La vaccination au stade Olympique : à éviter

Publié le 17 décembre 2021 | Temps de lecture : 5 minutes
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S’il vous est possible de prendre rendez-vous ailleurs, évitez la vaccination au stade Olympique de Montréal.

Partout au Québec, le protocole élaboré par les autorités sanitaires prévoit l’obligation pour chaque personne de retirer le masque qu’elle porte afin d’en enfiler un neuf, fourni gratuitement.

À Cowansville, par exemple, la file d’attente se trouve à l’extérieur du centre de vaccination. Et c’est à l’extérieur, plus précisément à l’entrée, qu’un préposé offre un masque neuf à l’aide d’une pince.

Parfois, pour prendre un peu d’avance, ce préposé remonte dans la file plutôt que de rester à la porte. Dans tous les cas, le changement de masque s’effectue à l’extérieur, au grand air.

Ce n’est pas le cas au stade Olympique.

Après avoir fait la file dans un large couloir intérieur relié au métro, on franchit une porte. Et c’est là, dans un passage de quelques mètres de large — toujours à l’intérieur — que les gens sont obligés de retirer leur masque pour en mettre un neuf.

Pendant quelques secondes, à visage découvert, chaque personne respire quelques-unes des gouttelettes respiratoires laissées par les centaines ou les milliers de personnes qui l’ont précédé à cet endroit précis, dont quelque-uns sont nécessairement des porteurs asymptomatiques du virus.

Actuellement, le taux de positivité au Covid-19 est d’environ 5 % pour la région de Montréal. De plus, la proportion des contagions causées par le variant Omicron est d’une personne sur cinq.

Donc, sur cent Montréalais, quatre sont actuellement atteints par le variant Delta et un est atteint par l’Omicron. Et parmi ces gens, une proportion inconnue est constituée de porteurs asymptomatiques.

Le 6 avril 2021, je devais recevoir ma première dose de vaccin au stade Olympique. Mais j’ai rebroussé chemin parce qu’on m’obligeait de retirer mon masque N95 pour mettre un simple masque de procédure. J’ai plutôt choisi de me faire vacciner en pharmacie.

Les pharmaciens n’obligent le changement de masque qu’aux gens qui se présentent avec des masques non sécuritaires. C’est ainsi que je n’ai pas eu à retirer le mien.

Ce matin, j’avais de nouveau pris rendez-vous au stade Olympique afin de recevoir ma troisième dose. J’espérais que les choses s’étaient améliorées.

Cette fois, mon masque était un N99. En somme, la crème de la crème.

Mais j’ai de nouveau rebroussé chemin après qu’on ait exigé que je le retire afin de me conformer ‘au protocole’.

Lorsque les autorités sanitaires révisent leurs procédures, jamais on ne demande l’avis des préposés afin de découvrir les problèmes qu’ils ont rencontrés dans l’accomplissement de leurs tâches.

Seuls les cadres sont consultés. L’opinion d’un ‘vulgaire’ préposé n’intéresse personne.

Ceci étant dit, si un préposé a pris l’initiative de rapporter un problème, on en tiendra compte si le cadre a fait remonter l’information jusqu’au sommet de la pyramide décisionnelle. Sinon, on n’en entend jamais parler.

Voilà pourquoi j’en parle publiquement. Parce que huit mois après le 6 avril, rien n’a changé.

Faire changer de masque à tout le monde est un risque inutile. Comme les millions de risques inutiles auxquels la Santé publique a soumis la population en déconseillant le port du masque pendant des mois.

En réalité, seules les personnes qui se présentent avec des masques non sécuritaires (les masques à valve, ceux abimés, ceux tricotés en Phentex™, etc.) devaient être obligées de changer de masque.

Et même dans ces cas, jamais dans un espace clos.

Au stade Olympique, la Santé publique devrait embaucher deux préposés de plus dont la tâche serait de déceler, dans la file d’attente, les porteurs de masques inadéquats.

Lorsqu’un changement serait nécessaire, un préposé devrait retenir la place de la personne concernée dans la file d’attente, tandis que l’autre l’accompagne à l’extérieur pour le changement de masque.

Voilà comment on fait les choses correctement.

Compte tenu de la contagiosité fulgurante des plus récents variants du Covid-19, cette faille dans le protocole sanitaire devrait être corrigé dans les plus brefs délais.

D’ici là, évitez si possible la vaccination au stade Olympique.

Références :
État de la situation – ile de Montréal
La première vaccinée du Canada a contracté la COVID-19
Le N95 protège mieux que le masque médical, selon une experte des aérosols

Paru depuis :
Le CSSDM autorise le port du masque N95 à la demande du ministère (2022-01-18)

Postscriptum du 21 décembre 2021 : Dans les deux pharmacies Pharmaprix où j’ai reçu mes trois doses de vaccin, on n’oblige les gens à changer de masque que s’il est sale ou inadéquat. Je présume que dans toutes les pharmacies du Québec, on fait preuve d’autant de jugement.

Ceci étant dit, comme à Cowansville, on peut aller dans un des centres de vaccination mis sur pied par la Santé publique. Mais absolument pas dans ceux où on oblige tout le monde à retirer son masque ailleurs qu’au grand air.

Donc n’hésitez pas à rebrousser chemin et à prendre rendez-vous dans une pharmacie s’il s’avère que la Santé publique vous oblige à changer de masque dans un endroit clos, comme c’est le cas au stade Olympique.

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

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2 commentaires à La vaccination au stade Olympique : à éviter

  1. A.Joyal dit :

    Lundi, ce sera au Palais des congrès.

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