Histoire du square Saint-Louis

18 février 2022
L’Institut du tourisme et d’hôtellerie du Québec
Du 301 au 317 de la rue du square Saint-Louis
Vespasienne du square Viger (transformée l’été en marché aux fleurs)
Du 336 au 324 de la rue du square Saint-Louis
Du 316 au 324 de la rue Cherrier (un peu à l’est du square)

Mieux connu sous le nom de ‘Carré Saint-Louis’, ce square est situé un peu au nord de la rue Sherbrooke, entre les rues Saint-Denis (à l’est) et l’avenue Laval (à l’ouest).

Au XVIIIe siècle, le territoire au nord des fortifications, de la rue Saint-Antoine à l’actuelle rue Duluth, porte le nom de Côte-à-Baron.

Plusieurs grands propriétaires terriens se succèderont sur cette superficie à vocation agricole.

Le développement résidentiel y débute en 1844 quand trois promoteurs — dont Louis-Hippolyte La Fontaine — entreprennent le lotissement de terres agricoles contigües qu’ils viennent d’acquérir.

Un peu à l’ouest, ils font bâtir des maisons en rangée.

En 1848, sur ce qui deviendra le square Saint-Louis, la ville de Montréal achète un terrain pour y construire un réservoir d’eau potable à ciel ouvert. Il sera inauguré en 1851.

Mais dès l’année suivante, un incendie d’une rare intensité détruit presque la moitié des maisons de Montréal.

La ville entreprend alors de grands travaux en vue de créer un immense réservoir situé sur les flancs du mont Royal. C’est le réservoir McTavish, inauguré en 1856.

Désaffecté, l’ancien réservoir de la Côte-à-Baron est partiellement remblayé en 1876 pour devenir un bassin peu profond au milieu duquel est installée une fontaine. L’été, ce bassin sert de grande pataugeuse aux enfants du quartier.

Ce nouveau parc, situé au cœur d’un quartier ouvrier, sera bientôt entouré de maisons cossues de style victorien faites en pierre décorée d’éléments en bois ouvragé.

Après la migration de la bourgeoisie francophone vers Outremont, le square entreprend un long déclin.

Dans les années 1960, le bassin est à sec et les vieilles maisons autour du square — souvent transformées en appartements ou en maisons de chambres — ont perdu beaucoup de leur valeur marchande.

Le faible cout d’acquisition de ces demeures attire bientôt un grand nombre d’artistes aujourd’hui célèbres. Dans toute la ville, le parc est connu pour la vie de bohème qu’on y mène.

Entre autres, la chanteuse Pauline Julien et son conjoint (le poète et politicien Gérald Godin) habitèrent au 336 de la rue du square Saint-Louis (la maison de gauche sur l’avant-dernière photo).

De nos jours, ce parc est redevenu un endroit charmant, planté de feuillus séculaires.

Détails techniques : Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, objectif Lumix 14-42mm + filtre Grün Rollei + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Hoya
1re photo : 1/60 sec. — F/9,0 — ISO 400 — 14 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/4,0 — ISO 160 — 17 mm
3e  photo : 1/200 sec. — F/4,0 — ISO 160 — 17 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 160 — 18 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/4,6 — ISO 160 — 21 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Maison Arthur-Dubuc (au 438 est, rue Sherbrooke)

18 février 2022
Maison Arthur-Dubuc en fin d’hiver
Maison Arthur-Dubuc en été

Construite en 1894, cette maison de style néorenaissance fut conçue par l’architecte Alphone Raza pour Arthur Dubuc, constructeur immobilier. Malheureusement, celui-ci décéda l’année suivante.

La famille Dubuc en demeura propriétaire jusqu’en 1901.

L’édifice fut acheté en 1912 par Ucal-Henri Dandurand. Également entrepreneur, celui-ci développa une bonne partie de l’actuel quartier Rosemont (appelé ainsi en hommage à sa mère, née Rose Phillips).

En 1926 ou 1927, l’édifice passe aux mains du Canadian Club qui l’occupa jusqu’en 1979 (pour le revendre en 1984 pour la somme de 425 000$).

En 1989, son actuel propriétaire l’acheta pour 2,1 millions de dollars.

Normalement cachée par la végétation, cette belle résidence se révèle, presque nue, en hiver.

Détails techniques :
1re photo : Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, objectif Lumix 14-42mm + filtre Grün Rollei + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Hoya — 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 160 — 17 mm
2e photo : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80C de Calumet + filtre polarisant PL-CIR d’Hoya — 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel