en luge.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre vert jaunâtre Лomo ж3-2* + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Omega
1re photo : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 27 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 —17 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm

Note : Pour chacune de ces photos, on a utilisé, entre autres, un filtre bleu 80A. Celui-ci n’est pas approprié pour faire de l’infrarouge rose bonbon sur un appareil d’Olympus. Le résultat, trop vert, a été corrigé en post-traitement.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Photos diverses au Jardin botanique

Publié le 13 mars 2022 | Temps de lecture du texte : 1 minute





Détails techniques : Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, objectifs Lumix 14-45 mm (5e photo) et Lumix 14-42 mm (les autres photos)
1re photo : 1/400 sec. — F/5,6 — ISO 160 — 23 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 160 — 25 mm
3e  photo : 1/400 sec. — F/4,5 — ISO 160 — 14 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 160 — 22 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/5,0 — ISO 160 — 26 mm

Sur l’objectif Lumix 14-45 mm, les filtres suivants ont été ajoutés : Лomo ж3-2*, B+W KB20 et 80A d’Omega. Sur le 14-42 mm, les filtres suivants ont été ajoutés : Grün Rollei, B+W KB20 et 80A d’Hoya.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le conflit russo-ukrainien : la guerre pour de vrai

Publié le 10 mars 2022 | Temps de lecture du texte : 4 minutes

Introduction

À part d’anciens soldats et quelques reporters, personne en Amérique du Nord ne sait réellement ce qu’est une guerre.

En un mot, c’est une boucherie.

Depuis des décennies, nos gouvernements ont idéalisé les guerres qu’ils menaient et infantilisé leur population à ce sujet.

On nous a raconté que nos armées effectuaient des bombardements ‘humanitaires’ et combattaient pour délivrer des peuples de leurs tyrans.

Malheureusement, ce faisant, elles ont causé infiniment plus de morts que ces tyrans en auraient faits s’ils étaient demeurés au pouvoir.

Et à chaque fois, on ne comprend pas pourquoi les peuples qu’on a délivrés ne nous sont pas plus reconnaissants…

Une guerre différente

Cette fois, l’envahisseur est la Russie. Voilà pourquoi on donne enfin la parole aux victimes. Parce que les victimes de nos guerres, on les voyait dans des tableaux statistiques; c’était des dommages collatéraux.

Depuis plusieurs jours, nos journalistes recueillent le témoignage des réfugiés. Puisque toute guerre provoque l’exode des populations bombardées.

À l’écran de nos télévisions (ou de nos appareils mobiles), on voit des femmes qui parlent anglais et qui s’expriment à visage découvert. Ce qui favorise notre empathie et nous donne une idée de ce qu’est réellement une guerre.

Il est à prévoir que bientôt, ce sont les journalistes occidentaux qu’on prendra pour cible. Afin que la guerre se poursuive derrière des portes closes. Comme c’est actuellement le cas au Yémen et au Tigré.

Et ce qu’on ne verra pas sera pire que ce qu’on peut imaginer.

Les réalités de la guerre

Ceux qui croient qu’il est possible de faire la guerre proprement vivent dans le merveilleux monde des licornes.

Dans toute l’histoire de l’humanité, il n’y a jamais eu un seul conflit armé important où, d’un côté comme de l’autre, on n’ait pas commis des crimes de guerre.

Non pas parce qu’ils en avaient l’intention dès le départ, mais souvent parce que cela s’est imposé à eux dans la logique barbare de la stratégie militaire.

Par exemple, les deux-cent-mille civils tués par les deux bombes nucléaires larguées par les États-Unis au-dessus du Japon en 1945 représentaient moins de 0,3 % de la population de ce pays (à l’époque, de 72,4 millions d’habitants).

C’est beaucoup moins que le pourcentage de la population européenne qui a péri sous les bombardements de 1939 à 1945.

Aussi choquant que cela puisse paraitre, les bombes d’Hiroshima et de Nagasaki ont sauvé des vies humaines. Mais cela demeure un crime de guerre.

Un des livres les plus importants que j’ai lus dans ma vie est Inferno, de Keith Lowe.

Il ne s’agit pas du scénario du film hollywoodien homonyme, mais du récit minutieux de la destruction de la ville d’Hambourg par l’aviation anglaise en 1943.

En résumé, après avoir réussi à bombarder le centre industriel de la ville — où l’Allemagne nazie fabriquait ses sous-marins — on s’est rendu compte que la production reprenait au même rythme en moins de six mois.

On s’est donc résolu à tuer en quelques nuits, des dizaines de milliers d’Hambourgeois dans les quartiers strictement résidentiels de la ville afin de faire fuir la population et ainsi priver les usines de main-d’œuvre.

Dans son récit ‘chirurgical’ des faits (dont l’enfer vécu par la population), jamais l’auteur ne porte de jugement. Pourtant ce qu’on y lit glace le sang.

Lorsqu’on termine la lecture de ce livre, le plus étrange est de réaliser que la guerre possède sa propre logique monstrueuse…

Références :
Bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki
Guerre en Ukraine : le traitement médiatique du conflit crée l’émoi au Moyen-Orient
Opération Gomorrhe

Parus depuis :
L’armée ukrainienne a mis en danger des civils, conclut une enquête d’Amnistie (2022-08-04)
Des Canadiens disent avoir posé des mines antipersonnel en Ukraine (2022-08-22)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


McDonald’s et la culture du bannissement

Publié le 9 mars 2022 | Temps de lecture du texte : 4 minutes

Dans la foulée de la guerre russo-ukrainienne, des dizaines d’entreprises occidentales ont décidé de cesser leurs opérations en Russie.

Certaines l’ont fait de leur propre chef. D’autres, à la suite des pressions exercées par un grand nombre d’internautes sur les médias sociaux.

C’est ainsi que McDonald’s a décidé de fermer ses restaurants en Russie tant que durera la guerre en Ukraine. Concrètement, cela signifie que des dizaines de milliers d’employés russes se retrouveront au chômage.

Les médias occidentaux laissent entendre que le chômage qui résultera du boycottage de la Russie par l’ensemble des sociétés occidentales sera de nature à susciter le mécontentement contre Vladimir Poutine.

Probablement. Mais l’effet devrait être de courte durée.

En réalité, beaucoup de sociétés occidentales se tirent dans le pied.

Qu’arriverait-il si McDonald’s fermait tous ses restaurants au Québec pour une raison ou une autre ?

Les Québécois qui auraient l’envie d’un hamburger iraient en acheter un à La Belle province, chez Lafleur ou dans n’importe quel restaurant populaire de leur quartier.

Parce que ‘fabriquer’ un hamburger, ce n’est pas de la haute technologie américaine; n’importe quel restaurateur peut mettre une rondelle de viande hachée entre deux tranches de pain, y ajouter quelques condiments et le tour est joué.

Les Russes incapables de manger un Big Mac ne décideront pas, à la place, de manger un plat de bœuf Stroganoff; ils iront simplement acheter leurs hamburgers ailleurs.

Et l’accroissement de leur clientèle incitera les restaurateurs russes à embaucher du personnel afin de répondre à la demande. Et bientôt plus personne ne regretta la décision de la chaine américaine de restauration rapide.

En 1978, la compagnie d’assurance Sun Life décidait de déménager son siège social à Toronto pour protester contre la Loi 101. Tous les journalistes anglophones du pays jouissaient en annonçant la nouvelle, anticipant une baisse de popularité du gouvernement de René Lévesque.

À l’époque, plus de 85 % des employés du siège social de cette compagnie à Montréal étaient des unilingues anglais. Parce que cette compagnie exerçait une discrimination à l’embauche contre les Québécois francophones, mêmes bilingues; nous n’étions bons, croyaient-ils, qu’à nettoyer leurs cabinets d’aisances.

Après le départ de cette compagnie, les Québécois se sont tournés vers des compagnies d’assurances d’ici, devenues du jour au lendemain des géants financiers.

Ceux-ci ont embauché des analystes francophones, des courtiers d’assurance francophones, des secrétaires francophones, etc.

Le même phénomène se passera en Russie. En définitive, l’effet le plus probable de la culture du bannissement occidental dans ce pays, c’est la russification de l’économie russe.

Parce que la nature a horreur du vide…

Références :
Cancel culture
Il y a 40 ans : le déménagement surprise de la Sun Life

Parus depuis :
Netflix shares tank 35% after it posts 1st subscriber loss in a decade (2022-04-20)
McDonald’s va revendre ses activités russes à un exploitant local (2022-05-18)
En Russie, le McDonald’s version « Vkousno i totchka » ne désemplit pas dans un pays « coupé du monde » (2022-06-24)
Sanctions occidentales en Russie : pas le choc auquel on s’attendait (2022-07-01)
Pénurie de frites due aux sanctions pour le «McDo russe» (2022-07-08)
Stars Coffee remplace le Starbucks américain à Moscou (2022-08-19)
Bean counters: how Russia’s wealthy profited from exit of western brands (2023-06-14)

Complément de lecture :
The grey Zara market: how ‘parallel imports’ give comfort to Russian consumers (2022-08-12)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le verbe caviarder

Publié le 7 mars 2022 | Temps de lecture du texte : 2 minutes

Lorsque le journaliste Thomas Gerbet de Radio-Canada a invoqué la loi d’accès à l’information afin d’obtenir une copie de l’avis des experts sanitaires qui justifiait (selon la CAQ) le couvre-feu décrété en décembre 2021, voici le document de deux pages que le gouvernement lui a fait parvenir.
 

 
Le verbe caviarder est apparu en France dans les années 1890 pour décrire ironiquement la censure tatillonne pratiquée en Russie depuis l’empereur Nicolas Ier (qui régna sur son pays de 1825 à 1855).

À l’époque, en plus de confisquer les imprimés — ce qu’on faisait dans les cas graves, comme dans beaucoup d’autres pays — la censure russe avait la particularité d’obliger les imprimeurs, dans les cas ‘legers’, à recouvrir d’un enduit noir — aussi noir que le caviar — le moindre passage d’un article ou d’un livre qui déplaisait aux autorités. Une tâche longue et fastidieuse.

Dans ce pays, la crainte de la censure était telle qu’on s’est abstenu de plaisanter à ce sujet. Si bien que même aujourd’hui, il n’y a pas de traduction littérale de ce verbe français.

Parmi les équivalents russes, soit barrer, biffer, éditer ou censurer, c’est évidemment ce dernier qui s’en rapproche le plus.

En anglais, on ne retrouve pas cette allusion au caviar. Le verbe se dit ‘to redact’ et l’adjectif caviardé se traduit par ‘blacked’ (c’est-à-dire noirci).

Le verbe caviarder est un des milliers d’exemples qui illustrent la richesse du français.

Références :
Caviardage excessif : la FPJQ redemande une refonte de la loi d’accès à l’information
Définitions de « caviarder »

Paru depuis : Demande d’accès à l’information — Pas de réponse avant 2028 à la Défense nationale (2024-08-19)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Grande peste et le Covid-19

Publié le 6 mars 2022 | Temps de lecture du texte : 10 minutes

L’origine

Dans l’histoire de l’humanité, il y eut plusieurs pandémies de peste noire. Mais aucune ne fut plus mortelle que la Grande peste.

Pendant des siècles, on crut que cette pandémie était née en Chine et qu’elle s’était propagée le long de la route de la soie.


 
Depuis quelques décennies, on croit plutôt qu’elle serait apparue en Asie centrale, dans les rangs des Mongols qui assiégeaient en 1346 le port de Caffa, situé en Crimée.

Au cours de ce blocus terrestre (et non maritime) qui dura deux ans, des milliers de soldats mongols moururent de la peste.

Constatant leur impossibilité de conquérir la ville, l’armée mongole décida d’utiliser des trébuchets afin de catapulter les cadavres des pestiférés par-dessus les murailles de Caffa.

C’est un des tout premiers exemples de guerre bactériologique.

Atteints à leur tour par la peste, les assiégés signèrent une trêve avec les Mongols à la suite de quoi les premiers abandonnèrent la ville maudite pour se disperser dans les ports méditerranéens.

Réservoirs de la peste, les rats qui infestaient la cale de leurs bateaux propagèrent la peste dans tous les ports où on fit escale.

La propagation en Europe

En cinq ou six ans, plus précisément de 1347 à 1353, la Grande peste fit vingt-cinq-millions de victimes en Europe, soit entre 30 et 50 % de la population du continent.

Présentée comme une punition divine, la Grande peste provoqua un regain de ferveur religieuse au sein de la population médiévale, déjà encline à une grande religiosité.

Cette époque fut l’âge d’or des charlatans et des illuminés.

Les processions expiatoires de flagellants au torse ensanglanté déambulaient dans les villes, frappant l’imagination des spectateurs en prière et contribuant à l’anxiété générale.

Et bientôt les populations se laissèrent convaincre que les Juifs, les lépreux, les sorcières et les mendiants étaient la cause de la Grande peste.

En raison de la dépopulation, de nombreux villages furent abandonnés, les moins bonnes terres retournèrent en friche et les forêts s’étendirent.

D’outre-tombe, écoutons la voix du poète et compositeur Guillaume de Machaut. En 1349, sous le titre du Jugement du roi de Navarre, il écrit une chronique qui témoigne de son temps.

En voici un extrait (en français moderne) :

Nul ne faisait les champs labourer
ni les blés faucher ni les vignes faire,
même en donnant triple salaire, (…)
tant nombreux étaient les morts. (…)

Dans les champs, les bêtes mues
gisaient toutes éperdues.
Çà et là, elles paissaient (note : du verbe paitre)
partout où elles le voulaient.

Il n’y avait ni seigneur, ni berger,
ni homme qui leur allait autour.
Personne ne les réclamait.
Ni pour siennes, les revendiquait.

Des héritages, il y en eut plusieurs
qui restèrent sans seigneur.
Dans les manoirs, nul n’osait pénétrer
là où les morts avaient été…

Avant la pandémie, les gens s’étaient résignés à leur vie de misère. La pandémie bouleversa les mentalités.

La rareté de la main-d’œuvre agricole força les propriétaires terriens à améliorer les conditions de travail de leurs travailleurs et, dans certains pays, à abolir le servage.

La Grande peste en Angleterre

En Angleterre, la moitié de la population était serf. Ce qui signifie qu’on était tenu au travail forcé pour un propriétaire terrien (habituellement un noble ou un membre du clergé issu de la noblesse).

Dans la première moitié de la pandémie, plus précisément de 1348 à 1350, la pandémie provoqua d’importantes perturbations économiques; le prix des biens de consommation (sauf les céréales) augmenta de 27 %.

Et puisque la main-d’œuvre agricole se faisait plus rare, les travailleurs qui n’étaient pas liés par le servage exigèrent de meilleurs salaires. À défaut de quoi, ils partaient là où ils étaient mieux traités.

Cette hausse du cout de la main-d’œuvre agricole réduisit les profits des propriétaires terriens. Ce qui, à leurs yeux, était inacceptable.

Afin de combattre le ‘chaos’, le parlement de Londres — dont la chambre haute est peuplée exclusivement de propriétaires terriens — adopta en 1349 une loi destinée à plafonner les salaires à leur niveau d’avant la peste.

Peu appliquée, cette loi n’empêcha pas les conditions de vie du peuple anglais de s’améliorer en dépit de l’inflation. Mais elle rendit le pouvoir royal très impopulaire, apparemment à la solde des ennemis du peuple.

En 1381, soit plusieurs années après la fin de la pandémie, Richard II adopta une succession de taxes de plus en plus lourdes afin de financer la guerre de Cent Ans.

Les paysans se révoltèrent. Ils marchèrent sur Londres et y tuèrent toutes les personnes associées à l’autorité royale qu’ils rencontrèrent.

Cette révolte fut écrasée dans le sang quelques mois plus tard.

Covid-19 et guerres

La guerre culturelle américaine

Au cours de la pandémie actuelle, les opposants et les partisans des mesures sanitaires se sont affrontés aux États-Unis à coup d’insultes et de menaces de mort.

Au Moyen-Âge, les boucs émissaires de la Grande peste étaient les Juifs, les lépreux et les sorcières.

De nos jours, des millions d’Américains se sont laissé convaincre que leur belle ‘race blanche’ était en train d’être remplacée par les Juifs et les personnes à la peau foncée.

Ils avaient mis tous leurs espoirs dans un président messianique. Malheureusement pour eux, ce dernier devait perdre le pouvoir en raison des maléfices de sorciers ‘woke’ qui réussirent à imposer au pays un président illégitime.

Et les charlatans, de même que les illuminés du Moyen-Âge, renaissent aujourd’hui sur les médias sociaux.

La Grande démission

Cette guerre civile culturelle a entaché de nombreux milieux de travail d’un climat toxique.

Si bien que des millions de travailleurs américains ont quitté leur emploi pour un meilleur alors des millions d’autres, principalement des femmes, ont tout simplement abandonné le marché du travail.

Tout comme la pénurie de travailleurs agricoles au XIVe siècle, la Grande démission pousse actuellement les salaires à la hausse.

Pénuries et inflation

La congestion des ports américains donnant sur le Pacifique a raréfié l’approvisionnement de biens asiatiques.

Or il s’agit non seulement de biens de consommation courants, mais également d’items essentiels à la fabrication de produits américains.

C’est ainsi que l’industrie automobile a connu des ralentissements de production liés à une pénurie de semiconducteurs taïwanais.

S’ajoutent les sanctions économiques prises récemment contre la Russie qui font grimper le prix des matières premières dont ce pays est un important exportateur.

Tout cela a provoqué la plus importante hausse du taux d’inflation depuis quarante ans.

Alors que la mondialisation baignait dans l’huile depuis des décennies, aucun grand groupe industriel n’est aujourd’hui à l’abri de bouleversements économiques.

La guerre télévisée


 
La Grande peste n’a duré que cinq ou six ans, de 1347 à 1353. Mais elle fut accompagnée de la guerre de Cent Ans (de 1337 à 1453).

En France, celle-ci fut une guerre de pillage au cours de laquelle les armées anglaises ont méticuleusement détruit le bétail et les instruments de production agricole de centaines de villages français.

Au cours de ce conflit, les paysans étaient exposés aux horreurs de la guerre au fur et à mesure de l’avancée des chevauchées anglaises.

Par contre, de nos jours, des milliards de personnes assistent en temps réel aux reportages concernant le conflit russo-ukrainien.

Si bien que le jovialisme de nos autorités sanitaires, annonçant un peu vite la fin de la pandémie, a cédé le pas à une autre angoisse; celle de la guerre.

Le Yo-yo sanitaire

Le fiasco de la lutte sanitaire dans tous les pays occidentaux a sérieusement ébranlé la confiance des populations à l’égard de ceux qui ont pour mandat de les protéger.

Au lieu de dépister les personnes infectées et de les placer en quarantaine — comme on l’a fait en Extrême-Orient — on a adopté la stratégie du Yo-yo.

Celle-ci consiste à élaborer de savantes modélisations basées sur l’évaluation des contacts et sur les effets de leur réduction.

Concrètement, la politique du Yo-yo consiste à limiter la capacité d’accueil ou à fermer les petits commerces, les restaurants et les salles de spectacle lorsque les hôpitaux se remplissent. Et, au contraire, à jeter du lest lorsque les choses s’améliorent.

Et puisque le relâchement des mesures sanitaires occasionne toujours un rebond des hospitalisations, on se voit bientôt dans l’obligation de resserrer la vis. Ce qui diminue les hospitalisations…

Et ainsi de suite.

Cette succession de pénalités cycliques est l’équivalent moderne de la série de taxes imposées par Richard II au Moyen-Âge. Avec le même résultat.

Les propriétaires de milliers de petites ou moyennes entreprises ont été appauvris au cours de la pandémie : restaurants, salles d’exercice, salons de coiffure, salles de spectacles, créateurs de produits culturels, agences de voyages, etc.

Conclusion

Jusqu’ici, le Covid-19 a fait près d’un million de morts aux États-Unis et y a fait chuter l’espérance de vie, particulièrement chez les Américains à la peau très pigmentée.

D’une certaine manière, la pandémie au Covid-19 ressemble un peu à la Grande peste. Non seulement en raison de son pouvoir pathogène, mais également en raison des bouleversements économiques qu’elle a occasionnés.

Tout comme l’Église s’est avérée impuissante à combattre la peste, il en fut de même de nos gouvernements. Face à la pandémie, ils se sont empressés de jeter la serviette, déclarant qu’il fallait laisser se développer l’immunité ‘naturelle’ ou apprendre à vivre avec le virus.

Pour la population assiégée de Caffa, c’était l’équivalent de lui dire qu’elle devait apprendre à vivre avec ses conquérants.

La pandémie a révélé les faiblesses de notre filet de protection sociale, notamment dans le système hospitalier, et provoqué un retard académique chez nos enfants (dont on a volontairement provoqué la contamination sans que des catapultes aient été nécessaires).

D’autre part, le sous-investissement chronique dans le logement social fait actuellement flamber le prix des loyers.

Face à cela, les pays occidentaux ne trouvent rien de mieux à faire que de battre le tambour de la guerre afin de faire oublier le fiasco de leur lutte sanitaire.

Il est douteux que ceux qui nous ont si mal protégés depuis deux ans puissent échapper à l’âge des révoltes…

Références :
Covid-19 : du Yo-yo à la roulette russe
Guerre de Cent Ans
In Medieval Europe, a Pandemic Changed Work Forever. Can It Happen Again?
La Grande démission aux États-Unis
Ordonnance des Travailleurs
Peste noire
Révolte des paysans
Siège de Caffa

Paru depuis : The source of the Black Death in fourteenth-century central Eurasia (2022-06-15)

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| Covid-19, Histoire, Politique internationale | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Subventionner l’obtention du permis de conduire ?

Publié le 4 mars 2022 | Temps de lecture du texte : 3 minutes

Pour obtenir un permis de conduire, il faut subir un examen théorique portant sur les règles de la circulation automobile, et un examen pratique au volant d’une auto-école.

En principe, ces examens sont précédés d’un cours obligatoire. Dans les faits, un grand nombre de personnes en sont exemptées. Parce qu’elles sont déjà détentrices d’un permis de conduire dans un autre pays. Parce que leur permis de conduire est échu depuis trois ans ou plus. Etc.

Le cout d’inscription à l’examen théorique est de 12$. Son cout réel est de 46$. Les contribuables subventionnent donc près des trois quarts des couts véritables de cet examen.

Pour passer l’examen pratique, le candidat doit débourser 30$. En réalité, cet examen en coute 162$. Encore là, l’État assume plus de 80 % de ce qu’il en coute réellement.

Au fil des années, l’État québécois a eu tendance à agir comme si conduire une automobile était un droit fondamental.

Sous le gouvernement libéral de Philippe Couillard, on a multiplié les versions linguistiques de l’examen théorique. En plus du français et de l’anglais, on l’offrait (et on l’offre peut-être encore) en espagnol, en mandarin et en arabe. En plus d’offrir des interprètes dans 32 langues.

Et on se demande pourquoi plus de 60 % des néoQuébécois manquent de motivation à apprendre le français…

Dans son zèle à soumettre béatement le Québec au multiculturalisme de la Canadian Constitution, l’ex premier ministre Philippe Couillard voulait même qu’on permette aux femmes de passer l’examen pratique de conduite automobile tout en portant la burka, ce vêtement où la femme ne peut voir qu’au travers le petit ‘moustiquaire’ de son voile intégral.

Il a fallu une mini-révolte des femmes au sein de son Conseil des ministres pour que ce premier ministre insignifiant finisse par retrouver la raison.

Environ 70 % des candidats au permis de conduire le réussissent à leur premier ou à leur deuxième essai. Mais d’autres le passent à répétition, en vain.

Pour l’examen théorique, tenez-vous bien: le record est de 117 tentatives. Son cas est rapporté dans l’édition de La Presse de ce matin. On ne sait pas s’il l’a finalement réussi.

Avant la pandémie, 4 600 candidats à l’examen théorique en étaient à leur quatrième tentative. Et plus de 250 en étaient à plus de neuf essais.

Dans le cas de l’examen pratique, le record chez les femmes est de 22 tentatives. Chez les hommes, 24.

Bref, on peut se demander jusqu’où doit aller l’État-providence ? Jusqu’à subventionner l’obtention des permis de conduire ?

Références :
Des réfugiés peinent à passer le permis de conduire
Examen de conduite pratique : jusqu’à 24 tentatives pour obtenir le permis
Niqab et burqa: la porte demeurerait ouverte pour l’examen de conduite

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| 2018-202X (années Legault), Politique québécoise, Transport individuel | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel