Que fait-on si la foule hue la déclaration du club Canadien de Montréal ?

Publié le 20 octobre 2021 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Le club Canadien a dernièrement décidé qu’au début de chaque partie de hockey tenue au Centre Bell, on prononcerait une déclaration selon laquelle ce centre sportif serait construit sur un territoire mohawk non cédé.

Cette initiative suscite des réactions diverses au sein de la classe politique québécoise.

Résumé historique

Au cours de son deuxième voyage au Canada, Jacques Cartier est accueilli en 1535 dans le village iroquoien d’Hochelaga, situé sur l’ile de Montréal.

Précisons que l’adjectif iroquoien n’est pas synonyme d’iroquois. Dans sa rubrique consacrée aux Iroquoiens du Saint-Laurent, Wikipédia débute par l’avertissement “Ne doit pas être confondu avec Iroquois”.

À l’époque de Jacques Cartier, les Iroquoiens du Saint-Laurent peuplaient toute la vallée du Saint-Laurent, y compris l’ile de Montréal.

Toutefois, ils avaient complètement disparu au siècle suivant lorsque Samuel de Champlain débarque au Canada.

Que s’est-il passé entretemps ? Cette question divise les historiens.

Les uns émettent l’hypothèse d’un choc viral; les Européens auraient contaminé involontairement les Autochtones par un ou plusieurs virus mortels.

D’autres experts croient que la vallée du Saint-Laurent aurait connu une mini-glaciation qui aurait provoqué une succession de mauvaises récoltes de maïs (la céréale de base de l’alimentation autochtone) et ainsi provoqué la famine.

Les Iroquois ont échappé à cela parce qu’ils vivaient plus au sud, dans ce qui est aujourd’hui l’État de New York.

Alliés aux Anglais, les Iroquois ont mené des razzias contre les Français installés à Lévis (en face de la ville de Québec) et à Montréal. Mais ils n’ont jamais peuplé l’ile. Jamais.

Le poids des mots

Lorsqu’un paysan construit une ferme sur le terrain de son voisin, cette ferme appartient non pas à celui qui l’a construite mais à celui qui possède le terrain.

Lorsqu’on dit d’une région qu’il s’agit d’un territoire mohawk non cédé, cela veut dire que ce territoire leur a été volé.

Si c’est le cas, les Mohawks sont justifiés d’intenter des poursuites en vue d’obtenir des dizaines, voire des centaines de milliards de dollars de dédommagements puisque tout qui se trouve actuellement sur l’ile est à eux.

Les politiciens qui soutiennent la thèse fallacieuse du territoire non cédé agissent de manière irresponsable.

Ils incitent les Mohawks à réclamer justice. Or si ces derniers intentent des poursuites, ils n’ont pas la moindre chance de l’emporter.

Ce qui accentuera leur ressentiment à la fois contre la justice des ‘Blancs’ et contre les Québécois, descendants de leurs ennemis en Nouvelle-France.

Au lieu d’être un geste de vérité et de réconciliation, c’est exactement le contraire; une fausseté qui ravive des rancunes séculaires.

Une boite de Pandore

Tout comme le premier ministre Cameron n’avait pas prévu que le peuple britannique voterait pour le Brexit, il est probable que les dirigeants du club Canadien de Montréal n’ont pas envisagé la possibilité que leur texte de reconnaissance territoriale soit hué par la foule.

D’un match à l’autre, si les partisans du Canadien développent cette habitude, les dirigeants du club réaliseront qu’ils ont ouvert une boite de Pandore.

Cette déclaration publique est une occasion offerte à la foule de réagir. Si la foule hue cette déclaration, est-ce en raison d’un désaccord quant à sa véracité ou par racisme à l’égard des Mohawks ?

Tout l’élite politico-médiatique anglo-canadienne verra dans la réaction de la foule une preuve supplémentaire du racisme des Québécois.

En contrepartie, les Québécois y verront une preuve supplémentaire de l’hypocrisie de cette élite, toujours désireuse de nous faire porter le poids des politiques génocidaires d’Ottawa.

On peut anticiper que cette décision du club Canadien favorisera l’éveil nationaliste d’une grand nombre de Québécois.

C’est au moins ça de bon.

Références :
Jacques Cartier
Iroquoiens du Saint-Laurent
L’initiative du Canadien divise à Québec
Proximité autochtone québécoise d’hier à aujourd’hui (2021-03-01)
Un texte de reconnaissance territoriale lu avant chaque match au Centre Bell

Paru depuis : Réplique (en anglais) des Mohawks (2021-10-22)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les iles de Boucherville – 1re partie

Publié le 20 octobre 2021 | Temps de lecture : 4 minutes

Pierre Boucher fut le premier colon de Nouvelle-France anobli par Louis XIV. À titre de seigneur, il fonda en 1667 une ville qui porte son nom.

De nos jours, Boucherville est une municipalité de plus de quarante-mille habitants qui fait partie de l’agglomération de Longueuil. Elle est située sur la Rive-Sud, en face de l’extrémité orientale de l’ile de Montréal.

Entre cette municipalité et Montréal-Est, un groupe d’iles allongées autrefois utilisées pour l’agriculture et la villégiature ont été constituées en parc national en 1984.

C’est ce parc que j’ai décidé de visiter le 20 septembre dernier.

Pour m’y rendre, j’ai pris le métro jusqu’à la station Honoré-Beaugrand et un taxi jusqu’à l’ile Charron.

Centre-ville de Montréal, vu de l’ile Charron

Ayant aperçu le centre-ville de Montréal entre les branches, j’ai demandé au chauffeur de taxi de me débarquer là, sur une bretelle de la Transcanadienne au sortir du tunnel Louis-Hippolyte-La fontaine.

Puis j’ai marché jusqu’à l’extrémité occidentale de l’ile Charron afin de prendre la photo ci-dessus.

En traversant le spaghetti de routes qui me sépare du reste de l’ile Charron, je me rends compte que j’ai perdu mon masque. Or sans masque, il me sera impossible de prendre un taxi (ni aucun autre mode de transport en commun) pour retourner à Montréal.

On peut imaginer la situation kafkaïenne de vouloir acheter un masque dans un commerce des environs alors que tous ceux qui en vendent exigent le port du masque pour y pénétrer.

Alors que je retourne sur mes pas, un camionneur qui passait par là remarque mon air anxieux et s’arrête. Il me demande quel est mon problème et m’offre gratuitement un masque chirurgical neuf à partir de la boite qu’il a à côté de lui.

Dès lors, j’étais fixé sur l’hospitalité et la générosité des camionneurs du Consortium Renouveau La Fontaine, l’entreprise chargée de la réfection du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine.

Site Radar de l’ile Charron

Cette tour blanche à droite sur la photo est un radar de la Garde côtière canadienne destiné à surveiller et à faciliter la circulation maritime sur le fleuve Saint-Laurent.

À gauche, les deux tours servent à l’aération (je crois) du tunnel sous-fluvial Louis-Hippolyte-La Fontaine. Au loin, de l’autre côté du fleuve, deux autres tours lui répondent.

Le parc national des iles de Boucherville est formé de cinq iles plates dont la superficie totale est de 8,14 km².

L’ile Charron n’en fait pas partie. Un cours d’eau discret, la Petite-Rivière, sépare l’ile Charron de la première des iles du parc, soit l’ile Sainte-Marguerite.

Ma visite du parc s’est limitée à suivre le sentier de Grande-Rivière, long de 7 km, qui suit en boucle le pourtour de l’ile Sainte-Marguerite.
 


 
Le chenal Grande-Rivière (ci-dessus) est un cours d’eau qui sépare l’ile Sainte-Marguerite et de l’ile située en amont, soit l’ile Saint-Jean.

Sur le chenal Grande-Rivière

En plus du golf aménagé sur l’ile à Pinard et des nombreuses tables à piqueniquer dispersées sur le site, les visiteurs du parc peuvent y pratiquer le canot-kayak, la randonnée pédestre (évidemment), le vélo, le volleyball de plage et la pêche.

L’hiver, on y pratique la raquette, le ski de fond, la trottinette des neiges et la pêche sur glace.

Centre de service de la Sépaq

À mi-chemin dans le sentier de Grande-Rivière, la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) a établi un centre d’information.

Suite et fin : Les iles de Boucherville – 2e partie


Postscriptum : Je tiens à remercier Mme Ragini Thomas, du ministère des Transports du Québec, qui a eu la gentillesse d’effectuer les recherches afin de trouver le nom de l’entreprise dont le camionneur m’a donné le masque dont j’ai parlé (puisque je ne l’avais pas noté).

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1re photo : 1/125 sec. — F/8,0 — ISO 160 — 24 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 250 — 18 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 320 — 14 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/8,0 — ISO 160 — 14 mm
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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le temps d’une messe

Publié le 19 octobre 2021 | Temps de lecture : 4 minutes
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Avant son étatisation par le gouvernement québécois vers 1961, l’hôpital Saint-Eusèbe de Joliette appartenait aux sœurs de la Providence.

En plus de la chapelle à laquelle pouvaient accéder les patients, l’hôpital possédait à l’arrière une chapelle à l’usage privé des religieuses.

C’est là qu’on m’offrit d’être servant de messe, vers l’âge de huit ou neuf ans. C’était mon premier emploi.

Je ne me rappelle plus à quelle heure était dite cette messe matinale. Tout ce dont je me souviens, c’est qu’en hiver, il faisait encore nuit quand je quittais la maison. Sur la neige fraichement tombée, mes bottes étaient les premières à laisser leur empreinte.

Parcourir seul, la nuit, les trois quarts de kilomètre qui séparaient la maison parentale de cette chapelle ne m’a jamais effrayé.

Je partais aux premières lueurs du matin, sauf en hiver, refermant silencieusement la porte de la maison à jeun (puisque je devais pouvoir communier).

À cette heure-là, sur les rues que j’empruntais pour me rendre au travail, on ne voyait aucun piéton ni aucune voiture.

Dans mon esprit d’enfant, je me grisais à l’idée que la ville était morte après une attaque de Martiens. Une attaque qui n’aurait laissé qu’un seul survivant.

La ville endormie m’appartenait donc, à moi seul… jusqu’à mon arrivée à destination.

On me donnait cinq sous par messe. Et après quelques mois, j’eus la surprise de voir mon salaire doubler.

Moi, qui dès l’âge de six ans rêvais à la papauté, être servant de messe, c’était un peu comme débuter au bas de l’échelle.

Je prenais cet emploi très au sérieux. Même si je devais me lever tôt, je ne me rappelle pas être arrivé une seule fois en retard.

Durant moins de quarante-cinq minutes, la messe offrait une succession ininterrompue d’expériences diverses.

Après avoir enfilé une soutane, juste avant d’entrer dans le chœur, je devais verser sur les charbons incandescents de l’ostensoir cette petite cuillerée d’encens qui libérait soudainement des volutes de fumée aromatique qui bientôt se répandrait dans toute la chapelle.

Dès les premières notes de l’orgue, je faisais mon entrée. Derrière moi, le prêtre balançait l’ostensoir avant de le déposer aux pieds de l’autel.

Je devais ensuite prendre place, puis me souvenir de chacune des occasions où je devais m’agenouiller ou me relever — signalant à l’assistance de faire pareil — et quand apporter au célébrant les burettes d’eau et de vin.

Et si je me rappelle bien, c’était moi qui versais ces deux liquides dans le calice du prêtre… si j’en juge par le souvenir suivant.

Après avoir remis les burettes à leur place et regagné la mienne, j’avais l’habitude de joindre les mains et de baisser la tête en signe de recueillement dans le but, en fait, de lécher discrètement la goutte de vin qui m’avait glissé le long des doigts.

Puis il fallait sonner la clochette au moment précis où le prêtre lève l’hostie, puis le calice et, au moment de la communion, placer la patène sous le menton de chaque sœur. Etc.

Pour l’enfant que j’étais, détenir autant de responsabilités m’aidait à me sentir comme une grande personne. Le temps d’une messe.

Il est probable que sans cette expérience — qui s’est étendue sur plusieurs mois, voire un an ou deux — je ne serais pas tout à fait celui que je suis… à défaut d’avoir eu cette belle carrière papale à laquelle je rêvais tant…

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le 3e lien et le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Publié le 18 octobre 2021 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Confier au privé le soin de créer un lien routier traversant le fleuve Saint-Laurent à Québec coutera au moins dix-milliards de dollars, mais la création d’un tel lien à Montréal coutait autrefois vingt fois moins (en dollars constants) quand l’État s’en chargeait.

Le Troisième lien

Partie sous-fluviale du 3e lien

Reliant l’autoroute 40 (du côté de la ville de Québec) à l’autoroute 20 (du côté de la ville de Lévis), le tracé du 3e lien entre ces deux villes sera en partie terrestre et en partie souterrain (voire sous-fluvial).

Pour réaliser ce qui sera sous terre, on fera fabriquer en Allemagne le plus gros tunnelier au monde, au cout minimal d’un milliard de dollars.

Puisqu’il ne servira qu’une fois, le gouvernement du Québec ne l’achètera pas; on paiera pour sa fabrication sans l’acheter. Ce qui nous évitera les frais d’entreposage, pendant des années, d’une grosse machine devenue inutile.

Quant au fabricant, peut-être réussira-t-il à s’en servir pour un autre projet, mais cela n’est pas certain. Bref, nous devrons totalement en assumer les couts.

Sur les 8,3 km du tracé, seulement 1,5 km, approximativement, sera sous-fluvial.

Le 3e lien devrait couter dix-milliards de dollars… et plus, évidemment, s’il y a des dépassements de cout. Ce qui est probable.

Et comme il s’agit d’un projet pharaonique, il sera réalisé au privé puisque le ministère des Transports n’a pas les ressources internes pour réaliser un tel projet.

Le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Mais il y eut une époque où ce ministère n’hésitait pas à se doter de tous les talents dont il avait besoin.

C’était à l’époque où on confiait à Hydro-Québec la tâche de construire le plus gros barrage à voutes multiples au monde.

C’était aussi à l’époque où on confiait à un étudiant en architecture à McGill de concevoir Habitat 67, devenu un des chefs-d’œuvre mondiaux d’architecture du XXe siècle.

C’était également à l’époque où une poignée de jeunes Québécois talentueux réalisaient la plus grande exposition universelle tenue jusqu’à ce moment-là.

Et parmi ses grands projets réalisés par des gens d’ici, il y eut le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, réalisé par le ministère des Transports lui-même et non par le secteur privé.

Partie sous-fluviale de Louis-Hippolyte-La Fontaine

En 1959, deux ingénieurs québécois réalisent le tunnel sous-fluvial George-Massey en Colombie-Britannique. L’un d’eux a 29 ans. Il s’appelle Armand Couture.

En 1962, il apprend que le gouvernement du Québec compte construire un pont reliant l’extrémité orientale de l’ile de Montréal à la Rive-Sud. Il convainc alors le premier ministre Jean Lesage d’abandonner l’idée d’un pont et de construire plutôt un tunnel sous-fluvial.

Le 18 mai 1962, le gouvernement du Québec confie à cet ingénieur de 32 ans la tâche de réaliser ce qui était à l’époque la plus importante structure en béton au monde, longue de 1,5 km.

Débutés en 1963, les travaux furent parachevés en 1967 au cout de 75 millions$. Ce qui représente, en dollars d’aujourd’hui, la somme de 584 millions$, soit le vingtième de ce que coutera la traversée du fleuve entre les villes de Québec et de Lévis.

Références :
Centrale Manic-5
Feuille de calcul de l’inflation
La leçon d’Expo67
Le ministre Bonnardel coute cher
Le pont-tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine : une innovation québécoise
L’option parfaite, un pont-tunnel/a>
Pentes, bretelles, fleuve : les défis colossaux du tunnel Québec-Lévis
Rapport sur les affaires de l’Amérique du Nord britannique
Troisième lien entre Québec et Lévis
Un tunnelier monstre pour creuser le 3e lien

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Politique migratoire et lutte sanitaire

Publié le 16 octobre 2021 | Temps de lecture : 3 minutes

La francisation différée

Depuis des années, la connaissance préalable de la langue anglaise par tout requérant à l’immigration est un prérequis à l’acceptation de sa demande par la Grande-Bretagne.

De manière conséquente, une personne qui a déjà obtenu la citoyenneté britannique ne peut pas faire venir son conjoint de l’Étranger si celui-ci ne parle pas l’anglais.

Depuis 2017, le Parti Québécois demande qu’aucun certificat de sélection ne soit délivré par le ministère québécois de l’Immigration à moins que le candidat et son conjoint aient démontré une connaissance intermédiaire ou avancée du français. Sinon, leur demande sera rejetée.

Jusqu’ici, la CAQ a ignoré cette demande. Le gouvernement de François Legault préfère accepter au Québec les personnes qui déclarent leur intention d’apprendre le français, quitte à demander naïvement à Ottawa de les expulser s’ils échouent à un examen de français trois ans après leur arrivée en sol québécois.

Bonne chance…

Ne pas voir plus loin que le bout de son nez

Le quotidien La Presse nous apprenait hier le bordel qui prévaut actuellement dans les écoles du Québec au sujet du dépistage du Covid-19.

Après seulement quelques semaines, la moitié des écoles sont déjà des lieux d’éclosion. Surtout au primaire, où le nombre d’éclosions est quatre fois plus élevé que l’an dernier à la même date.

Quant au nombre de cas chez les enfants de moins de dix ans, on en rapporte 120 nouveaux, en moyenne, chaque jour. C’est 600 par semaine… officiellement.

Mais ceci est une grossière sous-estimation. Car on manque de tests. Et on manque de préposés pour les effectuer. De plus — et là, tenez-vous bien — on manque même de formulaire de consentement.

L’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire a demandé au gouvernement que les formulaires d’autorisation remis aux parents soient traduits en plusieurs langues.

Parce que de nombreux parents ne parlent pas le français. Donc on veut des formulaires dans chacune des langues maternelles parlées à Montréal. Il y en a des dizaines.

Voilà donc que la politique migratoire de la CAQ se retourne contre elle.

Ce n’est plus le gouvernement québécois qui oblige les candidats à l’immigration de parler français; ce sont ces personnes, déjà admises sur le sol québécois, qui obligent le gouvernement de la CAQ à être polyglotte.

Et si ces néoQuébécois font obstacle à la lutte contre le Covid-19 à l’école, c’est bien malgré eux; ils ne comprennent tout simplement pas le français, voilà tout.

Accepter chez nous des gens sans exiger de leur part la connaissance préalable de la langue commune du Québec est une aberration.

Comment peut-on être à ce point stupide ?

Voyez ce que ça donne…

Références :
Immigrants’ spouses must speak English before entering UK
La moitié des écoles du Québec ont eu au moins un cas
La politique migratoire de la CAQ
Le PQ et la francisation des immigrants

Paru depuis : Ottawa contre l’exigence du français pour la recevoir la citoyenneté au Québec (2022-09-28)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’obsession américaine de la ‘race’

Publié le 15 octobre 2021 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

Depuis le séquençage du génome humain en 2004, on sait qu’un ‘Blanc’ typique et un Noir ‘pure race’ ont en commun entre 99,5 % et 99,9 % de leurs chromosomes. Or cette proportion est la même entre deux membres d’une même ‘race’.

Bref, de la même manière qu’il n’existe pas de race constituée des gens aux yeux bleus, il n’existe pas de race de gens à la peau pigmentée. La pigmentation de la peau n’est qu’une parmi une multitude de caractéristiques humaines.

Le racisme ne consiste donc pas à distinguer ces différences de pigmentation entre deux personnes, mais à y attacher une importance démesurée.

Tout comme le racisme, le racisme systémique possède des degrés de sévérité. Nulle part n’est-il plus évident qu’aux États-Unis.

Les recensements

Les recensements canadiens ne demandent pas aux répondants de préciser à quelle race ils appartiendraient, contrairement aux recensements américains.

Dès les premiers d’entre eux, on chercha à faire l’inventaire des esclaves et des Noirs affranchis.

En 1790, le peuple américain était partagé en trois groupes;
• les mâles et les femelles (sic) Blancs,
• les autres personnes libres, et
• les esclaves.

Originellement, l’analphabétisme était tellement généralisé que les recensements étaient effectués par des préposés qui évaluaient la couleur de la peau des répondants.

En 1850, les catégories se précisaient :
• les Mâles et les Femelles blancs,
• les Noirs (libres),
• les Mulâtres (libres),
• les esclaves Noirs, et
• les esclaves Mulâtres.

À ces catégories, s’ajoute une sixième (‘Indiens’) en 1860.

En raison de l’abolition officielle de l’esclavage, on supprime en 1870 et en 1880 les deux catégories qui y font référence, mais on ajoute la catégorie ‘Chinois’.

Au recensement de 1890, le gouvernement américain veut mesurer l’importance des unions interraciales (interdites dans certains États). Les catégories deviennent :
• les Mâles et les Femelles blancs,
• les Noirs,
• les Mulâtres,
• les Quadroons (quelqu’un ayant un quart de ‘sang noir’),
• les Octoroons (quelqu’un qui a un huitième de ‘sang noir’ ou moins),
• les Indiens,
• les Chinois, et
• les Japonais.

L’historique familial permettait aux préposés au recensement d’évaluer grossièrement le degré de pureté du sang. De plus, on comprendra qu’aux États-Unis (même de nos jours), un ’Blanc’ est un ’Blanc pur race’.

En 1900, toutes les personnes de descendance noire sont regroupées dans la catégorie ‘Noirs’. Les autres catégories demeurent.

Mais en 1910, la catégorie ‘Mulâtres’ réapparait alors que s’ajoute la catégorie ‘Autres’ (pour les Coréens, les Philippins et les gens originaires de l’Inde).

À partir de 1920, les catégories se multiplieront.

En 1930, le mot en ’N’ (ci-contre) est utilisé pour la première fois et le sera jusqu’au recensement de 2010 inclusivement.

On peut présumer que c’est Barak Obama, président depuis 2009, qui s’est assuré qu’il en était ainsi pour la dernière fois.

Même si on les effectue une seule fois par décennie, les recensements basés entre autres sur la pigmentation de la peau contribuent à faire d’elle un marqueur identitaire.

Les médias

Cette obsession de tout voir au travers d’un prisme racial explique le fait que même une chaine de nouvelles comme CNN ne peut pas s’empêcher de décliner toutes ses statistiques selon les États ou selon la race (pudiquement appelés ‘Groupes racisés ou racialisés’, ce qui revient au même). Presque jamais par groupes socioéconomiques.

Dans ce pays, il n’est pas étonnant qu’on ait senti le besoin de colliger des données relatives aux taux d’infection et de mortalité au Covid-19 selon la ‘race’. Ces données ont révélé, sans surprise, que les personnes considérées comme ‘Noires’ étaient davantage victimes du Covid-19.

Pour un suprémaciste blanc, quelle aubaine; à ses yeux, c’est la preuve de la robustesse, voire de la supériorité, de la ‘race blanche’ à laquelle il appartient.

Lorsqu’on est persuadé que la vulnérabilité aux infections dépend des caractéristiques physiques inhérentes à l’individu — en d’autres mots, lorsqu’on croit que c’est gravé dans ses chromosomes — que peut-on y faire ? Son triste sort, n’est-il pas le résultat de la Volonté divine ? N’est-ce pas Dieu qui l’a fait ainsi ?

Par contre, si on croit que la mortalité par Covid-19 dépend des caractéristiques socioéconomiques des gens, il faut travailler à la réduction des inégalités sociales, cause véritable des taux d’infection différents.

Les statistiques au sujet du Covid-19 sont colligées par les États parce que la Santé est un de leurs domaines de juridiction exclusive. Or ceux-ci sont majoritairement dirigés par des gouverneurs Républicains (donc de Droite, sinon d’extrême-Droite). Voilà pourquoi on préfère baser ces statistiques sur la ‘race’, perpétuant ainsi l’importance démesurée qu’on y attache.

Ce à quoi les groupes antiracistes eux-mêmes ne voient pas d’objection. Ce qui prouve bien à quel point le racisme systémique américain est enraciné partout.

Références :
Le néo-racisme multiculturel du NPD
The changing categories the U.S. census has used to measure race
What Census Calls Us
What Census Calls Us – A Historical Timeline

Paru depuis :
Majority of Latinos Say Skin Color Impacts Opportunity in America and Shapes Daily Life (2021-11-04)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Cimetière Notre-Dame-des-Neiges – 8e partie

Publié le 14 octobre 2021 | Temps de lecture : 2 minutes
Pierre tombale de Chang Bounmy

Lorsqu’un lieu est décoré de deux dragons sculptés, l’un est toujours le mâle et l’autre, la femelle. On les distingue par le fait que le dragon mâle (ici à droite) joue avec une balle alors que le dragon femelle s’amuse avec son petit.

Pierre tombale de la famille Yee
Pierre tombale de la famille Chin

À l’époque impériale, seuls les objets appartenant à l’empereur pouvaient être décorés de dragons à cinq griffes. Fort judicieusement, celui gravé ici n’en a que quatre.

Pierre tombale de la famille Yip
Pierre tombale de la famille Lâm

Cette huitième série de photos conclut pour cette année notre aperçu du cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal.

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1re photo : 1/640 sec. — F/4,5 — ISO 160 — 17 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/4,5 — ISO 160 — 14 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/5,0 — ISO 160 — 26 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/4,5 — ISO 160 — 14 mm
5e  photo : 1/160 sec. — F/4,7 — ISO 160 — 23 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Tire Sainte-Catherine et autoflagellation

Publié le 14 octobre 2021 | Temps de lecture : 7 minutes

Historique

Depuis le Xe siècle, la fête de la Sainte-Catherine est célébrée par les Catholiques le 25 novembre de chaque année.

Au Québec, c’était la fête des vieilles filles, c’est-à-dire des femmes de plus de 32 ans qui n’avaient pas encore trouvé un mari à leur gout.

Dans le premier quart du XXe siècle, mon grand-père paternel créa une confiserie qui, au fil des années, devint la principale entreprise de ce type des comtés de Joliette, de l’Assomption et de Montcalm.

Le 25 novembre était une des principales occasions d’affaires de l’année.

Puisque les trois premiers de ses enfants à atteindre l’adolescence furent des filles, ce sont trois de mes tantes qui eurent pour tâche de préparer la tire Sainte-Catherine.

Après avoir ajouté une grande quantité de sucre à de la mélasse, le tout devenait tellement épais que la seule manière d’en mélanger les ingrédients était de l’étirer dans le sens de la longueur pour en faire un gros câble, de suspendre ce câble collant à un mur par le moyen d’un crochet de métal, de l’étirer par les deux bouts, de le torsader, de suspendre par le milieu le câble torsadé au crochet, de l’étirer de nouveau, et ainsi de suite jusqu’à l’obtention d’une texture blonde relativement uniforme.

Puis il fallait couper le tout pour en faire des papillotes.

À l’époque, on appelait ces papillotes des klondikes en raison de leur couleur, semblable (avec un peu d’imagination) à celle de pépites d’or.

L’origine de cette coutume remonterait au XVIIe siècle. Selon la légende, c’est Marguerite Bourgeois, fondatrice de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame, qui aurait institué cette coutume.

Sur le site du Réseau de diffusion des archives du Québec, on peut lire : “ Fait légendaire ou historique, on raconte qu’elle en aurait fabriqué pour attirer les enfants à son école, surtout les petites «sauvagesses».

Ainsi, comme la sorcière du conte ‘Hansel et Gretel’, Marguerite Bourgeois aurait utilisé cette friandise pour attirer des jeunes Autochtones à l’école, pour les séquestrer, les priver de leur culture, et leur imposer une autre religion. Et, selon cette légende, ils en sortaient aussi différents que les biscuits sortant du four de la méchante sorcière.

Apprenant cela, il n’en fallait pas plus pour que les dirigeants du Centre de santé communautaire du Grand Sudbury décident de bannir cette coutume, dans un effort de réconciliation avec les peuples autochtones du Canada.

Les politiques génocidaires anglo-saxonnes

L’idée qu’en Nouvelle-France, la tire Sainte-Catherine servait à piéger sournoisement les enfants Autochtones en vue de leur emprisonnement dans des pensionnats est le comble du ridicule. Pas un seul historien, même Autochtone, ne supporte cette thèse farfelue.

Tenter d’exterminer les peuples Autochtones pour ensuite assimiler les survivants furent des objectifs du colonialisme anglo-saxon.

Aux États-Unis, on a tué des millions de bisons dans le but précis d’affamer à mort les Sioux dont les troupeaux de bisons étaient le garde-manger.

Puis on a enfermé les survivants dans des prisons à ciel ouvert qu’étaient les réserves indiennes. Situés sur les terres les moins fertiles (préférablement désertiques) des États-Unis, ces réserves servaient à limiter leur croissance démographique.

On fit l’équivalent au Canada et en Australie.

Au Canada, on ne comptait pas sur des friandises pour attirer les enfants Autochtones dans des pensionnats. Il était tout simplement illégal pour les mères Autochtones de refuser d’envoyer leurs enfants au pensionnat. En clair, la police canadienne venait arracher les enfants des bras de leur mère.

D’autre part, en Nouvelle-France, il est vrai que les missionnaires se donnaient comme mission de convertir les Autochtones. C’était leur rôle. Comme aujourd’hui les preachers américains. Un missionnaire demeure un missionnaire.

Mais les missionnaires en Nouvelle-France n’utilisaient pas la force, ni la menace (autre que celle du purgatoire). Ont-ils utilisé des friandises ? C’est possible. Mais quelle importance ?

Va-t-on mettre sur le même pied les sévices subis par les enfants Autochtones dans les pensionnats financés par Ottawa et une offre de friandises par Marguerite Bourgeois ?

Ce qui intéressait la France en Nouvelle-France, c’était le commerce des fourrures. Paris y envoyait des commis-voyageurs appelés coureurs des bois.

Par troc, chacun d’eux devait se procurer les fourrures accumulées par les peuples Autochtones depuis sa dernière visite. Et s’il devait se quereller avec eux, il ne pouvait pas ‘appeler la police’; il était complètement à leur merci. Ce qui l’obligeait à bien s’entendre avec eux.

Conclusion

Si l’ethnie dominante du Canada se sent coupable des crimes commis par la colonisation anglaise, c’est son problème.

Grâce au Ciel, on ne nous a pas exterminé comme les Béothuks. On ne nous a pas enfermé non plus dans des réserves.

On a simplement exercé un colonialisme économique destiné à nous appauvrir. Ottawa a subventionné grassement l’annexe québécoise de la majorité anglo-canadienne par le biais des politiques destinées à soutenir les ‘minorités’ officielles du pays. Alors que la principale minorité linguistique du Canada, c’est nous.

Et pour nous forcer à adopter l’idéologie de l’ethnie dominante du pays — notamment le tribalisme anglo-saxon qui interdit toute forme de laïcité — cette ethnie nous a imposé une camisole de force constitutionnelle en 1982.

À cette occasion, les provinces anglophones ont tenu une séance ultime de négociation à l’insu du Québec et ont adopté le lendemain la Canadian Constitution sans nous.

Par des moyens très différents, Autochtones et nous devons lutter contre notre assimilation, entourés que nous le sommes d’un océan de gens qui ne partagent ni nos coutumes, ni notre manière de penser, et ni notre manière de vouloir vivre ensemble.

Du coup, nous les Québécois, n’avons pas à partager la culpabilité de l’ethnie dominante du Canada pour les crimes contre l’Humanité commis par son gouvernement colonial.

En conclusion (et pour revenir au sujet principal), si on veut éviter de manger de la tire Sainte-Catherine, que ce soit parce que cet aliment n’est pas inscrit au guide alimentaire canadien et non parce que nous devons expier une faute prétendument commise par Marguerite Bourgeois.

Références :
De coutume en culture
Fête de la Sainte-Catherine
Gabriel Sagard en Huronie
Le colonialisme économique ‘canadian’
Le génocide des Béothuks à Terre-Neuve
Le multiculturalisme ou le tribalisme des sociétés anglo-saxonnes
Pensionnats autochtones : la honte canadienne
Réconciliation avec les Autochtones – Le miroir australien
Vérité et réconciliation : devrait-on cesser de fêter la Sainte-Catherine?

Paru depuis :
Ottawa a versé des milliards pour l’anglais au Québec (2023-11-27)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Date limite de vaccination : le repli stratégique du ministre Dubé

Publié le 14 octobre 2021 | Temps de lecture : 3 minutes

Ce matin, les médias soulignent à grand trait le recul du ministre de la Santé au sujet de la date à partir de laquelle les employés des établissements de Santé seront congédiés s’ils ne sont pas vaccinés.

Dans le quotidien La Presse, l’éditorialiste Philippe Mercure se désole que les récalcitrants aient fait céder le gouvernement. Judicieusement, il ajoute : “…l’extrême fragilité du réseau a joué contre le gouvernement. M. Dubé en est venu à la conclusion que perdre 14 000 travailleurs vendredi allait avoir des impacts catastrophiques sur les patients et le personnel restant.

Ses collègues Isabelle Hachey et Paul Journet croient également que le report de la date limite était une sage décision compte tenu du grand nombre de travailleurs concernés.

De son côté, le chroniqueur Patrick Lagacé accueille le repli gouvernemental avec amertume.

Ce qu’on doit retenir, c’est l’essentiel; les employés de l’État qui sont contact avec des personnes vulnérables — travailleurs de la Santé et ceux dans le réseau scolaire — doivent être vaccinés. Et ils le seront.

Le droit à la santé du petit écolier et celui de la personne hospitalisée ont préséance sur le droit d’un employé de l’État de refuser de se faire vacciner. Dans le cas d’une personne hospitalisée, ce qui est en cause est son droit à la vie puisque cette pandémie est potentiellement mortelle.

Il est donc indiscutable que le ministre Dubé ait raison quant au fond.

Précisons qu’il ne s’agit pas ici d’une volteface, mais plutôt d’un repli stratégique.

Dans n’importe quelle guerre, ce n’est pas important de gagner chaque bataille. L’important est, en fin de compte, de battre l’ennemi. Or dans ce cas-ci, l’ennemi est le virus. Pas les travailleurs de la Santé.

Aussi humiliante que soit pour lui cette expérience, j’aime mieux un ministre qui recule pour mieux rebondir qu’un ministre qui, craignant un revers, refuse d’accomplir son devoir.

Références :
Il fallait éviter le pire
Les antivax ont gagné
Sage, mais décourageant
Vaccination obligatoire – Tout le monde a perdu

Compléments de lecture :
Ces professionnels de la Santé opposés aux vaccins
La vaccination déjà obligatoire des professionnels de la Santé

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Cimetière Notre-Dame-des-Neiges – 7e partie

Publié le 13 octobre 2021 | Temps de lecture : 3 minutes
Monument à George-Étienne Cartier

De 1857 à 1862, George-Étienne Cartier (1814-1873) fut premier ministre du Canada-Est à l’époque où le Canada s’appelait Canada-Uni et était formé d’une partie du Québec et d’une partie de l’Ontario.

Caveau d’Honoré Mercier

Honoré Mercier (1840-1894) fut le 9e premier ministre du Québec, de 1887 à 1891. Aidé par le curé Labelle, il joua un rôle important pour le développement économique des Hautes-Laurentides.

Monument à Louis-Honoré Fréchette

Homme de lettres, Louis-Honoré Fréchette vécut de 1839 à 1908.

Monument à Fernand Rinfret

De 1932 à 1934, Fernand Rinfret (1883-1939) fut maire de Montréal.

Monument de Maurice Richard

Probablement le plus grand héros sportif du Québec, le joueur de hockey Maurice Richard (1921-2000) fut un athlète exceptionnel avec lequel le peuple francoQuébécois s’est complètement identifié au travers l’ostracisme dont il fut l’objet de la part des dirigeants anglophones de la Ligue nationale de hockey.

Pierre tombale de Jean Drapeau

De 1954 à 1957 et de 1960 à 1986, Jean Drapeau fut maire de Montréal. On lui doit le métro de Montréal, l’Expo67, le boulevard Décarie (tel qu’il est aujourd’hui), de même que les Jeux olympiques d’été de 1976 et le tunnel sous-fluvial Louis-Hippolyte-La Fontaine.

Par contre, il a échoué à obtenir le déménagement de la Tour Eiffel pour la durée d’Expo67.

Pierre tombale de Pierre Bourgault

Chef du Rassemblement pour l’indépendance du Québec (RIN) — un parti qui s’est sabordé pour faciliter la naissance du Parti Québécois — Pierre Bourgault fut chez nous, avec Michel Chartrand, un des deux plus grands tribuns de la seconde moitié du XXe siècle.

Monument à Robert Bourassa

De 1970 à 1976, Robert Bourassa (1933-1996) fut le 22e premier ministre du Québec. On lui doit la mise en valeur du potentiel hydroélectrique du Québec.

Détails techniques : Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, objectif Lumix 14-45mm + filtre vert jaunâtre Лomo ж3-2* + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Omega
1re photo : 1/60 sec. — F/4,7 — ISO 250 — 23 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 250 — 14 mm
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4e  photo : 1/60 sec. — F/4,9 — ISO 320 — 25 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/4,8 — ISO 250 — 23 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/4,6 — ISO 1000 — 22 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 160 — 20 mm
8e  photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 160 — 14 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel